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Quelle merveilleuse présentation ! L’apocalypse tranquillement décortiquée, une étude intéressante sans être intéressée : ça change des commentaires politico-economiques courants.

Aussi agréable à lire qu’intéressant, avec notes et liens, une référence.

Emmanuel Todd - L’Illusion économique - insiste sur la diversité des strutures familiales pour comprendre l’évolution du monde.

“Refusant les discours sur l’inéluctabilité des processus économiques, il analyse l’évolution des pays industrialisés en s’appuyant sur une connaissance précise des réalités anthropologiques, démographiques et culturelles. Pour lui, “l’illusion économique” consiste précisément à les ignorer et à croire “qu’il n’existe que des lois économiques et des individus”.

Il démontre qu’en niant la diversité des nations, les économistes ultralibéraux se condamnent à l’erreur.

Il est en effet indispensable de prendre en compte les différences qui existent entre les nations anglo-saxonnes fondées sur une structure familiale libérale - pays de familles “nucléaire” - et les pays comme l’Allemagne, la Corée, la Suède et le Japon, fondés sur une structure familiale autoritaire - pays de familles “souche” - pour comprendre l’évolution actuelle du monde.”

http://www.chronicart.com/livres/chronique.php?id=3557

Cet article peut fortement nous évoquer la théorie du chaos
( merveilleusement décrite par James Gleick, dans son livre du même nom) :
en effet la modélisation mathématique du chaos (et cela est valable pour tout système déterministe, mais en existe t il d’autres ..?)  nous apprend que celui-ci nait lors d’une transition de phase, ou plus exactement, le chaos apparait lorsqu’un système passe d’une phase (un cycle) a une autre (un autre cycle). C’est a ce moment précis que le chaos émerge, que ce système soit la météo de la planète, l’évolution de la population des bombyx en Amérique du nord, ou le cours du blé en Europe…
Or donc le chaos serait la période qui existe entre deux cycles ?
Ne serait ce pas la exactement la situation dans laquelle nous pataugeons aujourd’hui ? Ne serions nous pas train de quitter une rive pour en aborder une autre, un jour, après une traversée plus ou moins tumultueuse, sur un océan plus ou moins en proie aux tempêtes ? A voire….

Pour autant la mathématique du chaos nous révèle deux petits détails supplémentaires :
- d’une part son “invariance d’échelle” : les cycle chaotiques sont composés de micros cycles qui leurs sont identiques, mais en plus “petits”, eux même composée de micro-micros cycles identiques…etc et ce, jusqu’à l’infini…c’est ce que l’on appel des “fractales” (découverts par Benoit Mandelbrot qui a remis au gout du jour, et pour l’occasion, des math élaborés par le génial Poincaré), et Il y a la fort a parier que nous pourrions découvrir ces micro cycles dans les différents soubresaut de l’économie en particulier, et du monde en général, qui se dévoilent sous nos yeux aujourd’hui.
- d’autre part, si l’on symbolise, par des points sur un graphique, les différents stades par lesquels passe le chaos,  on obtient une figure qui “tournois” (je n’ai pas la d’autre terme) autour d’un espace restant vide, sans jamais le traverser. On appel cet espace “l’attracteur étrange de Lorrentz” (du nom de son découvreur, bien évidement !) le nom de attracteur vient du fait que l’on a fortement l’impression, en lisant le graphique, que le chaos semble attiré par par celui-ci, mais sans jamais pouvoir l’atteindre…
Si nous nous amusions a continuer l’analogie précédente, la recherche de cet attracteur “étrange” pourrait nous éclairer sur la prochaine phase de stabilité que le monde connaitra bien un jour a nouveau…

Ce modèle explicatif qui met en évidence une corrélation inverse entre simplification, c’est-à-dire amoindrissement des variables, et résistance des systèmes aux fluctuations des conditions ‘extérieures’ est vérifiable partout en biologie aussi bien végétale qu’animale, à l’échelle des espèces comme de l’individu ou de la cellule.

“Lorsque le marché s’est effondré en 1929, les gens n’avaient pas la moindre idée de ce que ça signifiait. (...) En termes réels, (le marché était revenu) aux environs de son sommet de 1929 qu’au milieu des années 80 — 55 ans plus tard.

De la même manière, quand la crise du crédit subprime et l’effondrement de Lehman Bros ont atteint les marchés, peu de gens savaient qu’en penser. Les autorités se sont montrées particulièrement sottes (...)
Les politiques ont pensé pouvoir remédier au problème comme ils avaient réparé tous les autres ralentissements — avec plus de crédit.
Mais l’ajout de crédit n’était pas la solution à ce problème — c’en était la cause. En injecter plus n’a fait qu’empirer la situation. (...)
Petit à petit, ils commencent à se rendre compte que les choses vont plus loin. (...)

Nous savions que le problème, c’était la dette. Mais même nous, nous n’avons pas vu la puissance de cette correction. (...)
Il n’y a que deux exemples similaires sur les 100 dernières années — les années 30 aux Etats-Unis, les années 90 et 2000 au Japon. Il n’y a pas assez de données pour en tirer de vraies conclusions.
Mais au moins, ces deux exemples ont une similitude génétique — la longévité. (...)

En deux mots, la Grande Correction semble être encore plus grande que ce que nous pensions. (...)
• Elle a fait passer les rendements obligataires à leurs plus bas niveaux en six décennies.
• Elle a fait couler les prix des maisons américaines.
• Elle a supprimé sept millions de personnes de la main-d’oeuvre US.
Et on dirait qu’elle ne fait que commencer.

Alors que vise cette correction ?
• la bulle de l’immobilier entamée en 1997 (...)
• le boom boursier de 2001… voire 1982 (...)
• le marché haussier de l’obligataire qui remonte à 1983… ou le marché haussier de l’obligataire qui remonte à 1971 ?
• le système monétaire post-1971 basé sur le dollar ?
• le boom des dépenses de consommation/expansion du crédit entamé en 1949 ?
• le boom de la puissance économique et militaire américaine qui remonte à 1917 ?
• tout le boom de la révolution industrielle, entamée au XVIIIe siècle.
• Où même le boom de l’espèce humaine qui remonte au XVIIe siècle ?

http://la-chronique-agora.com/ce-que-la-grande-correction-va-corriger/

(Mon pronostic est Maistrien, nous bouclons depuis le XVIIIe siècle : l’historique des Nations d’europe s’illustre par ses massacres et ses fosses communes exceptionnels ... ce 21e siècle ces fossiles y retourneront. La génération suivante des survivants recommencerait aussi imperturbablement s’il n’y avait une telle convergence entropique des techniques, ressources etc.)

Les monnaies alternatives comme solution à la crise, cela me fait un peu sourire. Certe ces monnaies ont été utilisées avec succes au XIIIième siècles et après mais c’était une époque qui se caractérisait par assez peu d’échanges sur de longues distances ( comparative ment à la notre) et chaque région était quasiment autarcique…

Pour ceux qui ont la mémoire courte,  la dernière fois qu’on a utilisé une monnaie alternative en Europe c’était au 20ième siècle : rappelez-vous les tiquets de rationnement pendant la seconde guerre mondiale !

Les monnaies alternatives sont souvent synonymes d’une économie de misère… C’est juste l’étape après le troc ! Bien sûr les économies autarciques sont très solides mais est ce vraiment l’idéal de prospérité que l’on recherche à travers les progrès technologiques ?

Rien n’interdit d’envisager le retour à l’âge de la pierre tant qu’on y est ?

@ justin gregoire Dubois

Ce n’est pas que je veuille défendre un système ou l’autre, mais il s’agit de comprendre correctement les choses :

Avec les monnaies alternatives, il ne s’agit pas d’éliminer les monnaies « longues distance » (les monnaies nationales, francs suisse, dollar, euro etc. etc.), mais d’introduire à côté de celle-ci des monnaies « alternatives » ou locales. C’est un système dual : coexistence de deux types de monnaie sur le même territoire : des monnaies longues distance pour les échanges internationaux et les investissements lourds et les grands projets (mais avec le risque que ces dernières soit soudainement rendue indisponible parce que “bloquée” sur les marchés internationaux), et à côté de celle-ci un système de monnaies régionales. A chaque type de monnaie son champ d’application et d’efficacité. (C’est précisément équilibrer efficacité et résilience).

(cela dit : pourquoi a-t-il fallu les tickets de rationnement dont vous parler ? Peut-être bien parce que le seul type de monnaie disponible alors, la monnaie type “longue distance”, était asséchée par l’effort de guerre et indisponible pour les besoins locaux (la vie quotidienne des gens comme vous et moi et des PME)…)

> en niant la diversité des nations, les économistes ultralibéraux se condamnent à l’erreur

Ceux qui la nient, certes !
Mais ce n’est pas le cas de tous : il y a Hans-Hermann Hoppe :
http://herve.dequengo.free.fr/Hoppe/Hoppe1.htm
http://www.hanshoppe.com/translations/#french

La monnaie est à la racine des maux actuels ; c’est la fausse monnaie créée par les banques centrales qui permet la puissance de la racaille financière, la banque libre et les monnaies privées sont de très loin préférables :
http://www.wikiberal.org/wiki/Monnaie_priv%C3%A9e