Mélenchon de nouveau parmi nous

Brèves de crise

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Mélenchon de nouveau parmi nous

Quand les grandes questions et crises internationales surgissent, Mélenchon, l’homme du Font de gauche, excelle à nous rappeler ce que devrait être la politique de la France. “Où devrait être actuellement François Hollande ?”, l’interrogeait France 24 dimanche 16 mars 2014 après que l‘on eut vu le président-poire dans un de ces inoubliables performances sur le droit internationale, sur l’Europe, “nos amis américains”, etc. ; à quoi Mélenchon répondait  : “A Moscou, en train de négocier avec les Russes, pour savoir les conditions qui satisferaient leurs besoins de sécurité”. (Mélenchon pense que la suppression des sites antimissiles BDM le long de la frontière russe, l’Ukraine orientale garantie en zone démilitarisée, la base Sébastopol garantie aux Russes, éviteraient aisément la crise actuelle, dont les conséquences sont incalculables et incontrôlables...)

Le 15 mars 2014, sur son blog, Mélenchon écrivait notamment : «Bien sûr la Crimée est “perdue” pour l’OTAN. Bonne nouvelle. Il faut espérer que, du coup, la bande de provocateurs et d’agités qui dirigent la manœuvre va se calmer quelque temps. Car il était évident que si recommençait le cirque qui a conduit en son temps le géorgien Saakachvili à vouloir brutaliser les enclaves russophones de son pays, l’affaire finirait comme alors. C’est-à-dire par une sécession sous protection militaire russe. Poutine a profité habilement d’une politique aventurière et irresponsable provoquée par les autorités de fait ukrainiennes. Mais avait-il le choix ? Pouvait-il accepter une avancée de l’OTAN en Crimée, sa grande base navale sur la mer noire, trajet du gazoduc qui contourne l’incontrôlable Ukraine ? Non, bien sûr, et aucune personne informée ne peut soutenir le contraire. Inconvénient : l’occasion a fait le larron: la prise d’avantage est considérable pour la Russie. Avantage : la frontière de l’est est à peu près stabilisée si l’OTAN n’en rajoute pas. Les USA avancent et conquièrent le chaos ukrainien, mais les russes reprennent la Crimée. En cas de prolongation des tensions, les Russes prendront aussi le Donetz. Le moment venu, les Polonais mettront les doigts dans le secteur eux aussi. Mais c’est une autre histoire...»

Nous ne cesserons jamais de regretter que les forces qui, en France, ont des analyses et des positions politiques proches, sinon convergentes, sur les grandes questions et crises internationales conditionnant et précipitant toutes les graves tensions intérieures que nous connaissons, que ces forces se séparent par des antagonismes intérieurs qui ne relèvent justement que d’effets indirects. On pense évidemment à la gauche antiSystème et à la droite antiSystème, qui ont dans la crise actuelle cette convergence, qui est le fondement français de la position antiSystème, c’est-à-dire de ce que devrait être une position française logique, digne et souveraine, hors de la bouillie pour les chats qu'ils dégustent à la louche dans leurs palais ministériels. (Pour Mélenchon, voir le 12 avril 2012, le 20 avril 2012, pour Marine Le Pen, puisque c’est la représentante de l’autre tendance qu’on évoque ici, voir le 2 juillet 2013.)


Mis en ligne le 19 mars 2014 à 14H46

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