Forum

Article : Vers un effondrement de civilisation?

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Ouah ! Je reste coi là , sur le cul .

Christian Feugnet

  20/03/2017

A mon humble avis , on y va pas , on y est . Question de ressenti ...A mon humble avis le corps travaille plus vite que le cerveau , question idée . Multes personnes l'ont déjà compris . Exemple phénoménologique , on vous lance une balle par l'arriére . Si vous étes détendu , c'est à dire sans controle cérébral avec mention Académique et citation des sources , vous l'attraper la balle sinon vous la prenez  dans la gueule ...vulgairement parlant . De méme essayez de marcher en controlant comme il se doit , tous les muscles de vos pieds , vous n'avez aucune chance d'aboutir , non seulement parce que c'est trés lent , mais trop complexe .
Plus métaphysique ; l' énergie , l'entropie tout çà  ....suppose des corps dans l'espace et leurs rapports . Espace qui est en 4 dimensions , il inclut le temps , comme Einstein a feint de le découvrir . Ce sont des abstractions ( les dimensions ) d'un phénoméne concret qu'on estime se reproduisant à l'identique , faute de mieux en précision , et en attendant mieux . 
Autrefois la rotation de la terre , maintenant le cycle du césium . Du coup les dimensions sont orthogonales , c'est à dire , géométriquement , du fait qu'en mathématique , le temps est inaceptable , ( on l'introduit quand méme par la bande comme topologie , comme toutes les autres notions de physique )  puisque c'est physique . çà n'existe pas , on a l'éternité sur l'axe comme réel . Reste que c'est orthogonal , géométriquement , parce que c'est contradictoire logiquement . c'est à dire métaphysique . Le domaine de pensée qui part de l'idée qu"il existe une erreur quelque part , en principe . Sauf pour quelques illuminés comme Guénon , survenu sur ce site , trés fort cérébralement , trés interressants par leur grande érudition , mais qui ignore la différence , entre ésotérisme et exotérisme , physique celui là , mais perdu par la Tradition .
Reste que cet article est inestimable , pour les pourceaux que nous sommes , méme admirant les étoiles .

Un autre point de vue

jc

  20/03/2017

Cet article de François Roddier m'intéresse car il traite d'un exemple typique, l'évolution des civilisations, d'un point de vue matérialiste, thermodynamique "à la Prigogine", alors que Thom traite d'un problème analogue (cf. la remarque finale) d'un point de vue "réaliste à la Platon", mathématique "à la Thom". Ce qui est en jeu c'est l'universalité de la Thermodynamique par rapport à l'universalité de la Mathématique. 


Roddier explique l'évolution des civilisations par analogie avec une situation thermodynamique (modèle quantitatif de Van der Waals des gaz réels), alors que Thom l'explique par des considérations mathématiques purement qualitatives de stabilité structurelle. Dans les deux cas l'explication consiste en une réduction "ultime" de l'arbitraire de la description, à une situation thermodynamique matérialiste dans un cas, à une situation mathématique néoplatoniciennne dans l'autre. (Querelle d'impérialismes qui semblera certainement insupportable à ceux qui ne sont ni physiciens ni mathématiciens, l'immense majorité donc…).


Le point de vue de Thom (et le mien, qui ne compte guère…) est que la Mathématique (via la théorie des catastrophes qui est une théorie de l'analogie), est une métaPhysique, c'est-à-dire que la Mathématique précède ontologique la Physique*. Ce n'est pas le point de vue de Prigogine qui défend la primauté de la Thermodynamique, reléguant les mathématiques à une position ancillaire. Thom et Prigogine se sont vigoureusement opposés à ce sujet (et plus généralement au sujet du déterminisme) dans les années 1980, chacun restant fermement sur ses positions. Selon moi on a là, dans le cas particulier des Sciences, un exemple typique de clivage matérialisme-Système**/réalisme-antiSystème…

Techniquement la figure 2 de l'article est une fronce, la deuxième catastrophe élémentaire de Thom. Une lecture "thomienne" ferait apparaître trois catastrophes réelles, les deux catastrophes "de bifurcation" d'entrée et de sortie de crise (la phase de bimodalité), et une catastrophe de conflit (entre deux actants à préciser selon le contexte, -les riches et les pauvres, l'offre et la demande, phase gazeuse et phase liquide, etc.-) complétées par trois catastrophes virtuelles "opposées aux catastrophes réelles", donc six catastrophes en tout, donnant une situation qui serait sans doute plus adéquatement symbolisée (sinon figurée) par la roue à six rayons représentée en début d'article.

Remarque: Thom a écrit dans les années 1980 un article "Révolutions: catastrophes sociales" (cf. Apologie du Logos), présentant un modèle "à quatre temps" qui n'est pas associé à la fronce.

* Thom défend ouvertement l'impérialisme des mathématiques et écrit: "La Physique actuelle a sacrifié la stabilité structurelle à la calculabilité; je veux croire qu'elle n'aura pas à se repentir de ce choix."
** Matérialisme (avec majuscule) selon le glossaire Dedefensa

Réponse à jc

François Roddier

  21/03/2017

Je ne vois pas pourquoi vous opposez le point de vue physique de Prigogine au point de vue mathématique de René Thom. En qualité de physico-chimiste, Prigogine avait une très bonne vue des systèmes autocatalytiques discrétisés, tandis que, mathématicien, René Thom avait une très bonne vue des variétés différentiables à n degrés de liberté. Ces deux points de vue ne s’opposent pas: ils sont tous les deux utiles et se complètent mutuellement.

Vous parlez d’universalité. L’universalité implique l’invariance par changement d’échelle. Mathématiquement, celle-ci conduit à des lois de puissance comme la loi de Pareto en sciences sociales ou la loi de Wien pour le rayonnement du corps noir. Malheureusement leur intégrale diverge ce qui mène à des catastrophes: des catastrophes sociales pour la loi de Pareto ou la fameuse catastrophe ultraviolette pour la loi de Wien.

Dans tous les cas la réponse de la nature est dans la discrétisation: c’est la condensation en photons découverte par Planck pour le corps noir, la condensation de l’univers en particules au moment du Big Bang, mais aussi la condensation en colonies, meutes ou sociétés pour la plupart des êtres vivants, un processus général appelé « interconnectivité » dont je reparlerai dans mon blog.

a propos de constantin

eric b.

  23/03/2017

alain joxe tente une explication avec sénaire à l'appui dans son excellent "voyage aux sources de la guerre" (édition puf, il me semble)

Une thermodynamique de l'évolution, ... et de l'économie !?

Richard Loiret

  28/03/2017

Cher Monsieur,
Merci pour votre article. Ceci dit, je ne sais comment dire, mais j'ai eu comme l'intuition qu'il y avait un "bug" dans votre très intéressante métaphore thermodynamique des cycles économiques. Alors j'ai regardé un peu le contenu, accessible gratuitement, de votre "Thermodynamique de l'évolution" (http://www.afscet.asso.fr/Ande13/dubois-thermo-juin2013.pdf), et j'ai bien reconnu ce champ de référence qui va de Carnot à Prigogine, en passant par Lotka et Shannon.
Je crois malheureusement qu'il me faudrait pas mal de temps pour identifier ce bug, et avant tout me remettre "dans l'ambiance" de cette thermodynamique de l'évolution, telle que je l'ai moi-même abordé  dans ma thèse de doctorat en "Economie écologique" : Le Bilan écologique (lien de téléchargement : https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01306180).

Mais, surtout, le problème serait d'avoir un référentiel commun, en termes d'auteurs et de concepts.  Permettez-moi à cette fin de vous suggèrer de compléter votre référence à Lotka, si ce n'est déjà fait bien entendu, par la référence à  Wladimir Vernadsky, avec ses "deux principes Biogéochimiques" . Sachez à ce propos que j'aborde dans ma thèse une comparaison approfondie des travaux de ces deux auteurs (et de bien d'autres) pour tirer au clair cette question si importante de la "Directionnalité de l'évolution". Ce qui m'a obligé au passage à faire une relative synthèse des principes thermodynamiques, jusqu'à la notion de néguentropie, avec son quasi "rejet" par Prigogine (et tant d'autres)  et sa "mauvaise mesure" (en termes d'information) par Shannon. Toutes choses qui nécessitent selon moi, de manière urgente, un "vrai" troisième ou quatrième principe, sans lequel nous ne pourrons pas vraiment aborder les causes "énergétiques" d'un effondrement de la civilisation (et surtout du vivant et de la biodiversité),  que je m'étais donné pour objectif, dans ma recherche doctorale, de "mesurer", en termes extrêmement pratiques et concrets.

Ceci fait, cela me permettrait de mieux communiquer avec vous concernant ce bug "éventuel". Et vous pourriez alors, si vous le désirez, me contacter directement par mail.
Bien à vous. RL

NB : Je pense bien entendu que vous connaissez Nicolas Georgescu-Roegen, le premier économiste à avoir abordé l'économie en terme d'entropie et de dissipation. Sachez à ce propos qu'il s'est engueulé un jour "comme du poisson pourri" avec Prigogine, qui lui disait qu'il "ne valait pas un clou", n'avait même pas vocation à lui adresser la parole, car lui était ... prix Nobel ! N'est-ce pas là que commence l'effondrement ?!