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Article : Une transition dans tous ses états

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De l'URSS aux USA

Christian Steiner

  28/10/2008

Vous nous décrivez, depuis deux ou trois semaines, une situation où l’intérieur du système américaniste (et notamment les militaires, peut être plus lucides, pragmatiques ou cru dans leur façon de s’exprimer) commence à prendre conscience de l’ampleur des problèmes auquel le système est confronté et de la fragilité soudaine de ce dernier face à ces problèmes.

Et vous avez d’autre part cités dans plusieurs de vos articles précédents la conscience qu’avaient eu la direction soviétique à la fin des années 70 /débuts des années 80, des problèmes auquel le système soviétiques était confronté, qui avait abouti à la conclusion des réformes nécessaires, laquelle avait mené Gorbatchev au pouvoir avec mission de sauver la chose.

Comme je n’avais que 13 ans en 1980 et que je n’ai aucune formation d’historien, je me permets de vous demander quels étaient alors les sentiments des gens au pouvoir en URSS, quels dangers étaient-ils alors perçu (outre la peur d’une agression russe lors de la “great soviet scare” de c.1982-3), qu’est-ce qui a motivé la volonté de réforme de la direction soviétique (l’état économique intérieur ? les pénuries alimentaires récurrentes ? la dégradation des conditions de vie du peuple ? les problèmes spécifiques de leur CMI ? la conscience du retard pris dans certains domaines militaires par rapport aux USA ?). Bref, en quoi y aurait-il des parallèles et des différences avec la situation des USA actuellement ? (outre l’organisation centralisée et la psychologie des uns, qui les rendait plus aptes à affronter des difficultés, et l’organisation décentralisée des autres et une certaine angoisse psychologique des autres qui les rend a priori, mais sait-on jamais, moins aptes à supporter pareille perspective de remise en cause ; et pourtant, ne s’y achemine-t-on pas aussi vers une nécessité de réforme radicale, c-à-d- de révolution ?)

En vous remerciant pour la qualité de votre travail et votre volonté de proposer envers et contre tout un journalisme si précieusement “contextualisé” et mis en perspective.

C. Steiner

(PS : pour les donations, ça suivra, mais j’ai des problèmes récurrents avec Paypal, que je n’utilise que rarement. Je ne sais pas si cela est le cas avec d’autres lecteurs ?)

et encore le Pakistan

Dedef

  28/10/2008

Pas la peine de chercher oùle test pourrait être provoqué, les évènements y pourvoiront trés bien. Le Liban serait bien aussi, et si les russes veulent s’amuser l’ Afghanistan pourrait aisément devenir sportif: les camions vers Kaboul pourraient avoir des problémes…

Ci joint pour le Pakistan, mais d’autres sont en vue.
http://www.gestionsuisse.com/HorsSujet.asp?id=109

Le Pakistan vu autrement 26/10/2008

Le Pakistan ne sait plus vers qui se tourner dans la conjoncture mondiale de crise du crédit doublée de chaos politique national. Ce n’est certes pas la première fois que ce pays se retrouve acculé à cette extrémité mais la menace et la pression des Djihadistes - qui s’engouffrent dans cette brèche de crise économique et financière - se font de plus en plus intenses et c’est afin de lui éviter la faillite pure et simple que la Banque Mondiale prévoit de secourir le pays avec 1.4 milliards de dollars.

Le Pakistan, qui est un pays dont la survie ne dépend pratiquement que de capitaux étrangers, est endetté à hauteur de 57% de son P.I.B. et entretient un déficit budgétaire de l’ordre de 7.5% de ce P.I.B. L’économie du pays est tournée à 53% vers les services, à 26% vers l’industrie et à 21% vers l’agriculture mais les branches industrielles et agricoles ont été sévèrement affectées ces derniers mois par les pénuries d’approvisionnement ainsi que par les inondations fréquentes. Les réserves monétaires, qui s’élèvent à 8.3 milliards de dollars, suffisent à peine à régler les importations du pays pendant deux mois et le balance commerciale accuse un déficit de 9.4% du P.I.B.

Plus grave encore : les factures des importations énergétiques et des importations alimentaires ont respectivement flambé de 56% et de 46% en 2008 pendant que l’influx net de capitaux étrangers en direction du Pakistan déclinait de 22% pour se stabiliser à 8.3 milliards de dollars…

C’est très simple : le gouvernement Pakistanais a immédiatement besoin de 3 milliards de dollars indispensables pour honorer ses divers engagements et dettes si la faillite veut lui être épargnée. Faute de quoi la guerre civile totale embrasera le pays et verra du coup la mainmise sur l’ensemble du pays des Djihadistes qui se tiennent aux aguets des deux côtés de la frontière Pakistano-Afghane!

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Voir aussi:
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/22/AR2008102203708.html

Pakistan Will Give Arms to Tribal Militias