Forum

Article : Le sens d’un entêtement

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Il est temps !

Olivier le verseau

  13/12/2019

Autrement dit, il n'est jamais trop tard pour découvrir, aller au delà de, ne pas rester à la lisière de sa petite demeure,...
Les ouvrages de Monsieur Grasset font partie de cet "au-delà" dans lequel il faut se laisser emporter sans résistance, même si l'on sent qu'on  perd pied dès les premières lignes, perdu dans un  nouvel univers peuplé d'étranges méta-ballades , d'étranges figures sorties des glossaires du quartier dedefensa… on respire…
Tout philosophe devrait avoir les oeuvres de Philippe Grasset dans sa bibliothèque : déjà annotées, usées par de multiples relectures, ...
je sais je divague mais j'essaie de réveiller les derniers endormis…
Plus sérieusement, et pour pousser plus moin la pierre sur le chemin de la connaissance, il est indispensable de suivre la pensée de M. Grasset jusqu'au bout, jusqu'à la falaise de la quête, il est question de mystique à mes yeux, de "l'âme poétique à la nostalgie" , de la nostalgie à l'éternité", il est question d'absolu (s).
M. Grasset n'est pas de ces gens qui font figure de, il est tout entier livré à l'être, tourmenté par le doute, le doute salvateur à toute quête, à toute vie qui vaut la peine d'être "vécue".
La Grâce de l'Histoire et tous ses cercles sont l'âme de tous les écrits de dedefensa.
Je ne suis pas religieux, je ne suis pas athée, je suis simplement ouvert d'esprit et curieux pour essayer de ne pas mourir idiot…  j'ai simplement la foi.
Philippe Grasset réussit à distiller le grain d'une vérité qui nous permet d'atteindre un état supérieur, méta humain, au gré de ses
débauches langagières, inouies, inclassables, et si saines à la fois, si soutenues par toutes les touches dignes des impressionnistes.
Je viens de lire l'article de M. Grasset et suis profondément peiné de constater que si peu de gens ont commandé son dernier livre.
Chers lecteurs , comme le dit si souvent  l'auteur pour nous convaincre, chers lecteurs de dedefensa, il est incontestablement urgent de vous laisser emporter par les courants d'une lecture si proche d'une  Vérité.
Autrement dit, il était une fois un Homme du Passé qui nous fait découvrir l'Histoire pour nous confondre (de l'amalgame alchimique) dans l'éternité.
Tous les Dieux qui aujourd'hui et demain trouveront  aisément le moyen de se moquer de nous et de nous renvoyer à notre petitesse, ne pourront pas oublier de faire un clin d'oeil à M. Grasset…
Non seulement La Grâce de l'Histoire mérite d'être lue mais je me permets encore de soutenir pleinement son auteur de poursuivre et terminer cet ouvrage incomparable.
Il est temps!
Voilà ce qu'un lecteur écrivait à Monsieur Grasset en aparté :
"Bonsoir Monsieur Grasset,
 J'ai reçu et j'ai lu d'une traite votre dernier oeuvre comme il se doit : sans pause ni récréation.
Tout est à votre image. Tortueux, fulgurant, incomparable.
Vous n'avez , je vous l'assure , aucune justification à produire pour exprimer ce que vous exprimez comme vous l'exprimez.
Si vous n'étiez pas là il faudrait vous inventer.
Je suis très sensible à votre pensée. Et ce depuis que j'ai découvert ddefensa.
Je suis toujours dans l'attente de vos écrits et les "bois" toujours avidement (ça c'est ma tendance addictive quand j'aime).
Ce qui m'a le plus touché c'est votre confession à propos de la nostalgie et de cette âme poétique éternelle.

Vous m'avez offert, fait découvrir une raison ô combien inestimable de vivre dans ce monde si déclinant avec une vision de salut.

Le salut de son âme par la nostalgie éternelle. Prenez ces derniers mots sans religiosité aucune mais avec la foi profonde en ce qui est au dessus de nous , cette puissance supérieure qui nous guide et qui nous amène à l'intuition haute dont vous êtes si souvent conduit à rencontrer.

Merci encore pour ce livre qui je n'en doute sera enrichi d'une suite indispensable. "

Il est grand temps.

 

Grasset pour les nuls

Serge Laurent

  15/12/2019

Ayant fait l'acquisition des 2 premiers volumes, j'ai été un peu déçu par le style très verbeux de cet ouvrage. Par contre, j'y ai retrouvé les fulgurances de P. Grasset qui donnent tout son intérêt a l'ouvrage. Le succès ne viendra pas a moins de concentrer les 3 volumes en 200 pages.

Les SVNI Thom et Grasset

jc

  06/01/2020

PhG: "... il faut acquérir le Tome III/1 de La Grâce (et les précédents, Tome-I et Tome-II, si cela va avec). Vous verrez, il est comme un OVNI qui risque le tout pour le tout."

Au début des années 1970 parut l'OVNI "Stabilité Structurelle et Morphogenèse" (sous-titré "Essai d'une théorie générale des modèles"), conçu par le SVNI René Thom (Sujet Volant Non Identifié). Succès de librairie (il y a eu une réédition en 1977) due à l'aura de l'auteur (médaille Fields), au battage médiatique fait alors (Thom est un nouveau Newton) et au fait qu'il est de bon ton qu'un tel  livre se retrouve dans la bibliothèque de tout salonard scientifique.

L'enthousiasme initial suscité par la théorie des catastrophes est rapidement retombé comme un soufflé (et il ne fait guère de doute, à mes yeux, que SSM se trouve comme neuf -dirait Amazon- dans beaucoup de bibliothèques) car il s'agit d'une théorie qualitative, en termes guénoniens d'une théorie qui parle de signes (pli, fronce, etc.) et non de quantités. À l'heure du bilan Thom reconnaît que sa théorie a été un échec sociologique mais, pour lui, pas un échec tout court, ses deux entretiens avec Émile Noël¹ se terminant par une citation de Nietzsche: "Les idées neuves arrivent toujours sur des pattes de colombe".

Thom tente à plusieurs reprises d'analyser cet échec et écrit ainsi dans "Apologie du Logos" (p.503):

"Il faudrait alors évoquer le rôle du langage dans l'édification des grandes philosophies. (...) Dans ma propre écriture, je mêle de manière quasi indissoluble la pensée verbale et l'idéalité mathématique. Cela ne va pas sans inconvénient. Ce style mixte irrite le mathématicien professionnel, habitué à traiter mathématiquement l'être mathématique; et déconcerte le non-géomètre à qui la face mathématique de ma pensée échappe irrémédiablement. Mais je vis de ce contact, et si ma pensée a quelque valeur, c'est de cette symbiose qu'elle la tire. La pensée purement mathématique, quand elle est formalisée, est aveugle, mais capable de marcher, et même fort loin. La pensée intuitive, au contact du réel, est le paralytique de la parabole, qui voit, mais ne peut pas progresser sûrement."

Les mathématiciens formalistes (l'immense majorité) considérant que le démontré implique le vrai (c'est-à-dire que le syntaxique prime le sémantique) ne peuvent qu'avoir une attitude de rejet horrifié lorsque qu'ils lisent chez Thom (AL, p.561):

"Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction. Car le monde des Idées [platoniciennes] excède infiniment nos possibilités opératoires, et c'est dans l'intuition que réside l'ultima ratio de notre foi en la vérité d'un théorème -un théorème étant avant tout, selon une étymologie aujourd'hui bien oubliée, l'objet d'une vision."

(Au contraire des mathématiciens "mainstream" qui pensent que ce qui est démontré est vrai et a du sens, Thom pense qu'un énoncé doit d'abord avoir du sens avant de se poser la question de savoir s'il est vrai et si, enfin, il est démontrable.)

Je suis convaincu qu'un logocrate comme Philippe Grasset est convaincu et de l'importance primordiale du rôle de l'intuition et de l'importance non moins primordiale du rôle du langage, et je le vois bien à ce propos faire sienne la citation thomienne suivante:
 
"Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clés de l'éternelle structure de l'Être."

Il ne suffit pas d'être convaincu soi-même du bien-fondé de ses propres idées, il faut en convaincre les autres. Mais pour ce faire le logocrate PhG ne dispose pas comme Thom du joker des modèles géométriques dont il est question dans l'envoi de "Apologie du Logos" (p.33):

"Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il [le modèle de l'agressivité du chien² proposé par Christopher Zeeman] a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle. Expliquer linguistiquement son contenu oblige à des paraphrases compliquées dont la cohérence sémantique n'est pas évidente." ;

pour exprimer ses intuitions et convaincre ses lecteurs Philippe Grasset n'a à sa disposition que sa pensée conceptuelle et le langage naturel -le français-.

Dans le (...) de la citation thomienne faite plus haut figure:

"Si l'on veut comprendre l'auteur, il faut jouer le jeu et rentrer dans son monde. Sans doute y a-t-il beaucoup de cas, récents, où le jeu n'en vaut pas la chandelle." (Thom pense certainement à la philosophie post-moderne, vu la place qu'il lui accorde sur sa carte du sens³.)

Essayer de rentrer dans le monde du SVNI Philippe Grasset, et en particulier dans "La Grâce de l'Histoire", n'est pas pour moi chose facile. Cela me demande des efforts que j'ai décidé de faire. Bien que je ne sache pas encore vraiment pourquoi, je suis intimement convaincu que le jeu en vaut la chandelle. Ces efforts, je ne le cache pas, je les fais en grande partie pour tenter de percevoir si les SVNI Thom et Grasset volent dans la même direction.

À la fin de "Esquisse d'une sémiophysique" Thom fait une incursion en métaphysique extrême "que le lecteur me pardonnera peut-être" , incursion qu'il termine par:

"Peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois Sa création achevée?" en écho à un extrait de la métaphysique d'Aristote: "Premier selon l'Être, dernier selon la génération",

citation qui en éclaire peut-être une autre : "(...) il m'est difficile de voir pourquoi un être pleinement différencié ne pourrait être immortel."


¹: "Prédire n'est pas expliquer" (1991) et une vidéo disponible sur la toile ( https://www.qwant.com/?q=ren%C3%A9%20thom%20%C3%A9mile%20no%C3%ABl&t=videos&o=0:47b38fc2576d3ffeaefa28f6d68d6343 )

²: Ce modèle se trouve dans "Prédire n'est pas expliquer"
 
³: Cette carte, qui figure à la fin de PNPE, se retrouve dans http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41

 

Les SVNI Thom et Grasset.1

jc

  08/01/2020

Je prolonge mon commentaire précédent pour tenter d'inciter les scientifiques qui consultent Dedefensa à lire le tome III de "La Grâce".

Il y a bientôt dix ans a eu lieu une série d'une trentaine de dialogues entre Philippe Grasset et Jean-Paul Baquiast (dont Wikipédia nous apprend qu'il "a consacré sa carrière de haut fonctionnaire aux technologies de l'information et de la communication dont il a été l'un des pionniers au sein de l'administration française"). J'ai lu ces dialogues (et en ai commenté certains) et ne les ai pas relus depuis, mais j'en garde le souvenir d'une quasi totale incompréhension de la part de JPB, incompréhension que j'ai perçue comme typique -sinon archétypique- du SC -du Scientifiquement Correct-, à des lieues des problèmes qui, à mon avis, tourmentent et motivent PhG. On pourra consulter à ce sujet le "Dialogues-1-Question(s) de sens" par PhG et la réponse que fait JPB (dans le "Dialogues-2") à la question posée par PhG à propos des cathédrales:

"Les cathédrales sont pour moi des produits de la concurrence darwinienne entre villes, elles-mêmes concrétisation territoriale des luttes entre Empires."

Je ne vois pas, vraiment pas, comment un SC avec sa casquette de SC peut ne serait-ce qu'entrevoir les problèmes qui tourmentent PhG et qu'il va tenter de résoudre dans le tome III de "La Grâce". Par contre je pense que ce n'est pas impossible lorsqu'on adopte un point de vue thomien, point de vue scientifique -donc à première vue plus aisément accessible aux SC- bien que Thom soit SI et même STI (Scientifiquement Très Incorrect).

Thom, penseur du continu (qui considère que l'opposition discret/continu domine non seulement les mathématiques mais en fait toute la pensée) est sans doute perçu par un guénonien comme un "quantitatif¹" donc indigne d'intérêt. Mais il ne cesse de répéter que sa théorie des catastrophes -qui est une théorie de l'analogie par les signes (pli, fronce, queue d'aronde, papillon, ombilic, champignon)- est qualitative, dans le fil de la théorie de l'analogie d'Aristote (au contraire de la théorie des proportions d'Eudoxe -qu'Aristote a extrapolée- que l'on peut qualifier, quant à elle, de quantitative).

Je ne cache pas que, pour moi qui ai reçu un formatage initial SC, j'ai eu -et ai encore- beaucoup de mal à m'habituer au format STI thomien. Mais j'essaye de m'accrocher avec l'espoir de faire le lien avec les idées de Philippe Grasset sur la question du sens de l'Histoire. Car Thom propose une métaphysique minimale qui, selon lui, permet de redonner du sens au monde -à défaut d'un réenchantement²- via sa théorie de l'analogie qui permet d'unifier les grandes disciplines (Physique, Biologie, Sociologie, etc) en leur donnant un dénominateur commun:

"Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés."

Mais même si nous, les scientifiques, n'arrivons pas à établir ce lien il restera de toutes façons ce que PhG formule joliment dans son "Dialogue-1":

"... nous sommes réunis par une bonne volonté commune et la conscience, chacun de son côté, de l’existence de la “crise finale”, nous rassemble décisivement malgré nos différences. (...) Les situations eschatologies vous créent des solidarités qu’on n’imaginerait pas, et vous enseignent brusquement et superbement (...) non pas la vertu de la tolérance, mais sa nécessité. "


¹: Guénon: "la quantité se présente à nous sous des modes divers, et, notamment, il y a la quantité discontinue, qui est proprement le nombre, et la quantité continue, qui est représentée principalement par les grandeurs d’ordre spatial et temporel" (Le règne de la quantité et les signes des temps, chapitre II)

²: PhG nous a annoncé dans le tome III.(3?) un chapitre sur "Le réenchantement de Dieu".

Les SVNI Thom et Grasset.2

jc

  08/01/2020

Je commente ici la citation suivante de Pseudo-Denys l'Aéropagite trouvée dans l'article "Angoisse & indicible : parution du Tome-III/1" parce qu'il m'apparaît que c'est exactement ici qu'il faut le faire:

« C’est alors seulement que, dépassant le monde où l’on est vu et où l’on voit, [l’être] pénètre dans la Ténèbre véritablement mystique de l’inconnaissance : c’est là qu’il fait taire tout savoir positif, qu’il échappe entièrement à toute saisie et à toute vision, car il appartient tout entier à Celui qui est au-delà de tout, car il ne s’appartient plus lui-même ni n’appartient à rien d’étranger, uni par le meilleur de lui-même à Celui qui échappe à toute inconnaissance, ayant renoncé à tout savoir positif, et grâce à cette inconnaissance même connaissant par-delà toute intelligence. »

Je ne comprends cette citation que si "connaissance" se substitue à "inconnaissance" dans "Celui qui échappe à toute inconnaissance". Et dans ces conditions "Celui qui échappe à toute connaissance" est alors pour moi "l'Être en soi" dont parle Thom dans son "échappée en métaphysique extrême" , échappée dont j'ai reproduit les dernières phrases dans mon premier commentaire (.0) et que je reproduis ici dans son intégralité:

"L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal alpha (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur. Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.

Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote [à suivre] suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération"." (Esquisse d'une Sémiophysique" p.216)

L'identification de "Celui qui échappe à toute connaissance", de "l'Être en soi" et de "Dieu en toute puissance" premier selon l'Être, classiquement abrégé en "Dieu tout puissant", s'impose alors à moi comme une lumineuse évidence. Une fois remarqué que le centre organisateur α pour l'espèce est l'analogue de l'oeuf totipotent pour l'individu, cette analogie renvoie à une autre, cette fois mathématique, analogie maintes fois évoquée par moi sur ce site et qualifiée de génialissime:

"On va revenir, avec un peu plus de détail, sur le mécanisme formel qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse. Expliquons-le de manière assez élémentaire, par l'analogie suivante entre le développement d'un embryon d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés d'autre part." (Stabilité Structurelle et Morphogenèse, 2ème ed., p.32)

Dans le .0 j'écrivais: "Ces efforts, je ne le cache pas, je les fais en grande partie pour tenter de percevoir si les SVNI Thom et Grasset volent dans la même direction."

Je ne croyais pas si bien (et si vite) dire. Voilà pour moi un fil rouge qui va guider ma lecture du tome III. Je l'espère solide.