Visa, MasterCard et la caution d’Assange

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Visa, MasterCard et la caution d’Assange

Une certaine confusion a entouré la décision de mise en liberté sous caution de Julian Assange, aussitôt suivie d’une prolongation de détention de deux ou trois jours à la suite de l’appel de la décision de mise en liberté par la Suède qui est représentée dans les délibérations. Mais il semble qu’un autre élément soit intervenu, qui est la difficulté pour les soutiens d’Assange de réunir la somme de £240.000 en liquide en si peu de temps… La raison en est que Visa et MasterCard ayant bloqué toute donation à Wikileaks, le paiement de le caution ne peut se faire effectivement qu’en liquide.

Jazon Ditz, dans Antiwar.com, fait une rapide et complète synthèse de la situation, ce 15 décembre 2010.

«British Judge Howard Riddle may have approved Julian Assange’s release on bail, but the WikiLeaks founder remains held for at least another 48 hours over a pair of rows with the Swedish government and America’s major credit card providers Visa and MasterCard.

»The Swedish government has appealed Assange’s release on grounds that he poses a flight risk. The judge’s terms of release would require him to submit to a curfew, electronic tagging, and to report to the police every evening.

»But perhaps the bigger problem is that the assorted supporters of Assange who are putting up the 240,000 pounds in bail are being told that they have to put up the entire amount in cash, because Visa and MasterCard have barred contributions to WikiLeaks.

»According to Assange’s lawyer, who insists that the detention is turning into a show trial, he was told credit cards could not be used for the bail. Visa and MasterCard denied having put any bar on making payments to the British court system.»

D’une façon générale, indique Ditz, l’appel serait une simple formalité et Assange devrait être libéré. Si c’est effectivement le cas, avec l’arrière-plan de l’affaire des cartes de crédit, on se trouve effectivement dans le cas d’un “show trial”, comme dit l’avocat d’Assange, dans des conditions qui laissent de plus en plus perplexes. L’intérêt des Suédois et, derrière eux, des forces américanistes, à effectuer ce type d’opérations d’interférence, avec en plus le cas des cartes de crédit, donne une impression d’acharnement contre Assange qui devient patente, qui fait de lui un héros et une victime, qui irrite de plus en plus les juges britanniques, qui s’avère finalement notablement contre-productif. Nous sommes en plein processus bureaucratique du côté US et en plein processus de juridisme zélé du côté suédois, avec l’avantage (surprise, surprise) que ce juridisme suédois comble les vœux de la bureaucratie américaniste ; dans les deux cas, on ne prend pas de gants et on ne prête guère d’intérêt pour la finesse dans l’action.

dedefensa.org