Journal de bord de dedefensa.org — 080513, Humeurs de campagne…

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13 mai 2008 — Voici que commence notre deuxième campagne d’appel à donation de l’année 2008. En principe, nous terminerons cette campagne le 22 juin, respectant la durée des six semaines que nous nous sommes fixés. Notre objectif financier est d’atteindre les €13.000.

Comme nos lecteur le savent déjà, la première campagne de 2008 nous a laissé un léger goût de cendre, — disons, assez vite dissipé car nous avons trop peu de temps pour remâcher. Nous abordons donc cette deuxième campagne avec un esprit neuf. A nouveau, nous espérons une issue heureuse pour nos ambitions.

Si l’on s’en tient au fondamental, il est difficile de trouver de nouveaux arguments pour vous demander votre soutien. Dans nos nombreux messages depuis que nous avons entrepris d’explorer la méthode des demandes de soutien, nous avons effectivement développé les arguments qui importent; comme on dit nous en avons fait le tour. (Vous pouvez consulter des textes à ce sujet dans nos archives, par exemple celui du 25 août 2007 ou celui du 16 septembre 2007.) Il nous semblerait aussi inutile de nous répéter qu’il pourrait vous être peu agréable de relire les mêmes raisonnements présentés comme inédits. Nous espérons que, comme nous, vous ressentez l’urgence de notre époque, par conséquent la nécessité de soutenir dedefensa.org.

Ce dernier point contient aussi l’aspect d’un paradoxal contrepoint de ce qui précède immédiatement ; les mêmes arguments, certes, mais de plus en plus mis en évidence, confortés et renforcés par les événements, qui semblent trouver une nouvelle vigueur sous la force de ces événements. Les mêmes arguments, qui ont souvent été exposés, qui ont plus que jamais leur mot à dire.

Alors, nous laissons faire les choses avec confiance.

Tout de même, et pour compléter ce texte d’ouverture de la campagne, voici un a-parte qui nous permettra de mieux encore fixer notre état d’esprit en ce début de campagne, autant que l’état d’esprit général que nous entretenons vis-à-vis des campagnes de donation. Ce dernier mot s’adresse à une réaction de lecteur, celle de “Francis”, du 11 mai. Sa remarque s’inscrit en commentaire de ce même texte du 7 mai où nous parlions d’“échec” de la campagne de janvier-février 2008, où nous disions nos sentiments contrastés après cette campagne («Nous n’avons certes pas été “vexés” mais plutôt, comme l’indique notre titre, “peut-être un moment désenchantés”; peut-être, également, un moment de découragement, certainement pour ce qui concerne la formule des donations (pour l’activité du site elle-même, nos lecteurs sont témoins que cet instant de découragement n’a guère eu de conséquence); enfin, certainement une réelle incertitude à propos de cette formule»).

Notre lecteur “Francis” nous dit: «Les donateurs sont peut-être autant déçus de voir leur contribution ramenée au seul mot d’échec.»

Cet a-parte parce que nous trouvons que cette remarque ne nous rend pas justice. Nous avons constamment fait la différence entre ceux qui contribuaient et les autres, sans acrimonie particulière pour les seconds mais avec la plus extrême attention pour les premiers. Nous renvoyons notre lecteur “Francis” à la fin de notre texte du 23 janvier 2008, qui est le dernier commentant la campagne de janvier-février 2008, et le dernier à propos de cette activité jusqu’à celui du 7 mai. Nous attirons son attention sur le paragraphe de conclusion, venant après nos doléances concernant la faiblesse des contributions par rapport à notre attente :

«Alors, nous préférons nous adresser aux autres, à ceux qui nous ont déjà fait des dons et qui ont ainsi montré leur ouverture à nos arguments et à nos conceptions, et qui ont affirmé ainsi leur désir de nous soutenir. Ceux-là, nous voulons les remercier chaleureusement, tant leur attitude tranche par la confiance qu’ils nous accordent. Notre reconnaissance est au moins à la mesure de cette confiance.»

Qu’attend-on de nous? Que nous nous exclamions de joie parce que nous avons reçu €6.750 alors que nous en demandions €13.000, et que nous nous étions expliqué de long en large concernant ces besoins? Nous faisons des messages collectifs et l’on comprend bien que le qualificatif d’“échec” (ou “demi-échec”, d’ailleurs suggéré par un lecteur) est une appréciation collective concernant une chose (la campagne en général) et nullement ceux qui ont effectivement contribué. En apprécier autrement revient à céder à une appréciation sophistique de la réalité.

Que nos lecteurs soient convaincus d’une chose : cette démarche qui consiste, qu’on le veuille ou non, à quémander de l’argent, ne nous remplit pas de joie. Certains textes accompagnant les campagnes de donation ont bien de la peine à nous sortir de la plume, – contrairement aux textes de commentaires que vous êtes, semble-t-il, nombreux à apprécier, – parce que si nous avions la susceptibilité de certains nous pourrions nous sentir humiliés d’avoir à quémander pour obtenir ce qui nous paraît si naturel, ce que l’on donne en général sans rechigner pour les bonnes feuilles du Figaro ou du Monde, ou pour une bonne bouffe.

Nous n’explorons pas cette formule des donations par amour pour elle ni par passion pour la démarche de quémander mais parce que la formule implique un certain état d’esprit que nous aimerions voir s’affirmer, – ou que nous aurions aimé voir s’affirmer, selon ce que sera la fortune de ces campagnes de donation. Nous nous sommes déjà longuement expliqués sur la chose, et nos lecteurs, en général, semblent nous avoir bien compris. Si cette démarche s’avère impossible parce que son but n’est pas atteint, eh bien nous changerons notre fusil d’épaule. A la guerre comme à la guerre.

Et par avance, avec la plus complète ingénuité et sans la moindre arrière-pensée, nous offrons à nos futurs donateurs notre reconnaissance et notre estime.


P.S.: un détail pratique pour vos dons, qui concerne nos lecteurs géographiquement étrangers par rapport à nous, essentiellement nos lecteurs français. Vous pouvez voir que, parmi les moyens de versement, se trouve effectivement le chèque bancaire, y compris d’un pays à l’autre. (C’est une question qui a parfois préoccupé certains de nos lecteurs.) Pourtant, nous vous serions très reconnaissants d’éviter ce moyen de versement, si vous avez le choix avec d’autres. Les prélèvements bancaires sur les chèques sont considérables et nous voudrions éviter de nourrir le système.


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