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Article : La Russie demeure le soutien naturel des peuples libres 

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Le soutien naturel c'est comme les baionnettes ....

Christian Feugnet

  15/11/2017

A mon avis on a là une phase récurrente de l'Histoire de l'Occident .
Quand tout est y desespérant d'obscurité , les flambeaux de nos lumiéres , comptent sur les feux de l'enfer russe .
Mais s'ils allument des feux c'est pour se chauffer eux ; nous ne pouvons faire l'économie de buchers chez nous pour ceux des notres de mauvaise foi .
L'éclairage est à ce prix . 
 

Revenez sur Terre...ou montez direct au Ciel...

EricRobertMarcel Basillais

  15/11/2017

Je vous conseille de lire moins de cochonneries pseudo-intellectuelles et plus de faits concrets :
1/le salaire russe médian est aussi du niveau du salaire germanique mentionné.
2/Les inégalités sociales en Russie sont comparables à celles de l'Occident et de la Chine.
3/ L'Universalisme est une religion fondée sur une erreur de logique. Et il n'empêche à l'évidence pas des inégalités sociales sans précédent historique. Idem pour le Communisme, on l'aura compris dans les cas Soviétiques et Chinois.

Le désespoir ambiant devrait être combattu plutôt qu'alimenté. Mais je voudrais plutôt que cette désillusion qui touche enfin toutes les "classes" fasse réfléchir sur la responsabilité passée des décennies insouciantes. Non pour se flageller. Mais pour inverser dans les actes les erreurs passées commises.

Couiner, gémir et en appeler aux étrangers est encore une inconséquence, huile sur le feu. Il vaudrait mieux remettre en cause les axiomes reçus ces dernières décennies et tricotter une autre vision du monde.

C'est urgent. Ne perdons plus de temps à égrenner les malheurs du monde…

ERIC BASILLAIS

PS : pour ma part, j'ai trouvé une ou deux certitudes dans ce tourbillons de bits. Leur démonstration est assez intellectuelle, trop ardue  ou technique même pour des littéraires. Aussi j'ai pondu une vidéo où je parle de ça plus directement . Ca reste encore très aérien. Le sujet veut ça.
Ensuite on peut en faire ce qu'on voudra…après tout, la politique est l'art de détourner la vérité générale à des fins particulières…

https://www.youtube.com/watch?v=4zzxrE69IG4&feature=youtu.be

version dure  gratuite : https://ericbasillais.files.wordpress.com/2016/11/logos.pdf

A Eric Basillais

jc

  21/11/2017

Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité". Le temps presse, il nous faut impérativement prendre des risques, sortir des sentiers battus, formuler des conjectures, les plus vastes soient-elles, donner sa vison du monde, sa cosmogonie, la plus ample soit-elle. Que fait d'ailleurs Philippe Grasset, sinon cela?

Aussi je suis tout à fait d'accord avec votre "C'est urgent. Ne perdons plus de temps à égrenner les malheurs du monde…".

Bien qu'il ne soit pas d'usage sur ce site de dialoguer entre commentateurs je réagis à la vidéo liennée dans votre commentaire au e-papier "La Russie demeure le soutien naturel des peuples libres" de Nicolas Bonnal.

En préambule:
Avant de démontrer un théorème il faut d'abord le formuler et le conjecturer: Aristote a pris cet exemple (entre autres) pour illustrer ses notions de puissance et d'acte.

Il me saute aux yeux que dans la triade "possible", "acte", "puissance" (dont vous dites qu'un chrétien doit les lire comme "Dieu le Père", "Jésus Christ", et "L'esprit Saint"), le "possible" est le "Dieu totipotent" (alias le "Dieu tout puissant"). "Dieu totipotent" se différencie alors en "acte" et "puissance" (puis en "anges", "fantômes", etc.).

"Dieu le Père" en "Oeuf totipotent"?

Dans "Stabilité structurelle et morphogénèse" (1972, période platonicienne de Thom), sous le titre "Algèbre et morphogénèse", sous-titre "Exemple de bifurcation", René Thom écrit:

"Expliquons de manière élémentaire le mécanisme qui, à mes yeux, commande toute morphogénèse, par l'analogie suivante entre le développement d'un embryon d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés d'autre part. Le développement d'un embryon peut se décrire grosso modo de la manière suivante: à partir d'un oeuf "totipotent" se séparent au cours du temps des masses cellulaires qui acquièrent des spécialisations histologiques irréversibles (en principe); mais il subsiste toujours à l'intérieur de l'animal une lignée de cellules totipotentes, la lignée germinale, qui aboutira à la formation des cellules reproductrices (gamètes) dans l'individu adulte."

Vous faites dans votre vidéo une incursion en métaphysique extrême (je n'en imagine d'ailleurs pas de plus extrême que ça!). A la fin de "Esquisse d'une sémiophysique" (1988, période aristotélicienne) Thom fait une incursion de ce type:

"L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal alpha (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur. Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.

Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération"."

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Comme vous Thom est héraclitéen. Sa ligne de conduite, sa feuille de route, est: "La Nature nous envoie des signes qu'il nous appartient d'interpréter", signification, selon lui, de "Le Maître, dont l'oracle est à Delphes, ne dit ni ne cache: il signifie". Et pour lui c'est l'opposition discret/continu qui fonde et domine la pensée, opposition modulée selon les disciplines: ainsi c'est (grosso modo) l'opposition algèbre/géométrie qui domine les mathématiques. (Thom a choisi de donner la préséance ontologique au continu)

Vous avez choisi de présenter vos idées sous forme algébrique, du côté du discret donc, la visualisation (géométrisation) de vos idées n'apparaissant qu'à la fin de la vidéo (arbre, reflet, etc.). (idem dans la version "longue", e-papier).

Quel est le langage le mieux adapté pour exprimer le logos héraclitéen? Vous avez choisi celui de la logique symbolique (cf. les pages 12 à 40 de la version e-papier) mais dans votre vidéo vous avez (heureusement pour l'auditeur!) choisi de vous exprimer en Français. Thom a rassemblé une trentaine d'articles sous le titre "Apologie du logos" où il tente de (et selon moi réussit à) montrer les avantages du langage mathématique par rapport au langage naturel. Dans l'envoi de ce recueil il écrit ainsi: "De là vient que le formalisme mathématique (sous sa forme topologico-algébrique, celle de la théorie des catastrophes) est particulièrement bien approprié à la description des situations, en général conflictuelles, où se heurtent et se désagrègent progressivement les intentionnalités constitutives des concepts." Pour Thom le grand vice des langages formels classiques est qu'ils ne peuvent pas exprimer le mouvement, ce qui les rend très difficilement aptes à exprimer les idées héraclitéennes.

Pour en revenir à votre triade, l' "acte" premier est une différenciation, une séparation: c'est le début d'une analyse.
Thom: "Aristote dit quelque part que l'entéléchie sépare. Pour moi ça a été la formule qui m'a fait réellement comprendre l'aristotélisme, du moins dans la mesure où je prétends pouvoir le comprendre."
Mais Thom écrit aussi: "Il [Aristote] a espéré faire la jonction [entre logique et phénoménologie] à l'aide du concept de séparation, fondamental dans sa Métaphysique." (Le "Il a espéré" suggère que, pour Thom, Aristote a échoué*...)

Mais toute analyse appelle la synthèse, toute séparation appelle une réunion. Dans la "tirade de Porphyre" thomienne, il est question de la reconstitution de la lignée germinale. Est-ce le rôle joué par votre septième niveau, celui de l'âme?

Quid de l'alpha et de l'oméga? Dans l'adolescence Thom était pour l'éternel retour**. L'âge venant (cf. sa tirade) il semble qu'il n'en soit plus question: il écrit ailleurs (et beaucoup plus tard) "Je ne vois pas pourquoi un être pleinement différencié ne serait pas immortel."

* Jean Petitot a tenté cette jonction entre phénoménologie et logique modale dans "Le hiatus entre le logique et le morphologique":
                                                 http://jeanpetitot.com/ArticlesPDF/Petitot_ThomUrbino.pdf
** Cf. la fin de l'entretien Thom/Nimier       pedagopsy.eau/entretien_thom.html