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741• Décidément, l’époque tangue et tremble. • Regardez l’Allemagne, cette pyramide de stabilité, archétype de la démocratie clef en mains, désormais avec un énorme parti populiste qualifié d’“extrémiste”, complètement à la marge, destiné à la cancellation moderniste, – mais bon, 26% de l’électorat dans les sondages, et premier d’entre tous. • Là-dessus, le chancelier qui nous était promis, passé par Blackrock déjà en action sur la foi d’une désignation sans surprise... Et qui est battu au Bundestag ! • Avec un texte ds Constantin von Hoffmeister.
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6 mai 2025 (14H30) – Grosse, très Grosse surprise. L’Allemagne, sise au Bundestag, nous en a réservé une de taille considérable. Son nouveau chancelier, déjà tout-cuit et pré-emballé, déjà reçu par ses collègues de l’Europe démocratique et bruxelloise, déjà applaudi à Kiev où l’on attend sa visite, a glissé sur un savon mouillé traînant pare là et s’est étalé. En quelque sorte, il s’est transformé en un pétard mouillé. Surprise dans les rangs majoritaires et démocratiques où, semble-t-il, quelques haines bien recuites contre l’autoritaire Merz, ancien patron de Blackrock-Europe, attendaient donc le moment de s’exprimer. Cela donne ceci :
« Un projet de coalition entre les partis libéraux et conservateurs allemands n'a pas réussi à élire un chancelier au premier tour du parlement allemand.
» Frederich Merz, candidat chrétien-démocrate, également soutenu par le SPD libéral, a recueilli 310 voix mardi, soit six de moins que les 316 nécessaires à la majorité absolue. La séance a été suspendue pour permettre aux groupes politiques de se concerter sur la suite des événements. »
Qu’on se rassure : on devrait revenir dans l’ordre des choses le long des lignes rouges semées de clous à ne pas dépasser ; peut-être même cela est-il en train de se faire à l’heure où le brave correspondant de ‘dedefensa.org’ est en train d’écrire ces lignes sous la mitraille démocratique et progressiste de l’UE inspirée par Kiev.
Pour autant, il ne tombe pas si mal que notre idée de publier un texte sur la situation allemande après le coup de tonnerre vienne à son heure, sous un coup de tonnerre secondaire, comme une réplique d’un tremblement de terre. Cela concerne un aspect pour nous secondaire de la situation allemande, directement après l’aspect principal qui est la vague d’“ingérence totale” de l’administration Trump en défense de la liberté d’expression bafouée par le sort fait au premier parti allemand, – l’AfD, maudite soit-elle. Néanmoins, la situation interne du monde politique allemand garde son importance, surtout s’il est fait d’accrocs bien inquiétants.
Le texte que nous avons choisi est celui d’une plume déjà souvent sollicitée, de Constantin von Hoffmeister. Bien entendu, Hoffmeister choisit de s’attaquer au Système plutôt que de porter un jugement sur l’AfD. Nous sommes alors en plein ‘1984’.
Un autre texte, que nos lecteurs peuvent consulter, est celui d’un collaborateur régulier de RT.com, l’Allemand d’origine turque Tarik Cyril Amar. Comme il l’écrit et comme l’on pourrait se douter, Amar est un adversaire de l’AfD. Pour autant, il développe son texte comme une critique acerbe de la “défense démocratique” contre l’AfD, – sous le nom d’“activisme démocratique” pratiqué aux USA durant la Deuxième Guerre mondiale, contre les étrangers venus aux USA où l’on soupçonna même des juifs allemands qui avaient fui le nazisme. Il arrive à la conclusion que cet “activisme” a toutes les chances de renforcer l’AfD tout en se révélant être une conduite autocratique sinon totalitaire, bien pire que le danger qu’il prétend combattre.
« Si une tentative d'interdiction de l'AfD échouait, le seul parti qui en profiterait serait évidemment l'AfD : elle pourrait alors revendiquer à la fois le titre de martyre et la victoire sur l'État profond et sa guerre juridique. À l'instar de Donald Trump récemment aux États-Unis, l'AfD possède une capacité intrinsèque à tirer profit politiquement de la persécution, que ses ennemis sous-estiment à leurs risques et périls.
» Même si une tentative d'interdiction réussissait, la simple abolition d'un parti soutenu par un quart (et ce chiffre ne cesse d'augmenter) des électeurs allemands provoquerait, bien sûr, d'énormes frustrations justifiées et une réaction populaire massive.
[...]
» L'Allemagne pourrait finir par interdire son plus grand et plus important parti d'opposition – au nom de la « démocratie ». Ce serait une nouvelle étape dans la campagne autoritaire incessante menée par l'UE – en Roumanie, en France, et même en Moldavie, qui n'en est même pas encore membre – pour soumettre les électeurs à la volonté des partis centristes radicaux qui monopolisent la notion de démocratie et, par là même, sapent, voire détruisent, ce qu’il en reste. Que vous aimiez ou non la politique de l'AfD – ce qui n'est pas mon cas, absolument pas, – vous devez comprendre que la véritable menace, bien qu'insidieuse, pour la démocratie vient de ceux qui mènent une guerre juridique contre elle. »
Cette conclusion rejoint le sens du texte de Hoffmeister et concerne évidemment l’intervention d’“ingérence totale” en Allemagne de l’administration Trump et des USA où l’on trouve le même affrontement. Effectivement, on en revient au même constat qu’il s’agit du conflit fondamental, de la lutte finale sur les ruines de la modernité, conduit au cœur de la civilisation euro-atlantique aux abois.
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“La Mémoire est l’Extrémisme. La Réalité est la Haine. L’Obéissance est la Liberté.”
Le jour s'est levé sur un décret. Les dirigeants allemands, sous le nom stérile d'Office pour la protection de la Constitution, ont qualifié l'AfD (Alternative pour l'Allemagne) d'organisation extrémiste. Le mot « extrémiste » ne décrivait pas la violence. Il décrivait la différence. Les écrans de télévision brillaient : les visages hochaient la tête selon un rythme programmé. Les fidèles du parti établi applaudissaient. Les agents des médias célébraient. Une acclamation répétée depuis des années, exécutée au bon moment. Ceux qui se souvenaient d'anciennes significations sont devenus des non-personnes. La pensée, autrefois domaine privé, est devenue un acte punissable. La pensée erronée. Dans un monde où la parole était synonyme de crime, la pensée elle-même est devenue le péché le plus grave.
L'annonce du ministère a pesé lourd – la dernière pierre posée après des années d'opposition délégitimante. Les partisans de l'AfD l'ont qualifiée pour ce qu'elle était : une escalade. La suite logique est désormais claire. Étiqueter. Criminaliser. Dissoudre. Interdire. La vision du parti établi est restée pure : la démocratie exigeait l'élimination des choix démocratiques. La popularité croissante de l'AfD a perturbé la chorégraphie. Le peuple a voté à tort. Le parti de l'establishment avait une réponse. Quand les votes se rebellent, déclarez les électeurs dangereux. L'avenir appartient à ceux qui obéissent.
Aucune violence n'est venue de l'AfD. Aucune subversion. Son crime : le refus. Refus de s'incliner devant des icônes sacrées. La nouvelle trinité. L'immigration massive sans limite. Le déni de la vérité biologique. L'obéissance LGBTQ enseignée comme un évangile. Le ministère n'a pas enquêté. Il a redéfini. Le conservatisme est devenu extrémisme. La fierté nationale est devenue une pathologie. Les mots ont perdu leur sens. Le sens a été déterminé par ceux qui détenaient le pouvoir. Aimer la nation ou la famille est devenu un péché ancien dans cette nouvelle foi. Le ministère a réécrit la morale. Ceux qui s'opposaient à la foi ont été déclarés malades. Leur remède : la radiation.
Les implications ont grondé comme un tonnerre silencieux. Si un parti, démocratiquement élu – et en tête des sondages – peut être requalifié en menace, la démocratie elle-même est devenue un rituel vidé de son sens. Le ministère n'a pas protégé la Constitution. Il a protégé l'idéologie de ceux dont l'emprise ne doit jamais se relâcher. La démocratie est devenue une cérémonie où une seule réponse est permise.
L'obéissance fut rebaptisée choix. Le souvenir de l'alternative disparut. L'“extrémisme” perdit son sens. Il devint un masque pour toute pensée en dehors des slogans autorisés. Défendre les frontières. Protéger les enfants. Observer que les hommes et les femmes sont des réalités biologiques. Le ministère déclara tout cela hérésie. Le mot “extrémiste” agissait comme une massue. Le langage était une cage. Le ministère construisit cette cage et enferma toute dissidence à l'intérieur. Le débat devint obsolète. La stigmatisation remplaça l'argumentation. Ceux qui s'opposaient devinrent des bêtes à peau humaine.
Le patriotisme devint la dernière rébellion. Défendre la patrie, résister au déracinement, rejeter le suicide culturel – ce ne furent plus des positions politiques. C'étaient des tabous. La vision du Parti d'une société sans racines, sans frontières et sans traditions ne laissait aucune place à la préservation. Se souvenir du passé était dangereux. Désirer un avenir était une trahison. Ceux qui s'accrochaient à l'un ou l'autre devinrent extrémistes par décret. L'accusation en dit plus sur les accusateurs que sur les accusés. Les dirigeants effrayés condamnèrent ce qu'ils redoutaient le plus : la continuité. La pulsion de mort d'une civilisation. L'immigration massive sans contestation. La destruction identitaire présentée comme un progrès. Telle était la nouvelle orthodoxie. Ceux qui résistaient devenaient les ennemis de la vie elle-même. Le mot favori du ministère – extrémiste – était une incantation. Il ne décrivait pas. Il annulait. Les dissidents n'étaient pas des opposants. C'étaient des hérétiques. Leurs arguments, aussi rationnels fussent-ils, étaient rejetés sans réponse. Le langage devint une arme. Ceux qui se souvenaient devenaient des cibles.
La nouvelle foi exigeait non pas la tolérance, mais la célébration. Non pas l'acceptation, mais la soumission. Non pas le respect, mais l'adoration. Questionner, c'était souiller. Hésiter, c'était trahir. Les dissidents devenaient des non-personnes. Le crime de l'AfD était la clarté. D'exprimer les pensées interdites que des millions de personnes conservaient en silence. De nommer ce qui ne pouvait l'être. Qu'une nation ait des frontières. Qu'un peuple ait une continuité. Que les enfants ne soient pas enrôlés dans des expériences idéologiques. Le parti de l'establishment qualifiait ces pensées de violence. La mémoire elle-même devenait extrémisme. Et l'extrémisme était puni sans pitié.
“Von Hoffmeister ment ! La mémoire, c'est la haine ! L'obéissance, c'est la paix ! Le progrès, c'est le destin !
Les pensées extrémistes doivent être bannies —
La Grande Démocratie est irremplaçable !”
(Les écrans clignotent : son visage se dissout dans un flou)
Si vous avez reconnu les schémas derrière ces slogans — la mémoire transformée en extrémisme, l'obéissance transformée en vertu — abonnez-vous et prenez place parmi ceux qui se souviennent encore.