Les USA, une vieille usine à gaz anti-globalisation...

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Les USA, une vieille usine à gaz anti-globalisation...

Patrick L. Young, analyste et conseil financier britannique, est devenu un collaborateur régulier de Russia Today (RT). C’est aussi un partisan de la globalisation, notamment financière, ce qui permet d’introduire une vision originale dans l’orientation politique de RT, – tout en étant un tribut à la pluralité de la station dont on cherche vainement l’équivalent dans le bloc BAO. Mais son opinion favorable à la globalisation implique une vision très novatrice de cette globalisation, selon laquelle les USA (et le bloc BAO) sont en train d’être distancés dans ce domaine, avec leur point de vue complètement dépassé. L’intérêt paradoxal des interventions de Young est donc qu’elles sont souvent critiques de la situation du bloc BAO, mais du point de vue d’un partisan de la globalisation et de la modernisation des procédures financières.

Son dernier article sur RT, le 4 avril 2014, porte sur la situation créée par les mesures de restriction prises par Visa et Mastercard en Russie, dans le cadre des sanctions antirusses suivant la crise ukrainienne. (On a dit que ces mesures de restriction n’auraient été que temporaires, ce qui reste incertain, et ce qui témoigne surtout de la confusion de la “politique de sanction”, entre directives officielles incertaines, mesures privées avec des intentions commerciales cachées, etc., – l'ensemble faisant un autre signe de l’obsolescence des USA.) Young met en évidence l’avantage paradoxal qu’implique la décision de Poutine selon laquelle la Russie doit créer ses propres cartes de crédit et abandonner le circuit US à prétention globale. Les remarques de Young aboutissent à trois constats : 1) les décisions US de sanctions vont contre la globalisation qui constitue la politique US officielle ; 2) les systèmes créés par les Russes à cette occasion seront notablement plus performants que ceux des USA (du bloc BAO) ; 3) dans l’ère de la globalisation, les initiatives régionales de petites dimensions sont destinées à prendre l’avantage sur les monstres conçus par les USA pour “dominer le monde” et en cours de transformation en énormes usines à gaz... En bref : au lieu d’essayer de “dominer le monde”, l’usine à gaz US ferait bien de tenter de fonctionner chez elle.

«... However, for those who want to pout about problems rather than resolve them, the US President has uniquely undermined globalization. Faced with a lack of payment systems, Russia looks likely to create its own standard. Will it rival Visa or MasterCard worldwide? That’s not the point. New digital networks are faster, cheaper and more efficient than the legacy systems. Thus thanks to Obama’s ‘progressive’ sanctions fetish, Russia can deliver an innate national advantage, optimizing cheaper, faster technology to deliver speedier solutions to Russian citizens and merchants, which ought to enable even micropayments which the American legacy cards cannot manage due to their less flexible, analogue architecture.

»Those who don’t believe a Russian solution can be more flexible than American plastic ought to recall that recently, in order to attract more Western investors, the Moscow Exchange had to change its settlement period from same day (T+0) to a two day window (T+2) because the Western banking system can’t cope with a real time world! America is still playing the analogue globalization 1.0 playbook while we have moved into a digital world. In this sense Obama’s Camelot has not progressed from JFK’s 50 years ago.

»Today’s world is driven by a completely different undercurrent of growth and development than the mega corporate agenda beholden to US government and indeed the EU. Rather, the power of progress is with smaller units, thanks to nanotechnology, 3D printing and the inherent power of digital to produce faster and cheaper than ever before. This undermines the strength of the big bloc and allows solutions to be created at a smaller level. So now Russia can develop a digital card payment system and if the US doesn’t want to partake, then Russia can easily interface with similar national systems in China and dozens of other nations.

»Not only has President Obama misunderstood the direction of world development, the US is deliberately exposing itself to global obsolescence. America is free to trade (or not) globally, but its strength in withholding access to products is increasingly eroded by the ability for smaller blocs to achieve remarkable scale rapidly.

»Welcome to the digital world, where small is beautiful and regions can achieve scale through cooperation within months which previously took decades in the analogue era. Inclusive globalization is clearly under threat.»


Mis en ligne le 5 avril 2014 à 06H57