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Article : Un monde sans rêve, retour aux bas-fonds

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En vrac

jc

  15/10/2017

Ce que que m'inspire ce billet. En vrac.

I. Méduse.

Méduse(eau)/Champignon(terre)/Champignon "atomique"(air)
La forme champignon est structurellement stable indépendamment du substrat (air, terre, eau). La catastrophe "ombilic parabolique" est aussi appelée "champignon". Thom l'associe aux chréodes sexuelles (phallus impudicus..).

Goutte d'encre/Cellule totipotente/Dieu tout puissant.

Film de l'onde de choc formée par l'impact d'une goutte d'encre sur la surface de l'eau et de sa diffusion (entropisation) dans l'eau. Analogie avec la morphogénèse "tête en bas" d'une méduse. Méditation sur l'inversion conjointe (temporelle et spatiale) du film (film "tourné à l'envers" et image inversée "tête en haut")...

Thom: "Toute fonction physiologique correspond à une régulation "catastrophique" du métabolisme, une véritable "onde de choc" physiologique; (...) son fonctionnement prévient la catastrophe physiologique (ainsi, respirer prévient l'asphyxie)."

Évolution Diploblastique/Fronce vers Triploblastique/Papillon et mésoglée vers mésoderme ("Et le verbe s'est fait chair"...).


II. Humain

Le rêve selon Thom:

"On sait combien la durée relative de sommeil onirique (ou paradoxal) va croissant au fur et à mesure que l'on s'élève dans l'échelle philogénétique. Il est naturel de voir dans cette activité une sorte de spatialisation virtuelle des formes génétiques; le rêve donne ainsi naissance à un ego partiel, sans recul par rapport à soi-même, sans épaisseur ni liberté, véritable proie de ses proies ou de ses prédateurs). On peut définir ainsi le rêve comme une activité contraignante s'exerçant de manière fictive sur des objets fictifs. Tel quel, le rêve n'en permet pas moins une extension considérable du moi dans la période d'inconscience qu'est le sommeil."

"La rêverie n'est-elle pas la catastrophe virtuelle en laquelle s'initie la connaissance?".

"On sait le rôle étendu que Freud a attribué au symbolisme sexuel (dans les rêves notamment); il faut bien admettre que si les formes géométrico-dynamiques représentant les processus sexuels se rencontrent dans tant d'objets de la nature animée ou inanimée, c'est parce que ces formes sont les seules structurellement stables dans notre espace-temps à réaliser leur fonction fondamentale comme l'union des gamètes après transport spatial. On pourrait presque affirmer que ces formes préexistent à la sexualité, qui n'en est peut-être qu'une manifestation génétiquement stabilisée." (Phallus impudicus encore.)


PhG: "La sagesse aujourd'hui c'est l'audace de la pensée."
PhG (de mémoire): "Il faut rebâtir la pensée comme jadis on construisait les cathédrales."
Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécilité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité."

Système/Darwin/Idéal de puissance/Tour de Dubaï  vs  Antisystème/Thom/Idéal d'harmonie (voire de perfection?)/Cathédrales

Sans doute le "mystique" PhG n'a pas besoin des élucubrations ci-dessus (qui risqueraient de polluer ses intuitions "hautes"). Ce n'est peut-être pas le cas d'autres, plus terre-à-terre, plus "réalistes" (voire plus matérialistes)...

En vrac (suite)

jc

  17/10/2017

BB: "La sélection…"
Je ne suis pas du tout convaincu qu'il s'agisse d'une question de sélection.

BB: "Comme si ils avaient été inclus génétiquement…"
Selon moi il y a pour le moins une trés grande part d'épigénétique là-dedans.

BB: "Et dormir, sans rêver à hier pour demain."
Il me paraît plausible que tout animal (tout être vivant?) rêve. Et rêve pour demain, c'est-à-dire rêve son évolution avant de la réaliser (sauf empêchement…). Les humains ont rêvé de voler longtemps avant de découvrir le moyen de réaliser leur rêve. Aussi il ne me semble pas absurde de penser que la méduse peut rêver (par exemple à se solidifier, à avoir des os, à transformer sa mésoglée en mésoderme).

Goutte d'encre avant secousse, avant différenciation/fonction différentiable vs goutte d'encre après big-bang avec l'eau, après différenciation/fonction différentiée "en série de Taylor". (Je suis convaincu que c'est une métaphore sensée.)

Thom: 
"Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme formel qui, à mes yeux, commande toute morphogénèse, par l'analogie suivante entre le développement d'un embryon (un œuf "totipotent") d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés d'autre part."

"Il y a toujours une secousse qui s'est propagée, et cette secousse est de nature épigénétique, elle n'est pas de nature génétique, ce n'est pas vrai. (...) On ne peut pas croire que les mâles 
dans la nature soient vraiment très utiles, mais en fait ils sont là pour donner la secousse;"

L'évolution selon Thom n'a rien à voir avec celle selon Darwin…

En vrac.2

jc

  17/10/2017


Dans "En vrac.0" j'ai opposé Darwin/Idéal de puissance et Thom/Idéal d'harmonie.

Je précise.

Pour résoudre un conflit entre deux ou plusieurs actants je vois trois façons:

1. Le choix de l'entropisation: on déstructure simultanément les actants jusqu'à désamorcer le conflit (H=F=L=G=B=T=Q…);
2. Le choix de Darwin: que le meilleur gagne;
3. Le choix de l'harmonie (celui des mères et des instits de maternelle): à chacun son tour.

Il ne fait guère de doute pour moi que la nature choisit très fréquemment la troisième façon, celle de l'harmonisation: alternances éveil/sommeil, inspiration/expiration, diastole/systole, cycles divers (Krebs, etc.).

Peut-être l'une des tares principales du Système est-elle à chercher dans cet ordre d'idées: refus systématique (sic!) de 3 au profit exclusif, pour des raisons idéologiques, de 1 et 2?