Glossaire.dde : Notre-Méthodologie

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Glossaire.dde : Notre-Méthodologie

17 novembre 2018 – “Notre-Méthodologie” pourrait paraître un sujet essentiellement “technique”. Ce ne l’est qu’en partie, et une partie que nous jugeons objectivement très accessoire, et que nous jugeons comme tel pour notre compte. “Notre-Méthodologie” traitant de la façon dont nous travaillons, permet d’aborder le fond des choses car cette “façon” correspond à ce que nous percevons être les nécessités et les impératifs de système de la communication tel qu’il a évolué, avec une rapidité et une puissance considérables, pour atteindre une position d’influence déterminante au point que l’on peut parler du principal facteur de puissance dans la vie politique aujourd’hui.

Pour cette raison, ce sujet de “Notre-Méthodologie” a toute sa place dans cette rubrique Glossaire.dde qui entend essentiellement traiter des concepts qui permettent de situer la position et la situation de dedefensa.org par rapport au seul sujet qui nous intéresse parce que c’est la sujet universel de notre époque, de notre civilisation devenue contre-civilisation, de notre destin : la Grande Crise d’Effondrement du Système.

Évolution de notre formule

Peut-être nos lecteurs se demandent-ils, – et nous-mêmes nous le sommes-nous demandés jusqu’à justifier l’exploration du sujet par un Glossaire.dde, – pourquoi nous intervenons très souvent dans les textes courants du site à partir d’autres textes, d’autres plumes, etc. Il s’agit de l’occasion qui nous est donnée de faire un commentaire, bien entendu ; nous pourrions le faire hors de toute référence à un texte, essentiellement dans le cas où ce texte porte sur la présentation et l’explication d’un événement, ou bien expose une position qui est largement répandue, etc. La chose mérite donc, non seulement une explication, mais une exploration.

Il s’agit d’une habitude que nous avons prise, non par paresse, facilité, etc., mais bien par nécessité intellectuelle et conceptuelle. (Cela ne s’étant révélé qu’après-coup car cette évolution s’est faite “d’elle-même”, c’est-à-dire imposée par les événements eux-mêmes [l’évolution de la communication].) Cette manière de travailler s’est installée peu à peu, tout au long des années 2000, puis de plus en plus depuis 2008-2010, non pour nous épargner du travail mais pour travailler autrement. Nos lecteurs auront remarqué, notamment, dans la rubrique Ouverture libre que nous utilisons notamment pour cet exercice, que notre commentaire est toujours très fourni, parfois aussi long et même plus long que le texte qu’il commente, et qu’il n’est, le plus souvent, en aucune façon une autre façon de dire la même chose que le texte qu’il commente, – ce qui serait à la fois stupide et faussaire.

Cette manière de travailler est nouvelle pour nous, – s’entend sur le long terme. Après une première partie de sa vie professionnelle comme “journaliste professionnel” (titre officiel, et dans l’esprit de la chose fonction qu’il a totalement rejetée), puis comme éditeur de la Lettre d’Analyse dedefensa & eurostratégie (dd&e) avant et en même temps que l’installation et le développement du site dedefensa.org, PhG travaillait de la manière classique qu’on a rapidement décrite ci-dessus (“nous pourrions le faire hors de toute référence à un texte…”, etc.). Il y a donc quelque chose qui a fondamentalement changé dans notre façon de travailler,  facilitée décisivement par les conditions techniques de l’internet où, par opposition au travail écrit sur papier, la question des limites de longueur d’un texte ne se pose absolument pas.

La technique contre le technicisme

Nous attirons l’attention de notre lecteur sur ces deux observations, et notamment sur les deux adverbes : “quelque chose qui a fondamentalement changé dans notre façon de travailler, facilitée décisivement par les conditions techniques de l’internet…”. Cela prolonge en l’explicitant décisivement une autre remarque faite en tout début de ce sujet, signifiant justement que ce n’est pas seulement la facilité fournie par la technique de l’internet (“pas de limite de longueur”) qui est la cause de ce changement, mais qu’il y autre chose, là encore dans l’esprit le plus profond de la chose, à la fois de fondamental et de décisif, à la fois d’extérieur à nous selon l’évolution des événements, qui nous a poussé à travailler de la sorte, dès lors que (plutôt que “puisque”) la technique nous le permettait. 

(On comprend alors que la technique a une autre dimension que celle qui concourt au développement et à l’affirmation du technicisme [technique comme but en soi, incluant le technologisme avec technologie comme but en soi] qui est l’un des aspects conceptuels centraux de la modernité. Il s’agit au contraire du détournement de la technique pour en faire un outil dont on peut user à son gré, et dans notre cas, pour lutter notamment contre le technicisme.) 

Nous allons passer en revue les différents facteurs qui sont intervenus et ont permis une évolution dans l’analyse, dans la construction de la pensée, dans le style même. Nous tenons comme hypothèse principale que cette évolution qui semble ne concerner que la forme  (y compris “la construction de la pensée”), en vérité affecte le fond même de notre travail. Non seulement la forme découvre le fond mais elle le modifie pour l’ouvrir à des domaines jusqu’alors inatteignables.

La désintégration du réel

Un de nos arguments fondamentaux, sinon l’argument fondamental dans la progression de notre travail, passant par l’observation de l’évolution de la situation du monde, est celui de la désintégration du réel.

(On observera que l’on retrouve cet argument dans nombre de nos travaux, parce qu’il caractérise absolument cette évoque qui est une immense bataille entre ce que nous nommons  “vérité-de-situation”, – que l’on pourrait aussi bien nommer “Vérité-reconstituée”, comme l’on reconstitue un puzzle, – et le “simulacre-en-soi”. Le “simulacre-en-soi” n’est pas un épisode bien identifiée, un montage spécifique, etc., mais bien ce que nous nommerions la “Méthodologie-de-l’époque”, sa façon d’être, la démarche faussaire par excellence contre laquelle il s’agit de lutter)

Différents éléments, – ou des étapes si l’on veut, – que l’on connaît bien ont permis le développement de ce phénomène qui constitue notre “argument fondamental”.

• En 1999, nous signalions l’apparition de ce que nous nommions alors une “guerre virtuelle” avec le conflit du Kosovo. Le phénomène est largement référencé sur notre site, et PhG  en parlait encore très récemment à propos des mesures de censure prises aux USA…

« En juillet 1999, à la lumière de ce qu’avait été l’information durant la guerre du Kosovo, la référence du Samizdat (voir  « Notre Samizdat globalisé »  du 10 juillet 1999 et  « Notre Samizdat globalisé (suite) »  du 31 mai 2004) me vint naturellement pour qualifier les premières manifestations de la presse alternative dans l’internet à ses débuts.

» Je me suis bien amusé dans  “Frédéric Nietzsche au Kosovo” à reconstituer le théâtre de l’absurde, du montage et de la narrative que fut la guerre du Kosovo, dont le principal théâtre d’opération se trouvait dans la salle de presse du siège de l’OTAN, à Evere, banlieue de Bruxelles… » 

• Symboliquement et conceptuellement, on comprend que l’attaque du 11 septembre 2001 et la folie belliciste qui s’empara aussitôt des USA introduisirent des conceptions tout à fait nouvelles de la “réalité”. Des déclarations officielles, notamment du secrétaire US à la défense  Rumsfeld, nous avertirent que, désormais, les sources officielles utiliseraient la pseudo-“vérité”, ou “description de la réalité”, comme une arme malléable selon leurs intérêts, donc sans la moindre garantie d’authenticité mais au contraire clairement déformée pour installer un simulacre de réalité, ou plutôt une succession de simulacres (avec autant sinon plus de  narrative). C’est ce que nommâmes  “le virtualisme”, notamment caractérisé par cette déclaration d’un officiel US (il fut identifié  en 2014 : Carl Rove, conseiller de la communication de GW Bush, parlant  à Ron Suskind, à l’été 2002) :

« Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité. Et alors que vous étudierez cette réalité, – judicieusement, si vous voulez, – nous agirons de nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pourrez à nouveau étudier, et c’est ainsi que continuerons les choses. Nous sommes  [les créateurs]  de l’histoire... Et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à étudier ce que nous avons [créé]. »

• Le mouvement de dissimulation, de mensonges, d’invention des réalités, de ce que nous nommons simulacres et  narrative  ne cessa d’accélérer et de s’amplifier jusqu’à un tournant, que nous situons à la crise ukrainienne débutant en février 2014 (“coup de Kiev”). A partir de là, nous pouvons considérer que la “réalité” est complètement désintégrée. La perception se divise entre :

d’une part le  déterminisme-narrativiste qui implique de suivre la logique de “réalités” totalement manufacturées, comme autant de simulacres, sans aucun rapport d’eux-mêmes avec la vérité, et même avec un certain mépris pour cette sorte de lien éventuel avec une chose qui n’a aucune nécessité d’existence dans l’arrangement de la postmodernité ; et

d’autre part la recherche de (diverses et éventuellement nombreuses)  vérités-de-situation, qui permettent de reconstituer le réel comme un puzzle, à partir d’une perception de vérité d’un événement, ou d’une partie d’un événement ; et surtout, qui conduisent à reconstituer la réalité “par le haut”, par ce qui domine la réalité et l’anime, par la Vérité même reconstituée comme un puzzle.

La métahistoire, directement

Notre conviction est que cet événement de la désintégration de la réalité, qui semble à première vue, et d’une façon justifiée, une agression épouvantable, s’avère en fait être le contraire ; ou, si l’on veut, il s’agit d’un événement double, avec sa signification immédiate catastrophique d’une part, avec ensuite sa signification profonde, et sublime, et compris qu’il s’agit de celle qui reste... En effet, la réalité qui a été désintégrée en un choc terrible (premier événement) était une réalité faussaire, trompeuse, en complet processus de dégradation depuis le  “déchaînement de la Matière”  selon notre point de vue intuitif, et donc sa désintégration constitue en soi une première vérité. Cette “réalité” était déjà un simulacre, mais habile, dissimulé, “semblant vrai”, – si on veut un simulacre activant la déstructuration et la dissolution, dissimulé dans un simulacre singeant le vrai. Cet aspect des choses est pour nous une évidence ; dans le détail, il a été largement décrit dans les deux premiers tomes de La Grâce de l’Histoire.

Si l’on veut, le 11-septembre, symbole de la désintégration du réel, ce « trou dans le continuum espace-temps » est un choc d’une brutalité inouïe qui fait que ceux qui gardaient les yeux ouverts, soudain placés devant le spectacle qui importe, s’écrient, à l’imitation du petit garçon du conte d’Andersen : « Le roi est nu ! » Et au plus s’affirme cette désintégration de la réalité à partir de ce choc, au plus nous apparaît la vérité-de-situation, et nous devons comprendre que ces dégradations successives ne sont qu’un rideau qui se déchire sur le véritable état du monde. Ainsi a-t-on pu dire que le processus d’effondrement du Système que nous vivons ou croyons vivre en train de se faire (désintégration de la réalité) est en fait le dévoilement d’un effondrement d’ores et déjà accomplie (la réalité désintégrée était déjà elle-même un simulacre).

Cette appréciation des événements depuis le 11-septembre nous conduit à tenir pour acquise l’hypothèse double que,

premièrement, ce dévoilement de la vérité du monde par désintégration d’une réalité faussaire réduit à néant les capacités d’explication de l’histoire-courante, de ce qui nous est présentée comme une historiologie vertueuse et qui n’est en vérité qu’une histoire-Système, produite par le Système pour tenter de se légitimer dans toute sa surpuissance ; et que,

deuxièmement, la métahistoire qui est la Vérité de l’Histoire du monde peut ainsi intervenir directement dans la compréhension et l’interprétation des événements ; d’où notre conception selon laquelle les événements courants ont directement une signification métahistorique qui peut être saisie si l’on parvient et si l’on sait les situer, les démêler de leur gangue et les identifier.

Puisque nous sommes directement dans la métahistoire et que la “réalité” jusqu’alors présentée comme objective est désintégrée et n’interdit plus la possibilité de la vérité, la possibilité d’approcher des vérités-de-situation, il reste évidemment à déterminer par quels moyens nous pouvons emprunter cette voie. C’est alors que nous nous tournons vers le système de la communication, dont nous ne cessons de signaler l’aspect-Janus, donc la possibilité pour nous de l’utiliser à notre avantage (à l’avantage de la dynamique antiSystème) ; c’est-à-dire enfin la possibilité de chercher dans ce qu’il nous transmet les signes des intuitions qui nous conduiraient à nos vérités-de-situation.

Définition du système de la communication

Cette sorte d’hypothèse nécessite, pour être bien comprise et explicitée, une définition serrée et précise de ce que nous entendons par système de la communication. Nous nous reportons pour ce faire à une appréciation donnée par PhG le 2 juillet 2018 dans son Journal-dde.crisis, où l’on voit que le système de la communication se différencie décisivement du concept classique de “système de communication” par l’apparition d’une dimension créatrice en lui-même... Le “système de communication” étant un simple transmetteur de l’information sans aucune prétention à l’organisation et à la structuration de la connaissance tandis que le “système de la communication” est un transmutateur qui organise l’information de façon à susciter par cette activité la connaissance élaborée à quoi peuvent être utilisées ces informations :

« Ainsi se trouve, je pense, suggérée la véritable définition du système de la communication (et la raison, jusqu’ici assez intuitive, pour laquelle j’ai tenu depuis quelques années à écrire “système de la communication” et non “système de communication”). La “communication” dans ce cas n’est pas un simple outil, elle est une matrice féconde. Le système de la communication n’est pas seulement un transmetteur, il est aussi et d’abord un transmuteur ; il ne fait pas que transmettre, il transmute ce qu’il transmet, et pour revenir à notre propos, il transmute les informations en “actes” en même temps qu’il les transmet, par la façon qu’il les transmet, par la dynamique qu’il y met, par la forme même qu’il donne au tout.

» Je ne crois pas, bien entendu, que cette action soit simplement mécanique et dynamique. Je crois qu’à considérer cette situation sans précédent possible d’aucune sorte, cette action de transmutation exercée par le système de la communication répond à un sens fondamental, dont l’inspiration échappe à tout contrôle humain. Bien entendu je ne parle évidemment pas du contenu des nouvelles (“Allez jouer avec vos FakeNews”, comme Montherlant disait « Va jouer avec cette poussière »), mais bien de l’essence même de cette forme absolument inédite d’un système agissant directement sur la manufacture de la métahistoire en ignorant superbement, comme l’on méprise, l’histoire événementielle à laquelle nous sommes habitués et dont le Système a si habilement abusé. »

Voici donc Notre-Méthodologie

Pour conclure et synthétiser, nous exposons les points principaux de Notre-Méthodologie et le situation essentielles auxquelles elle répond.

• C’est la situation de la désintégration totale de la réalité qui nous a conduit à adopter la nouvelle méthodologie que nous avons décrite, qui fait appel à un très grand nombre d’artefacts extérieurs, véhiculés et souvent transmutés par le système de la communication. Nous ne cherchons plus rien de véridique dans la réalité puisque celle-ci n’existe plus en tant que référence objective.

• ... Au reste, la situation décrite ci-dessus est un avantage dans la mesure où la réalité-comme-référence qui a disparu, était elle-même, et de longue date, un simulacre qui avait la puissance de se dissimuler en tant que telle à une époque où le Système qui n’était pas encore au stade de l’effondrement et de la démence se montrait assez habile pour entretenir un simulacre assez crédible pour être trompeur.

• Le système de la communication a acquis une puissance et une universalité gigantesque telles qu’il échappe en partie, sinon en très-bonne partie, aux consignes de simulacre du Système. C’est son fameux caractère-Janus. Il charrie le faux et le vrai dans le plus grand désordre, sans réaliser de tri ; ceux qui tentent de le faire au nom du Système, comme les incroyables et ineffables GAFA-censeurs, sont suffisamment grossiers, stupides et d’esprit médiocre pour se montrer incapables de suppléer aux inconséquences du système de la communication et effectuer ce tri favorable au Système. Par conséquent, le système de la communication est notre immense terrain de chasse

• Ainsi en revenons-nous à la remarque de départ qui concerne l’emploi important de textes extérieurs pour susciter et structurer nos commentaires par lesquels nous cherchons à débusquer les vérités-de-situation. La caractéristique essentielle de l’immense chaos de la situation générale si parfaitement restituée par le système de la communication est l’absence complète de structures contraignantes dans des interventions qui peuvent se faire très rapidement, sans contrôle de soi, à cause de la facilité de l’accès aux moyens de communication ; cela implique l’existence d’une expression très complexe, avec des lectures à plusieurs degrés, des affirmations inconscientes derrière l’écrit en apparence contrôlé, une place importante faite aussi bien à l’affectivismele plus vulgaire qu’à l’intuition la plus haute. C’est dans cet immense désordre que l’on peut découvrir du matériel vertueux, constitué le plus souvent d’impulsions déclenchant des hypothèses et des réflexions propres conduisant à des vérités-de-situation.

• L’évolution récente de la situation en un désordre profond sous la pression d’événements aussi déstabilisants que l’élection d’un Trump a rendu tous les milieux de la communication extrêmement divers et variés, sans aucun frein réel malgré les interdits des idéologies et des positions de principe, comme une sorte d’immense Orphéon qui s’est auto-constitué et suscite le plus souvent par mégarde et “à l’insu de son plein gré” des vérités-de-situation. Rien ne doit être écarté du fait d’une classification lucide de ce qu’on sait des émetteurs ; seulement, cette classification doit être utilisée comme une sorte de “moteur de recherche” bien orienté et bien tempéré. Même les plus sombres crétins et les ilotes les plus avérées de la presseSystème peuvent mener par des chemins souvent torturés ou de traverse à des vérités-de-situation. De même, dira-t-on peut-être paradoxalement, le milieu des antiSystème devenu à cause de ce même désordre extrêmement divers et varié, avec des positions contradictoires malgré l’affirmation théorique de la vertu-antiSystème, doit être l’objet des mêmes explorations mais encore plus poussées, plus intrusives à cause des prétentions vertueuses de ces émetteurs qui peuvent n’être qu’hybris paradoxal ou suffisance dissimulés.

On retiendra pour l’essentiel que cette démarche est le produit obligé de la désintégration de la réalité à laquelle nous nous trouvons confrontés. Dans le sens que nous indiquons ici, dans le sens par conséquent de Notre-Méthodologie,ce vide complet de la référence de la réalité ne peut être vécu que comme une libération de l’esprit dans la mesure où elle constitue une incitation irrésistible à la recherche de la Vérité.

L’alternative, qui est la souffrance paradoxale par inconfort intellectuelle de cette libération de l’esprit et le déni de la Vérité, est aujourd’hui, dans les conditions qui nous sont faites, inacceptable parce qu’elle enferme l’esprit dans la prison totalitairede l’acquiescement à la dictature du monstre diabolique qu’est le Système. Il n’y a là-dedans aucune spéculation sur l’issue de la bataille, – victoire ou pas, et de qui, – mais le constat de la seule possibilité d’empêcher l’esprit de sombrer.