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• Il s’agit de faire une petite balade au milieu des fanatismes religieux qui persistent depuis l’origine, et de ces religions qui ont tout construit pour pouvoir mieux nous présenter leur version de l’Armageddon inévitable. • C’est un exercice absolument d’actualité en cette année 2025, tant s’accumulent les indices des bêtises humaines et de la juste colère des dieux. • Le choix se porte bien entendu sur le fleuron de cette civilisation qui semble avoir été faite pour mieux séduire entre ses divers monothéismes, pour mieux soigner sa fin catastrophique.
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8 juillet 2025 (12H00) – Comment ne pas penser que cette idée de Fin des Temps soit dans de nombreux esprits, – et pour les esprits religieux monothéistes et bien fanatisés, d’une façon largement substantivée et documentée au travers de nombreux écrits sacrés. Federico Bischoff en fait un inventaire général dans ce texte « Fanatiques et fin du monde » (original sur ‘compact-online.de’, traduction française sur ‘euro-sunergies.hautetfort.com’).
Note de PhGBis : « Il est tout à fait justifié par l’air du temps et par les pressions extraordinaires des événements que nous vivons (GrandeCrise et le reste) de s’intéresser à cette tendance. Il est absolument remarquable d’observer que nous ne sommes pas dans ce cas dans une phase de mode habituelle, dans un domaine qui a toujours échauffé les esprits aventureux, qui allait et venait. Cet intérêt pour “la Fin des Temps“, “la fin du monde”, le Jugement Dernier” est largement présente depuis quasiment le début du siècle, il constitue même une sorte de façon d’être. Certains incrimineront internet, – libre à eux, mais c’est prendre une tangente facile et archi-utilisée, alors que les événements que nous vivons, – d’ordres politique, sociétaux, psychologiques, culturels, etc., – sont absolument sans équivalent ni précédent. L’intérêt observé ici répond alors beaucoup plus à une impulsion venue du dehors de nous et l’on ne parlera pas de “mode”. »
Que faut-il penser de ces prédictions ? Pour notre compte, rien du tout ; nous classons aussitôt cette démarche dans le domaine de l’inconnaissance, qui n’est ni approbateur, ni désapprobateur. Ces théories, thèses et prédictions constituent autant de faits, avant d’être des incitations à l’engagement ou des causes d’inacceptables perversions. Bishoff, lui, ne dissimule pas son intérêt actif pour ces choses qu’il documente abondamment, ce qui est une position différente de la nôtre, – que, bon prince, ni nous n’approuvons ni ne condamnons. Il montre d’ailleurs son intérêt en citant une thèse d’un auteur qu’il présente de cette façon :
« ...lisez le bestseller d’Oliver Janich, “Le secret dévoilé”. Très pertinent ! »
On s’attarde sur quelques lignes à ce Janich, pour avoir une idée précise de la sorte de développements que suscite la perspective religieuse de la Fin des Temps. Janich est absolument un vilain personnage, infréquentable et honteusement hors des vis (c’est mieux que les clous), un garnement subversif qui oublie de se moucher, une peste sans Covid ni van der Leyen. Janich, comme on dit, “coche toutes les cases” de l’incorrection politico-sociétales, et Wikipédia, fidèle à sa mission, ne le rate pas : extrême-droite (AfD, évidemment), complotiste lié aux libertariens US et autres comploteurs type QAnon. Nous sommes diablement (mot maladroit, sans aucun doute) rassuré, Wiki veille. Quelques lignes sur l’homme, qui cumule en plus le vice si largement absent de notre système hypercapitaliste de la quasi-escroquerie financière :
« En tant que journaliste financier, Janich a présenté des théories du complot sur le 11 septembre dans plusieurs de ses articles, et ces théories sont également présentes dans ses livres. De plus, il a propagé des théories du complot sur une fraude électorale présumée lors des élections régionales bavaroises de 2018, sans fournir aucune preuve.
» Janich a publié une vidéo YouTube contre la nomination de Sinan Selen au poste de vice-président de l'Office fédéral de protection de la Constitution, affirmant que Selen avait obtenu ce poste “à la demande du gouvernement turc”. Selon le magazine allemand Spiegel Online, ses vidéos YouTube contiennent “des déclarations partiellement racistes et s'appuient sur des théories du complot antisémites”.
» Janich est considéré comme un propagateur des théories du complot QAnon. »
Veut-on un résumé de la thèse du livre ‘Le secret dévoilé’ ? Pour le fun et l’édification de nos chères têtes blondes qui entament leurs études conformes aux formes formellement exigées par nos maîtres, également pour égayer un peu nos vacances et les troupeaux vagissants des touristes du monde entier, le voici, intitulé de façon audacieuse « La Mission Secrète de Jésus : Les Messages Perdus de la Bible et la Clef de la Libération de l’Humanité ». Ce texte qui résume la thèse est terminé par les paragraphes donnant d’une part les références littéraires et journalistiques de l’auteur (nombreuses et de bonne tenue), et d’autre part les références économiques (nombreuses et laudatrices, dont celle de Ron Paul).
« La Mission Secrète de Jésus : Les Messages Perdus de la Bible et la Clef de la Libération de l’Humanité
» La thèse de ce livre est la suivante : Jésus-Christ n’est pas mort pour nos péchés. Il a été exécuté parce qu’il voulait trahir les secrets de la Confrérie. Ces secrets ont été envoyés 2 000 ans dans le futur. Ils sont cachés dans les textes originaux de la Bible. Grâce à la science moderne, nous pouvons désormais les déchiffrer. Ce livre contient les secrets grâce auxquels l’humanité peut vaincre la Confrérie de l’Œil qui voit tout.
» Le Code de la Bible : Ce que Jésus savait vraiment – et pourquoi ces secrets peuvent changer notre avenir. »
Mais bon, il ne s’agit pas d’un commentaire sur Janich et l’on doit faire amende honorable de lui avoir consacré tant de place dans les pays de la liberté d’expression sous toutes ses formes. Voltaire ne disait certes pas mais on fait comme si : « Monsieur Janich, je déteste ce que vous écrivez mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire » Voltaire s’est contenté de ne pas comploter, lui, pour obtenir la Révolution et la Terreur ; les fruits sont tombés tout seul, sous les ricanements de Jean-Jacques.
Cela écrit sans beaucoup de conséquences, il reste l’article qui nous occupe principalement. Brièvement et pour les ignares, dont nous sommes, il nous donne le palmarès-programmes des différentes religions monothéistes. Comme nous l’avons dit plus haut, – répétition pour les inattentifs, – nous vivons au rythme de ces échappée sur la Fin des Temps de préférence à “la fin de l’Histoire” qui, décidément, ennuie, sinon emmerde tout le monde. De 9/11 à l’effondrement de Wall Street, du calendrier des Mayas aux probables prophétie de Nostradamus (juré, nous avions écrit : “Nosferatu” !), la chose pèse lourdement sur nos frêles épaules, alors que nous sommes en train d’élaborer un Dieu-algorythmiques suivant les instructions catégoriques du maréchal Hariri.
Considérée sérieusement, comme si ce ne l’était pas jusqu’ici, ce sentiment dépeint ici est celui d’une intense fatigue de finitude. Comme les Romains décadents, nous sommes universellement touchés par une sorte de taedium vitae, d’une façon à peine excessive et affirmée pour les pessimistes qui voient la fin partout, d’une façon terriblement opioïdée et claironnante pour les optimistes qui en sont au commencement et ne voient rien du tout de la fin, partout également.
La question principale, qui relève également du domaine de l’inconnaissance mais dans le mode ironique et narquois, est bien de se demander s’il existe un seul esprit qui, sans l’aide de quelque Livre-Saint ou de complotiste dérangé, soit capable de concevoir de manière tangible, claire et précise, et aussi rapide qu’un éclair de lumière, ce que c’est que cette fin. Peut-être y a-t-il au fond de nous, même chez les plus bêtes et les plus arrogants qui votent en masse, une vague question qui nous tenaille, nous angoisse, nous terrifie et nous emprisonne : est-ce que l’homme n’a pas fait son temps ?
Le problème de cet événement est qu’il nous affecte tous mais que nous sommes absolument et, dirais-je, défensivement incapable de la décrire, ni même de le voir venir. Cela fait maintenant trente ans que nous attendons et la fin de l’Empire, et la Fin des Temps, et nous semblons bien n’avoir rien, – à moins qu’au contraire nous y soyons en plein, sans rien voir du tout. (Peut-être nous sommes-nous nous-mêmes découverts en assimilant par la proximité de la phrase “fin de l’Empire” et “Fin des Temps” ? Puisqu’après tout, toujours selon nous, cet “empire”-là, les USA, n’est comme le reste semblable à aucun autre en aucune façon, à cause des technologies et de la communication, – et par conséquent, trônant comme l’étendard de la crise de la Fin des Temps.)
Enfin, lisez ce texte et voyez la profondeur et l’ampleur extraordinaire de nos faiseurs de religions immortelles, la foultitude de détails, d’images symboliques et puissantes, ces langages emphatiques et hors du commun, ces visions colossales et incroyables, cet embrasement universel... Rien ne nous a jamais manqué dans le domaine de l’imagination homérique, à l’imitation des Anciens mais sans jamais entreprendre le moindre des actes qui nous auraient compromis. Je m’imagine parfois entendre d’ici le rire irrésistible d’un Homère, observant ainsi cette piteuse tentative de remplacer le faire par le dire, comme mus par un bavardage sans fin.
« Et pourtant », comme disait Galilée en parlant du tourbillon crisique, « elle tourne de plus en plus vite ». Encore une fois, sans que nous sachions pourquoi ni comment.
Pour terminer enfin, terminons par une analogie, disons “l ‘analogie de Pearl Harbor”, indiquant la mesure de notre solitude dans la catastrophe qui nous ravage, avec la nécessité, au-dessus de tout cela, d’en appeler au ciel, au Très-Haut, pour lui demander avec un clin d’œil complice, un “truc” pour nous sortir de là. Nous sommes ainsi comme cet officier de la puissante US Navy arrivé à Pearl Harbor le 8 décembre 1941 pour apprécier l’étendue des dégâts, et chuchotant pour lui-même, devant cette “allée des cuirassées” absolument dévastés, quilles à l’air, superstructures réduites en tas de ferrailles informes, incendies toujours en cours au sortir des cheminées éventrées, canon inutiles et éclatés, – et cet officier disant, alors qu’il pensait à la guerre :
« Je suis sûr que nous allons résoudre cette putain de crise, mais je me demande bien comment. »
Nous aussi...
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Les fondamentalistes religieux du judaïsme, du christianisme et de l’islam rêvent de la dernière bataille, où le diable sera vaincu. Après quoi, le royaume de Dieu s’installera. Pour en savoir plus sur les prophéties religieuses de la fin du monde et leurs effets sur l’histoire mondiale, lisez le bestseller d’Oliver Janich, « Le secret dévoilé ». Très pertinent ! En savoir plus ici...
Les gens ordinaires craignent bel et bien qu’une guerre mondiale éclate. Bertolt Brecht écrivait — comme pour lancer un avertissement aux Allemands :
« La grande Carthage a mené trois guerres. Elle était encore puissante après la première, encore habitable après la deuxième. On ne pouvait plus la retrouver après la troisième. »
Les fanatiques voient cela plus froidement. Mao se moqua de la crainte des Soviétiques d’un conflit nucléaire mondial et de la politique de détente de Moscou, en argumentant que la Première Guerre mondiale avait libéré un sixième de la Terre du capitalisme, et qu’après la Seconde, d’autres pays étaient devenus socialistes — alors pourquoi craindre la Troisième ?
Pour les apocalypse juifs, la situation est similaire. Au milieu des batailles de 1914-1918, l’Empire britannique donna, pour affaiblir l’ennemi ottoman, le décisif coup de pouce à la colonisation sioniste de la Palestine avec la Déclaration Balfour. Et après 1945, la création de l’État d’Israël ne pouvait plus être empêchée. Alors, qu’est-ce qui s’oppose à une nouvelle guerre mondiale ? – demandent les cyniques.
Martin Buber résuma la pensée des factions apocalyptiques du judaïsme dans son roman « Gog et Magog » :
« Le monde des nations est en agitation, et nous ne pouvons pas vouloir qu’il s’arrête, car c’est seulement lorsque le monde se met en travail qu’adviennent les douleurs du Messie. La délivrance n’est pas un cadeau fini de Dieu, déposé du ciel sur la terre. Dans de grandes douleurs, le corps du monde doit accoucher, il doit toucher le seuil de la mort avant de pouvoir naître. »
Et encore :
« Nous devons œuvrer pour que cette lutte s’intensifie jusqu’aux douleurs du Messie. Les nuages de fumée autour de la montagne du monde sont encore petits et éphémères. De plus grands, plus persistants, viendront. Nous devons attendre le moment où le signe nous sera donné… Il ne nous est pas ordonné de l’éteindre, mais de l’enflammer. »
L’outil de Dieu
La dernière phrase est décisive. Le vrai pieux, selon la théorie, n’attend pas la venue du royaume de Dieu, mais agit activement en provoquant l'Armageddon. Celui qui souhaite la venue du Messie sait très bien que la dernière bataille de l’humanité doit la précéder. Dans toutes les religions monothéistes, elle se déroule en Terre Sainte.
Fatalement, l’alliance formée entre des juifs fondamentalistes et des évangéliques partageant les mêmes idées s'avère particulièrement dangereuse. En réalité, l'ancien Testament et les enseignements du Nouveau Testament présentent de grandes différences: Yahvé est un Dieu colérique et punisseur, qui extermina les ennemis d’Israël, et qui contraint les pécheurs de ses fidèles à l’obéissance par le feu et l’épée (voir Sodome et Gomorrhe). Jésus, lui, prêche le pardon et l’amour des ennemis, et il sauve non seulement les Israélites, mais toute l’humanité.
Mais il existe un pont théologique enjambant cette fracture, c’est la fameuse Révélation de Jean dans le Nouveau Testament, qui correspond à la description de l’Armageddon dans l’Ancien Testament par le prophète Ézéchiel. Il y est question du jugement contre « Gog de Magog », un souverain du Nord (ce qui peut s’interpréter comme Babylone/Bagdad, l’Iran ou aussi la Russie d’aujourd’hui).
Ézéchiel :
« Oui, tu viendras de ton lieu, du plus extrême Nord, toi et beaucoup de peuples avec toi, qui monteront tous sur des chevaux, une multitude grande et un peuple puissant. Tu monteras contre mon peuple Israël, comme une nuée obscure qui couvre le pays. »
Gog et ses armées seront totalement détruits :
« Et je jugerai contre lui, lui envoyant pestilence et sang ; je ferai pleuvoir des pluies diluviennes, des grêlons, du feu et du soufre sur lui et sur ses hordes de guerre, sur beaucoup de peuples qui sont avec lui. »
Dans l’Apocalypse de Jean, une bataille similaire est décrite. Cependant, Gog n’apparaît pas, et les ennemis sont Satan, « la bête », « le faux prophète » et « la prostituée Babylone ». À Jérusalem, 144.000 pieux seront rachetés. Les sept sceaux, sept trompettes et sept coupes de la colère répandent mort et terreur, peut-être avec des armes de destruction massive. À la fin, tous les incroyants seront jetés « dans une mer de feu et de soufre brûlant ». Ensuite, Christ revient sur terre et établit son royaume millénaire.
Chez les juifs fondamentalistes, qui nient Jésus en tant que Sauveur, la venue du Messie est liée à la restauration du mythique temple du roi Salomon. La communauté Chabad Loubavitch est convaincue que cela doit se produire sur le site de l’ancien temple, c’est-à-dire le Mont du Temple à Jérusalem. Mais cela nécessiterait d’abord de démolir un bâtiment important: la mosquée al-Aqsa, vieille de 1300 ans. Enfin, il serait impensable de construire le troisième temple tant qu’un sanctuaire musulman s’y trouve.
Déjà en 1948, le grand-rabbin de l’époque déclarait :
« Tel Aviv ne sera pas la capitale, mais Jérusalem, car c’est là que se trouvait le temple de Salomon, et toute la jeunesse juive est prête à sacrifier sa vie pour conquérir le site de leur temple sacré. »
Il est difficile d’imaginer que les musulmans renoncent à leur troisième lieu saint, après La Mecque et Médine, sans être chassés militairement de Palestine.
Les États-Unis, sous la direction des francs-maçons mais avec une majorité évangéliste, sont le creuset où se mêlent ultrareligieux évangélistes et juifs apocalyptiques. Ces fameux puritains (du latin purus = pur) ont émigré de Grande-Bretagne, après les guerres de religion entre anglicans et catholiques aux 15ème et 16ème siècle, quand une certaine tolérance s’était installée, où on les considérait, dès lors, comme dangereux à cause de leurs idées. Dans les colonies américaines, les fervents de l’Ancien Testament dominaient. Il y aurait eu plus de sorcières brûlées là-bas que sous les injonctions de l’Inquisition catholique.
Une coalition lâche entre la majorité blanche protestante (WASP) et les Juifs s’est formée dès avant la Première Guerre mondiale, car les banquiers juifs représentaient la base financière de la future grande puissance, mais cette alliance resta fragile à cause de l’antisémitisme des vieux puritains anglais.
Ce n’est qu’avec la création, au début des années 1970, du mouvement des néoconservateurs qu’une symbiose stable s’est formée, basée sur une solidarité sans compromis avec Israël et sur l'ambition américaine d'exercer une hégémonie sur le monde entier ; toute politique de détente, au Moyen-Orient comme vis-à-vis de l’URSS, a été rejetée. Les néoconservateurs atteignirent leur apogée sous ce président religieux que fut George W. Bush (2001-2009), notamment après le 11 septembre.
Les principaux centres de décision — notamment au Pentagone — furent occupés par des tenants de l'idéologie neocon. Des groupes de travail communs entre le Likoud israélien et les républicains américains (par exemple par le truchement du think tank « Project for the New American Century ») ont sans cesse préparé les guerres qui furent menées contre les États islamiques, notamment en falsifiant des preuves quant aux armes de destruction massive qu'aurait possédées Saddam Hussein, alors qu'elles n’ont jamais existé. Une attaque contre l’Iran, prévue dès 2008/2009, a été évitée de justesse suite à l'intervention de l’état-major américain.
La figure salvatrice du Mahdi apparaît chez les musulmans après la mort de Mahomet, lorsque les califes ont éliminé le successeur désigné du prophète, Ali. Les partisans de ce dernier, les chiites, voient, depuis, Ali comme le souverain attendu, celui qui doit rétablir la vraie foi. À la fin des temps, il unira tous les musulmans et participera à la bataille décisive contre Dajjâl (le mal ultime, comparable à l’Antéchrist).
L’historien nord-africain islamisé Ibn Khaldoun décrit comme suit, au 14ème siècle, le déroulement de cette bataille finale:
« Ensuite, Jésus descendra et tuera Dajjâl. Ou Jésus descendra avec lui, aidera à tuer Dajjâl et priera derrière lui. »
La description montre que, même s’il n’est pas vu comme le Messie, dans l’islam, Jésus joue un rôle positif et important, comme prophète et aussi dans les événements de la fin des temps.
Ce personnage a inspiré les sanglants soulèvements mahdi contre la domination coloniale britannique au Soudan à la fin du 19ème siècle. En Iran, le Mahdi est considéré depuis la Révolution islamique de 1979 comme le véritable chef de l’État. Sa résurrection n’est prophétisée qu’après des bouleversements et des guerres majeurs, ce qui alarme l’Occident, craignant que les mollahs ne provoquent une telle évolution.