Super Bowl et 9/11

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Super Bowl et 9/11

Dimanche 2 février a eu lieu au MetLife Stadium de East Rutherford, dans le New Jersey, le grand événement sportif aux USA du Super Bowl, finale de la compétition annuelle de football américain. Les Seahawks de Seattle ont réussi l’exploit du siècle, sinon des deux siècles consécutifs (XXe et XXIe), en écrasant les Broncos de Denver par le score sans précédent de 43 à 8, alors qu’ils étaient désignés comme perdants d’avance par nombre de spécialistes. La presse aussi, semble-t-il, avait pris parti, pour les Broncos, en assaillant les Seahawks de sarcasmes ... Kevin Barrett suggère, le 3 février 2014 sur PressTV.ir, que cette prise de position quasi-unanime de ce que nous sommes alors autorisé à qualifier de presse-Système avait peut-être, sans doute même, certainement après tout, un tout autre motif que l’expertise ou la passion sportive.

«Maybe it was just a coincidence, but immediately after the story about Pete Carroll being a 9/11 truther began to go viral in the blogosphere, the media suddenly started bashing Seattle. Oddly, the orchestrated media attack on Seattle as a bunch of unruly loud-mouths seemed to be obliquely targeting 9/11 truth supporter Pete Carroll. Yet the mainstream media was afraid to directly refer to Carroll’s support for 9/11 truth, for fear of helping promote a long-overdue national conversation on the subject...»

En effet l’entraîneur des Seahawks, que Barrett qualifie de «one of the most successful coaches in history» est désormais connu également pour son opinion arrêtée de contestataire avéré de la narrative officielle de l’attaque du 11 septembre 2001 (Carroll est un 9/11 truther, comme les adversaires de la version officielle se baptisent eux-mêmes). Dans son texte, Barrett développe cet aspect du Super Bowl, en se référant également à un autre de ses textes sur le même thème, également sur PressTV.ir, le 21 janvier 2014. L’opinion de Carroll sur 9/11 est devenue un des thèmes centraux de la “blogosphère” avant et autour du Super Bowl  : «Pete Carroll became a hero of the 9/11 truth movement, which according to polls includes more than 100 million Americans. And now Carroll’s Super Bowl triumph has made him a target for widespread admiration, not mockery.»

On ajoutera qu’un incident dans le même sens a animé la conférence de presse d’après-match, lorsqu’une personne est montée sur l’estrade des interviewés, s’est saisi du micro et a clamé la nécessité d’une nouvelle enquête sur 9/11, en affirmant qu’il s’agissait d’un “inside job”. (Voir la vidéo de commentaire sur l’incident, sur Infowars.com le 3 février 2014 et une relation du même sur PressTV.ir, le même 3 février 2014.)

Le Super Bowl a une audience en générale d’autour de cent millions de téléspectateurs. Il est ainsi probable que la polémique autour de Carroll le 9/11 truther en bénéficiera d’une façon ou d’une autre, ainsi que les débats à ce propos sur les réseaux. Cette affaire fournit un exemple de plus de l’importance des biais culturels, sociétaux, de communication, etc., pour alimenter certains domaines politiques et polémiques sur lesquels la presse-Système exerce la censure du silence, qui est aujourd’hui sa tactique favorite, sinon exclusive devant les sujets litigieux dans lesquels le Système a de moins en moins, sinon pas du tout d’argument à déployer. La politique a toujours été présente d’une façon ou d’une autre dans les événements non-politiques, tels que les sports et cette compétition Super Bowl, mais cela n’avait qu’une importance accessoire pour les sujets impliqués dès lors que ceux-ci étaient débattus à ciel ouvert dans leur domaine spécifique. A partir du moment où la “censure du silence” est développée pour la raison des l’impuissance du Système à réfuter les thèses qui lui sont opposées, une apparition de ces thèmes politiques contestataires par des voies hors du champ politique prend une importance considérable. La popularité des événements impliqués, comme le Super Bowl ici, constitue alors un puissant levier d’automaticité pour susciter l’intérêt du public, éventuellement son désir de s’informer vers des sources alternatives, éventuellement ses prises de position.


Mis en ligne le 5 février 2014 à 11H44