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• C’est à Anchorage qu’aura lieu le sommet Poutine-Trump, tandis qu’on voit se produire en Ukraine un effondrement du front et une descente dans le chaos du régime Zelenski. • Les nouvelles se précipitent dans cette semaine métahistorique, laissant le commentateur sans voix et sans plume. • Remarquable est la façon dont Poutine a manœuvré après sa rencontre avec Witkoff, pour rallier autour de lui les “grands” des BRICS+.• Anchorage pourrait s’imposer comme l’événement de la naissance des BRICS+ comme puissance politique.
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Le sommet Poutine-Trump aura donc lieu vendredi à Anchorage, la plus grande ville de l’État de l’Alaska. Il se déroulera dans un climat extraordinaire de bouleversement et de menaces en Ukraine :
• Le front ukrainien est en cours d’effondrement avec une poussée offensive sans doute décisive de l’armée russe, notamment dans et autour du verrou stratégique majeur de Pokrovsk, mais aussi dans d’autres zones-clef du front. « L’Ukraine est face à une catastrophe », résume Alexander Mercouris, décrivant une situation de chaos qui envahit les centres de direction du régime zélenkiste.
• Des bruits insistants entourent la possibilité d’une vaste manœuvre de “faux-drapeau” lancée par le SBU ukrainien pour saboter le sommet d’Anchorage. Le ministère de la défense russe décrit avec minutie les détails des préparatifs d’une de ces opérations faussaires dont l’Occident et ses amis zélenkistes sont coutumiers, toutes honneur et dignité bues jusqu’à la lie. L’affaire suscite ce commentaire de Mikael Valtersson, un vétéran des forces armées suédoises :
« Les États-Unis et la Russie connaissent tous deux les méthodes ukrainiennes, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur les relations américano-ukrainiennes, prévient Valtersson. Une opération ukrainienne sous faux drapeau visant à saper les efforts de paix du président Trump détruirait totalement toutes les relations entre Washington et Kiev. »
C’est dans ce contexte effectivement extraordinaire que s’impose le constat de l’efficacité d’un “coup de maître” du Poutine, qui a réussi, par ses interventions personnelles, à susciter chez les membres dirigeants des principaux pays des BRICS+ un sentiment très actif de solidarité avec la Russie. Cette action transforme cette association jusqu’alors purement économique et financière, en une esquisse déjà affirmée d’une alliance politique qui implique un bloc colossal en formation désormais active face à l’Occident en complet chaos.
Cela permet d’affirmer que les BRICS+ seront bel et bien présents à Anchorage, en soutien puissant du Russe. Le sommet prend ainsi une toute autre tournure : d’événement important entre les USA et la Russie, il devient un événement global qui contient en un germe très actif les éléments permettant une complète transformation du monde, avec le passage par une complète déconstructuration de l’unipolarité américaniste-occidentaliste.
Un texte d’Ekaterina Blinova rend compte pour l’essentiel de l’événement et des manouvres de Poutine qui l’ont permis. Le titre (« Le coup de maître de Poutine : comment les BRICS sont devenus la nouvelle salle de contrôle du monde ») a été raccourci à l’événement le plus frappant.
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Comment les BRICS sont devenus la nouvelle salle de contrôle du monde
Après avoir rencontré l'envoyé de Trump, Steve Witkoff, et avant le sommet tant attendu d’Anchorage, en Alaska, le président Vladimir Poutine a appelé les principaux dirigeants du Sud. Narendra Modi (Inde), Xi Jinping (Chine), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) et Lula da Silva (Brésil) ont tous été informés des derniers pourparlers avec l'Ukraine.
« Le président Poutine a franchi une étape très importante qui constituera un précédent à l'avenir », a déclaré à Sputnik le professeur Fulufhelo Netswera, de l'Université de technologie de Durban, en Afrique du Sud.
Cela lui permet d'agir en toute confiance avec le soutien des BRICS, tout en donnant également plus de pouvoir aux autres membres dans des situations similaires.
Pour la première fois hors de l'orbite de l'OTAN, les présidents se réunissent multilatéralement pour parler de guerre et de paix.
Sans réforme de l'ONU, les BRICS pourraient évoluer vers une alliance plus étroite et plus solide, offrant des garanties mutuelles, estime Netswera.
De telles mesures pourraient bouleverser les affaires mondiales, faisant de l'Europe et des États-Unis des acteurs mineurs de l'économie mondiale.
« Les États-Unis ciblent les BRICS avec des droits de douane spéciaux et entament un réalignement géopolitique pour les cibler », déclare le Dr Anuradha Chenoy, professeure retraitée du Centre d'études russes et d'Asie centrale de l'Université Jawaharlal Nehru.
En réponse, les BRICS renforcent la collaboration pour défendre la majorité mondiale et la multipolarité.
Les BRICS représentent 40 % de l'économie mondiale mesurée en parité de pouvoir d'achat (PPA) (2024). Les BRICS+ sont estimés comme un marché dynamique d'environ 4,45 milliards de personnes.
Il s'agit d'une plateforme pour la paix – et non d'une alliance de défense – et ne constitue une menace pour aucun pays, souligne Chenoy.
« En tant que partisans du combat de la Russie contre l'OTAN pour la sécurité européenne, à travers son opération militaire spéciale en Ukraine, les États membres des BRICS méritent d'être tenus informés [par Poutine] », déclare Gilbert Doctorow, analyste des affaires internationales, à Sputnik.
La Russie s'engage dans les négociations en Alaska avec un fort pouvoir de persuasion, comme en témoignent sa conduite victorieuse en Ukraine et sa résistance sans égale aux sanctions américaines sévères.
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