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Article : Globalistes contre globalistes

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Globalisme vs mondialisme

jc

  03/08/2017

Selon moi il faut distinguer les deux:
1. Le globalisme qui est défendu par le Système.
2. Le mondialisme qui, selon moi, à terme, quand les choses commenceront à se décanter, finira par être défendu par l'antiSystème lorsque celui-ci amorcera sa phase "constructive".

Symboliquement:
1. Je vois le globalisme naturellement représenté par un globe lisse, sur lequel tous les individus sont identiques (7 milliards), avec une gouvernance extra-territoriale, idéologue, hors sol, au centre du globe.
2. Je vois le mondialisme représenté par un cube*, chacune des six faces représentant un bloc "connexe" de nations, la capitale symboliquement au centre de chaque face avec un gouvernement réel, au coeur du territoire, les arêtes représentant les frontières.

Thom: "Dès qu'un mot [ici "globalisme"] est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa situation initiale, il en résulte une tension sur certaines parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien le briser; le concept se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification [ici "mondialisme"]. La formation de néologismes est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien: la fonction crée l'organe." ("Topologie et signification",MMM)

Dedefensa ne manquera pas, j'en suis convaincu, de nous tenir au courant de l'évolution de la chose.

*: Dans la Tradition grecque la terre (en tant que l'un des quatre éléments) est représentée par un cube.
 

oui G ou g .

Christian Feugnet

  03/08/2017

Les Russes sont devenus plus  fort en globalisme que les Waschington D.C .  Parce qu'ils aimeraient prendre leur place dans cette spoliation mondiale .  Tout à fait d'accord avec cette perception des choses . Ils la joue comme çà puisqu'on le joue comme çà . C'est Médedev çà , Maintenant y plus hard c'est Poutine , Russe de Russe , si çà marche pas il passe à l'action . Et là çà  éclaire mieux .
Là on est encore en train de jouer sur le peu de rationalité  qui reste à Washington DC . Et on sait d'avance que  çà  marchera pas , comme prévu ...Alors ils vont encore se prendre une claque , ils arrangeront çà en interne par la com . C'est pas grave on fait avec .

Complément .

Christian Feugnet

  03/08/2017

Théorie  des jeux , Von Neumann . Si les méchants non coopératifs persistent à vouloir , croire , pouvoir entuber l'autre . Se prennent un entubage sans vaseline . Eh ben ils réfléchissent , méme s'ils comprennent rien . Poutine sait faire çà , trés bien . Médvedev , c'est le gentil qu'on prend pour un con , si tu fais pas bien , va t'arriver des bricoles , voilà ce qu'il dit Médvedev .

Poutine pourquoi il a pas envahi l'Ukhraine encore .

Christian Feugnet

  03/08/2017

C'est pas qui peut pas . Les Amérloques ils vont faire de l'esbrouffe mais ils vont se tasser .
Non c'est  une affaire de ménage , elle a gros cul , capricieux, faut prendre son temps .

La version russe est nettement plus

Alexis Toulet

  04/08/2017

A signaler que la version originale en russe utilise des termes nettement plus forts que la traduction "officielle" en anglais postée par Medvedev.

Un exemple :
- Traduction en français "Cet acteur incompétent doit être écarté"
- Traduction officielle en anglais "A non-systemic player has to be removed", c'est-à-dire "Un acteur hors-système doit être écarté"
- Version d'origine en russe "Несистемный игрок должен быть ликвидирован", c'est-à-dire littéralement "Un joueur hors-système doit être liquidé"

Les gants sont retirés. Et la formulation même ménage toutes les hypothèses sur la suite - le terme de "liquidation" est loin d'être anodin.
 

jacques Sapir sur la légitimité.....

GEO

  15/08/2017

(…....)
La contestation qui vient et la question de la légitimité


Cette question de la légitimité, qui est d’ores et déjà posée et au cœur de la contestation du pouvoir d’Emmanuel Macron, pourrait bien devenir décisive dès cet automne. En effet, c’est à ce moment là que le Président, déjà affaibli par une série d’erreurs tactiques, sera confronté à l’opposition des français aux mesures qu’il veut promouvoir. Ces mesures sont connues : dérèglementation du cadre de l’emploi salarié, réformes des prud’hommes…Bref, la « casse », du Code du Travail ou, plus précisément, la substitution d’un cadre protecteur, tant pour le salarié que pour le patron, par un cadre qui traduit bien les options néo-libérales du nouveau pouvoir. Ce projet « macronien », c’est celui d’une désinstitutionalisation de la société et de l’économie, conduisant à une insécurité généralisée.Derrière l’image de la « main invisible », qui prédomine dans l’idéologie d’Emmanuel Macron et de ses conseillers, il y a dans la réalité la main très visible à la fois des institutions, qui assurent le cadre de développement de l’économie, et des firmes (et de leurs dirigeants) qui utilisent ces cadres, mais qui les déforment et les mettent en crise aussi. Que survienne une crise globale, et tout ce beau monde revient bruyamment vers l’Etat adorant à l’instant ce qu’il avait brûlé antérieurement.


En fait, ces acteurs redécouvrent une notion mise à jour dans les années 1940, ce que l’on appelle le Paradoxe de Shackle: la décentralisation de la décision induit l’incertitude endogène, mais cette dernière devrait logiquement paralyser la décision des acteurs décentralisés. Donc, en apparence, une société constituée d’acteurs décentralisés (au sens où ils ne sont pas les exécutants d’un plan défini ex-ante) est condamnée à la paralysie. Ce paradoxe est central à la compréhension de la société qui est liée à l’économie capitaliste. C’est pour surmonter ce paradoxe qu’il faut des lois, et des lois de plus en plus complexes car la complexité de la société et des interactions au sein de cette société va croissant. Or, l’idéologie portée par Emmanuel Macron postule en réalité une société simple. On voit d’ailleurs la mise en œuvre de cette idéologie dans ce que l’on appelle l’ubérisation des relations sociales. Le conflit entre ce projet idéologique et la réalité de l’organisation sociale est inévitable. Il sera probablement violent. Et, cette violence, posera dans toute son ampleur la question de la légitimité du pouvoir du Président.
(…......)

http://russeurope.hypotheses.org/6213