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Article : Plongée au cœur de la “souveraineté opérationnelle”

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Le "coeur de la souveraineté" est d'abord à l'intérieur.

Francis Lambert

  08/05/2009

http://www.economist.com/research/articlesBySubject/displaystory.cfm?subjectid=7933596&story_id=13565765

“AMERICA leads the world in incarcerations, both in terms of the total number of people it puts inside and in the proportion of its citizens that end up behind bars.

China lies comfortably ahead of Russia in third place, though a far smaller percentage of China’s population ends up in the clink.

Though India is in fifth place over all, just 33 people in every 100,000 are thrown in the slammer.”

The economist

Pantalonnade boursière en direct, CAC comme en 40, Euronext en pleine collaboration.

Francis Lambert

  09/05/2009

NB : ma remarque sur Euronext dans le titre est évidemment positive puisque les financiers et politiciens de ces quelques Nations associées ont récemment démontré que la fusion avec Wall Street offrait toutes les garanties autant sur la régulation que sur la protection des intérêts Nationaux.
Euronext rassemble quelques bourses Nationales en dehors des diktats de l’UE, de la Commission de Bruxelles et autres horreurs supra-nationales dont le Parlement européen. Donc selon des accords “à la carte” entre quelques Nations volontaires à l’image d’Arianne, EADS, A400M et autres succès initiés par des gouvernements Nationaux sous le controle de parlements Nationaux.
La collaboration ne peut être que mutuellement profitable entre Nations responsables, toute interprétation négative ne reflète que les préjugés du lecteur.

Ceci précisé voici quelques extraits de Philippe Béchade http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090507-1789.html
(lettre boursière née outre-Atlantique voilà maintenant 5 ans sous le nom du Daily Reckoning. Depuis, sa réputation n’est plus à faire aux Etats-Unis : elle réunit quotidiennement 450 000 lecteurs autour de William Bonner, son rédacteur principal.)

Perplexité (et même sidération) devant la hausse boursière depuis le 9 mars dernier :

“Jamais il ne nous a été donné d’observer des indices boursiers fonctionnant comme cela—même lorsque les plus fortes inquiétudes conjoncturelles des marchés ont été levées en janvier 1991 (victoire des alliés en Irak), en octobre 1998 (sauvetage de LTCM) ou en mars 2003 (Saddam Hussein en fuite, Al Qaïda neutralisée, politique de taux zéro aux Etats-Unis).

L’explication a priori la plus logique—celle d’investisseurs poursuivant leur campagne de rachats à bon compte—ne résiste pas à l’analyse.
(...) une quatrième raison ...  le constat qu’en l’absence des particuliers, et alors que de nombreux hedge funds ont disparu corps et biens, les plus grosses banques survivantes (nous parlons des banques anglo-saxonnes et très majoritairement américaines), gavées d’argent public, sont totalement maîtresses du jeu boursier.

Elles disposaient déjà de leviers très puissants lorsque les intervenants étaient deux fois plus nombreux qu’aujourd’hui… et il n’y a plus personne pour leur offrir la réplique depuis le début de l’année 2009 : elles ont joué l’effondrement des cours de début décembre à début mars en sachant que de nombreux fonds—qu’elles finançaient parfois au travers de filiales offshore—allaient achever de liquider “à tout prix” leurs positions. Et depuis deux mois, elles jouent la remontée de façon univoque.

Comme il n’y a aucune contrepartie à la vente—si ce ne sont les banques elles-mêmes—, ce sont ceux-là mêmes qui jugeaient la hausse excessive qui participent à l’aggravation du phénomène de bulle boursière qu’ils dénoncent.

Jusqu’où cette vaste manipulation haussière des marchés va-t-elle se perpétuer ? Nous pressentons que cela durera jusqu’à ce que de vrais acheteurs—ceux qui investissent leur propre argent, pas celui des contribuables—se laissent convaincre que 38% de hausse, ce n’est qu’une étape sur la route des +50%.

La crise est venue de l’excès de liquidités engendrant un excès de dette ; pourtant, la Fed et le gouvernement américain se proposent de la résoudre en donnant encore plus d’argent public aux institutions financières protégées par leur statut d’icônes systémiques (qui ne sauraient faire faillite, quelles que soient leurs erreurs passées, présentes ou futures)—de l’argent obtenu en vidant les poches des contribuables qui n’ont déjà plus les moyens de rembourser leurs emprunts ni les folles dépenses votées par le Congrès US en 2008.

La Chine paiera parce qu’elle n’a pas le choix, répètent inlassablement les économistes. Mieux encore, c’est elle qui se prépare à tirer la croissance mondiale avec son plan de relance (...) Et si la croissance chinoise atteint effectivement 10% d’ici 12 à 18 mois… cela ne s’accompagnera-t-il pas d’une nouvelle flambée des matières premières qui engendrera de l’inflation pour les économies occidentales au plus mauvais moment pour une consommation déjà exsangue en Europe comme aux Etats-Unis ?

Analyse que Philippe Béchade reconfirme récemment :
“Huit semaines de hausse du CAC 40 : attention, danger !” http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090508-1793.html

“Cette hausse est réglée comme du papier à musique, ou plutôt comme un programme informatique. Le plus singulier, c’est que des divergences baissières apparaissent mais le taux d’échec est de 100%, du jamais vu ! (...) A force de vouloir orchestrer la hausse parfaite, ceux qui tiennent le marché dans le creux de leur main démontrent paradoxalement qu’il n’y a justement plus de véritable marché et que les cours de Bourse n’ont plus aucune autonomie.

Alors d’où vient-il, ce précieux argent ? Nous sommes incapables de trouver en France un intervenant qui déclare avoir investi dans les actions les liquidités qu’il conservait “au cas où”. La réponse ne vous surprendra guère : cet argent, c’est celui des contribuables américains et dont quelques très grosses banques américaines sont inondées.

C’est donc de l’argent emprunté et pour le restituer à leurs légitimes propriétaires, il va falloir trouver de bonne âmes—nous redoutons qu’il s’agisse plutôt de pigeons—pour racheter au prix fort ce que les brasseurs d’argent sponsorisés par le Trésor US vont bientôt tenter de revendre.