La Covid à l’arme blanche

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La Covid à l’arme blanche

• Articles du 19 février 2021. • Peut-on envisager une structure d’opposition, de contestation radicale du Système, à l’occasion de la crise-Covid devenue ‘structure crisique’ (tension permanente) qui produit naturellement des réactions de plus en plus violentes dans le public ? • Un mouvement déjà organisé en Allemagne va dans ce sens. • Il inspire un texte exposant la logique de cette opposition radicale en l’inscrivant dans le but politique de la libération de l’hégémonie US sur l’Europe. • Contributions : dedefensa.org, Paul Craig Roberts et Klaus Madersbacher.

Voici un texte d’un, mouvement allemand contestataire, qui se désigne lui-même sous l’étiquette ‘Querdenken’ dont la traduction, avec adaptation selon les circonstances constatées, – tout cela dans la mesure de nos très faibles capacités, pour ne pas dire inexistantes, vis-à-vis de la langue allemande, – nous semblerait pouvoir être justement rendue par l’expression de “pensée non-conformiste” un peu selon la référence ‘opérationnelle’ des “anticonformistes” français des années 1930.

(Ce mouvement, définissait de manière informelle divers courant, aussi bien les personnalistes de Emmanuel Berl que les ‘non-conformistes’ de Aron (Robert)-Dandieu. Nous tenons prêts les sels pour les personnes sensibles qui pourraient perdre conscience sur le divan confortable de style Bobo-XXIe à la pensée de l’interprétation pavlovienne-fasciste, qui surgit inévitablement, comme une poussée d’urticaire. Les les ‘non-conformistes’ n’étaient pas des Hitler grimés en agneaux franchouillard puisqu’Hitler n’était pas encore ce qu’il fut ; c’étaient des intellectuels sérieux et originaux, comme il nous en manque tant, aujourd’hui où nous sommes coincés entre les élites-zombie récitant leur simulacre-Système et les opposants-complotistes appelant aux armes contre un adversaire-Système dont ils disent qu’il a déjà gagné. Si la gauche pacifiste n’avait pas été sensible au charme de l’ex-caporal de la Grande Guerre jusqu’en 1933-34, et le centre insaisissable et évidemment bourgeois et financier, au charme de le “vie intense” de l’américanisme, ultra-productiviste, tayloriste et de Wall Street, peut-être ces gens-là [les ‘non-conformistes’] auraient-ils pu produire l’une chose intéressante ou l’autre, comme celle d’une impulsion permettant d’éviter la Deuxième Guerre mondiale. Dans tous les cas, ils montraient déjà l’orientation qu’on retrouve chez ‘Querdenken’ : à la fois une opposition au Système et une opposition à l’américanisme [Voir ‘Le Cancer américain’ [*], de Aron-Dandieu, publié avant le phénomène du fascisme dans toute sa puissance d’influence, et donc libre de cette narrative qui permet depuis trois-quarts de siècle aux progressistes-sociétaux d’être les zélés employés du Système tout en sauvegardant leur vertu.])

Querdenken’ peut être présenté, selon une interprétation libre de toutes les étiquettes dont nous abreuve à dessein le Système, comme l’expression d’un besoin absolument vital d’alternative à l’actuel régime politique, exacerbé et tenu en état de constante tension avec des attaques tout aussi constantes contre les dogmes des libertés dites-‘démocratiques’ par la crise-Covid, ses hauts et ses bas, les atteintes concrètes justement aux libertés collectives et individuelles qu’elle implique, etc. A cet égard, la crise-Covid est absolument sans précédent ni équivalent d’aucune sorte dans la mesure où elle impose ce que nous nommerions une ‘structure crisique’ impliquant ce comportement des employés du Système, les dirigeants des pays du bloc-BAO, menaçant par confusion et impuissance, pour ‘lutter’ contre la Covid, la narrative-Système du simulacre ‘démocratique’. Point n’est besoin, à cet égard d’un tel comportement de ces employés que sont les dirigeants au service du Système, de déployer l’accusation d’une sorte de productivisme complotiste en prêtant au Système des complots sans nombre, foisonnant dans tous les sens, selon les visions des nihilistes qui se font vertu d’une opposition radicale, insurrectionnelle et sans espoir, – du type : “combattons tous et par tous les moyens le Système qui, de toutes les façons, est plus fort que nous et a déjà gagné la partie” ; difficile de faire plus nihiliste, et donc hystériques utiles du Système.

Le Wikipédia sur le type de mouvement qu’est Querdenken, notamment sous la rubrique « Protests over COVID-19 policies in Germany », donne beaucoup d’indications factuelles avec des commentaires à partir de réactions qui restent finalement assez nuancées, malgré la récurrence de la tentation de l’étiquetage ‘extrême-droite’. Il est vrai que l’opposition à la campagne anti-Covid est d’abord un mouvement du public en général, toutes étiquettes idéologiques confondues ou sans nécessité d’étiquettes idéologiques. Il est difficile de le qualifier aussitôt de fasciste, et alors l'on dira que les temps sont durs pour les faiseurs de narrative.

L’originalité de ‘Querdenken’ est qu’il se place dans un courant de contestation qui se manifeste par une structure opérationnelle active, et qui se met en correspondance avec des mouvements similaires en Hollande et au Danemark notamment. On appréciera, surtout du côté français qui se targue si complaisamment d’une tradition révolutionnaire et contestatrice par opposition aux ‘pays du Nord’ de l’UE si alignés sur la narrative-Système, de constater que les mouvements sérieux d’opposition et de contestation contre le Système au travers de la structure crisique Covid, se trouve essentiellement dans les ‘pays du Nord’. La France préfère le grand exercice de masturbation du Grand Remplacement,  à propos de l’‘islamo-gauchisme’, de l’identité, de la souveraineté, des retournements de veste de Mélenchon, de “l’horreur” d’un deuxième tour Macron-Le Pen, etc. ; tout cela, au moment où l’on cherche en vain, comme Diogène de Simone cherchait “un homme”, de quelle identité et de quelle souveraineté il s’agit en France, après un quart de siècle de la potion hypermagique et médiatique du docteur Chirac-Sarkozy-Hollande-Macron. Il est vrai que la France est raisonneuse, et entend, en même temps qu’elle disserte et nous avertit contre la Grande Crise, raison garder et honorer la si-française Raison qui se déploie contre la Covid

Le texte, en allemand au départ sur le site Antikrieg.com, a été repris en anglais par Paul Craig Roberts. Nous reprenons ainsi la présentation de PCG, suivi du texte d’Antikrieg.com, qui nous revient ainsi en français par les soins d’une traduction d’anglais en français. Ce fait en dit long : qu’un texte allemand, intéressant par rapport aux événements courants et concernant la situation européenne dans la structure crisique de la Covid, passe par une traduction et une publication aux USA, avant de venir en France, mère de toutes les révolutions-contestations en Europe... Triste France, donc. (Et triste nous-mêmes, obligés d’aller pêcher cela chez PCG, indifférents aux événements de contestation européens qui éveillent si peu d’échos dans le “douce France” où l’on ne cesse de débattre pour savoir s’il ne faudrait pas, un jour ou l’autre, songer à la révolte.)

Mais quoi ! Nous savons tous que la France est dans un état de coma-cataleptique sauf pour le débat incessant et bourdonnant des soignants, des sachants, et éventuellement des Olivier-Duhamel, à côté des agitations sur l’‘islamo-gauchisme’ et sans pouvoir, ni même tenter de lier l’un à l’autre. Ce n’est pas vraiment lui faire grief que d’énoncer toutes ces vérités : l’absence totale de la France en position de contestatrice en Europe, dans une situation générale pourtant insupportable, est peut-être un stratagème des forces du dehors et d’en-dessus pour décider des pays d’habitude si calmes et moutonniers à s’engager devant le constat inconscient que la France, qui se chargeait d’habitude de la besogne jusqu’à ses Gilets-Jaunes, ne fait plus rien du tout.

On fait trois remarques concernant ce texte ci-dessous :

• Pour ce qui concerne l’actuelle situation, le texte de Klaus Madersbacher, du site Antikrieg.com qui soutient et oriente ce mouvement, ne s’embarrasse pas de diverses accusations et mises en cause concernant les intentions et manigances du Système en connexion avec la Covid. Il mentionne l’un ou l’autre facteur, évoque le ‘Great Reset’ sans s’y attarder. Il préfère considérer la politique autour du coronavirus dans ses aspects pratiques et proposer une alternative au travers de diverses mesures extrêmement concrètes, sans s’attarder au débat autour du virus sinon pour instituer, dans un cadre nouveau et avec des autorités différentes, « les mesures raisonnables à prendre pour protéger la population de la Covid ».

• Un aspect original est que ce texte place l’essentiel de son argumentaire dans la recherche systématique de lutte contre l’hégémonie des USA sur l’Europe (au profit d’un rapprochement avec la Russie et la Chine) ; cela place la structure crisique-Covid sous une lumière nouvelle. En cela, l'argument renvoie aux ‘anticonformistes’ français vus plus haut avec Robert Aron-Dandieu, du début des années 1930, alors que le principal danger hérité des années 1920 était une lutte féroce contre l’américanisation de l’Europe. La différence est que la situation aux USA a évolué, qu’on identifie désormais les forces du Système (parti démocrate, wokenisme, bellicistes type-neocon et assimilés), tandis qu’il existe une partie considérable de la population US qui a pris conscience qu’elle est dans une position agressée (par le Système) comme les populations européennes, et donc objectivement alliées de ces populations.

• Il y a aussi, autre originalité, une forte référence faite à l’Iran de 1978-1979, avec la liquidation du Shah comme allié fondamental des USA dans la région, et la libération du pays par une ‘révolution’. Qu’elle soit islamiste, – mais chiite, c’est-à-dire opposée à l’islamisme djihadiste, – n’a qu’une importance mineure dans l’approche du texte. Ce qui compte est que le mouvement iranien est présenté comme révolutionnaire, alors qu’il est en général traité, dans les salons chics et globalistes des capitales du bloc-BAO comme ‘arriéré’, ‘rétrograde’, ‘réactionnaire’, etc. Cette interprétation a l’avantage, en rejoignant l’argument précédent, de nous dégager de la pseudo-solidarité-bidon du bloc-BAO (donc l’Europe avec les USA de Washington) contre le terrorisme djihadiste, que les mêmes USA, avec leurs amis du Golfe, entretiennent depuis des décennies à grands frais, missiles divers et conteneurs de dollars.

Le texte ci-dessous comprend une introduction de Paul Craig Roberts et le texte de Klaus Madersbacher sur le mouvement Querdenken.
 

(*) Publié en 1931 chez Rieder, puis longtemps introuvable ; re-publié en 2008 chez L’Âge d’homme.
 

dedefensa.org

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Révolution en Europe ?

Les médias américains donnent peu de nouvelles de l'Europe.  Ce qui est fourni est strictement de la narrative conforme.  Par conséquent, les Américains ne sont pas au courant de ce qui semble être un soulèvement populaire spontané, sans chef, contre les fermetures et les masques obligatoires. Il y a de grandes manifestations en Allemagne, et elles se sont étendues à Vienne et à Copenhague.  Le peuple a plus de bon sens que les pouvoirs publics et rejette les mesures anti-Covid.

Aux Pays-Bas, la Cour de La Haye a décidé que le couvre-feu Covid n'a pas de base légale et “constitue une violation de grande envergure du droit à la liberté de mouvement et à la vie privée et limite, entre autres, le droit à la liberté de réunion et de manifestation”. 

Klaus Madersbacher, propriétaire du site Antikrieg.com, pense que les dirigeants allemands associent la campagne basée sur la peur qui affirme les nouveaux contrôles gouvernementaux sur la vie et les activités des gens avec un programme hégémonique américain. Il estime qu'il s'agit d’un mouvement de masse révolutionnaire qui devrait maintenant s’organiser avec une direction conséquente afin d’obtenir l'indépendance des pays et de leurs peuples. 

On peut se demander si les Américains insouciants sont capables d'un tel projet révolutionnaire ou si les seules ‘protestations’ que produiront les Américains sont les émeutes Antifa et BLM financées par l'establishment qui pillent et brûlent des entreprises privées.

Paul Craig Roberts`

 

 

Un mouvement révolutionnaire de masse

Le QUERDENKEN est un mouvement de masse révolutionnaire dirigé contre le régime allemand contrôlé par les États-Unis, similaire en essence à la révolution du peuple iranien en 1978 contre la dictature du Shah en Iran dirigée par les États-Unis. Il convient de souligner que la révolution iranienne était une révolution pacifique au cours de laquelle les forces de sécurité iraniennes ont refusé de lutter contre leur propre peuple. Le même type de mouvement révolutionnaire semble émerger dans les pays sous la domination des Etats-Unis d'Amérique.

Au lieu de servir leur propre peuple, les régimes européens servent les intérêts de Washington, qui semble vouloir obtenir la suprématie sur le monde pour des raisons matérielles et aussi comme moyen de sortir de la crise économique dans laquelle ils se trouvent.

Le théâtre avec et autour du coronavirus est mis en scène dans l'intention explicite de distraire et de créer la peur et un climat d'insécurité générale qui conduit à des mesures de contrôle permettant un pouvoir hégémonique, menant éventuellement à un ‘Global Reset’ servant les intérêts de quelques-uns au détriment du plus grand nombre.  C'est contre ces mesures que les Allemands et les nations voisines se dressent dans une volonté sans précédent et imprévue de se défendre en tant que peuple et société. J’ai interprété les protestations de ces derniers mois comme des expressions claires que le peuple allemand n'est plus prêt à se soumettre à des gouvernements fantoches qui ne représentent pas les intérêts du peuple.

Les Allemands et les Européens sont utilisés comme soutien à la poussée de Washington/OTAN contre la Russie et l'Asie, ce qui est clairement contraire aux intérêts européens. Si une coopération spontanée s'instaure entre les peuples européens, les aspirations de Washington sont vaincues et des gouvernements représentatifs se formeront à la place des États fantoches de Washington. 

Comme les gouvernements européens au pouvoir ne sont ni désireux ni capables de représenter les intérêts de leurs peuples, ils ont perdu la confiance de ces derniers et ont perdu le droit de rester au pouvoir. Les mesures prescrites par la Constitution peuvent être suivies dans la mesure du possible pour les démettre de leurs fonctions.

Premières étapes/mesures

Dans un premier temps, un conseil révolutionnaire composé de deux ou trois membres par État fédéral devrait être élu.

Le conseil révolutionnaire n'acceptera aucune directive de l'UE, de Washington, ni aucun accord limitant l'exercice de la souveraineté nationale.

Les institutions gouvernementales et financières existantes continueront à fonctionner, mais le conseil révolutionnaire rétablira toutes les libertés civiles, telles que la liberté de circulation, la liberté de revenu, la liberté d’expression, la liberté de réunion et la liberté de voyager. La structure institutionnelle du gouvernement sera ensuite reconstruite de manière réfléchie pour être en accord avec les droits de l'homme et le bien-être national.

Les mesures de contrôle Covid seront abrogées.

La campagne de peur sera arrêtée et un débat public ouvert par des experts médicaux et scientifiques indépendants sera utilisé pour déterminer les mesures raisonnables à prendre pour protéger la population de la Covid.

Les mises à pied, les licenciements et les reprises de possession résultant des ordonnances sur les Covid seront annulés.

Les amendes et pénalités perçues en vertu des ordonnances Covid seront remboursées et les décisions de justice prises à l'encontre des citoyens en vertu des ordonnances Covid seront annulées.

La révolution iranienne contre le Shah montre que les mouvements de masse révolutionnaires peuvent être pacifiques. Pour reconstruire l'État au service du peuple, il faut une exigence constitutionnelle qui permette de ne pas adopter de loi dont on ne peut pas prouver qu'elle sert le peuple plutôt que des intérêts organisés.  Pour protéger l'intérêt du peuple, l'école sera utilisée pour soutenir l'éthique selon laquelle l'honneur, et non les intérêts matériels ou le service de l'ambition, est la base du service de l'État.

Ces objectifs idéalistes ne seront jamais pleinement atteints, mais leur culture consciente peut préserver la liberté des peuples européens.

Klaus Madersbacher