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2335Ce texte de Elijah J. Magnier sur la situation de la Syrie dans le cadre de la “bataille de la Ghouta” nous paraît important, – avec de nombreux détails inédits dont les sources sont évidentes, comme l’utilisation des bases US en Syrie par l’aviation israélienne, – dans la mesure où il embrasse toute la situation de la Syrie à partir de cet épisode de la Ghouta, et particulièrement la position et la politique des USA telle qu’elle a évolué depuis l’arrivée de Trump. Le paradoxe de chaos de cette chronologie (“depuis l’arrivée de Trump”) est bien que Trump semble opposé à cette évolution de la politique américaniste en Syrie, et qu’il semble par conséquent sans aucun pouvoir dans ce domaine.
« Les États-Unis ne quitteront pas le nord-est de la Syrie, contrairement à ce qu’a affirmé le président Donald Trump, qui a perdu toute crédibilité », écrit Magnier. Nous répétons de notre côté qu’il est moins question de “crédit” que de “pouvoir”. Trump veut un retrait de Syrie des forces US puisque paraît-il Daesh est quasiment détruit et que les forces US ne sont selon lui en Syrie que pour détruire Daesh, mais il ne contrôle rien de la politique US dans ce domaine (alors que dans d’autres domaines il contrôle la politique, sinon l’impose, – le pouvoir à “D.C.-la-folle” est lui-même transmutée en champ de bataille). La “politique” US en Syrie a été complètement confisquée par les généraux (McMaster, Mattis, etc.) qui sont évidemment idéalement placés pour cela, et elle est en fait transmutée en une opération militaire à vocation stratégique, comme s’il s’agissait d’une “guerre totale”, et d’une guerre contre la Russie, – “guerre froide” totale en attendant “mieux”, c’est-à-dire pire.
PhG dans son Journal-dde.crisis le 24 janvier 2018 : « Je pense enfin, pour tout dire, que les militaires US, qui sont en position idéale pour orienter le pouvoir, veulent la guerre. Non pas parce qu’ils sont stupides, par définition selon certains puisqu’étant militaires ; non, plutôt parce qu’ils sentent de plus en plus fortement, plutôt que de comprendre, qu’il n’y a aucun autre moyen de s’en sortir, entre ces catastrophiques ersatz de guerre et l’effondrement inéluctable du Pentagone... [...] En Syrie, j’en arrive à penser que le but des militaires US, derrière les initiatives individuelles des chefs US locaux qui arrangent les grands chefs US de “D.C.-la-folle”, ce n’est plus la partition de la Syrie, ni même la chute d’Assad, même si tout cela va de soi ; leur but, c’est vraiment la recherche d’une provocation qui, enfin, susciterait une riposte russe directe contre les USA... Pour tenir enfin l’allumette enflammée qui pourrait embraser la mèche, en leur donnant le beau rôle. »
Il s’agit donc d’un événement considérable qui se déroule sous nos yeux, dans tous les cas pour ceux qui veulent bien les ouvrir s’ils parviennent à écarter l’ivresse de l’encens du déterminisme-narrativiste qui soumet leurs psychologies épuisées. L’aveuglement contraint ou par absence de caractère et surtout à cause decette psychologie épuisée de nombre de pays du bloc-BAO (pays européens, certes), derrière l’extraordinaire comptine du délire affectiviste de l’humanitariste, est une situation qui ne peut pas avoir de précédent dans l’Histoire puisque jamais n’a existé un système de la communication d’une telle puissance, et d’une telle manœuvrabilité politique avec effet direct sur la perception (d’ailleurs dans les deux sens selon le principe-Janus).
Cette situation syrienne, qui évolue à une vitesse indescriptible, – il eût été insensé, par rapport à la vérité-de-situation, d’écrire ces lignes il y a un mois ou six semaines, – est de la sorte qui va obliger Poutine, à partir du 18 mars, à complètement modifier sa politique. Le 18 mars, nous disent les ides prises comme symbole, il est en général acquis que Poutine sera reconduit comme président de la Russie, – et il n’hérite pas d’une sinécure... L’accélération du désordre et de la guerre en Syrie a beaucoup à voir avec cet événement qui tient sa place dans l’arrangement catastrophique que les forces supérieures en action nous réservent désormais :
• d’une part, cet “arrangement catastrophique” a orienté la “politique profonde” (c’est-à-dire la politique automatique, presque machinale du point de vue du sapiens, c’est-à-dire politiqueSystème que les événements généraux hors du contrôle-sapiens imposent aux directions politiques) vers un activisme de type-regime change, avec un déferlement-déchaînement à la fois de narrative complètement hystériques, à la fois de provocations pour l’instant d’apparence indirecte, à la fois d’évolutions psychologiques peut-être décisives, comme celle des militaires US ;
• d’autre part, ce qui résulte de ce qui précède est une situation brusquement devenue intense et furieuse, dont la gravité catastrophique se dévoile comme telle ; et contre cela, la subtilité de Poutine, son art de la manœuvre, son brio tactique en un sens, n’ont plus de champ pour opérer. Il peut sembler raisonnable de juger que Poutine a été contraint de commencer à comprendre cela, par exemple à la lumière de la destruction du F-16I israélien, – qui a été autorisée par les Russes sinon conduite par eux, peut-être même par un système avancé contrôlé par eux seuls, – et à la lumière du déploiement de quatre Su-57, considéré comme un symbole opérationnel du plus haut niveau (on laisse les considérations techniques aux “experts” qui ne cessent de nous expliquer techniquement le sens des choses et du monde). Rien de décisif dans tout cela mais, selon l’interprétation générale envisagée ici, des signes de ce que va être, de ce que devra être la politique de Poutine après sa réélection très probable.
D’une façon qui paraîtra un peu paradoxale sinon contrainte et suspecte de parti-pris, et qui ne l’est pourtant certainement pas, nous dirions que cette évolution très rapide de la situation dont nous prenons tous conscience, personne ne l’a vraiment voulue. Chaque partie, et dans ce cas et au-dessus de tous les USA et la Russie, est contrainte, – par sa situation intérieure, l’état de sa psychologie, ses obligations statutaires ontologiques, etc. ; elle ne fait que tenter de suivre à son avantage la vitesse de cette évolution diluvienne des événements dont l’origine n’est en aucun cas humaine. Que tout cela déplaise ou irrite la raison raisonnante de la brillante espèce humaine qui a joyeusement contribué à l’évolution vers cette situation catastrophique, peu nous chaut ; cette raison-là, absolument subvertie, nous échauffe les oreilles en continuant à faire l’article, comme un businessman yankee, comme on fait de la “pub” sur un réseau à haut tarif et en prime time d’un produit pourri qui a déjà fait ses preuves dans ce domaine de la pourriture. Il y a une conviction dans ce que nous écrivons, dans ceci que nous voyons un ébranlement cosmique en train de se faire, qui n’est absolument pas de notre fait pour l’essentiel, à nous sapiens.
De même, la Syrie n’est qu’une facette d’un ébranlement formidable que nous peinons tant à mesurer et à comprendre, que nous avons également coutume de désigner, presque affectueusement, sous le sigle de GCES, – Grande Crise de l’Effondrement du Système. A côté de la Syrie, il y a autant de foyers qu’on veut, de la Corée du Nord à l’Ukraine, du commerce international à la finance pourri, de la déstructuration sociale au délire sociétal. De quelque côté que nous nous tournons, nous y sommes. Ce n’est pas réjouissant, – mais qui nous à fait rois-imposteurs ?
Le texte de Elijah J. Magnier, commentateur reconnu comme sérieux et bien informé dans les réseaux antiSystème, du 25 février 2018, a comme titre (que nous avons raccourci) « Ce n’est pas d’une guerre contre la Ghouta qu’il s’agit mais bien d’une “Guerre froide” entre les USA et la Russie, qui divise la Syrie ». (Traduction originale du site ejmagnier.com de Daniel G.)
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Les États-Unis et la Russie se livrent actuellement une guerre totale en Syrie sur le front de « la situation humanitaire dans la Ghouta », qui se trouve à l’est de Damas, la capitale syrienne. C’est une sale guerre où tous les coups sont permis et où l’on ne rigole plus, qui fait en sorte qu’aucune des superpuissances impliquées dans cette lutte ouverte n’acceptera d’être défaite par l’autre.
Oui, la situation humanitaire est grave dans la Ghouta orientale, tout comme à Kfariya et à Al-Foua, qui sont assiégées depuis tant d’années de guerre, comme c’était le cas aussi d’Alep et de Raqqa. La guerre fait d’abord et avant tout des victimes parmi les civils qui n’ont pas de refuge où aller et qui sont à la merci des forces insurgées. Ce sont les victimes d’un conflit international dont le champ de bataille est la Syrie et qui perdure depuis sept longues années.
Des dizaines de milliers de personnes vivent dans la Ghouta orientale, dont la population était estimée à 400 000 habitants par les Nations Unies. Il convient de noter que toutes les statistiques fournies par la communauté internationale, dont l’ONU, sont exagérées en ce qui concerne les villes faisant l’objet d’une campagne de « sauvetage » dans les médias institutionnels de la communauté internationale. C’était le cas de Qousseir, de Madaya, d’Alep et de bien d’autres villes où la « campagne humanitaire » est motivée par l’antagonisme plus large opposant les superpuissances, leurs politiques et leurs conflits d’intérêts.
Le gouvernement syrien a annoncé l’ouverture de passages sécurisés pour permettre le retrait des civils avant le début de l’attaque terrestre, comme l’ont fait les USA et le gouvernement irakien à Mossoul, Tikrīt, Ramadi, Hawija et ailleurs. Il y a toutefois une distinction à faire entre les batailles réelles et la guerre morale en Syrie et en Irak.
Tant en Irak qu’en Syrie, le groupe armé « État islamique » est devenu une organisation orpheline, ce qui a permis aux USA de lancer leurs frappes aériennes qui ont détruit la vieille ville de Mossoul et anéanti la ville syrienne de Raqqa, en tuant un grand nombre de civils dont les corps gisent encore sous les décombres. Les forces américaines peuvent apparemment s’adonner à des tueries de masse ou à la destruction totale de villes en toute impunité, sans la moindre campagne médiatique féroce pour les condamner, ou même y réagir. Le monde a assisté au fil de l’histoire à l’implication des USA dans leurs nombreuses guerres qui ont fait des centaines de milliers de morts (l’Afghanistan et l’Irak en étant les exemples contemporains). Notons cependant que des passages sécurisés ont été établis dans les provinces d’al-Anbar et de Salaheddine (en Irak) et à Raqqa, où même les militants de Daech n’ont pas empêché les civils de sortir.
Dans la Ghouta orientale par ailleurs, les passages sécurisés mis à la disposition des civils par le gouvernement syrien ne se sont pas traduits par le retrait des habitants de la zone. C’est que les militants à la ligne de démarcation avec l’armée syrienne sont membres des groupes « Faylaq al-Rahman » (FAR), « Ahrar al-Sham » (AAS) et « Al-Qaeda » (AQ), tandis que l’Armée de l’Islam contrôle une zone s’étendant de Douma au nord à Salhia au sud. Harasta, Zamalek et Ein Tarma sont sous le contrôle des djihadistes (FAR, AAS et AQ), qui empêchent les civils de trouver refuge en dehors de la Ghouta le doigt sur la gâchette, en leur tirant dessus à l’occasion pour décourager toute tentative de quitter les lieux. Il est « naturel » pour ces civils d’être considérés comme des boucliers humains. Al-Qaeda et ses alliés comptent énormément sur la campagne menée par les USA que soutiennent les médias institutionnels et qui semblent partager un objectif commun : empêcher les civils de partir et laisser la Ghouta sous le contrôle des djihadistes.
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont adopté la résolution 2401 qui « demande à toutes les parties au conflit de cesser les hostilités pour une période minimale de 30 jours consécutifs et de permettre aux convois humanitaires d’accéder aux lieux assiégés et d’assurer l’évacuation médicale des malades et des blessés ». Cependant, la résolution « ne s’applique pas à al-Qaeda, Daech et à tous les autres groupes terroristes » qui contrôlent une partie de la Ghouta et la région rurale d’Idlib. Pareille résolution appelant à la cessation des hostilités est irréaliste et il est peu probable qu’elle tienne longtemps.
Les USA veulent imposer une menace constante sur la capitale Damas, qui est frappée par des tirs de roquettes et de missiles chaque jour. Lorsque cela survient, cela envoie au monde une indication claire que le gouvernement syrien en place n’arrive pas à protéger sa population au cœur même de sa capitale. Par conséquent, la Syrie ne peut manifestement pas garantir la sécurité du personnel des ambassades ou des organisations internationales disposées à rester ou à renouer leurs liens avec l’État syrien. C’est le premier objectif.
Le deuxième objectif est de maintenir la menace sur Damas pour révéler l’échec des efforts russes en vue de mettre fin à la guerre par la création de zones de désescalade. Des responsables américains ont qualifié les pourparlers de paix de Sotchi et d’Astana d’échec total dans le but de saboter les efforts et les initiatives de la Russie. C’est une façon d’exercer plus de pression sur Moscou qui cherche désespérément à obtenir un gel des hostilités et à éliminer al-Qaeda en Syrie, son but principal de l’année que les responsables du Kremlin n’ont cessé de répéter.
Le troisième objectif est de protéger al-Qaeda, pour continuer de laisser planer le spectre de la guerre en Syrie et justifier l’occupation du nord-est de la Syrie par les USA, en disant que la menace terroriste persiste et que la présence des forces américaines dans ce territoire occupé est nécessaire pour lutter contre al-Qaeda et Daech (qui se trouve dans la région occupée par les USA, au camp de Yarmouk au sud de Damas et dans le sud syrien sous les auspices et avec l’appui d’Israël).
Les États-Unis ne quitteront pas le nord-est de la Syrie, contrairement à ce qu’a affirmé le président Donald Trump, qui a perdu toute crédibilité. Trump est parvenu à faire plus de 2 000 fausses promesses pendant sa première année à la Maison-Blanche. En Syrie, les USA ont établi des aéroports et des bases militaires et personne au monde ne pourra les forcer à partir ou leur imposer des conditions, ni statuer sur leur présence (comme c’est le cas en Turquie et en Irak).
De plus, des informations attestent que des avions israéliens ont atterri plusieurs fois à ces aéroports américains en territoire occupé syrien, dont la superficie est quatre fois plus grande que le Liban voisin. Les forces aériennes israéliennes sont les plus puissantes du Moyen-Orient, mais elles sont concentrées dans un très petit secteur, ce qui en fait une cible facile pour les missiles du Hezbollah et de l’Iran en cas de guerre. Par conséquent, les bases américaines au milieu des territoires kurdes syriens offrent à Israël une protection, une garantie et un point de départ stratégique à partir duquel ses forces aériennes peuvent frapper n’importe quelle cible en Syrie, au Liban et en Irak, ou encore mener toutes les opérations de renseignement souhaitées dans les pays avoisinants.
En Irak, les « Unités de mobilisation populaire » (UMP) rejettent toute présence américaine dans les différentes bases du pays. Selon des sources de haut rang dans ces unités, les UMP possèdent des missiles sol-air pouvant toucher tout avion militaire américain qui décolle ou atterrit si les USA décident de prolonger leur séjour en Mésopotamie trop longtemps.
L’Irak ne serait donc pas le lieu idéal pour établir des bases militaires comparativement au nord-est de la Syrie, où aucune règle ne restreint Washington, en « territoire occupé » où tout est possible. La même immunité apparente vaut aussi pour la Turquie, un des principaux membres de l’OTAN, qui perçoit dans le soutien américain aux Kurdes de Kobané, d’Hassaké et de Deir Ezzor une menace à sa sécurité nationale.
Le quatrième objectif est la présence de pétrole et de gaz naturel en grande quantité (11 ou 12 % du total des ressources énergétiques de la Syrie) en Syrie occupé au nord-est (comparativement à 47 % dans la Badia, 38 % sur la côte syrienne, 2 % à Alep et 2 % sur les hauteurs du Golan non occupées). C’est une abondance de ressources pour le secteur , où vivent moins de 10 % d’Arabes et de Kurdes syriens et qui représente 24 % de la superficie du territoire syrien.
Les USA n’ont donc pas besoin de consacrer un énorme budget à la revitalisation de la région. Ils n’ont qu’à construire des bases militaires et des aéroports et donner la possibilité aux sociétés pétrolières américaines d’exploiter le pétrole et le gaz de cette partie de la Syrie. Sous prétexte de combler les « besoins intérieurs » pour reconstruire l’infrastructure locale et répondre aux besoins des habitants, il sera possible de stimuler le revenu national des USA, tout en satisfaisant l’obsession financière de Donald Trump.
Les USA font chauffer la guerre froide qui les oppose à la Russie dans la Ghouta orientale. Ils sont restés indifférents aux appels des Nations Unies pour que cesse la destruction de Raqqa et ils ont rejeté des résolutions internationales qui n’avaient jamais été jugées nécessaires depuis la création de l’ONU. Ce n’est pas de « sauver la Ghouta » qu’il s’agit, mais bien d’une déclaration de « guerre froide » contre la Russie.
Les forces américaines contrôlent aujourd’hui un vaste territoire en Syrie qu’elles n’auraient jamais cru possible de dominer en plus de 50 ans. Washington a d’abord défendu sa présence en évoquant le prétexte de « bloquer le corridor Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth ». Mais ce corridor reste ouvert malgré la présence américaine à al-Tanf, Hassaké et Deir Ezzor. Aujourd’hui, les USA et leurs alliés nous lancent du sable dans les yeux en prétextant que l’Iran est « le plus grand et le seul danger pour le Moyen-Orient et même le monde », uniquement pour détourner l’attention de son occupation de la Syrie.
Washington affirme que « l’Iran contribue à déplacer à l’intérieur de la Syrie la population de la Ghouta », alors que seule l’armée syrienne participe à cette bataille et que plus de 1 700 familles sont retournées à Zabadani (5 000 familles devraient y retourner dans moins d’un mois une fois la reconstruction de leurs maisons terminée) dans le cadre du programme de réconciliation nationale.
Dans la Ghouta orientale, des dizaines de milliers, voire plusieurs centaines de milliers de civils assiégés subissent des bombardements et un siège. D’autre part, quelques millions d’habitants de Damas sont bombardés quotidiennement par les djihadistes de la Ghouta. La Russie a demandé une trêve à la guerre en Syrie, conditionnelle au retrait de toutes les forces étrangères non approuvées par le gouvernement central, pour mettre fin à la guerre dans la Ghouta en en Syrie en général. Cette demande est impossible à remplir parce que les USA et la Turquie occupent la Syrie et n’ont pas l’intention de partir maintenant et dans un proche avenir. Ils préféreraient se la diviser.
La bataille de la Ghouta est censée être la dernière livrée par l’opposition, car il s’agit de sa forteresse ultime. Les USA vont y jouer leurs cartes les plus fortes et les utiliser pour frapper de plein fouet la Russie si elle accepte de céder à la pression internationale et à celle des médias institutionnels.
La Russie a déjoué le plan directeur de l’Occident, de l’Arabie saoudite et du Qatar en Syrie, en empêchant les Takfiris non seulement d’occuper Damas, mais aussi de parvenir à Beyrouth (au Liban). Voilà pourquoi les USA n’ont aucune intention d’abandonner, même si leur objectif, qui est de renverser le gouvernement syrien, a échoué. Ils ont ramené le « climat accablant de l’époque de la guerre froide » qui ne manquera pas d’oppresser le Moyen-Orient jusqu’à la fin de l’été qui vient, qui promet d’être chaud.
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