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Article : T.C-105 : de Ukrisis à ‘McKinseygate’ & retour

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regime change en Russie : Natixis est pour

Nicolas Piot

  31/03/2022

Je partage cette lettre que je viens de lire car il faut que je place l'argent reçu de ma boite sur mon PEE Natixis. Donc je lis ce que les analystes Natixis pensent pour investir au mieux. 
Bizarrement, ils ne disent pas d'acheter du Rouble! 

https://www.interepargne.natixis.com/upload/docs/application/pdf/2022-03/flash_info_economie__et_marches_fi_01_03_22_2022-03-01_17-37-23_261.pdf 

Voilà, c'est ce que pensent les analystes financiers (voir ci-dessous un extrait), ils indiquent ici sans trop oser y croire et avec toutes les pincettes de convenance leur vœux le plus cher, le "régime change" en Russie. Le fameux graal du régime change qui résoud tous les problèmes.
A aucun moment ils n'envisagent d'ailleurs que celui qui suivrait Poutine pourrait être pire que Poutine, puisque bien sûr "avec l'aide des occidentaux", on mettra le bon dirigeant en Russie (il n'y a qu'a demander à Victoria Nuland).
Ce document est un document d'analyse "interne" aux élites du système, ce n'est pas de la propagande; C'est le monde dans lequel ils vivent et tel qu'ils le comprennent.
comme l'analyse Dedefensa depuis des années ces gens là ne mentent pas, ils s'auto-intoxiquent de leurs belles histoires.
Voilà, une preuve de plus, s'il en fallait encore.

Philippe Waecheter analyse donc : 
"Le russe moyen va s’appauvrir mais il saura que l’origine du problème est l’agression de l’Ukraine. Le peuple peut se révolter. Cela paraît improbable, comme cela paraissait improbable dans les années 1980 dans l’Europe de l’Est avant la chute du mur de Berlin. A l'époque, au début des manifestations, en septembre/octobre, la peur de la répression implique un nombre réduit de manifestants même si l’avis privé de chacun pouvait tendre vers la remise en cause du régime. Le contexte de l’époque en URSS avec Gorbatchev créait, comme jamais, les conditions d’un changement possible. Les régimes sont ballottés, ils ne réagissent pas tous de la même façon. Avec le temps, très court, le risque associé à la répression diminue, les manifestants se font un peu plus nombreux mais ils ne sont pas majoritaires. Puis à un moment, la peur de la répression disparaît et là, en quelques jours, le nombre de manifestants s’accroît presque sans limite. Le pouvoir politique est débordé et se saborde. En un temps très court, tout peut basculer. C'est ce qui s'est passé en Europe de l'Est en novembre 1989. Les sanctions sur le système bancaire et sur la banque centrale russe vont créer les conditions d’une déstabilisation de la société et de l’économie russe. Cette situation pourrait alimenter l’avis privé. Tant que le risque de répression reste fort, la contestation sera limitée. On ne doit pas exclure que le peuple russe fasse masse contre le régime même si ce comportement ne fait pas partie de l’histoire russe. Mais le citoyen russe n’est plus aussi seul que par le passé et il sait que la guerre est impopulaire et partage aussi ce rejet du conflit. Un scénario qui ressemblerait à celui de l’Europe de l’Est en 1989, reposant sur la perte de repère dans une société qui s’effondre alors que la répression n'est plus efficace, peut être envisagé. Une telle situation obligerait Poutine à recentrer son action sur la Russie et à abandonner l’Ukraine. Il n’est pas étonnant que Poutine ait évoqué la menace nucléaire après les mesures prises par les occidentaux. La situation dans le monde d’après ne sera plus jamais celle que l’on connaissait. Mais il existe une probabilité non nulle, à mon sens, que le régime russe change avec l’aide des occidentaux. Pour l’instant la probabilité est réduite mais en septembre 1989, elle l’était tout autant."