Forum

PhG: "Dans cette situation, il ne fait aucun doute que ce qu’on pourrait désigner comme le “parti postmoderne” a parfaitement compris qu’il s’agit d’une bataille et que son enjeu est colossal."

Votre texte m'a rappelé une chanson pas si connu d'un certain chanteur maudit.

https://www.youtube.com/watch?v=dXLH5aTn6Fk

Notez aussi les commentaires, en anglais comme en français, comme les paroles de la chanson, d'ailleurs. Pour ma part, comme dirait Céline "rien à dire"... sinon que plusieurs commentaires rejoignent votre propos d'une manière assez intrigante.

L'inspiration qui m'invite à poursuivre la conversation du « moment » est un souffle stimulé par l'inconnaissance.
Du signe au symbole jusqu'au signe des temps, le chemin se fait intuitivement avec la hauteur qui sied.
Philippe Grasset que je nomme « l'auteur » est vraiment un personnage dans les deux sens du terme et je fais allusion, comme ça, comme je ne dis rien, à un livre. Qu'il me pardonne cette légèreté.
L'auteur nous guide vers la ligne de crête en bonne compagnie. René Guénon en tête.
Mais l'ascension se priverait de reconnaissance si elle n'était pas remplie des mystères qui entourent la foi en l'originel.
Les voies sont bien multiples pour l'entrapercevoir. Les mathématiques pourquoi pas ? Ou bien les sciences physiques ? Ou bien la méditation transcendantale ? … Ou bien… la taille de pierre pour construire une cathédrale.
Si la faille dans le continuum espace temps que put être la destruction des deux tours (Ah que Tolkien a dû sourire!) a laissé une béance soudaine dans notre réalité ou notre imaginaire, il semble que nous ayons affaire avec l'incendie de Notre Dame à un nouveau « hiatus ». Comme un nouveau monstre issu de la postmodernité.
Je ne sais pas vous, mais moi, je ne parviens pas à décrocher.
C'est comme si c'était la chose en trop, le signe de trop. Et je rejoins l'auteur dans l'affichage : « le signe des Temps ».
Aucune marche arrière possible dans la machine. Cathédrale.2 ou point3 ….que ce soit.

 

Lordon:

"Évidemment ça n’est là qu’une course à l’abîme puisque, ce faisant, il ne cesse d’approfondir les causes qui alimentent son discrédit. Disons-le lui au cas où il ne le saurait pas : un pouvoir dans un tel état de retranchement, un pouvoir à ce degré d’écorchure symbolique, est un pouvoir perdu." "

Surpuissance, auto-destruction.

https://www.les-crises.fr/a-propos-des-vermines-et-en-soutien-a-gaspard-glanz-par-frederic-lordon/

La façon qui se dessine en Chine d'éduquer les gens -plus d'un milliard quand même!- par récompense-punition-par-Big-Brother- fait froid dans le dos. Et je suis convaincu que c'est dans les cartons de Juju¹ et de ses affidés.

Qu'opposer à ça?

Je propose de virer toute cette quincaillerie électronique et de remplacer ça par de l'éducation à l'ancienne, celle venue du fond de l'espèce animale -dont l'espèce humaine fait partie, il ne faut jamais -j'en suis convaincu- l'oublier."

Quand une louve élève ses louveteaux, elle ne réfléchit pas avant de donner un coup de dent par ici ou un coup de patte par là; de même pour une chatte avec ses chatons: coup de patte par ici, coup de griffe par là; ça part tout seul, c'est comme ça.

Je vois la même chose mais avec les moyens modernes (bon usage de la quincaillerie). Je vois comme ça le rôle de la reine de France. Elle se promène où elle veut en France, toujours suivie d'un tout petit nombre de discrets rapporteurs. Et elle éduque les jeunes français "à l'instinct" et "en direct", sans calcul, avec des mots: elle récompense et elle punit.

Mais dans des situations extrêmes où les mots lui manquent, ça peut partir sans crier gare²! Alors les rapporteurs rapporteront et cela fera la "Une" des médias. Les commentateurs commenteront, les sondeurs sonderont, les français voteront et reconduiront leur reine ou la destitueront. Vox populi, vox dei.

Remarque: Si quand les mots manquent on revient aux gestes, cela signifie -pour moi- que le langage des gestes est plus profond, plus animal -Thom dirait plus génétique- que celui des mots.

Thom: "Le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'éternelle structure de l'Être."

https://swisscows.com/video?query=charlot%20la%20machine%20%C3%A0%20claques

De ce que je subodore -de très très loin, j'ai horreur de tout ce qui touche à l'intelligence artificielle- la récompense-punition est le principe qui fonde beaucoup de logiciels d'IA.


¹: Jupiler Juncker.

²: C'est arrivé il n'y a pas si longtemps à François Bayrou.

Formatage: https://www.youtube.com/watch?v=crKrGjGpjBw

Formation: "Si vous ne pensez pas par vous-même, d'autres le feront à votre place." (Jean-Pierre Petit)

(La sélection par QCM, de plus en plus répandue -même pour les concours les plus prestigieux- car elle permet la correction automatique, est typiquement une sélection par formatage: restituer correctement ce qu'on nous a inculqué.)

La différence entre formation et formatage n'est, hélas, pas du tout évidente (qu'est-ce que la vérité? qu'est-ce que la réalité?) alors qu'elle peut néanmoins avoir d'importantes conséquences.

Exemple 1: "Dieu le Père" (Dieu est masculin) TINA;
Exemple 2: "La théorie darwinienne est LA théorie de l'évolution" TINA;
Exemple 3: "L'ultra-libéralisme est indépassable" TINA, Etc.

Pour moi ce qui se passe actuellement c'est le naufrage de la philosophie des Lumièèères, c'est le naufrage de la Déesse Raison.

Comment accéder à la vérité et à la réalité si la raison humaine ne permet pas d'y accéder?

D'abord lire le glossaire Dedefensa sur le sujet¹ et "la Grâce de l'Histoire" (je fais de la pub).

Ensuite lire René Thom et Alexandre Grothendieck qui répondent (indépendamment l'un de l'autre -j'en suis convaincu- mais cependant en choeur): par le rêve.

Chez Grothendieck le titre des quelque 1000 pages de "La clef des songes"" (sous-titré "Dialogue avec le bon Dieu") se passe de commentaires superflu.

Chez Thom c'est peu explicité, il faut chercher. Quelques citations:

"Si l'on veut théoriser la biologie, alors il faut faire du rêve une fonction biologique."

"(...) le rêve donne ainsi naissance à un ego partiel, sans recul par rapport à soi-même, sans épaisseur ni liberté, véritable proie de ses proies (ou de ses prédateurs). Oeut définir le rêve comme une activité contraignante s'exerçant de manière fictive sur des objets fictifs. tel quel le rêve n'en permet pas moins une extension considérable du moi dans la période d'inconscience qu'est le sommeil." (SSM, 2ème ed. p.305)

"Une grande partie de mes affirmations relèvent de la pure spéculation: on pourra sans doute les traiter de rêveries… J'accepte le qualificatif; la rêverie n'est-elle pas la catastrophe virtuelle en laquelle s'initie la connaissance? au moment où tant de savants calculent de par le monde, n'est-il pas souhaitable que d'aucuns, qui le peuvent, rêvent?" (SM, 2ème ed. dernières phrases de la conclusion)

Je suppose que Guénon a écrit des choses sur le rêve dans l'élaboration de la Tradition.

"Comment la vérité et la réalité furent découvertes²": le titre d'un bouquin pour logocrate?
"Comment la réalité et la vérité furent découvertes²": le titre d'un bouquin pour topocrate?

Remarque: Pour Thom le topologique est l'être premier (le logique vient ensuite), pour Jorge Mario Bergoglio aussi ("La réalité est supérieure à l'idée³").


¹: "La crise de la raison (humaine)

²: L'éclectique et médiatique Paul Jorion (anhtropologue de formation/formatage) a écrit "Comment la vérité et la réalité furent inventées" (J'ai découvert avec difficulté en lisant attentivement le bouquin que Jorion était nominaliste -alors que c'était dans le titre!-)

³: Encyclique "Laudato si"

Je recommande l'article "Big data et IA" de Hubert Krivine (frère jumeau du trotskiste Alain et cousin du logicien Jean-louis) sur l'IA⁰. Le premier sous-titre "L'apprentissage automatique" dit déjà, à mon avis, beaucoup de ce qu'il faut savoir sur le problème: on y voit en effet clairement que l'apprentissage automatique en IA colle parfaitement avec l'idéologie moderne, idéologie que l'on retrouve presque mot-à-mot chez Hayek¹, ou chez Jean Paul Baquiast². Tout le Système fonctionne comme ça (ses "scientifiques" -ou plutôt ses scientistes-, ses "hauts fonctionnaires", etc.). (Il faudra que je lise -ou relise…!- "La crise du monde moderne" avec ça en tête…)

Pour moi la situation politique française est marécageuse (les scientifiques diraient que son gradient politique actuel est proche de zéro, proche de la singularité). Je vois deux grandes tendances de fond (donc conflit à quatre actants) pour que le combat politique ressemble de nouveau (ou enfin?) à quelque chose:

-: le conflit homme-femme;
-: la querelle des anciens et des modernes.


⁰: https://www.les-crises.fr/big-data-et-intelligence-artificielle-comprendre-sans-expliquer-et-reciproquement-par-hubert-krivine/

¹: Parcourir à ce sujet les premières pages de l'article "Contre Hayek" d'Alain de Benoist:
https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/alaindebenoist/pdf/contre_hayek.pdf

²: Parcourir le "chapeau" du Dialogues-2 de ce site: "croissance accélérée, croissance aléatoire"
 

Je ne peux pas me séparer de l'image, pour moi véritablement terrifiante, de la mise au format façon Big Brother qui est en train d'être instaurée à grande échelle en Chine et qui est, j'en suis certain, dans les cartons de l'UE (justice automatisée, etc.).

On nous rebat les oreilles avec l'IA, qui est bien entendu le nerf de la guerre. Puisqu'il s'agit d'une guerre, d'une guerre à mort, pour moi véritablement une guerre pour la survie de l'espèce humaine, il faut lui opposer autre chose, à cette IA.

L'intelligence artificielle est une intelligence formelle. Même dans les programmes d'apprentissage les plus autonomes¹ il y a, au fond, l'indépassable 0,1, mur technologique qui me semble indépassable -pour toujours ou au moins pour très longtemps-: l'informatique est une mise en forme formelle et -j'en suis convaincu- plus  les logiciels d'IA sont auto-apprenants, plus ils sont informes -à ce propos reparcourir, éventuellement plus attentivement, le début de (¹)-, ce qui est tout-à-fait conforme à l' "indépassable" pensée-Système.

Ceux qui essayent de nous faire croire que l'IA est supérieure à l'IN (Intellligence Naturelle) nous mentent (et se mentent peut-être à eux-mêmes), car, avant d'affirmer ça, il faut se donner une définition de l'intelligence et une définition de ce qui est naturel. Pour moi il est clair que la stratégie de nos actuelles élites, devenues complètement folles, est de formater "le monde" par merdias interposés, pour faire rentrer dans la petite tête des peuples qu'ils sont moins intelligents que les machines. De deux façons:

- La première consiste typiquement à prendre les meilleurs joueurs d'échecs ou de go, à laisser entendre que ces joueurs sont des sommités indépassables de l'intelligence humaine -en se gardant bien de définir l'intelligence-, et à mettre en scène leur "mise à mort" par la machine.

- La seconde, plus insidieuse, consiste à prendre le problème le plus à la racine possible, c'est-à-dire à imposer aux peuples une éducation-à-Big-Brother, une éducation à l'IA donc, une éducation purement artificielle. (Et il suffit de se pencher un tant soit peu sur les programmes de notre mammouth national pour voir que c'est bien ça qui est en train de se mettre en place en France -l'école obligatoire dès trois ans, et le fichage qui va avec, fait évidemment partie du plan-.)

Que faire?

À mon avis il faut impérativement se mettre en ordre de bataille: Naturel contre Artificiel, Tradition² contre Modernité, Vie contre Mort.

Et il faut commencer par le langage: Langage Naturel contre Langage Artificiel, Logocrate Naturel contre Logocrate Artificiel. (Remonter aux sources du langage, qui est le langage des gestes -le langage des sourd-muet l'atteste-, réécrire "à la plume" , faire des pleins et des déliés, avoir le plaisir de faire un beau "i" à l'ancienne -ie. de faire un beau cusp d'un beau geste-, etc.; remarquer qu'il n'y a pas d'expression orale possible sans les gestes du visage³, de la langue, etc., le permettant.)

Une fois admis que le langage prend sa racine dans les gestes, remonter aux sources du langage revient à remonter à la géométrie: le combat ultime -le combat de titans- qu'il nous faut mener est le combat de la géométrie contre l'algèbre, le combat des mathématiques (précisément d'une certaine façon de voir les mathématiques) contre l'informatique (qui est pure algèbre).

Les "Naturalistes" ne sont donc pas de bons petits sauvages nus à la Rousseau (que le camp des Modernes s'empressera de moquer du haut de sa Modernité). Car ils -les "Naturalistes"- s'appuient sur ce qu'il y a peut-être de plus solide dans les connaissances humaines, à savoir la géométrie, ils sont adossés au roc de la géométrie⁴. Ils ont les géomètres avec eux, ils ont Thom et Grothendieck, ils ont le continu, face au camp d'en face qui n'a, lui, que le discret: 0, 1, décliné à toutes les sauces.

Car la véritable guerre est là: c'est la guerre du continu contre le discret. Et le continu, intelligible par lui-même car Un, doit l'emporter contre le discret, inintelligible par lui-même car seul le "Un" peut expliquer le "Deux". C'est le Topos qui est l'être premier, le Logos vient ensuite et doit être en harmonie avec le Topos.

Unité-Harmonie-Diversité, Topos-Harmonie-Logos. C'est comme ça que je vois les choses. (Objectif des mathématiques: la conquête du Topos par le Logos⁵.)

Thom: "Selon beaucoup de philosophies, Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."

Grothendieck a écrit "La clef des songes" sous-titré "Dialogue avec le bon Dieu"

Échanger Dieu et "Le Géomètre" dans les phrases ou l'un ou l'autre de ces mots apparaissent; ruminer.


¹: Parcourir le tout début de:  https://www.les-crises.fr/big-data-et-intelligence-artificielle-comprendre-sans-expliquer-et-reciproquement-par-hubert-krivine/

²: Se mettre devant une glace et dire "i" et "o".

³: Faire la jonction des "tradi" traditionnels et des "tradi" écologistes (tels ceux qui ont déversé un seau d'épluchures de patates sur le tête de Nicolas Hulot) ...

⁴: Pour moi c'est la philosophe Simone Weil -dont le frère fut un grand mathématicien- qui perçoit et dit ça de la plus belle façon:

- "ARGENT, MACHINISME, ALGÈBRE*". Les trois monstres de la civilisation actuelle. Analogie complète."
- "Les Grecs se sont interdit l'algèbre."
- "L'empire de la mathématique sur la matière est un empire de douceur (lien entre la mathématique et l'amour.) Cette même nécessité brutale, l'essence de sa brutalité est l'obéissance."
*: Les majuscules sont dans le "Premier cahier" de SW.

⁵: Thom: "Pour moi, la mathématique, c'est la conquête du continu par le discret."

(Sous-titre: "Exemple typique de conflit Logos-Topos")

Tout matheux bien formaté associe pavloviennement à l'équation x²+y²=1 (logos) le cercle de centre (0,0) et de rayon 1 (topos). Et, préalablement pour cela, il structure pavloviennement le topos en faisant le signe de croix cartésien. Double formatage.

Que se passe-t-il s'il fait un autre signe de croix (axes se coupant en oblique)? La réponse est qu'il associe alors à l'équation non pas un cercle, mais une ellipse: le sens que véhicule l'équation (magique!) est sujet à interprétation.

Par contre si l'on part d'un cercle -le topos- on associe naturellement le repère cartésien le plus naturel (cf. "Le symbolisme de la croix" -chap. IV- de Guénon), et la figure appelle alors immédiatement le théorème de Pythagore -dont on connaît des monstrations purement géométriques¹- qui s'écrit algébriquement (logocratiquement): x²+y²=1,  ce qui donne une interprétation univoque à la formule -ce qui la démystifie-.

Le théorème dit "des zéros de Hilbert", théorème fondamental de la géométrie algébrique complexe, traite de ce problème (et y règle en un certain sens les rapports du Logos et du Topos).


¹: une dé-monstration utilise l'algèbre, ce qu'on ne veut pas ici.

 

(Sous-titre: Formatage attalien.)

"La plupart des végétaux et des animaux, lorsqu'ils échappent à l'uniformité suicidaire de la scissiparité et de la parthénogenèse, se reproduisent par la mise en commun de leur patrimoine génétique; en général, le mâle n'est qu'un simple instrument de fécondation de la femelle, qui disparaît une fois son rôle rempli. Dans quelques espèces animales plus sophistiquées, les rôles s'équilibrent; puis le genre masculin en vient à dominer le féminin."

Amen.

(Jacques Attali "Amours" -sous-titré "Histoire des relations entre les hommes et les femmes-.)

Remarque: Cette citation est extraite de la première page de ce que JA intitule "Ouverture" (rien de plus normal pour l'un de nos plus beaux chantres français de l' "Open Society"...). Mais je trouve que ça commence plutôt par une belle fermeture!

Quid de Guénon à ce sujet?

(Rantanplan en psychanalyse.

Mon commentaire "Formatage attalien" se termine par "Quid de Guénon à ce sujet?", le sujet étant le rapport homme-femme (le progressiste Attali ayant décrété que l'évolution de lespèce humaine se faisait dans le sens d'une domination du féminin par le masculin).

Guénon a écrit "Le Roi du monde" dont j'ai lu la fiche Wikipédia¹ (mais pas le bouquin):

"Guénon exposa dans son livre la notion de Tradition primordiale²: la vérité unique qui sous-tend, d'après lui, toutes les traditions spirituelles du cycle de l'humanité et développa la thèse selon laquelle le titre de "Roi du monde" s'applique, en fait, au Manu de l'hindouisme, le principe qui est le « Législateur primordial et universel » qui formule la loi (Dharma) « propre aux conditions de notre monde ou de notre cycle d'existence »." ,

citation qui, pour moi, renvoie fortement à un "Roi du monde" logocrate.

Je suis tenté de lui opposer "La Reine du monde" en la personne de Maya³, reine topocrate, légitime, le rôle du Roi Manu étant de légaliser cette légitimité, c'est-à-dire de formuler la loi, autrement dit de comprendre Maya. (C'est le rôle de "notre" Manu-Yang  de comprendre les GJ-Yin, et non l'inverse…)

Retrouver l'Unité primordiale perdue, c'est alors réunir harmonieusement Maya et Manu. Pour Manu: comprendre Maya; pour Maya: expliquer Manu. Comprendre le topos et expliquer le logos; chair du topos qui se concentre en germe du logos, ou, à l'inverse, germe du logos qui se déploie en chair du topos; formation d'une singularité ou, à l'inverse, déploiement d'une singularité.

(Pour Thom la mathématique est la conquête du continu géométrique -le topos- par le discret algébrique -les singularités du topos-. Thom a ici choisi son camp -mais pas toujours ailleurs…-; chacun voit midi à sa porte.)

(Où se trouve l'Agarttha? Pour un matheux basique le globe -terrestre comme céleste- est une sphère qui a deux pôles. Si l'on en veut un seul alors il faut les identifier, ce qui revient à considérer le plan projectif à la place de la sphère. Dans la représentation de Boy⁵ du plan projectif il n'y a -je crois- qu'une seule singularité qui es un point triple. Métaphore signifiante de l'Agarttha? Peut-être y-a-t-il une représentation de l'espace projectif (de dimension 3 ou 4) possédant une unique singularité, un trou noir ou lumineux, c'est selon, -un point quadruple qui se déploierait en Swastika, lévogyre ou dextrogyre, c'est selon-?)

Séparation de la "Tradition" en deux branches antagonistes, les "caïniens" (logocrates?) et les "abéliens" (topocrates?), Manu le "Roi du ciel" et Maya la "Reine de la terre", Les "Jérusalem céleste" contre les "Paradis terrestre". (Les "hommes" contre "les femmes"? Je trouve ça plus naturel et équilibré que les "Anté-Christ" contre les "Christ"...).

Pour moi, c'est l'alternance qui est naturelle: succession tension/relâchement. Et, puisque les périodes de tension sont plus fatigantes, un temps de tension contre deux temps de relâchement, un temps Yang contre deux temps Yin, comme pour le coeur. Voilà comment je vois les choses.


¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Roi_du_monde#Contexte

²: https://fr.wikipedia.org/wiki/Tradition_primordiale

³: https://fr.wikipedia.org/wiki/Maya_%28sanskrit%29

⁴: https://fr.wikipedia.org/wiki/Manu_%28v%C3%A9disme%29

⁵: https://fr.wikipedia.org/wiki/Surface_de_Boy