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Article : On ne prend plus de gants

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Cette proposition est-elle serieuse? et est-elle acceptable par les autres membres?

CMLFdA

  23/10/2008

Nicolas Sarkozy veut diriger la zone euro jusqu’en 2010
LE MONDE | 22.10.08 |
Strasbourg, Paris, Bruxelles

D’une pierre deux coups. Nicolas Sarkozy veut profiter de la crise financière pour imposer sa vision économique de l’Europe et continuer à présider l’Union européenne (UE) au niveau de la zone euro, au moins pour une année supplémentaire. Le président français a amorcé cette offensive au Parlement européen, mardi 21 octobre. Elle a été confirmée au Monde par plusieurs conseillers de l’Elysée.

L’ambition de M. Sarkozy part d’un diagnostic partagé : les crises géorgienne et financière ont montré que l’Europe avait besoin d’une présidence forte pour exister : faute de quoi, il aurait été impossible de négocier avec Moscou sur la crise géorgienne ou de concocter un plan européen de sauvetage des banques. Le traité de Lisbonne n’étant pas entré en vigueur à cause du non irlandais, l’Europe ne disposera pas, comme prévu, d’un président stable du Conseil, élu pour deux ans et demi. L’Union va continuer d’être dirigée au hasard des présidences semestrielles. Le 1er janvier 2009, elle se retrouvera dans les mains des eurosceptiques tchèques Vaclav Klaus et Mirek Topolanek, dans un pays en pleine crise gouvernementale, puis des Suédois, hors de l’euro.

Pour aggraver le tout, la Commission sera en fin de mandat, avant les élections européennes de juin 2009. Les circonstances seront peu propices à l’action. Le chef de l’Etat ne veut pas l’envisager : “Je ne laisserai pas revenir sur une Europe volontariste”, a-t-il insisté devant la presse.

M. Sarkozy a annoncé une feuille de route en décembre pour résoudre le problème de la présidence tournante. Faute de ratification irlandaise, il sera impossible d’agir au niveau des Vingt-Sept. Mais il est possible de contourner les Tchèques, puis les Suédois, en se réunissant au niveau des seize dirigeants de la zone euro, comme ce fut le cas dimanche 12 octobre, avant le Conseil européen.

M. Sarkozy a esquissé sa proposition devant le Parlement européen en expliquant que “la seule réunion des ministres des finances n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise”. Les chefs d’Etat et de gouvernement étaient les seuls, selon lui, à pouvoir décider du plan de sauvetage des banques de 1 800 milliards d’euros, qui a constitué “un tournant dans cette crise”. La réunion périodique de cette instance constituerait un “gouvernement économique clairement identifié de la zone euro”.

RÉTICENCES DE L’ALLEMAGNE

L’Eurogroupe n’a aucune existence juridique et peut donc se doter d’une présidence sans traité institutionnel. La solution la plus audacieuse pour diriger ce forum consisterait à procéder à une élection. La seconde, plus simple, serait de décider que la France continue d’exercer la présidence au niveau de la zone euro, jusqu’à ce que la présidence de l’Union revienne à un pays ayant la monnaie unique, ce qui sera le cas le 1er janvier 2010, avec l’Espagne. Cette deuxième thèse semble naturelle au secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, qui rappelle que les Belges ont dirigé un an l’Eurogroupe, en 2001, suppléant la présidence suédoise qui n’est pas dans l’euro. De même, les Grecs avaient remplacé en 2002 les Danois.

Le président ne serait autre que Nicolas Sarkozy, qui inviterait le premier ministre britannique, pour que la City, première place financière d’Europe, soit à bord. “Si l’on fait une élection, il faut un chef d’Etat leader et pas un chef d’Etat suiveur”, assure un conseiller de M. Sarkozy. Interrogé sur la candidature de Jean-Claude Juncker, premier ministre et ministre des finances luxembourgeois, qui préside l’Eurogroupe au niveau des ministres des finances, M. Sarkozy a répondu : “Bien sûr, pourquoi pas ? Il faudra qu’on l’élise.”

Derrière des mots aimables, le président français ne veut pas de M. Juncker, dont il estime qu’il a fait preuve de peu d’initiative dans la crise financière, et dont il a critiqué le pays pour son opacité financière. Outre l’Eurogroupe, M. Sarkozy voudrait utiliser un argument analogue pour présider l’Union pour la Méditerranée jusqu’à ce que vienne le tour de l’Espagne : Suède et République tchèque ne sont pas riverains de la Méditerranée.

M. Sarkozy n’a pas prévenu Angela Merkel avant son discours. Il attend sa réaction. Il faudrait que la chancelière accepte des réunions au plus haut niveau de la zone euro, alors que l’Allemagne a toujours été réticente à un gouvernement économique. Et qu’elle dise oui à une présidence Sarkozy.

Cécile Chambraud, Arnaud Leparmentier et Philippe Ricard
Pour Jean-Pierre Jouyet, “la question ne se pose pas”
La question de l’éventuelle présidence de la zone euro n’est pas à l’ordre du jour, a indiqué mercredi le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, en réaction aux informations du Monde. “La question ne se pose pas”, a déclaré M. Jouyet à l’AFP en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg. Selon lui, les pays de la zone euro doivent d’abord décider s’ils veulent renouveler les réunions au sommet de la zone euro, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, comme celle du 12 octobre à Paris. “S’il souhaitent ensuite donner une incarnation politique” à ce forum, sous la forme d’un président de la zone euro, “il leur appartiendra d’en décider”, a-t-il ajouté. – (Avec AFP.)

UE : controverse sur le «gouvernement économique»

Dedef

  24/10/2008

Sarkozy doit quand même agacer beaucoup de monde!

Pierre Avril, notre envoyé spécial à Strasbourg
21/10/2008 |

http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/22/01003-20081022ARTFIG00071-ue-controverse-sur-le-gouvernement-economique-.php

«Nous avons un certain nombre de groupes européens dont la valeur est le tiers de ce qu’elle était il y a six mois», a indiqué mardi Nicolas Sarkozy, devant le Parlement européen à Strasbourg,

«Dogme de la concurrence»

Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a émis des réserves vis-à-vis des propositions françaises. «Je ne suis pas, par principe, contre les fonds souverains», a expliqué le numéro un de l’exécutif communautaire, même s’il s’est déclaré «sensible» aux arguments du président français. Bruxelles craint un regain de protectionnisme de l’Europe vis-à-vis des autres grandes puissances économiques. D’ailleurs, la récente tentative de l’UE de réglementer les investissements en Europe du géant gazier russe Gazprom a plutôt fait un flop. D’autres États, comme la Grande-Bretagne, voient dans cette initiative une tentative franco-française de multiplier les aides d’État à l’industrie, au risque de fausser la concurrence. Mardi, Berlin paraissait sur la même longueur d’ondes. «La proposition française visant à protéger l’industrie européenne grâce à des participations étatiques contredit tous les principes d’une politique économique couronnée de succès», a déclaré le ministre de l’Économie, Michael Glos dans une interview aujourd’hui au Frankfurter Allgemeine Zeitung . «Les interventions étatiques dans le secteur de la banque et de l’assurance sont une exception indispensable, afin d’empêcher l’effondrement des circuits financiers. Aussi l’Allemagne reste-t-elle ouverte aux capitaux du monde entier», a-t-il ajouté. La doctrine allemande reste toutefois fragile. Dans le passé, la Deutsche Bank, entreprise emblématique outre-Rhin, avait étudié l’opportunité de faire entrer à son capital un fonds chinois avant, finalement, de décliner cette offre. Néanmoins, Berlin a durci sa législation nationale relative aux fonds souverains. En réponse à ces critiques, Nicolas Sarkozy a mis en cause «le dogme de la concurrence» et invité l’Europe à faire preuve de «jeunesse d’esprit».

les relations avec la Russie

Dedef

  29/10/2008

Le conflit de Géorgie : un tournant dans les relations avec la Russie   Par Maxime Lefebvre,  politologue et professeur en questions internationales à l’IEP-Paris 27 octobre 2008

http://www.iris-france.org/docs/pdf/forum/2008_10_28_georgie.pdf

Un texte un peu bizarre. Si vous avez le temps de le lire…

Virtualisme à la française.

Père Iclès

  29/10/2008

L’article de Sapir proposé par Ni Ando me paraît relever du pur délire.

Sans rentrer dans les détails, on peut se demander pourquoi le reste du monde coopèrerait pour remettre en selle un système qui pendant les 25 dernières années a sans arrêt produit plus de pauvreté dans le monde, des guerres incessantes essentiellement motivées par le besoin qu’avait ce même système de contrôler les ressources, des émeutes, des insurrections, de la pollution à un niveau devenu impossible à soutenir, des révolutions et suscité des mouvements de rebellion armée qui répondaient aux plans d’ajustement structurel que tous les économistes adorateurs de Mammon ont soutenus et qui ont amené la ruine de maints états jadis prospères.

L’inventivité économique occidentale a détruit les premières réalisation des peuples nouvellement indépendants, notamment en Afrique pour leur reprocher par la suite leur incompétence et leur corruption.

L’Occident a, par tous les moyens tenté de soudoyer les élites du monde quand il ne les a pas tout simplement fait assassiner pour mieux dépeupler des continents entiers dont il lorgne sur les ressources.

Sous la plume de Sapir, l’Occident toxique nous promet plus de justice.

Serments d’ivrogne : il veut conserver le contrôle de l’économie car demain dès que son emprise sera rétablie, il exigera des ajustements structurels, imposera les privatisation, la famine ...

Il faut mettre fin à cela sans risque de retour. Euthanasie !

Aujourd’hui le monde a l’occasion de se débarasser de sa tutelle imposée et ruineuse. S’il ne le fait pas, il n’aura aucun excuse face aux générations futures.