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Article : Suicides & paraboles

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un cas spécial ...

Christian Feugnet

  21/06/2016

Votre psychanalyse à vous , je m'en occupe pas , d'autant que çà me parait étre une sacrée prise de téte .
Puisque vous vous projetez sur l'humanité , je vais prendre çà de coté là .  L'Humanité a mon sens , dans son ensemble ( parce qu'on peut envisager des cas particulier , les Mayas , l'Ile de Pacques ...)  , elle a connu deux cas , à ma connaissance , de tirs dans le cerveau , pour le fun . Y a un au 13e siécle qui compte pour nous ( occidentaux ) et un autre  presque 30 siécles auparavant qui nous concerne pas du tout . Là l'analogie que je fait c'est pas qi'on se tire une balle dans la téte , c'est qu'on se débarasse définitivement de son élite ( et de ses serviteurs zélés ) , la civilisation , on laisse tomber , on se contente , on se contente de cultiver ses haricots , ses pomme de terre , ou je sais pas quoi , parce que cette civilisation c'est dévenu vraiment délirant . Et çà se traduit , statisquement par une régression ( absolue ) de la population .
Là , si vous vous projeter , vous anticipez , quelque peu
parce que çà en prend le chemin , on pourrait , penser que ...on y va , mais c'est pas fait , on a encore de l

Je sais pas pas pourquoi çà m'a coupé

Christian Feugnet

  21/06/2016

Je continue , je termine . On y est pas . Au franchissement du Rubicon et quelques signes indiquent qu'on veut pas y aller , seulement se débarrasser des plus délirants ? çà par contre , on l'a fait beaucoup plus souvent que deux fois en trente siécles . Pour préciser  , c'est en gros tous les 250 ans , le temps des dynasties .  Ce qui correspond à votre théme de déclenchement du déchainement de la matiére . çà colle je dirais .
çà m'évoque autre chose , en ce moment , j'essaye de calmer les esprits , sur un tout autre  domaine ( quoique ) qui font une grosse déprime , sur l'avenir des choses qu'ils tiennent à coeur , parce qu'il n'ont pas réalisé que l'approche du dénouvement se manifeste par des variations d amplitudes de plus en plus fortes et dans des périodes de plus en plus courtes .  Alors comme çà baisse , ils dépriment grave alors que çà annonce le triomphe . Alors là c'est pas historique , c''est psy . Mais je ne suis pas plus avancé , parce que ce que je peux leur dire ne sert à rien , par contre je me sens obligé de le dire .

Drôle d'époque !

Aline

  22/06/2016

Nous qui avons le temps de décortiquer notre époque, de voir avec assez de recul ses transformations ou mutations selon, nous aimerions pouvoir fermer les yeux et les rouvrir sur un monde hors du tourbillon "crisique" dans lequel il se trouve. Hélas, notre impuissance est égale à notre désabusement tout de calme fait. Est-ce l'été de la dernière chance ?

La tête du chef

Nicolas Prenant

  22/06/2016

Tirer sur la tête, n'est pas tirer sur le chef ? Quelqu'un a déjà souligné combien tout l'imbroglio actuel tient à nos élites… Après le tir s'ensuit l'effondrement dont il est tant question sur dedefensa, mais aussi bien d'autres sites observateurs lucides. Le problème c'est que personne ne sait ce qui va advenir ensuite, et que personne n'a de plan (ni A ni B, pour faire allusion à la Grèce). Par conséquent, se relèvera-t-on sans avoir tiré les conséquences de l'affaire, et en reprenant comme si de rien n'était ? Personnellement, c'est ce que je crains le plus… La révolution de 1789 en fournit un malheureux exemple historique, lorsque l'effondrement d'un système monarchique s'enchaine sur ce que l'on sait. Piste à suivre ?

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D.M.

  24/06/2016

Si je puis me permettre, humblement, de glisser un commentaire, ce qui est une tâche d’écriture, après tout, excessivement difficile sans paraître être un intrus, je dirais, puisque l’intrus voulait dire quelque chose, que votre interprétation est assurément subtile, mais elle apparaît aux yeux du lecteur, aux miens en tout cas, peut-être - pardonnez-moi - disons, avec une certaine teinte d'artificialité (la parabole); ce qui n’est nullement un reproche; elle est une construction intellective fort adroite, toute à votre honneur, brillante, mais qui s'accomplit en aval de l'imagerie psychique dont vous faites le récit, et en quelque sorte, dans le sens, et c'est là le point que je voudrais soulever, en légère déconnexion avec celle-ci, malgré qu'elle soit fort habile. Pourquoi ce récit si étrange et si violent, et si mystérieux? Pourquoi devriez-vous donc éprouver une parabole, si elle a vraiment ce sens, qui n'est, après tout, pas si digne d'être déguisé (y compris dans sa dimension rédemptrice)? Ce que je ne m'explique pas, c'est le pourquoi de cette parabole, de ce film symbolique, dans son aspect donc, de déguisement obscur, vis-à-vis de vous-même, si elle a bien ce sens? ... Et de grâce, ne vous suicidez pas. Pour nous, pauvres humains, la mort viendra bien assez vite toute seule. … Et souvenez-vous qu'il y a des lecteurs qui vous aiment.

Métalogique

jc

  27/06/2016

Pour René Thom le morphologique précède ontologiquement le logique. Pour lui, au-delà de la rationalité occidentale (pour faire vite celle de l'organon d'Aristote), il y a une métarationalité morphologique, une métalogique*.
La théorie des catastrophes est, entre autres, une théorie de l'analogie qui permet à son auteur de considérer comme vraies**, toujours entre autres, les analogies Sujet-Verbe-Objet et Endoderme-Mésoderme-Exoderme.
Pour Thom si l'un des deux actants (Sujet/Endoderme ou Objet/Exoderme) doit disparaître, c'est nécessairement l'Objet/Exoderme. Et le cerveau (le siège de la rationalité occidentale?) est du côté de l'exoderme (c'est ma lecture, j'espère correcte!)...

Pour Thom il y a une quinzaine de morphologies archétypes issues des sept catastrophes élémentaires.
Au pli il associe les verbes commencer et finir, les substantifs naissance et mort. A la fronce il associe la faille, capturer ou engendrer, rompre ou unir.
A la queue d'aronde il associe déchirer ou coudre, agiter, faillir, le suicide.

La fronce est une complexification du pli, la queue d'aronde en est une de la fronce, etc.
Pour Thom c'est l'affectivité qui déforme, en la complexifiant, la figure de régulation pour tenter de combler "le manque" d'un être vivant (par exemple le singe qui cherche une idée pour se saisir d'une banane hors d'atteinte).
Le suicidaire comme un être vivant "en manque", qui a réussi à se complexifier du pli à la fronce et de la fronce à la queue d'aronde mais qui n'arrive pas à passer au stade suivant, papillon ou ombilic (elliptique, hyperbolique ou parabolique)?

Dans l'envoi de son "Apologie du logos" Thom écrit: "Ce n'est pas un hasard si, finalement, l'une des meilleures applications de la théorie des catastrophes est encore le modèle de l'agressivité du chien*** proposé par Christopher Zeeman. Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle*. Expliquer linguistiquement son contenu oblige à des paraphrases compliquées dont la cohérence sémantique n'est pas évidente."

* Confucius(?): "Une image vaut mieux que mille mots".
** Thom: "Toute analogie sémantiquement acceptable est vraie".
*** Le modèle en question est la fronce et Zeeman l'a appliqué également à la maniaco-dépression.

 

Parabole et ombilic parabolique

jc

  27/06/2016

L'ombilic parabolique est la plus complexe des sept catastrophes élémentaires et il faut "voir" en quatre dimensions (le cas de Thom, selon ses propres dires, depuis son adolescence) pour avoir un espoir d'en percer les secrets.
On est frappé du caractère "sexuel" de certains des dessins liés à cette catastrophe (appelée parfois, pour cette raison, catastrophe "champigon" -phallus impudicus-). Pour Thom les organes sexuels ont la forme qu'ils ont parce que ce sont les formes structurellement stables .les plus simples permettant le transport des gamètes.

En couplant (presque accouplant) deux fronces, on obtient la double fronce (double cusp en anglais), dont il se trouve qu'elle est une complexification de l'ombilic parabolique (en fait de toutes les catastrophes élémentaires), catastrophe qui nécessite de "voir" en dimension sept pour tenter d'en percer les secrets. Pour Jean Petitot le double cusp est corrélé à la formule canonique du mythe de Lévi-Strauss.

"Dieu, toujours, fait de la géométrie" disait Platon.
Intuition haute?