Gorbatchev soutient la Crimée russe

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Gorbatchev soutient la Crimée russe

Les prises position de l’ancien secrétaire général du PC de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev nous ont toujours paru très significatives et importantes. Immensément impopulaire dans son pays, souvent manipulé du côté du bloc BAO, Gorbatchev reste pour nous un grand homme d’État parce qu’il a accompli, même sans chercher ce résultat ni en avoir conscience, une tache exceptionnelle en détruisant le système soviétique. Ce système soviétique assurait, par son rôle de contrepoids et de complément à l’ensemble occidental (futur BAO), un équilibre à un système général, – ce que nous avons appelé depuis le Système, – qui permettait la consolidation de l’hégémonie du susdit Système par lui-même, d’une façon équilibrée, presque subreptice et par conséquent sans réelle opposition ni conscience de l'ampleur du danger. C’est l’intervention de Gorbatchev qui, par les conséquences indirectes colossales de son action, a brisé ces conditions stables et conduit le Système à se déchaîner en mode de surpuissance et, par conséquent, à se révéler pour ce qu’il est, à susciter des réactions de résistance (antiSystème) impensables il y a trois décennies, à précipiter sa crise d’effondrement par l’activation de l’équation surpuissance-autodestruction.

Ces dernières années, Gorbatchev s’était éloigné de Poutine, qu’il avait soutenu au début, en accentuant continuellement ses critiques contre lui au nom du corps de doctrine-Système du bloc BAO (droitdel’hommisme, démocratie, etc.). Gorbatchev avait été plus ou moins “récupéré” par un appareil d’agents d’influence et de publicistes occidentaux qui l’avaient poussé dans cette direction. A l’occasion de cette crise ukrainienne, Gorbatchev, qui a très vite dénoncé l’influence du bloc BAO dans les évènements Euromaidan, rompt décisivement avec cette emprise. Il soutient la décision de la Crimée, le rattachement de la Crimée à la Russie, lui qui est né en 1931 à Stavropol d'une famille russo-ukrainienne.

Ces prises de position sont, pour nous, compte tenu de l’expérience et du caractère de l’homme, de l’honnêteté de son comportement, un signe convainquant jusqu’à être considéré comme objectif, 1) de la gravité absolument fondamentale et peut-être rupturielle de la crise, et 2) de la complète perversion de la position du bloc BAO, c’est-à-dire la justesse indirecte (objective et antiSystème) de la position russe face au déchaînement du bloc BAO.

Voici PressTV.ir du 18 mars 2014 pour le compte-rendu de cette prise de position… «Former Soviet leader Mikhail Gorbachev has expressed support for the recent referendum in Crimea. “If until now Crimea had been joined to Ukraine because of Soviet laws that were taken without asking the people, then now the people (of Crimea) have decided to rectify this error,” Gorbachev told the Interfax news agency on Monday. Gorbachev described the referendum as a “success that responded to the expectations of Crimeans” and urged the world to respect the results.

»The former Soviet leader also commented on the unilateral sanctions imposed by the United States and the European Union against some Russian officials. Gorbachev said the will of the people in the region should be welcomed rather than punished. “For sanctions to be imposed there should be a very serious basis and they must be supported by the United Nations,” he said, adding, however, “The possible taking of Crimea into Russian territory does not constitute such a basis.”»


Mis en ligne le 19 mars 2014 à 09H04