Pour faire de vos mémoires un bestseller juteux ($15-$20 millions), soyez POTUS

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Pour faire de vos mémoires un bestseller juteux ($15-$20 millions), soyez POTUS

La question pourrait en effet s résumer à ceci : Obama écrira-t-il des mémoires pour rendre compte des réalisations de sa fonction présidentielle ou a-t-il été président (ou POTUS, pour President Of The United States) pour pouvoir assurer une meilleure vente et un meilleur rapport de ses mémoires ? ... Avec une préférence, désormais, pour le deuxième terme de l’alternative, en lisant un passage de l’énorme article-fleuve consacré par David Remnick à un portrait gargantuesque du président dans The New Yorker en date du 27 janvier 2014. On y apprend, entre des millions d’autres choses assez convenues qui détaillent une présidence qui “aurait bien voulu être mais qui n’a pas été du tout”, que l’un des sujets à l’ordre du jour concerne les négociations pour les mémoires de BHO après sa présidence (janvier 2017, tout de même), et pour celles de sa femme, déjà à son travail de rédaction.

»When Obama leaves the White House, on January 20, 2017, he will write a memoir. “Now, that’s a slam dunk,” the former Obama adviser David Axelrod told me. Andrew Wylie, a leading literary agent, said he thought that publishers would pay between seventeen and twenty million dollars for the book—the most ever for a work of nonfiction—and around twelve million for Michelle Obama’s memoirs. (The First Lady has already started work on hers.) Obama’s best friend, Marty Nesbitt, a Chicago businessman, told me that, important as the memoir might be to Obama’s legacy and to his finances, “I don’t see him locked up in a room writing all the time. His capacity to crank stuff out is amazing. When he was writing his second book, he would say, ‘I’m gonna get up at seven and write this chapter—and at nine we’ll play golf.’ I would think no, it’s going to be a lot later, but he would knock on my door at nine and say, ‘Let’s go.’ ” Nesbitt thinks that Obama will work on issues such as human rights, education, and “health and wellness.” “He was a local community organizer when he was young,” he said. “At the back end of his career, I see him as an international and national community organizer.”

»Yet no post-Presidential project—even one as worthy as Ulysses S. Grant’s memoirs or Jimmy Carter’s efforts to eradicate the Guinea worm in Africa—can overshadow what can be accomplished in the White House with the stroke of a pen or a phone call. And, after a miserable year, Obama’s Presidency is on the clock. Hard as it has been to pass legislation since the Republicans took the House, in 2010, the coming year is a marker, the final interval before the fight for succession becomes politically all-consuming.»

Le ton de l’article est déjà très post-mortem : en quelque sorte, BHO président c’est déjà du passé. N’ayant rien accompli de fondamental durant son premier terme sinon diverses ambitions déçues, et ayant promis que, pour le second terme il serait plus à l’aise pour agir (voir le 27 mars 2012), BHO en arrive logiquement, après la première année absolument catastrophique de ce second terme au constat implicite que, de toutes les façons il n’y a plus grand’chose à faire qu’à préparer sa retraite dorée, c’est-à-dire entamer sa véritable carrière de faiseur de fric en racontant ce qu’il aurait pu être. Des mémoires à $15-$20 millions, c’est le signe confirmé du talent enfin reconnu, – Yes, He Can, – ou la gestion assurée de la paralysie du pouvoir, racontée en termes fleuris et pompeux...

«Obama has three years left, but it’s not difficult to sense a politician with an acute sense of time, a politician devising ways to widen his legacy without the benefit of any support from Congress. The State of the Union speech next week will be a catalogue of things hoped for, a resumption of the second inaugural, with an added emphasis on the theme of inequality. But Obama knows that major legislation—with the possible exception of immigration—is unlikely. And so there is in him a certain degree of reduced ambition, a sense that even well before the commentariat starts calling him a lame duck he will spend much of his time setting an agenda that can be resolved only after he has retired to the life of a writer and post-President.»

Puisque ses activités seraient, après janvier 2017, de type humanitaire assorti des conférences qu’on imagine, à $150.000-$200.000 la soirée, on suggère qu’il concrétise les rumeurs-people de divorce d'avec Michelle (voir Inquisitr le 18 janvier 2014, voir aussi Hollande) et qu’il se mettent en couple avec Tony Blair, un vieux de la vieille de la narrative opulente de la postmodernité. Ils formeraient un dream team qui pourrait lancer, avant même de consommer le sujet, les négociations pour le contrat des premiers “mémoires des mémoires” du couple gay le plus célèbre du monde. Egaux à eux-mêmes, et amen par conséquent.


Mis en ligne le 21 janvier 2014 à 05H51