Trumpettes, sonnez !

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Trumpettes, sonnez !

O Joie!… Pleurs de joie!… moins pour la victoire de l’histrion Donald que pour la défaite de l’Immense Prostituée Clinton vectrice d’un féminisme pornographique, d’une pornographie bancaire, d’un économisme répugnant et stupide, d’une bankerstérisation effrénée du monde, du droit de tuer partout sur la planète ceux qu’elle abhorrait, souteneuse enthousiaste de la dronisation du black criminel Obama!... réjouissons-nous mes frères mais surtout prions pour que le Donald, sous le poids d’une destinée à laquelle au départ il ne croyait guère, d’un destin qui lui a fait la farce de lui offrir sur un plateau la place tant convoitée et si dangereuse, devienne un Homme aussi grand que son beau slogan "nationaliste" America great again

Il y a trente ans et plus, un Reagan, histrion lui aussi mais de la catégorie goldwyn mayer, avait libéralisé, mondialisé, privatisé, chaotisé pour ainsi dire le monde. Pourquoi un Trump ne pourrait-il pas renationaliser, re-contrôler, dé-mondialiser? Il est du destin du monde, de ce monde qui rugit depuis deux siècles, que le train de l’avenir vienne toujours d’Amérique, de l’extrême ouest, du soleil couchant. Le problème c’est qu’on le voit pas arriver ce train et qu’on prend du retard. Quand enfin on a réalisé, qu’il nous roule presque dessus, on saute en marche et on met les bouchées doubles… si doubles qu’on prend de l’avance sur notre retard et qu’alors, tandis qu’un Train Nouveau est déjà parti de chez Uncle Sam, nous, sur notre lancée, on peut plus freiner assez vite devant le nouvel aiguillage. On a donc toujours du retard sur l’avance et de l’avance sur le retard. Bref, on est des ploucs qui ne savent ni anticiper ce qui vient, ni prévoir un recul stratégique sur ce qui s’effondre, ni accélérer quand il faut, ni freiner dans la descente, si bien qu’à chaque fois on se fait baiser. En 1983 Mitterrand, socialo convaincu du bienfait des nationalisations, nationalise, augmente les salaires, réduit la durée légale du travail, bref fait de la gauche, de la gauche à l’ancienne, mais de la gauche… Brusquement trouillard devant la menace Reagan-Thatcher, conseillé par le freluquet hyper-diplômé Attali, le minable chrétien démocrate Delors, il passe à l’austérité budgétaire. Seul Chevènement conteste, rue dans les brancards mais sans succès.... Il n’est pas écouté. Trente ans plus tard on voit qu’il avait raison… il aurait fallu avoir le courage de tenir tête et aux Us et à l’Europe, c'est-à-dire être… gaulliste! rester colbertien! On a tout lâché, on s’est fait balader par les anglo-saxons et maintenant on va se faire balader par les Prussiens, continuer à se faire niquer par le 4e Reich après un Brexit intelligent et un trumpisme qui devrait l’être si l’homme fait ce qu’il a dit: relocaliser les emplois aux Usa, donner du travail aux 100 millions de Yankees qui vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui amènera une autre géopolitique comme par exemple un réchauffement avec la Russie, un étouffement le roi du chocolat Poroschenko, un écrabouillement de l’état islamique, une plus grande modestie avec la Chine et un arrêt des "régime change". Nous, cons que nous sommes, on va rester dans l’Europe merkellisée, c'est-à-dire achever de ruiner nos industries, brader notre savoir faire et se croire capables de faire des révolutions oranges en Syrie et ailleurs au nom des prétendus droits de l’homme, cache sexe du nouvel impérialisme de la finance. Pendant ce temps, les Usa s’ils sont encore assez intelligents et pas tout à fait morts, ils vont prendre des mesures. La première étant que s’ils veulent que l’Amérique gagne, reprenne du poil de la bête, il faut qu’ils sacrifient le dollar, qu’ils tuent Goldmann Sachs et ses légions. C’est pas dit qu’ils le fassent… La France de son côté, ça fait trente ans qu’elle se meurt, qu’elle se rabougrisse, qu’elle s’étiole, qu’elle est devenue petite non parce que son peuple est petit mais parce que ses dirigeants depuis de Gaulle sont pusillanimes… sauf que, comme dit l’autre, tout peuple a les dirigeants qu’il mérite. Chers Français moisis donc, cher peuple de retraités UMPS, chers petits cons accrochés à vos portables dernier cri et à votre musique de débiles profonds dont vous vous intoxiquez les oreilles et le cerveau, il vous reste vos deux yeux pour pleurer. Pleurez donc. Ou ressaisissez-vous.

Bibi Fricotin

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