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4778• Quelques réflexions sur la puissance et l’importance de la communication à partir d’un texte très précis et très documenté sur le travail du colonel Macgregor concernant la comptabilité des pertes ukrainiennes et russes en Ukraine, exemplaire des conceptions du monde dissident. • La différence avec la comptabilité ‘officielle’ est vertigineuse et témoigne d’une distorsion ontologique de la réalité qui nous sert comme avertissement des conséquences incalculables et imprévisibles qui nous attendent. • Avec un article de Mike Fredenburg.
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Nous n’avons nullement l’habitude de nous plonger dans des ‘combats-du-jour’ au jour le jour, polémiques, fureurs, algarades et combats de plateau alimentés par un fantastique flot continu d’information et d’images, – la communication “comme un torrent” déchaîné ! Dieu sait si l’Ukraine nous a fourni et ne cessent de nous fournir des munitions à cet égard.
Cela ne signifie pas que nous méprisions ces choses, mais que nous les écartons le temps nécessaire pour qu’elles prennent leur place et que le temps fasse son œuvre... Mais surtout, surtout ! Ne pas embarrasser la pensée, l’intuition et l’expérience par ces batailles collatérales où tout est nécessairement vulnérable au(x) faussaire(s). Nous nommons cela, selon notre définition propre, – l’inconnaissance. Pouvons-nous nous citer nous-mêmes, et ainsi éviter les polémiques retardatrices ?
« L’inconnaissance alors s’impose... L’inconnaissance est une position de sagesse, de retenue de l’émotion trop vite excitée, et surtout une position d’ouverture pour saisir ce qui est essentiel et se dessinera de soi-même. L’inconnaissance fait que nous ne nous saisissons volontairement que de peu de choses dans le foisonnement de détails supposés avérés et d’orientations suggérées, et ne tenons pas à en saisir beaucoup plus, concentrés sur la possibilité de trouver dans ce “peu de choses” ce qui concerne le sort du Système, – et c’est pourquoi notre attention va à cette sorte de choses. Ce que nous voulons, et que nous permet l’inconnaissance, c’est libérer la perception pour une tâche plus essentielle, qui est d’observer et de suivre ce qui semble être le plus indicatif du sort général du Système, de ses fondements tectoniques en pleine tremblements, pour pouvoir mieux les identifier comme tels et les saisir lorsqu’ils se montrent en pleine lumière... »
... Et là, voilà que nous dérogeons à cette démarche. Il faut savoir le faire, si l’exemple choisi est bon, pour nous permettre de présenter une mesure concrète, opérationnelle, qui conduira à renforcer un jugement fondamental que nous nous sommes forgé, grâce à cette même inconnaissance manœuvrière, qui tient ferme sur son principe et y déroge lorsque l’occasion est bonne.
Ce qui est en cause ici, c’est une mesure statistique majeure et très simple à la fois, résultant du conflit ukrainien, pour mieux comprendre les différences extraordinaires de jugement portant sur cet événement ; pour en vérifier les causes et les conséquences ; pour renforcer sa propre pensée et mesurer son intuition en la coltinant à la réalité... Il s’agit de la question des pertes subies par les deux côtés qui s’affrontent depuis presque deux ans, dans une guerre reconnue unanimement comme “de haute intensité”.
Nous choisissons ce texte parce qu’il présente l’analyse d’un ancien soldat, qui a fait ses preuves, qui a compris et exécuté l’art militaire, qui a pris une place importante dans la contestation de la pensée officielle, qui n’a pas d’intérêt caché pour la déformation volontaire (sauf ceux que lui prêtent les innombrables capons et diffamateurs de l’ombre, par ailleurs stipendiés et veillant à notre bonne conformité). Il s’agit du colonel Macgregor.
De quel débat s’agit-il ? Vous avez deviné :
« Les estimations du nombre d’Ukrainiens tués au combat (KIA) vont d’un peu plus de 30 000 à un maximum de plus de 400 000.
» Évidemment, ces deux estimations ne peuvent être conciliées. Et il est vraiment très important [...] de savoir laquelle est la plus proche de la vérité... »
L’expression arbitrairement supprimée est “important ‘pour le peuple ukrainien’”, parce que cela ne concerne pas seulement le peuple ukrainien, parce que cette affaire est d’importance globale-mondiale, réel évènement métahistorique qui pèse d’un poids formidable sur notre destin et joue un rôle central dans cette espèce de boucherie civilisationnelle où nous nous débattons. En d’autres mots : mais comment peut-on différer sur le bilan des morts au combat (KIA) d’un des adversaires d’une guerre encore en cours et extraordinairement documentée par tous les moyens de la communication, au point d’estimer à propos du même bilan (celui des pertes ukrainiennes), d’un côté des observateurs qu’il y a eu 30 000 morts, et de l’autre côté des observateurs qu’il y a eu 400 000 morts ? Et supporter cette différence en continuant à vaquer à ses occupations, y compris celle de se battre pour une communication protégée d’intervention faussaire et réservée au seul camp de la vertu officielle ?
Il ne s’agit pas une seconde pour notre compte de plaider pour l’un ou l’autre côté, bien que nous ne doutions pas que tel ou tel lecteur aura compris, ou sait d’intuition assurée selon quelle orientation est structuré ce “pour notre compte”. Mais vraiment, là n’est nullement le point à débattre. Il s’agit d’apprécier quelle pourrait être la réponse à cette question : “mais comment en sommes-nous arrivés là ?”, et l’on comprend alors l’intérêt pour nous d’avoir dérogé au principe indulgent de l’inconnaissance tant il apparaît évident que nous sommes là devant une manifestation massive d’un phénomène propre à notre époque, qui accompagne notre époque, qui l’oriente, qui la manipule, qui en fait son jouet, qui la fait danser, qui la culbute comme une fille et la trompe en ricanant ouvertement.
L’intérêt du texte sur Macgregor (il est interviewé d’une façon informelle, comme l’on rend compte d’une conversation) est bien la minutie de la démonstration qui le conduit à évaluer les pertes ukrainiennes au niveau où il les met. La plupart des affirmations et références mentionnées renvoient à des sources sérieuses et aisément vérifiables. Cela signifie pour nous que l’on peut attribuer une réelle valeur à l’estimation de Macgregor (et aussi de tous ceux, – avec de nombreux militaires ou officiers de renseignement [surtout US] – qui, dans le “camp” de la dissidence défendent la même thèse). Cela signifie pour nous (suite) qu’il existe une réelle perception-interprétation de la réalité inverse à celle qui est diffusée dans nos pays, et qu’elle est au moins aussi digne de crédit, – “au moins” si pas plus, certes.
Il existe donc, quelque part, – à vous et à nous de juger, – un fantastique effort de perversion-distorsion, et d’inversion de la réalité. On ne s’en étonnera pas vraiment, la volonté de tromperie faussaire ayant de tous temps existé. On considérera alors essentiellement la puissance extraordinaire de ce phénomène qui impose effectivement l’idée ontologique d’une différence de nature. L’on vaticinera également à propos de la possibilité de continuer un “vivre-ensemble” intellectuel alors qu’on s’oppose si radicalement sur une morbide mais simple comptabilité, concernant une affaire en cours, de la plus haute importance jusqu’à bouleverser nos âmes et notre vision du monde.
“On” nous avait d’ailleurs avertis ! (Cherchez le “on”, vous serez peut-être bien récompensé par un accès privilégié à une vérité-de-situation.) En effet, de grands esprits nous avertirent que ce serait autant une “guerre de l’information” qu’une guerre d’artillerie. Nous dirions même qu’il s’agit encore plus d’une “guerre de la communication” d’où les croyances les plus exaltées ne sont pas exemptes comme cela nous est signalé dans ce passage où le dernier qualificatif a toute sa place ; lequel invitera certains à une interprétation du mouvement collectif ainsi créé comme de quelque chose d’absolument diabolique, dans le sens le plus précis du qualificatif :
« Même si le colonel Macgregor n’est pas le seul à qualifier la guerre de désastre total pour l’Ukraine, il est l’un des rares experts militaires occidentaux prêts à réfuter une narrative dont le fanatisme a pris des connotations religieuses. »
Pour cette fois, nous avons voulu être le plus précis possible , en reprenant le texte original en anglais, à partir d’une publication dans ‘ZeroHedge.com’, lui-même une reprise de l’ article de Mike Fredenburg dans ‘Epoch Times’ (accès payant). Nous avons gardé dans la version française l’acronyme américaniste KIA (‘Killed In Action’, pour “tué au combat”) pour la comptabilité des pertes.
[... Il faut noter, pour la chronique des cœurs perdus et des cœurs à prendre, que ‘Epoch Times’ n’est pas nécessairement un ami de Moscou, tant s’en faut. Largement classé à droite et ami de Trump, il est surtout anticommuniste et anti-chinois, ou plus explicitement selon les vieux principes, anti-PCC (Parti Communiste Chinois).]
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Les estimations du nombre d’Ukrainiens tués au combat (KIA) vont d’un peu plus de 30 000 à un maximum de plus de 400 000.
Évidemment, ces deux estimations ne peuvent être conciliées. Et il est vraiment très important pour le peuple ukrainien de savoir laquelle est la plus proche de la vérité. Alors que le bilan de 30 000 morts est tragiques, tout ce qui approche les 400 000 KIA et les centaines de milliers de victimes qui les accompagnent est une catastrophe humanitaire qui fait considérer l’idée de la poursuite des opérations offensives l'année prochaine, ou même l’idée d’une impasse, comme un vœu pieux qui entraînera encore plus de morts inutiles en Ukrainiens. .
Sans surprise, depuis le début de la guerre, les États-Unis et leurs alliés ont sans relâche soutenu le discours selon lequel la Russie subit bien plus de pertes que l’Ukraine. Ce récit de victimes était essentiel pour maintenir toute plausibilité selon laquelle l’Ukraine pourrait vaincre un pays qui compte quatre à cinq fois plus d’hommes en âge de servir dans l’armée et qui a récemment été classé comme ayant l’armée la plus puissante du monde. Par conséquent, étant donné la nécessité de maintenir la plausibilité d’une victoire ukrainienne, il n’est pas surprenant que les services de renseignement de l’OTAN aient affirmé que la bataille de Bakhmut a vu la Russie perdre au moins cinq soldats KIA pour un soldat ukrainien.
Cependant, depuis la chute de Bakhmut face à la Russie, l’échec de la contre-offensive ukrainienne tant médiatisée et les signes indiquant que l’armée ukrainienne est sur le point de s’effondrer, nous n’entendons plus parler de taux de pertes de cinq contre un. Pourtant, les estimations les plus récentes des responsables américains et britanniques affirment que la Russie a eu 120 000 KIA alors que l’Ukraine n’a eu “que” 70 000 KIA (plus que les pertes KIA des États-Unis pendant plus de 10 ans de guerre du Vietnam).
Mais tout le monde n’est pas d’accord avec les estimations de pertes américano-britanniques pour une armée (l’ukrainienne) qui a commencé la guerre en mobilisant au début un million d’hommes en armes et, au cours de la guerre, en a mobilisé environ un million supplémentaire. Parmi le nombre croissant de ceux qui ne sont pas d'accord, il y a l'ancien directeur du Centre d'opérations interarmées du Quartier général suprême en Europe (SACEUR) et l'un des principaux dirigeants dans la victoire légendaire dans la bataille de chars massive de ‘73 Easting’, le colonel à la retraite de l'armée américaine Douglas Macgregor.
Dans une récente interview avec moi-même, le colonel Macgregor a reconnu que même si les estimations selon lesquelles le nombre de KIA russes se situerait entre 50 000 et 60 000 sont défendables, la plupart des estimations concernant les KIA ukrainiens ne le sont pas.
Dans ce que beaucoup trouveront sans aucun doute choquant étant donné les innombrables commentaires dénigrant les compétences et les capacités militaires de la Russie tout en flattant sans critique les prouesses militaires de l’Ukraine, le colonel Macgregor estime que les KIA ukrainiens sont au plus de 400 000 sur les 2 millions que l’Ukraine a mobilisés.
Le colonel Macgregor est arrivé à ce chiffre choquant en utilisant une grande variété de sources, y compris des contacts au sein des services de renseignement américains et des contacts sur le terrain en Ukraine et en Pologne qui ont une connaissance approfondie de ce qui se passe réellement en Ukraine.
Il a notamment noté que ses contacts dans les services de renseignement américains ont exprimé leur choc quant à l’éloignement de la réalité de la narrative défendue par l’administration Biden par rapport à ce qui se passe en Ukraine et à ses pertes réelles de guerre.
De même, les contacts du colonel Macgregor en Ukraine lui ont transmis des récits de très nombreux Ukrainiens blessés et laissés mourant sur le champ de bataille, d’un nombre croissant de commandants et de troupes ukrainiens refusant l'ordre de mener des attaques-suicides contre des positions russes fortement fortifiées, de soldats ukrainiens se rendant en masse à la Russie, d’hôpitaux regorgeant de blessés ukrainiens et de nombreux autres affirmations témoignant d’horribles taux de victimes et contredisant la narrative présentée par les médias occidentaux.
De plus, les contacts du colonel Macgregor ont analysé des images satellite montrant une expansion massive des cimetières ukrainiens et d’innombrables dizaines de milliers de tombes fraîches. D’autres analyses de renseignements en open source ont également documenté en détail l’expansion massive des cimetières en Ukraine, qui permettra bientôt à l’Ukraine d’enterrer 1,5 million de personnes supplémentaires. Et un analyste russe, utilisant des avis de décès et d’autres renseignements de source ouverte, a estimé le nombre de KIA ukrainiens à plus de 300 000.
Pour le colonel Macgregor, c'est l'ensemble des rapports qu'il a consultés, sa compréhension des taux de pertes historiques, son expérience militaire personnelle et les informations provenant de ses sources qui l'ont amené à la conclusion que les pertes ukrainiennes sont d'une ampleur largement supérieure à ce qui est communément admis.
Ces chiffres, associés au fait que la guerre aurait pu être évitée si le président Zelenski avait été suffisamment informé et avisé pour comprendre que les promesses de victoire des États-Unis et de l'OTAN étaient complètement irréalistes et qu’on ne pouvait s'y fier, ont conduit le colonel Macgregor, qui garde le souvenir de sa jeunesse passée dans un quartier d’immigrés ukrainiens, de croire que la guerre est un désastre absolu pour l’Ukraine qui aurait pu et aurait dû être évitée.
« Sur le plan humanitaire, cette tragédie a entraîné la destruction de la nation ukrainienne dans une guerre qui n’avait aucune raison d'être menée », estime le colonel Macgregor.
Même si le colonel Macgregor n’est pas le seul à qualifier la guerre de désastre total pour l’Ukraine, il est l’un des rares experts militaires occidentaux prêts à réfuter une narrative dont le fanatisme a pris des connotations religieuses. Mais existe-t-il des preuves que nous pouvons examiner pour étayer son évaluation ? En bref, la réponse est “Oui !”
Avant tout, l’histoire nous apprend que les guerres centrées sur l’artillerie, comme la Première Guerre mondiale et la guerre entre l’Ukraine et la Russie, entraînent d’énormes pertes. Pendant la courte période où l'Amérique a combattu les Allemands pendant la Première Guerre mondiale, elle a subi la perte de 318 000 combattants, dont 53 000 KIA et 60 000 morts d’accidents et de maladie en 120 jours. Étant donné les progrès réalisés depuis la Première Guerre mondiale dans le domaine du renseignement en temps réel sur le champ de bataille, il faut alors s’attendre à des taux de pertes très élevés dus à l’artillerie.
Dès lors que la Russie a non seulement commencé la guerre avec un avantage de 10 contre 1 en termes de puissance d'artillerie, mais continuant de maintenir son avantage en matière d'artillerie tout en produisant jusqu'à sept fois plus d'obus d'artillerie que toutes les autres nations de l’OTAN réunies, c'est à elle, la Russie, que l’on pourrait reconnaître l’avantage d’être largement favorisée en termes de taux de pertes. L’avantage de la Russie en matière de capacité de frappe à longue portée, de guerre de drones et de guerre électronique ne fait qu’ajouter à sa capacité à infliger des pertes disproportionnées.
Alors que ce qui précède témoigne de la capacité de la Russie à faire face à des pertes disproportionnées, l’âge moyen des soldats ukrainiens, passant au fil du temps d’environ 32,5 ans à 43 ans, fournit une preuve concrète que l’Ukraine a subi des pertes catastrophiques au cours de la guerre. D’un point de vue statistique, cette énorme augmentation de l’âge moyen correspond mieux aux chiffres des KIA du colonel Macgregor qu’à ceux communément rapportés par les médias occidentaux. Ce n’est qu’avec un très grand nombre de KIA ou de blessés permanents que l’on peut obtenir une augmentation aussi importante de l’âge moyen des soldats ukrainiens en service actif.
Une autre tendance inquiétante qui met en évidence le désespoir du gouvernement du président Zelenski est le projet d’augmenter radicalement le nombre de femmes servant dans l’armée, malgré le fait que les femmes sont gravement désavantagées par rapport aux hommes lorsqu’il s’agit de combats rapprochés.
Ensuite, il y a des histoires et des anecdotes décrivant une espérance de vie de quelques heures sur la ligne de front de Bakhmut et des troupes ukrainiennes mal entraînées précipitées au combat. Cette sorte d’anecdotes sont légion, notamment dans les médias indépendants ou non occidentaux. Combinés à tous les autres signes, cela montre clairement que les chiffres du colonel Macgregor sont non seulement plausibles, mais contribuent également à expliquer pourquoi les actions du gouvernement ukrainien semblent de plus en plus désespérées.
Bien entendu, le colonel Macgregor reconnaît qu'il est extrêmement difficile d'établir un nombre précis de victimes au milieu d'une guerre et que ses estimations pourraient être erronées de plusieurs milliers.
Compte tenu des preuves solides selon lesquelles l’Ukraine subit des pertes destructrices pour le pays, parler d’une impasse, et encore plus d’opérations offensives réussies pour regagner du territoire, vise davantage à sauver la face qu’à illustrer toute chance réaliste pour l’Ukraine d’éviter de perdre.
Par conséquent, la seule voie morale à suivre pour les États-Unis est de dire au président Zelenski qu’il est plus que temps de réclamer la paix et qu’il doit accepter la neutralité et la perte des régions qui ont fait sécession de l’Ukraine en 2014.
C'est une pilule amère à avaler pour les nationalistes ukrainiens et pour ceux qui, aux États-Unis, espéraient que l'Ukraine causerait bien plus de dégâts à la Russie, mais l'alternative consiste à accélérer la diminution des chances de l'Ukraine de rester un État-nation viable, avec encore plus de morts ukrainiennes inutiles. et des conditions de paix bien pires que celles qui peuvent être négociées aujourd'hui.
N.B. – Reprise de la version originale de ‘ZeroHedge.com’. Les passages en gras sont dans la version ‘ZeroHedge.com’, pas dans le texte original.
Estimates of Ukrainians killed in action (KIA) range from a low of just over 30,000 to a high of over 400,000.
Obviously, these two estimates can’t be reconciled. And it really, really matters to the people of Ukraine which one is closer to the truth. While 30,000 deaths is tragic, anything approaching 400,000 KIA and the accompanying hundreds of thousands of causalities is a humanitarian catastrophe that makes talks of continuing offensive operations next year, or even believing in a stalemate, wishful thinking that will result in even more fruitless Ukrainian deaths.
Unsurprisingly, since the war began, the United States and its allies have unswervingly pushed the narrative that Russia is incurring far more casualties than Ukraine. This casualty narrative was critical to maintaining any plausibility that Ukraine could defeat a country that has four to five times more men of military age and that was recently rated as having the world’s most powerful military. Hence, given the need to maintain the plausibility of a Ukrainian victory, it isn't surprising that NATO intelligence asserted that the battle of Bakhmut saw Russia losing at least five soldiers KIA for every one of Ukraine’s.
However, since the fall of Bakhmut to Russia, the failure of the much-hyped Ukrainian counteroffensive, and signs that Ukraine’s military is nearing collapse, we're no longer hearing about five-to-one casualty rates. Still, the most recent estimates from United States and British officials claim that Russia has suffered 120,000 KIA while Ukraine has suffered “only” 70,000 KIA (more than the United States suffered in over 10 years of the Vietnam War).
But not everyone agrees with U.S./British casualty estimates for an army that started the war by mobilizing early 1 million men in arms and, over the course of the war, mobilized another estimated 1 million. Among the growing number of those who don’t agree is the former director of the Joint Operations Center at Supreme Headquarters Europe and one of the key leaders in achieving the legendary victory in the mass tank battle of 73 Easting, retired U.S. Army Col. Douglas Macgregor.
In a recent interview with myself, Col. Macgregor agreed that while estimates putting Russian KIA at as high as 50,000 to 60,000 are defensible, most estimates for Ukrainian KIAs are not.
In what many will undoubtedly find shocking given the countless stories disparaging Russia’s military skills and capabilities while uncritically fawning over Ukraine’s military prowess, Col. Macgregor puts Ukrainian KIA at over 400,000 out of the 2 million Ukraine has mobilized.
Col. Macgregor arrived at this shocking number using a wide variety of sources, including contacts within U.S. intelligence and contacts on the ground in Ukraine and Poland who have intimate knowledge of what's really happening in Ukraine.
In particular, he noted that his U.S. intelligence contacts have expressed shock as to just how far from reality the narrative being pushed by the Biden administration is from what's happening in Ukraine and its real war losses.
Likewise, Col. Macgregor’s Ukraine contacts relayed to him accounts of thousands of wounded Ukrainians being left to die on the battlefield, growing numbers of Ukrainian commanders and troops refusing orders to conduct suicide attacks against heavily fortified Russian positions, Ukrainian soldiers surrendering en masse to Russia, hospitals overflowing with Ukrainian wounded, and many other accounts that testify to horrendous casualty rates that contradict the narrative pushed by Western media.
Additionally, Col. Macgregor’s contacts have analyzed satellite imagery showing a massive expansion of Ukrainian cemeteries and countless tens of thousands of fresh graves. Other open-source intelligence analysis has also documented in detail Ukraine’s massive expansion of cemeteries that will soon allow Ukraine to reportedly bury 1.5 million more people. And a Russian analyst using death notices and other open-source intelligence has come up with Ukrainian KIA estimates of over 300,000.
But for Col. Macgregor, it's the totality of the reports he has seen, his understanding of historical casualty rates, his personal military experience, and information from his sources that has brought him to the conclusion that Ukraine’s KIA is a magnitude greater than what's commonly being reported.
These numbers, coupled with the fact the war could have been avoided had President Volodymyr Zelenskyy been knowledgeable and wise enough to understand that U.S./NATO promises of victory were completely unrealistic and couldn't be relied upon, have led Col. Macgregor, who has fond memories of growing up in a Ukrainian immigrant neighborhood, to believe that the war is an absolute disaster for Ukraine that could have and should have been avoided.
“In humanitarian terms, this tragedy has resulted in the Ukrainian nation being destroyed in a war that never needed to be fought,” Col. Macgregor said.
While Col. Macgregor isn't alone in calling out the war as being a total disaster for Ukraine, he's one of just a few Western military experts willing to buck a narrative whose zealotry has assumed religious overtones. But is there evidence we can look at that lends support to his assessment? In short, the answer is “Yes!”
First and foremost, history tells us artillery-centric wars such as World War I and the Ukraine-Russia war produce massive amounts of casualties and KIA. Indeed, during the short period of time America fought the Germans in World War I, it suffered 318,000 casualties, including 53,000 KIA over a period of 120 days, and another 60,000 who died due to disease and accidents. Consequently, given the advances in real-time battlefield intelligence that have been made since World War I, very high casualty rates from artillery should be expected.
And because Russia not only started the war with up to a 10 to 1 advantage in artillery power, but continues to maintain its artillery advantage while producing up to seven times more artilley shells than all other NATO nations combined, it's Russia that one would expect to be far ahead in terms of casualty ratios. Russia’s advantage in long-range strike capability, drone warfare, and electronic warfare only add to its ability to inflict disproportionate casualties.
While the above bespeaks of Russia’s potential to deal out disproportionate casualties, the average age of Ukrainian soldiers increasing over time from roughly 32.5 years to 43 years provides concrete evidence that Ukraine has suffered catastrophic casualties over the course of the war. From a statistical perspective, this huge increase in average age fits better with Col. Macgregor’s KIA numbers than those being commonly reported by Western media. Only with very large numbers of KIA or permanently wounded can you get such a large increase in the average age of active-duty Ukrainian soldiers.
Another ominous trend highlighting the desperation of President Zelenskyy’s government is the plan to radically increase the number of women serving in the military, despite the fact that women are at a severe disadvantage to men when it comes to close combat.
Then you have stories and anecdotes describing the life expectancy at the frontlines of Bakhmut being hours and poorly trained Ukrainian troops being rushed into combat. These kinds of stories are legion, especially in independent or non-Western media. Combined with all the other signs, this makes a strong case that Col. Macgregor’s numbers aren't only plausible, but also help explain why Ukrainian government actions are looking increasingly desperate.
Of course, Col. Macgregor recognizes that coming up with accurate casualty numbers in the middle of a war is extremely tough, and that his estimates could be off by many thousands.
Given the strong evidence that Ukraine is suffering country-destroying casualties, talk of a stalemate, much less of successful offensive territory-gaining operations, is more about face-saving than any realistic chance of Ukraine avoiding losing.
Hence, the only moral path forward for the United States is to tell President Zelenskyy it's well past the time to sue for peace and that he must accept neutrality and the loss of the regions that seceded from Ukraine in 2014.
This is a bitter pill to swallow for Ukrainian nationalists and those in the United States who hoped Ukraine would do far more damage to Russia, but the alternative is accelerating Ukraine’s diminishing chances of remaining a viable nation-state, a whole lot more fruitless Ukrainian deaths, and peace terms substantially worse than those that can be negotiated today.