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Article : Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

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Modernihilisme

Stephane Eybert

  10/10/2008

Quel beau spectacle notre temps Historique nous offre. De voir les machinistes du modernisme, ces ouvriers de Wall Street, se plaindre du progres qui leur a apporte ces machines merveilleuses, elles qui leur ont si bien servi jusque la. Ce progres qui chez tant de ces croyants aveugles a servi a excuser la mise a sac du monde social et vivant. Leur impuissance face aux machines leur profitait tant il est vrai.
Mais bien sur, ils n’y pouvaient rien. C’est la marche en avant du progres, comme on dit.
Et aujourd’hui, ces pauvres fideles jornaleros, laborieux d’empire, n’y sont pour rien bien entendu. C’est la trahison du progres, la faute aux machines encore, qui se jouent d’eux, en vendant alors qu’ils voudraient tant en acheter eux, de cette foi.
Ainsi donc, on s’etait trompe! Il ne s’agit pas d’une crise psychologique, mais d’une bete faille mecanique de ce vilain progres qui machine contre nous.
Le virtualisme nous offre decidemment des symptomes tres varies ces jours ci.
Le bon docteur Freud doit regarder ce petit spectacle en appreciant la mise en scene.
Mais il n’est pas le seul. Ce one world show doit bien amuser les 4 milliards de misereux du rest of the world.

Pris à leurs propres fables

Claude Animo

  10/10/2008

Pourquoi, du moins jusqu’à présent, chaque proclamation officielle censée ramener les esprits à la raison (libéralisme, aurais-tu donc une âme ?) est mécaniquement suivie par une détérioration de la situation qui devait censément être contrôlée.
Après des décennies passées à stipendier l’état, son incompétence, son irresponsabilité, son inutilité… la vulgate libérale a fini par corrompre sa propre psychologie. Dans cette conformation de non-prensée, celle d’un libéralisme croyant à sa propagande, toute action menée par un état ou institution ne pourra, du point de vue libéral, qu’être vouée à l’échec.
C’est ce que nous observons, aujourd’hui, de manière constante.
Un electro-choc est-il encore possible , est-il d’ailleurs souhaitable ?

Une contre-illustration parfaite

Laurent Ragain

  11/10/2008

J’ai souris en tombant sur cette information après avoir lu votre article: alors que les bourses mondiales s’effondrent partout, celle de Bagdad -fonctionnant sans un seul ordinateur!- affiche une santé insolente:
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/investisseurs-inquiets-rendez-vous-a-la-bourse-de-bagdad/924/0/281418

Brown, Sarkozy etc. : une politique financière en or ? des Nations exemplaires ?

Francis Lambert

  12/10/2008

... C’est avec de l’or anglais que les empereurs de Russie et d’Autriche payèrent les troupes qui furent anéanties par Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1805, à Austerlitz.

... Selon les statistiques compilées par le Conseil mondial de l’or, c’est en 1950 que les salles fortes de la BoE (NB Bank of England) ont contenu le plus de lingots : plus de 2 500 tonnes. En 1965, on en est toujours à 2 000 tonnes, puis c’est la dégringolade : à partir de 1971, le bas de laine de la Vieille dame fait grise mine, la barre des 700 tonnes constituant la limite supérieure.

Qu’est-il donc arrivé à l’or des Anglais ?
... En 1997, le Parti travailliste emmené par Tony Blair remporte les élections législatives.
Dix ans plus tard, Tony Blair est toujours Premier ministre. Durant toute cette période, le poste de “chancelier de l’Echiquier”—expression délicieusement surannée désignant le ministre des Finances britannique—sera occupé par l’Ecossais Gordon Brown.
Mais l’Ecossais ne semble plus être ce qu’il était : deux ans après sa prise de fonction, Brown organise des ventes d’or, car comme aux Etats-Unis, le stock d’or anglais relève du Trésor, et non de la banque centrale.
Selon le Conseil mondial de l’or, “le Royaume-Uni a vendu 395 tonnes d’or par l’intermédiaire de ventes aux enchères intervenant tous les deux mois entre juillet 1999 et mars 2002, réduisant ainsi ses réserves à 314 tonnes”.
De surcroît, le Trésor a cru bon d’annoncer à l’avance les dates et les quantités d’or qu’il offrirait à la vente, dans un souci affiché de “transparence et de flexibilité”.
D’habitude, ce genre d’opération se règle par des placements privés, réalisés au cours du jour, qui ne sont annoncés qu’après-coup. Les modalités retenues par le gouvernement Blair ont permis au marché de l’or d’anticiper tranquillement une arrivée massive de métal.
Que croyez-vous qu’il arrivât ? Les cours, qui étaient déjà faibles, ne tardèrent pas à chuter à des plus bas de 20 ans juste après la première vente…

Même le Conseil mondial de l’or s’est permis de critiquer les modalités des cessions, du jamais vu !
Ross Norman, spécialiste des métaux précieux et directeur de TheBullionDesk.com, est lui aussi perplexe : “ses motivations étaient politiques, mais l’opération a été menée de manière incroyablement stupide, juste au moment où le marché se retournait”.
Et juste avant que la demande d’or d’investissement ne connaisse une authentique envolée ! Bref : la Banque d’Angleterre a trouvé le moyen de conserver ses 700 tonnes d’or pendant presque trente ans… pour en vendre plus de la moitié au pire moment. Certes, la BoE n’est pas la seule banque centrale à avoir cédé de l’or depuis 1970. Mais il ne fait aucun doute que ses opérations sont les moins profitables de toutes !
... Bilan financier de l’opération : le Trésor a vendu son or au cours moyen de 275 $ l’once. Il en a retiré 3,5 milliards de dollars qu’il a placés à 40% en dollars US, 40% en euros et 20% en yens. (NB imaginez au prix actuels !)

... C’est avec ce raisonnement que Nicolas Sarkozy,
alors ministre des Finances, a initié en 2004 les premières ventes d’or de la Banque de France depuis les années 60.
Alors même que Simone Wapler rappelle que ces dernières années, la hausse de la valeur de l’once d’or est supérieure aux rendements obligataires en euros comme en dollars… Mais là encore, passons : il y a plus croustillant un peu plus loin.

Des inquiétudes du “rapport Cheuvreux” à celles de Peter Hambro.
Selon les meilleures sources disponibles, dont aucune n’est officielle, entre le tiers et la moitié des 30 800 tonnes d’or officielles ont été prêtées.
C’est beaucoup d’autant qu’officiellement, le taux de prêt est quasi-nul. “Cet or a été prêté aux bullion banks et leurs contreparties, et a déjà été vendu sous forme de bijoux”, écrivait Paul Mylchreest, analyste pour le courtier londonien Crédit Agricole Cheuvreux, dans une note de recherche de janvier 2006. ...

Epilogue : “vous n’auriez pas vu 300 tonnes d’or, par hasard ?”
Vous m’objecterez avec raison : “les fonds de couverture ne sont pas idiots, même les plus risqués ont pris soin de couvrir leur position avec des dérivés”. Bien vu. (NB les “garanties” sont en peine déroute)
Mais pour se couvrir correctement, il faudrait avoir une idée précise du risque en question. C’est-à-dire savoir combien d’or est effectivement présent dans les salles fortes, et combien a été prêté. Nous en revenons donc à l’interrogation de Peter Hambro.
Curieusement, les bilans des banques centrales occidentales comptabilisent, sur la même ligne, l’or physique et les créances en or. Et de par la loi, par exemple, les coffres de la Banque d’Angleterre ne sont pas auditables.
Ce ne sont pas les seuls : la Fed américaine, la Bundesbank et la Banque de France sont logées à la même enseigne. Humm… J’ai comme dans l’idée que la sous-évaluation générale des risques que nous connaissons aujourd’hui n’a pas épargné l’or, d’autant que les données chiffrées manquent.
D’après le Telegraph qui a rapporté les propos d’Hambro, le Trésor britannique a déclaré qu’il allait examiner… s’il avait prêté l’or qu’il proclame détenir. Et depuis lors ? Rien. Faut-il si longtemps pour compter des lingots de 400 onces ‘troy’ ? Je vous laisse en déduire ce que bon vous semble…

2007-09-03, http://www.la-chronique-agora.com/lca/20070903.html

Sarkozy & Brown's Pitch For Revamping Global Capitalism

Nicolas Stassen

  16/10/2008

EU, US call for a global summit to reshape banking
By AOIFE WHITE
The Associated Press
Wednesday, October 15, 2008; 6:16 PM
BRUSSELS, Belgium—The Group of Eight major industrial nations announced Wednesday they will hold a global summit _ perhaps as early as November in New York _ to forge common action to prevent another economic meltdown.
French President Nicolas Sarkozy said all European Union nations backed radical restructuring of global institutions like the International Monetary Fund and World Bank. He called for a meeting “preferably in New York, where everything started” and said it should lead to “a new capitalism.”
Sarkozy said emerging economies such as China, India and others outside the G-8 should also participate because “no one should feel excluded from what we are recasting.”
EU leaders meeting in Brussels “all agreed that we don’t want the same causes to produce the same effects in future,” the French leader said. “We don’t want all this to start again; we want lessons to be learned.”
British Prime Minister Gordon Brown said the meeting would require vision similar to the creation of the United Nations and the Bretton Woods conference that laid out the post-World War II international financial and monetary system.
The G-8 leaders said in a joint statement released by the White House that they were united in their commitment to change the regulation of the world’s financial sector to restore confidence and “remedy deficiencies exposed by the current crisis.”
“We are confident that, working together, we will meet the present challenges and return our economies to stability and prosperity,” they said.
Brown, a longtime former Treasury chief widely seen as a leader in crafting policies to combat the financial crisis, said he wants a group of supervisors from major nations to monitor the world’s 30 largest financial institutions.
“I believe there is scope for agreement in the next few days that we will have an international meeting to take common action ... for very large and very radical changes,” Brown told reporters before meeting for talks on the financial crisis with other EU leaders, who on Wednesday endorsed a $2.3 trillion continentwide emergency bailout for the banking sector.
“We now have global financial markets but what we do not have is anything other than national and regional regulation and supervision,” Brown said. “The IMF has got to be rebuilt as fit for purpose for the modern world. We need an early warning system for the world economy.”
Sarkozy said a string of government bailout plans had “treated the immediate symptoms of the crisis without attacking the roots of the disease.”
“We need to found a new capitalism based on values that put finance at the service of companies and citizens and not the reverse,” he told EU leaders.
“This fundamental reform can’t stop at Europe. The economy is global; no country can protect itself alone,” he said. He demanded that new global rules cover all financial institutions _ including hedge funds.
The French leader said later that the European Union will back an overhaul of global financial system.
In a document given to EU leaders at a Wednesday summit and obtained by The Associated Press, Brown said he wants banks to rethink how they deal with risk, and called for rules that make banks hold enough funds to cover potential losses, improve transparency in the system and eliminate conflicts of interest. Brown also wants executives to take more responsibility and end a system that encouraged reckless risk-taking.
The current financial crisis began more than a year ago with heavy losses sustained by financial institutions in the United States on their investments in subprime mortgages.
“Urgent work is needed to prepare proposals that address executive compensation structures that encourage excessive and irresponsible risk-taking by financial institutions,” Brown wrote.
He also said governments need to try to close gaps in the “emerging shadow banking system.”
The financial boom saw many banks jump into largely unregulated areas _ such as complex securitized investments _ while high-risk investors like hedge funds operated in near-secrecy.
Brown’s paper urges “globally accepted standards of supervision and regulation applied equally and consistently in all countries.”
German Chancellor Angela Merkel said the G-8 _ the United States, Japan, Germany, France, Britain, Italy, Canada and Russia _ and emerging economies had to make decisions “so that something like this can never happen again.”
The G-8 leaders praised the actions taken by finance ministers and central bank governors of the G-7 countries last Friday when they adopted a five-point action plan to deal the current financial troubles. That plan pledged efforts to keep major financial institutions from failing and to unfreeze credit markets. The G-7 includes all the countries in the G-8 except Russia.
President Bush met with the G-7 officials on Saturday and then later in the day attended a session of the Group of 20 nations which includes the G-7 countries and major emerging markets such as China, India and Brazil.
Founded in the aftermath of World War II, the 185-nation International Monetary Fund became the international economy’s firefighter in the 1990s, providing loans to countries in financial trouble from Thailand to Turkey, while requiring dire belt-tightening measures in return.
It has faced an identity crisis in recent years because it has lent less to developing nations. The past week has changed that, with Iceland, Hungary and Ukraine now considering IMF bailouts.
___
Associated Press writers Martin Crutsinger and Deb Reichmann in Washington and Constant Brand, Robert Wielaard and Laurent Pirot in Brussels contributed to this story.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/15/AR2008101501753.html
October 15, 2008
British Prime Minister’s Stock Rises as His Bank Plan Lifts Stocks Worldwide
By LANDON THOMAS JR
LONDON — With his brooding aspect and sagging poll numbers, Prime Minister Gordon Brown had seemed to personify the bleak mood of a world traumatized by collapsing house prices, lost jobs and banks that would not lend.
But that was last week.
After devising a bank rescue plan that has now been endorsed by European and American officials — and has sent global stocks soaring — he is being celebrated worldwide and has revived a political career that the “commentariat,” as Mr. Brown disdainfully refers to the chattering classes, had predicted would soon be at an end.
While Mr. Brown, 57, has moved up in the polls, he still trails his younger conservative rival, the fresh-faced David Cameron, 42, whose months of deft parliamentary jabs helped define Mr. Brown as a leaden, out of touch leader.
But for all the troubles of the British economy, and after a 10-year apprenticeship as chancellor of the Exchequer under Prime Minister Tony Blair, Mr. Brown is suddenly in his element, proudly pointing to his long experience.
“Now is not the time,” he said in a pointed jab at Mr. Cameron, “for a novice.”
Before a packed room of foreign journalists on Tuesday, the many aspects of Gordon Brown were on full display.
The son of a severe Presbyterian minister, he decried the culture of bonuses in finance and promised that high pay would be reined in at government-owned banks. As a student of international finance, he argued for the formation of a global body to oversee today’s complex capital flows.
And, forgetting for the moment his past enthusiasm for the free-wheeling global capitalism championed by Alan Greenspan, the former Federal Reserve chairman, whom Mr. Brown has called a mentor, he took full credit where he seemed to feel credit was due.
“We defined the problem as strengthening the banks so that they could deal with their bad assets,” he said of his plan of injecting money directly into banks in return for the government’s taking ownership shares. He argued that the issue was not only providing additional funds for the banking system but also getting banks themselves to lend again to their business customers and consumers alike.
Then he dropped the names of those that had fallen in line with the Brown approach: much of Europe, Australia, New Zealand and, on Tuesday, too late for him to name it, Hong Kong.
Not to mention the United States, he added, saying that he would soon speak to President Bush, who went on television Tuesday morning to endorse a remarkably similar plan from his Treasury secretary, Henry M. Paulson Jr.
“I am pleased that countries around the world have moved to these proposals,” Mr. Brown concluded.
A British head of government does not typically attract the notice of his European and American counterparts. And that is particularly true of Mr. Brown, who takes pride in his flintiness and his sharp contrast to Mr. Blair.
He sat alone at a table, dressed in a loose-fitting suit and a featureless tie, more technocrat than politician as he gave a short lesson on the roots of the mortgage crisis, touching on topics including triple-A rated mortgage securities, the Bretton Woods agreement that established the post-World War II global economic framework, and the demand for oil in China and India.
But the more than 100 journalists in his audience were in no mood for lectures.
Would you call yourself a superhero? a reporter asked. What do you think of Paul Krugman, the Princeton professor and Op-Ed page columnist for The New York Times, who was just awarded the Nobel Prize in Economics referring to you as the savior of the world? Are you planning to call a snap election?
He could not help but wallow a bit. The FTSE 100 stock index was up strongly from its recent lows, and even the British pound had reversed its downward trend.
In response to one awestruck question on Tuesday, Mr. Brown was characteristically cautious. “I’m grateful for your deep interest in my personal fate,” he said. “But politics is about ups and downs, and you need to treat them both with equanimity.”
Until the last few days, it was mostly down. Less than a year ago, during one particularly vicious round of parliamentary debate, an opposition party member said that Mr. Brown had gone from Stalin to Mr. Bean, the bumbling British comedian, creating chaos out of order instead of the reverse.
In interviews, Mr. Brown has compared his crisis management to that of Captain MacWhirr in Joseph Conrad’s “Typhoon,” who knowingly sailed his ship into the great storm before him. He was a man of “literal mind” and “dauntless temperament,” wrote Conrad, but who also had “just enough imagination to carry him through each successive day, and no more.”
Despite his powerful intellect — he entered college at 16 and has a Ph.D. in history — and his 10 years overseeing a once ascendant British economy, Mr. Brown has repeatedly suffered by comparison with Mr. Blair.
But now, in contrast to Mr. Blair’s decision to follow President Bush in the invasion of Iraq, Mr. Brown is hoping to achieve a greater stature for Britain by asserting his independence, coming up with a plan that veered from Washington’s approach but then was followed by the Bush administration almost to the letter.
Not content to stop there, however, Mr. Brown is calling for a supranational body to address the “lack of transparency, accountability and responsibility” that led to the crisis.
That may be fine talk, but regulatory specialists are not clear how it will actually happen.
“Mr. Brown has a good record on this topic,” said Sir Howard Davies, director of the London School of Economics and former chairman of Britain’s top regulator, the Financial Services Authority. “But I am not sure that you can turn the International Monetary Fund into a super regulator.”
At the moment, the combined efforts of Mr. Brown and Alistair Darling — his equally dyspeptic chancellor, who just two months ago was ridiculed for saying that Britain’s economic downturn could be the worst in 60 years — seem to be in tune with a revulsion that Britons express about their high-flying bankers.
Still, there is no doubt that Mr. Brown is more comfortable discussing reform of the International Monetary Fund than sipping tea with a middle-class couple in Birmingham who are overwhelmed by soaring electricity bills and mortgage payments.
Unlike Mr. Blair and Bill Clinton, he is not good at feeling other people’s pain, although he has had his share of suffering. A kick in the head during a rugby game when he was 16 caused him to lose sight in his left eye; he was forced to wait all those years before becoming prime minister; and most recently he lost his first child.
And no matter how much the international community may cheer him, Mr. Brown must ultimately face a deeply discontented British electorate before June 2010. But finally, things are looking up.
As the press conference came to an end, a Swedish journalist asked Mr. Brown if he was Flash Gordon. He made the quickest of smiles and his faced flushed an immediate red.
“No, just Gordon,” he said. “Just Gordon.”
http://www.nytimes.com/2008/10/15/world/europe/15brown.html?pagewanted=print

Sommet UE
“Un nouveau Bretton Woods ”
Ch. Ly.
Mis en ligne le 16/10/2008
La débâcle des marchés financiers s’impose au sommet européen qui s’est ouvert hier à Bruxelles. Les Vingt-sept réclament la tenue d’une réunion internationale pour refondre le système financier. Comme Bretton Woods.
Les marchés financiers ont dicté l’agenda du sommet européen qui s’est ouvert mercredi après-midi à Bruxelles, sur fond de rechute des bourses.
La France, qui préside l’Union européenne, et le Royaume-Uni, emmené par un Gordon Brown très actif, ont demandé une refonte totale du système financier international et un accord similaire à ceux de Bretton Woods en vigueur après la fin de la guerre mondiale. Un sommet international est en préparation, appuyé par les pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie).
Le constat franco-britannique ? Le plan de sauvetage des banques européennes de 2200 milliards d’euros (soit près de six fois le produit national brut de la Belgique), décidé dimanche, est nécessaire, mais insuffisant.
“Il faut passer à l’étape deux”, a plaidé hier le Premier ministre britannique, arrivé à Bruxelles beaucoup plus tôt que d’habitude. “Nous devons réformer le système pour restaurer la confiance des gens”.
Bretton Woods fut, après la Seconde Guerre mondiale, la clé de voûte du système financier actuel, basé sur le dollar américain. Il avait été mis en place en 1944 par quarante-quatre nations alliées et fut à l’origine du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
La France veut elle aussi “une refonte authentique et complète” de l’ordre financier international, selon le projet de communiqué final qui pourrait être diffusé, après accord, ce jeudi.
Un sommet du “G13”
Les Européens ne conçoivent pas une réforme sans le soutien des Etats-Unis, malgré la campagne présidentielle. Le président Bush, qui sera en fonction jusqu’au 20 janvier, doit recevoir samedi prochain à Camp David le président Nicolas Sarkozy et le patron de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Le sommet de Bruxelles est l’occasion de lancer “la deuxième étape” prônée par Brown et d’y inclure, sous le parapluie, les pays d’Europe centrale et orientale qui ne sont pas dans la zone euro. La Hongrie - dont le forint, la monnaie nationale, a encore dévissé hier de 7 pc par rapport à l’euro - est en première ligne.
Les Occidentaux ne sont qu’au début de leurs réflexions sur la réforme du système financier. Tous les Etats membres sont “d’accord sur la nécessité à bref délai d’un sommet mondial”, a indiqué Nicolas Sarkozy à la presse, mercredi soir. Un sommet qui réunirait les pays du G8 et serait élargi aux pays émergents : la Chine, le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud et l’Inde, les oubliés de Bretton Woods.
Les idées circulent, et les téléphones chauffent.
Sur la méthode, il y a un large soutien à l’idée qu’il faut une réponse systémique à une crise systémique. Un ancien ministre italien des Finances vient d’expliquer pourquoi. “Alors que l’UE tire un bénéfice de la monnaie unique, elle ne dispose pas des deux autres instruments de gestion des crises : le contrôle prudentiel (des banques) et l’action gouvernementale”, analyse Tommaso Padoa-Schioppa. “L’Europe est ainsi confrontée à un risque bien plus grand que les Etats-Unis d’Amérique : le risque de renationalisation du système financier intégré qui est né dans la zone euro et de désarticulation de son marché intérieur”.
Sur les moyens, les idées convergent. La France a repris dans le communiqué final l’idée d’“une cellule de crise financière” au niveau européen. Brown propose un “système de supervision global” et un système d’alerte.
“Eliminer les off-shore”
Ouvrant la séance hier, le président Sarkozy a été encore plus précis, parlant de discipliner les agences de notation, de surveiller les fonds spéculatifs “hedge funds” et même d’”éliminer” les zones d’ombre de l’économie internationale “en l’occurrence les centres off-shore”. Brown a rappelé les efforts britanniques pour cornaquer les paradis fiscaux.
Pour le conservateur Sarkozy, “il faut fonder un nouveau capitalisme sur des valeurs qui mettent la finance au service des entreprises et des citoyens, et non l’inverse”. Les dirigeants socialistes veulent eux qu’on travaille “à ce que la crise financière ne se mute pas dans une crise de l’emploi”.
Des idées qu’il faudra concrétiser ces prochains mois.
http://www.lalibre.be/actu/europe/article/453131/un-nouveau-bretton-woods.html

Sommet de l’UE : Brown et Sarkozy veulent “refonder” le système financier international
LEMONDE.FR avec AFP | 15.10.08 | 19h19 •  Mis à jour le 15.10.08 | 19h40

A l’ouverture du sommet européen de Bruxelles, mercredi 15 octobre, Nicolas Sarkozy a réitéré sa proposition d’un sommet international “de préférence à New York, là où tout a commencé”, avant la fin 2008, pour la “refondation” du système financier international.
“Cette crise est la crise de trop. Il faut refonder le système. Cette refondation doit être globale”, a insisté le président français. “Aucune institution financière ne doit échapper à la régulation et à la surveillance (...) les règles doivent être revues, mises en cohérence (...) les acteur privés doivent être responsabilisés”, a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy doit évoquer cette proposition samedi, en compagnie du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors d’une rencontre avec le président américain George W. Bush dans sa résidence de Camp David.
 

“Pour la première fois dans l’histoire financière, ce sont des plans élaborés dans l’Union européenne qui ont inspiré les mesures prises dans d’autres pays du monde, y compris aux Etats-Unis”, a insisté  le chef de l’Etat français devant ses partenaires européens, en faisant allusion au plan adopté dimanche par les quinze pays membres de la zone euro. “Nous devons aussi montrer ce leadership dans la réflexion pour l’avenir et nous avons commencé. Cette crise n’est pas d’origine européenne mais ce sont les Européens qui formulent, et parfois depuis longtemps, des propositions de réforme de notre système financier international”, a-t-il ajouté.
BROWN VEUT MODERNISER LE FMI
De son côté, le premier ministre britannique Gordon Brown a présenté une proposition visant à renforcer la supervision financière au niveau mondial. L’important est “de s’assurer que les problèmes qui sont apparus dans le système financier – problèmes qui nous le savons ont débuté aux Etats-Unis – ne se produisent plus”, a-t-il déclaré. “Le FMI doit être reconstruit afin de l’adapter au monde moderne”, a-t-il estimé.
Le premier ministre britannique propose également, pour améliorer la surveillance bancaire mondiale, que “les autorités nationales coopèrent de manière urgente en vue de former 30 collèges de supervision pour [contrôler] les 30 plus grands établissements financiers transnationaux” de la planète. Le chef du gouvernement britannique suggère enfin un encadrement plus strict de l’activité des agences de notation, accusées de ne pas avoir fait leur travail de “vigies” des marchés financiers.
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3214,50-1107344,0.html

L’Europe s’accorde sur un plan de lutte contre la crise financière
LEMONDE.FR avec Reuters | 16.10.08 | 05h19 •  Mis à jour le 16.10.08 | 08h13

L’Union européenne dans son ensemble s’est ralliée, mercredi 15 octobre, à la stratégie face à la crise décidée par les pays de la zone euro dimanche et a appelé à un sommet mondial de refondation du capitalisme.
Lors du Conseil européen de Bruxelles, dont la première journée a été consacrée en grande partie à la crise financière, les Vingt-Sept se sont également ralliés à la proposition française de la création d’une cellule de crise. Ce “dispositif léger favorisa l’échange d’informations entre les Etats, apportera un conseil en cas de besoin, coordonnera les actions”, a déclaré Nicolas Sarkozy en conférence de presse. Cette cellule sera finalisée jeudi par les Etats membres et sera mis en place “dans les tous prochains jours”, a-t-il précisé.
 

“Face à une crise sans précédent, les vingt-sept pays de l’Europe ont maintenant une réponse unique, une réponse massive avec une doctrine d’emploi claire”, s’est-il félicité.
Le chef de l’Etat français, qui préside l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, a ajouté que la Commission avait approuvé, après accord du Parlement européen et approbation du Conseil, que le principe de “mark to market” cesse de s’appliquer aux actifs des banques européennes dès le troisième trimestre de l’exercice. Les règles de “mark to market” ou “fair value”, qui imposent une valorisation des actifs financiers à leur valeur de marché, ne doivent plus s’appliquer de manière “aveugle” et “absurde”, a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a précisé que cette modification serait applicable dès les résultats du troisième trimestre.
De manière plus générale, selon les termes du projet de déclaration finale consulté par Reuters mercredi, les Vingt-Sept s’engagent à prendre “en toutes circonstances” les mesures nécessaires pour “préserver la stabilité du système financier, soutenir les institutions financières importantes, éviter les faillites et assurer la protection des dépôts des épargnants”.
Le Conseil européen a également permis de dégager un consensus sur la réponse que les Vingt-Sept souhaitent apporter à la crise à plus long terme. “Nous sommes décidés à ce que les conséquences soient tirées sur le système financier, sur le système monétaire, sur une refondation du capitalisme. C’est une position unanime”, a déclaré Nicolas Sarkozy. “Tout le monde est d’accord sur la nécessité de la tenue, à brefs délais, d’un sommet mondial”, a-t-il dit, ajoutant que l’UE souhaitait que ce sommet ait lieu en novembre.
Cherchant à tirer partie de perspectives économiques difficiles, plusieurs pays ont par ailleurs souhaité que les discussions sur le paquet énergie-climat soient différées. Un groupe de huit pays, emmené par la Pologne, s’est ainsi réuni pour tenter d’obtenir un report des discussions autour de ce plan européen de lutte contre le changement climatique. Interrogé par Reuters, le secrétaire d’Etat polonais aux affaires européennes, Mikolaj Dowgielevicz, a répété que ce paquet énergie-climat pénalisait, en l’état, les économies de plusieurs des nouveaux Etats membres de l’UE. “Il n’y a pas de solution pour les pays comme la Pologne qui dépendent du charbon pour produire de l’énergie. Donc, il n’y a pas vraiment les conditions pour la conclusion d’un accord général en décembre”, a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a néanmoins rappelé la détermination de la France à obtenir un accord d’ici à janvier et a estimé que la crise ne devait pas avoir pour conséquence de réduire les ambitions en matière de protection de l’environnement.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/16/l-europe-s-accorde-sur-un-plan-de-lutte-contre-la-crise-financiere_1107364_1101386.html#ens_id=1107040

De combien sont surestimés les actifs boursiers US? Réponse en une image.

Francis Lambert

  16/10/2008

NB dans le premier envoi j’avais oublié la référence du graphique

De combien sont surestimés les actifs boursiers US

Dedef

  17/10/2008

Je suppose que le lien non mis par “Francis Lambert - (Fr001[at]operamail.com)
16/10/2008” est celui ci:

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2257

“De combien sont surestimés les actifs boursiers US ? En une image, Paul Kedrosky donne la réponse. Le plancher du Dow Jones se situe à 7000 points.
Acomparer au plus haut: 14000 points.

Spiderman Sarkozy Catched Mister Double You

Nicolas Stassen

  20/10/2008

October 19, 2008
ECONOMIC PUZZLES
Suddenly, Europe Looks Pretty Smart
By NELSON D. SCHWARTZ
Paris — Is Europe no longer an economic museum?
In recent years, as Wall Street boomed, Americans often dismissed Europe as a place for languorous meals and vacations, not economic innovation.
London remained a financial hub, of course, but it was often treated dismissively — as a flashy aberration pumped up by petrodollars from Russia and the Gulf, an exception to the otherwise somnolent Continent.
That kind of thinking is now under challenge, because during the last 10 days Europeans have proved more nimble than Americans at getting to the root of the global financial crisis, whatever they may have lacked as innovators.
After initially dithering, Europe’s leaders came up with a financial bailout plan that has now set the pace for Washington, not the other way around, as had been customary for decades.
That was clear when the Treasury Department decided to depart from its own initial bailout plan — the one approved by Congress earlier this month — and invest up to $250 billion directly in the nation’s banks. The nuts and bolts of that approach had been laid out days earlier by European leaders as they tried to save their own financial system.
And that outcome left Gordon Brown, the British prime minister, and Nicolas Sarkozy, the French president, in something of a commanding position to claim the title of wise men. They are now speaking of creating a Bretton Woods agreement for the 21st century, while the leaders of the country that fathered the postwar financial system worked out at Bretton Woods, N.H., prefer to stay away from such big-picture talk.
Mr. Sarkozy, who was to meet this weekend with President Bush at Camp David, told European leaders who gathered in Paris recently that he hoped “literally to rebuild the foundations of the financial systems.”
C. Fred Bergsten, director of the Peterson Institute for International Economics in Washington, a centrist economic policy center, summed up the week this way: “When it came to crisis-response mode, the Europeans, especially the British, did take the lead and the U.S. changed course.”
And the markets seemed to respond accordingly. When stock exchanges around the world bounced back last week from the rout earlier in the month, European shares were big winners. They ended the week up 8.2 percent, compared with a 4.5 percent gain for Wall Street. Many Europeans can’t resist crowing. “European capitalism is better suited to meet the challenges of the current financial crisis,” Trouw, a Dutch newspaper, declared recently.
In London, where Britain’s willingness to follow the United States into Iraq five years ago still evokes outrage, officials have been especially quick to point out they didn’t follow Washington’s lead this time.
“There’s no doubt that it was a British plan that was copied by the U.S.,” said Leon Brittan, who served as Home Secretary under Margaret Thatcher and was a top official at the European Commission. “It shows that the American conception of Europe as an economic basket case is outmoded and wrong.”
“Europe showed the capacity to respond to a crisis more quickly than the U.S.,” he added. “The U.S. went through agonies to come up with a plan.”
Not everyone was quite so triumphalist in tone, or so confident of generalizing from this one moment. While the course of action that emerged in recent days was smart, it doesn’t make up for a long period of denial about Europe’s own problems with credit practices before leaders finally recognized that the global financial system was collapsing, said Jean Pisani-Ferry, a former top financial adviser to the French government who is now director of Bruegel, a research center in Brussels. “For too long, they said the crisis was in the U.S. and wouldn’t affect them,” Mr. Pisani-Ferry added.
Europe, in fact, still has plenty of problems, notably high unemployment and the likelihood of a prolonged recession, as Britain, Ireland, Spain and other countries suffer through a housing bust of their own.
And the fact that France and Germany, Switzerland, Spain and Britain are together anteing up more than $1 trillion to rescue their own financial institutions challenges any assertions that European bankers were any smarter or more prudent than their American counterparts.
So, rather than seeing it as a harbinger of a new dawn, Mr. Pisani-Ferry prefers to view the coordinated move by European leaders last Monday as a welcome departure from their normal glacial approach to policy making.
Whether it was a one-time exception or the first sign of a new pattern, Richard Portes of the Center for Economic Policy Research in London sees a fundamental strength reflected in the European strategy. While Congress and the White House were focused on simply buying up hundreds of billions in mortgage loans gone bad, leaders like Mr. Brown sought to fix a deeper, even more serious threat: a lack of faith in the banks themselves.
That was why their tactic — becoming the investor of last resort, and the guarantor of loans between banks — worked to stanch the panic that caused Wall Street to plunge roughly 20 percent in one week.
“The American officials and Congress got so tied up” with the bad mortgage debt, Mr. Portes said, that “they didn’t see that the key was recapitalizing banks, and re-establishing liquidity in money markets.”
“The Brits and the Europeans saw this first.”
One reason leaders like Mr. Brown might have been more willing to back active government intervention from the beginning is that state ownership of industry has a long history in Britain and on the Continent.
As recently as 1981, François Mitterrand, a Socialist president, nationalized the French banking system. And Mrs. Thatcher had to fight tenaciously to push her free-market agenda in the 1980s, cutting back the cradle-to-grave system of benefits introduced after World War II.
Andrew Moravcsik, a professor of politics and international affairs at Princeton, suggests that the experience of following Europe’s example, for once, could have domestic political implications for the United States.
“Americans, especially conservatives, have a particular view of Europe as over-regulated, therefore suffering from weak growth and Euro-sclerois,” Mr. Moravcsik said. “This could change that view, and create more respect for the European view of regulation more generally.” It also, he said, might encourage American politicians and voters to take a second look at what used to be called the “third way” — seeking a path that shrinks from dogmatically liberal or conservative views in favor of something pragmatic in the middle.
For the moment, Europe is in sync with the United States, but that may not last, says Mario Monti, the former antitrust chief at the European Commission and longtime proponent of free-market policies. “A crisis like this can either bring disintegration or further integration,” he said.
He added that policy makers shouldn’t let the acceptance of state ownership of banks pave the way for a broader return of the state-dominated economic model. Already, he said, foes of trade liberalization and other free-market policies in Europe are citing Washington’s agreement to dramatically intervene in the American economy as a precedent for advancing their more general argument — that American-style economics is at a dead end. The United States, he worries, could lose its place as the standard-bearer of traditional, free-market capitalism.
Mr. Bergsten says the true test of Europe’s new sense of economic leadership will come in the long term.
“Europe has been a laggard in terms of growth over the last few years,” he said. “That’s why they’re feeling their oats now, because they’ve been able to trump the U.S. We can give them credit, but we don’t know if it’s going to lead them to any kind of superior economic performance.”
http://www.nytimes.com/2008/10/19/weekinreview/19schwartz.html?_r=1&ref=world&oref=slogin

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France’s ‘Omni-President’ Wins Praise for Take-Charge Approach
By Edward Cody
Washington Post Foreign Service
Saturday, October 18, 2008; A07
PARIS, Oct. 17—The satirical French newspaper Canard Enchaine has baptized President Nicolas Sarkozy the “omni-president,” mocking him as a political whirling dervish who tries to take charge wherever he goes. As Sarkozy prepares to meet President Bush on Saturday evening at Camp David to discuss the world financial crisis, the joke has never seemed more appropriate.
Sarkozy, who took power in May 2007, has ridden the crisis to a stature he has rarely enjoyed during his time as president, among the French population as well as fellow European presidents. He arrives in Washington with political wind in his sails and the determination to convince Bush that now is the time for a broad revision of a world financial system whose free-market excesses Sarkozy has called “folly.”
Sarkozy, 53, has perhaps been most noticed in the United States for a noisy divorce from his second wife and a swift remarriage to Carla Bruni, an Italian former model turned pop singer who is 13 years younger and noticeably taller than her husband. Sarkozy’s more recent notoriety has flowed from a particularly energetic response to the financial crisis that hit European banks about 10 days after it erupted on Wall Street.
Rushing from summit to summit, from strategy session to private harangue, from telephone conversation to presidential banquet, Sarkozy has, over the last month, climbed back in opinion polls at home after a long slump that was due in part to his tumultuous private life but also to a sluggish economy. In addition, he has drawn praise from European leaders and commentators for embracing the crisis as an opportunity for leadership and for shepherding the 27 European Union nations into a coordinated response that few imagined possible a few weeks ago.
Reports in Paris said Sarkozy has told associates he views the crisis as a historic moment crying out for audacious and concerted action by world leaders. Europe, he reportedly said, has reacted with more vigor than the United States and, with France holding the European Union’s rotating presidency, the incarnation of that resolute decision-making was Sarkozy himself.
Sarkozy will arrive for the talks with Bush backed by a unanimous E.U. decision Thursday endorsing his campaign for an international conference by the end of the year to revamp the world’s financial regulations and, in Sarkozy’s words, “re-found the capitalist system.”
Bush and his aides have made it clear that that sounds too ambitious to their ears, particularly on the swift schedule laid out by Sarkozy. But the caution in Washington seemed unlikely to deter a man who has made bold leadership—his detractors say rash and overbearing—the hallmark of his career.
“In a world that is moving fast, being stuck in one place is the riskiest posture of all, for our country and for every Frenchman,” Sarkozy wrote in his campaign autobiography, “Bearing Witness.”
From the beginning of his political career as mayor of the cosseted Paris suburb of Neuilly, Sarkozy’s attitude rubbed many French politicians and political commentators the wrong way. He was trained as a lawyer, making him one of the few senior French political figures who did not emerge through the National School of Administration, the elite academy that molds graduates of France’s top universities to be ministry assistants, senior civil servants and, sometimes, political leaders.
Sarkozy is the son of a Hungarian immigrant descended from minor nobility who married the daughter of a French urologist whose ancestors were among the Jews of Salonika, Greece. As such, Sarkozy was considered something of an outsider as he climbed the hierarchy in the Gaullist party under former president Jacques Chirac. Sarkozy’s vocabulary was more robust than the velvet tones learned by his competitors from the National School of Administration and, perhaps because he is only 5-foot-5, he struck some as a bantam pecking his way through a world of finely feathered roosters.
“Politics was not a family tradition,” he wrote in his 300-page campaign manifesto. “In fact, everything should have discouraged me from it. I had neither relations nor fortune. I was not a civil servant and I had a name that, with its foreign sound, would have convinced a lot of people to melt into anonymity rather than expose themselves to the light.”
Sarkozy’s competition with former prime minister Dominique de Villepin was a dramatic illustration of his drive. Both men were weighing a run for the presidency at the end of Chirac’s second and final term. De Villepin, a tall, silver-haired graduate of the National School of Administration who had been a diplomat and foreign minister, looked the part. But Sarkozy, distinguishing himself as a law-and-order interior minister during immigrant rioting, scratched his way into the Gaullist party leadership and eventually imposed himself as the candidate.
Nicolas Verón of Bruegel, the Brussels-based economic and political research center, noted that throughout his career, Sarkozy has come back to try again after defeats. This trait was on display during the recent financial crisis, Verón noted.
Sarkozy’s first attempt to get the leaders of Europe’s main economic powers to endorse coordinated responses on Oct. 4 ended in failure. Undeterred, he multiplied telephone contacts and sent out a flurry of suggestions to European capitals .
The result was a summit Oct. 12 during which the leaders of the 15 countries that use the euro agreed on a common European framework for national measures to keep banks afloat and guarantee bank deposits.
“And he was diplomatic about it, too,” Verón added.
To make the accord possible, for instance, Sarkozy went out of his way to court German Chancellor Angela Merkel, with whom he had clashed in previous times of stress. She had proclaimed that case-by-case national decisions were the only way out of the crisis. But by the Oct. 12 summit, she was signing onto Sarkozy’s proposals for a Europe-wide formula.
Similarly, British Prime Minister Gordon Brown had attended the Oct. 4 gathering only on the condition that there be no talk of common European bailout funds. Once there, he joined Merkel in advocating national-level action. But Sarkozy responded by letting it be known through leaks from the Elysee Palace that he admired Brown’s bailout plan for Britain and wanted to suggest something similar on a European scale. In a further bow to Brown, he invited the British leader to attend part of the Oct. 12 summit even though Britain does not use the euro.

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/17/AR2008101702998.html
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Un Sommet pour réformer la finance mondiale


George W. Bush et Nicolas Sarkozy à Camp david hier samedi. (Jason Reed / Reuters)
Le président américain et les dirigeants européens se sont entendus samedi à Camp David pour proposer, face à la crise financière, non pas un seul, mais une série de sommets, dont le premier devrait avoir lieu en novembre aux Etats-Unis.
Lors d’entretiens dans la retraite présidentielle des montagnes du Maryland, George W. Bush, son homologue français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont convenus de consulter les autres dirigeants internationaux la semaine prochaine «avec l’idée de commencer une série de sommets pour répondre aux difficultés auxquelles est confrontée l’économie mondiale», selon un communiqué de deux pays et de la Commission.
Le premier de ces sommets, au niveau des chefs de gouvernement, devrait énoncer les principes des réformes jugées nécessaires du système financier mondial pour éviter que la crise actuelle ne se reproduise. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées. Le premier sommet aurait lieu aux Etats-Unis «peu après les élections américaines» du 4 novembre, dit le communiqué.
«Il faut aller vite»
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto, «on peut raisonnablement s’attendre» à ce que le sommet se tienne en novembre, comme le demandait M. Sarkozy, venu avec M. Barroso pousser M. Bush au nom des Européens à accepter une vaste réforme du système financier mondial.
Avant environ trois heures d’entretiens et à l’occasion de brèves déclarations conjointes devant la presse, M. Sarkozy, dont le pays exerce la présidence tournante de l’Union européenne, avait à nouveau affirmé l’urgence d’une conférence internationale.
«Pourquoi il faut aller vite? Il faut aller vite parce qu’il faut rapidement stabiliser les marchés et trouver des réponses et il ne faut surtout pas que, le jour où le calme sera revenu, les mêmes refassent, dans les mêmes conditions, ce qu’ils ont fait avant», a lancé M. Sarkozy, dénonçant les fonds d’arbitrage et les paradis fiscaux.
Il avait aussi de nouveau préconisé que le sommet se tienne à New York, là où, fait-il valoir, la crise a commencé.
Face à des Européens qui se flattent d’avoir pour une fois coordonné leur action et exercé un véritable leadership face à la crise, M. Bush a conservé aux Américains leur part d’initiative en offrant, devant MM. Sarkozy et Barroso, d’accueillir la conférence sur le sol des Etats-Unis.
Un nouveau Bretton Woods ?
Les déclarations de Camp David ne semblent pas répondre, cependant, à la question sur l’ampleur d’une réforme. Les Européens veulent une réforme réelle et complète, une sorte de nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui gouvernent depuis 1944 la finance internationale. Ils proposent une forme de supervision mondiale des marchés, qui pourrait échoir au Fonds monétaire international.
Si le président français à proposé de construire «le capitalisme de l’avenir», M. Bush a répété qu’il était «essentiel que nous préservions les fondements du capitalisme démocratique».
M. Sarkozy a reconnu que M. Bush avait «raison de dire que la remise en cause de l’économie de marché serait une catastrophe».
«Mais on ne peut pas non plus continuer avec les mêmes causes qui produiront les mêmes effets. L’économie de marché a besoin de règles», a-t-il lancé.
M. Fratto, porte-parole à la Maison Blanche, a expliqué que si MM. Bush, Sarkozy et Barroso proposaient une série de sommets, c’est parce que le nombre des problèmes, leur étendue et le nombre de pays concernés font qu’il est «trop ambitieux» de penser que cela puisse être réglé en un seul sommet.
M. Fratto a relevé que beaucoup de gens parlaient, pour l’ordre financier international, d’une nouveau Bretton Woods, la conférence de 1944 qui a fondé le système actuel: «Bretton Woods a duré trois semaines et a impliqué 44 pays, à une époque où il y avait moins de pays dans le monde», a-t-il dit.
(Source AFP)

http://www.liberation.fr/economie/0101163240-bush-accepte-l-idee-d-un-sommet-sur-un-nouvel-ordre-financier

CRISE
Bretton Woods bis ? Oui…
stéphanie fontenoy
Mis en ligne le 20/10/2008
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Sous la pression européenne, George W. Bush a donné son feu vert à un “Bretton Woods Bis”.
Le premier sommet international devrait avoir lieu aux Etats-Unis après la présidentielle américaine.
Et il y en aura d’autres.
D.R.
Correspondante à new york
George W. Bush a cédé aux exigences européennes. Malgré les réticences de la Maison Blanche en début de week-end, le président français Nicolas Sarkozy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso ont réussi à rallier le président américain à leur cause : celle de la mise en place d’une réunion des grandes puissances financières et des pays émergents pour fixer de nouvelles règles à la finance internationale, sur fond de crise mondiale.
Lors d’un dîner samedi soir à la résidence privée des présidents américains de Camp David, dans le Maryland, l’hôte américain s’est laissé convaincre par ses invités européens sur “l’idée d’un premier sommet des chefs de gouvernement qui se tiendra aux Etats-Unis peu après les élections américaines”. Si l’accord de principe est acquis, Américains et Européens doivent encore s’accorder sur la substance de ce sommet, les derniers réclamant rien de moins qu’un nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui avaient jeté les bases du système financier international après la Seconde Guerre Mondiale.
MM Barroso et Sarkozy sont arrivés à la table des négociations en position de force. La crise financière actuelle est largement imputée à la dérégulation du système financier américain, et la réponse des autorités américaines, à travers notamment le plan Paulson, a mis le président américain en porte-à-faux avec son propre parti. Nicolas Sarkozy, qui avait lancé l’idée d’un sommet international pour réfléchir à la crise financière depuis la tribune des Nations Unies, le 23 septembre, a réaffirmé sa volonté de voir ce sommet se tenir au plus vite, “à New York puisque la crise est partie de New York”. “Nous sommes venus dire que nous voulons construire un monde nouveau, le monde du XXIe siècle, que nous voulons le construire main dans la main avec vous”, a-t-il dit à l’adresse du président américain.
“C’est une crise mondiale, et nous devons y trouver une solution mondiale”, a poursuivi le président français. La rencontre impliquerait non seulement les pays du G8 (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Russie et Japon), mais aussi les pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil. L’Arabie Saoudite, la Corée du Sud et l’Australie pourraient être invités. Selon le communiqué commun, “le premier sommet visera à examiner les progrès enregistrés pour faire face à la crise actuelle et à rechercher un accord sur le principe de réformes nécessaires pour éviter que se reproduise une telle crise. [...] Les sommets suivants seront destinés à mettre en œuvre un accord sur des mesures précises pour concrétiser ces principes”.
La tâche s’annonce compliquée. Si les Européens plaident pour une surveillance plus poussée des marchés financiers, allant jusqu’à demander la “refonte des règles du capitalisme”, les Américains s’opposent à tout contrôle externe de leur système bancaire. Pour M. Bush, cet effort global ne doit pas “casser les principes économiques de base du capitalisme international”. “Alors que nous préparons les changements institutionnels et réglementaires nécessaires pour éviter de répéter une nouvelle crise, il est essentiel que nous préservions les fondations du capitalisme démocratique : notre attachement à la liberté économique, à la libre entreprise et au libre-échange”, a martelé le président américain.
Une refonte complète
“L’économie de marché a besoin de règles”, a rétorqué le président français, au nom des 27 pays de l’UE. Nicolas Sarkozy a plaidé pour une refonte complète du système financier international : il propose notamment un système d’alerte pour détecter à l’avance les crises économiques, une réforme du FMI, une supervision mondiale des institutions et des marchés financiers, et une régulation plus sévère des “hedge funds”, des paradis fiscaux (lire ci-contre) et des rémunérations des dirigeants des grandes entreprises financières.
Plusieurs obstacles se profilent déjà à l’horizon de ce sommet. Aux Etats-Unis, plus d’un se demande si l’Union européenne aura la volonté et la capacité de se mettre d’accord en amont et de parler d’une seule voix dans ce dossier. Les élections présidentielles américaines compliquent encore la donne, laissant les participants dans l’attente d’un successeur à George W. Bush à la Maison-Blanche pour mener à bien les réformes…

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/454010/bretton-woods-bis-oui.html

Is Europe Filling The US Leadership's Gap ? Legitimacy for sure.

Nicolas Stassen

  20/10/2008

The Multipolar Financial World

Posted on Tuesday, October 7th, 2008
By Heidi Crebo-Rediker, Co-Director GSFI, New America Foundation
To Sebastian’s original forum question: is there a relationship between the financial turmoil and US power. The answer has to be yes – for both internal and external reasons.
The internal reasons are more obvious: a strong economy is critical to the ability of the US to lead, to fund national security needs, and to generate public support for any truly necessary engagement abroad to protect national security interests. This crisis has a ways to play out with consequences to the US economy ranging from bad to catastrophic (with other countries now facing similar prophesies). A home-first bias will temper foreign aid programs, just at a time when a cash rich beneficiaries of this decade’s wealth transfer out of the US are able to use financial clout for foreign aid programs or even as outright foreign policy tools. Heading deeper into debt (increasing dependence on Chinese, Japanese, Russian… reserves) could potentially limit our foreign objectives as well (see Brad’s excellent Sovereign Wealth piece).

The external impact of this crisis on US power has yet to play out, but early warning signals are not good. Over the past few years, one could count on Putin to rave about revising the world’s financial architecture (US at the center) to benefit the emerging world economic powers. We counted on a rising China buying into a legacy system it benefited from and not rocking the boat. Now we hear from friends and foes that the time to rebuild the entire financial and monetary system of the world has come. Today we focus on saving the global banking system, but after the dust settles, real questions will emerge about free-market capitalism and the role of the state (not least of which will be because the UST will rival ADIA in assets under management). It would be naïve to write this one off as a bubble born of a perfectly fine free market system – back to business as usual in a year - in the eyes of the rest of the world.

I’ve heard the combination of Iraq and the current meltdown described as the one-two punch for American military and economic power. I’d say there was one further blow delivered – to democracy in action.
In the school of lead by example - the eyes of the world watched US leadership flail while the global free-market ship was sinking: a powerless US President, a Treasury Secretary down on his knees to make his case for saving the system (with not the perfect, but at least some plan), a bickering, divided, Congress perilously dragging out the crisis for two weeks over ideology and local politics. While Rome was burning around the globe, Congress finally came together when earmarks were dished out to pass the Bill.

Autocracy gained big points here. Research analysts and foreign press buzzed about Russia handling this crisis better than the US because it took decisive action. We have yet to recognize the profound impact this, combined with loss of faith in the US financial and free-market system, made on every country deciding whether our way was is the right way to go. The US spent decades selling (and shedding blood) for democracy and capitalism. We’ve lost legitimacy in this crisis – there will be consequences for US power.
On the dollar question - I am in the camp that believes that for now, the US dollar’s reserve currency role will be maintained, for lack of a credible alternative. Hopefully so, in any case, as Moody’s made clear that the US AAA rating depends on “the ability of the US to maintain confidence in the dollar as a global reserve and transaction currency.” As for the EUR, the Eurozone is proving itself a fair-weather arrangement - even less up to the task of stabilizing the financial system than the US. China is years away from taking a leadership role re: currency and the Asian Currency Unit looks highly unrealistic. Stephen Jen of Morgan Stanley writes most convincingly of why the USD will remain dominant hegemonic reserve currency and Brad Setser described above why reasons of absolute reserve growth needing an investment home support the dollar’s position. But reserve currencies don’t last forever, such that it becomes a matter of time (5, 10, 25 years?) before we see another currency (or financial product representing either a currency basket or commodity basket) either replace the dollar, or at least become its equal. I think the crisis accelerated that time line: major government holders of dollars will unlikely see dollar hegemony as (relatively) benign, and US global financial leadership as something they can depend on and healthy for the home team. On the flip side, the dollar as a store of value has clearly benefited dollar holders short-term in the flight to quality.

As to Peer Steinbrueck’s warning - the financial world went multi-polar several years ago. Of course the US will remain one of the central poles of global finance (one of several superpowers), but before the crisis, NY and London were neck and neck for number one. Roger Kubarych makes some good points about US financial markets competitiveness in addressing the Steinbrueck question, but I’m sure he knows that London completely trounced the US in OTC derivatives and FX most of this decade (we trounced London in securitization – oh well) and we’re losing rapid market share in public equity markets (2008 saw 0 of the top 20 IPOs listed in the US). As for English language and ability to work with counterparts, firms and individuals from different cultures, London wins. Sebastian’s cluster argument holds for London too - financial innovation was booming pre-crisis, driven in part because the foreign quant population was unable to get US visas and/or work permits. In any case, we were well on the multi-polar path in finance pre-crisis. Give Singapore or HK a decade and they might be in the running for equal footing with London and NY. Complacency is our worst enemy here and the crisis certainly doesn’t help the US (or London for that matter).
As we (and the world) move on from this financial storm, we’ll find America is in a different place than we began in this century.
This entry was posted on Tuesday, October 7th, 2008 at 3:28
http://blogs.cfr.org/forum/2008/10/07/the-multipolar-financial-world/

Financial Leadership, the Missing Ingredient
By Rick Wartzman, New America Foundation
BusinessWeek | October 15, 2008

As the financial crisis went from bad to worse last week, policymakers and business executives fussed and fretted over the drying up of credit around the world. The bigger problem, though, is a severe shortage of something else entirely: leadership. Peter Drucker—who began writing on the topic in the 1940s, long before it became fashionable—considered true leaders those who bring accountability, consistency, and a sharp sense of what must be accomplished to all they do. When it comes to the current mess, those in charge on Wall Street and in Washington have failed to deliver on all three fronts.
Most appalling, perhaps, were the performances on Capitol Hill by the former heads of Lehman Brothers and American International Group, who blamed devious short-sellers, unpredictable regulators, and careless colleagues for their firms’ woes—just about everybody, that is, but themselves. “Looking back on my time as CEO,” Robert Willumstad, AIG’s former chief, told a House oversight committee, “I don’t believe AIG could have done anything differently.”
The Height of Prudence?
Richard Fuld, who presided over the downfall of Lehman, told the panel that all of his decisions “were both prudent and appropriate” given the information he had at the time. Yet if this is true, it indicates that his organization was ill-equipped to get him the information he required—a horrendous management breakdown in and of itself.
“Harry Truman’s folksy ‘The buck stops here’ is still as good a definition as any” of leadership, Drucker wrote in his 1967 classic, The Effective Executive. Willumstad and Fuld made a mockery of the buck-stops-here standard.
Meantime, public officials haven’t displayed many exemplary leadership qualities, either. “The leader’s first task is to be the trumpet that sounds a clear sound,” Drucker wrote. “Effective leadership—and again this is very old wisdom—is not based on being clever; it is based primarily on being consistent.”
But clarity and consistency have been largely absent from the government’s response to the crisis. At first, the Bush Administration had an awful time explaining why its $700-billion rescue plan wasn’t simply a taxpayer-funded bailout for the companies responsible for the disaster. And all along, the Administration’s efforts have seemed haphazard and uncertain, as if it isn’t exactly sure what notes on the trumpet it should try to play. At one point, for example, Treasury officials belittled the idea of the government taking an ownership stake in the nation’s banks. Then they reversed course and announced Tuesday that they’d invest $250 billion in the sector.
Their action helped spur a stock-market rally after shares were completely battered last week. But it remains to be seen whether the government’s plan is even focused on the right things. It’s quite possible, after all, that it could succeed in shoring up the banking system in the short term while neglecting to ensure that another financial meltdown doesn’t materialize down the line.
One of the most serious issues that hasn’t been adequately addressed, for instance, is mandating that financial institutions divulge precisely what kinds of risks they face today and going forward.
“There have been lots of halfhearted attempts at improving this over the years, most of them driven by big credit or trading losses, concerns about systemic stability or damage to clients,” Merrill Lynch veteran Erik Banks wrote in his disturbingly prescient 2004 book The Failure of Wall Street: “Something bad happens, regulators ask for more risk information, banks produce it for a while, no one finds it particularly useful because it is couched in such oblique terms that nothing is actually conveyed, and then it gets buried in unreadable form in the financial statement footnotes; regulators, clients, and investors forget about it, and it’s back to the status quo till the next blowup.”
This time, we must do better—but that calls for leaders who have the courage to treat not only the current calamity but also its underlying causes, including a lack of transparency.
Expanding the Boundaries
Indeed, the way Drucker saw it, one of a leader’s most important jobs is to frame carefully what he or she hopes to accomplish with every major decision. “What are the objectives the decision has to reach?” Drucker wrote. “What are the minimum goals it has to attain? What are the conditions it has to satisfy?”
Drucker pointed out that in science, these are known as “boundary conditions.” And falling short of them can be dire. “A decision that does not satisfy the boundary conditions,” Drucker asserted, “is worse than one which wrongly defines the problem.”
He recounted that President Roosevelt expanded his own boundary conditions after the “sudden economic collapse” between the summer of 1932 and the spring of 1933. Earlier, Roosevelt had pursued a relatively conservative policy of economic recovery. But when the situation deteriorated, his goal necessarily became not just recovery but comprehensive reform.
It is a path we’d be wise to walk again. The question is, will anyone provide the leadership to take us there?
Copyright 2008, BusinessWeek

http://www.newamerica.net/publications/articles/2008/financial_leadership_missing_ingredient_8168

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L’Europe impose sa méthode à Bush
OuvertureCapitalisme. Un premier sommet international se tiendra aux Etats-Unis en novembre.

6 réactions
ALEXANDRA SCHWARTZBROD

S’il n’y avait eu le nuage Strauss-Kahn pour voiler le paysage, Nicolas Sarkozy aurait pu savourer à fond son été indien. Le projet qu’il proposait dès mercredi au sommet européen a été accepté sans barguigner, samedi à Camp David (Maryland), par un président américain considérablement affaibli par cette crise financière planétaire partie des Etats-Unis. Et aussi par l’impitoyable montée en puissance des démocrates dans le pays.

Perfidie.George Bush a donc dit OK à toutes les propositions, ou presque, faites dans sa résidence par le chef de l’Etat français et le président de la commission européenne, José Manuel Barroso. Les Européens veulent organiser un sommet mondial sur la crise financière ? Qu’à cela ne tienne, on va même en monter plusieurs. Avant la fin de l’année, afin que Sarkozy puisse y officier en tant que président de l’Union européenne ? Pas de problème, le premier de ces sommets devrait même se tenir peu après les élections américaines du 4 novembre. Et tout ça aux Etats-Unis, «là où tout a commencé», comme le plaidait avec un rien de perfidie le président français ? Rien de plus naturel, a estimé Bush qui, par ce biais, peut laisser à penser que les Etats-Unis gardent un minimum d’initiative : le premier sommet devrait donc se tenir à New York, non loin de Wall Street. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a même offert d’accueillir les grands de ce monde au siège de l’ONU, sur les bords de l’East River, dans les salons du domino géant érigé après la Seconde Guerre mondiale à l’est de Manhattan. Ce qui redonnerait un peu de lustre à l’institution.

Pour Nicolas Sarkozy, ces sommets devraient impérativement réunir les pays du G8 élargis aux cinq pays émergents que sont la Chine, l’Inde, le Brésil, le Mexique et l’Afrique du Sud, ainsi qu’«un pays arabe». Un geste dont les Occidentaux peuvent difficilement faire l’économie. Mercredi, réunis en sommet à New Delhi, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud avaient fustigé les pays riches pour avoir provoqué, selon eux, la crise financière mondiale qui menace aujourd’hui leur développement. La liste des participants sera sans doute arrêtée dans les jours qui viennent lors des multiples entretiens que les dirigeants européens doivent lancer sur le sujet.

Tout cela reste de la forme. Qu’en est-il du fond, et surtout de cette vaste «refondation du système capitaliste» que Sarkozy appelle de ses vœux ? Sur ce point, Bush s’est fait moins coulant, répétant qu’il est «essentiel de préserver les fondements du capitalisme démocratique», c’est-à-dire le capitalisme actuel. Mais le président américain n’aura plus guère d’influence après le 4 novembre et son successeur ne sera pas encore aux affaires puisqu’il prendra ses fonctions en janvier. Ce qui marque, peut-être, les limites de l’exercice.

Concrètement, le premier de ces sommets devrait énoncer les principes des réformes du système financier mondial nécessaires pour éviter une nouvelle crise. Ainsi, la lutte contre les paradis fiscaux, qui sera au menu d’une réunion internationale demain à Paris, à l’initiative de Paris et Berlin. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées.

Malaise. L’UE veut une réforme profonde, une sorte de Bretton Woods bis, du nom des accords de 1944 qui avaient jeté les bases d’un nouveau système financier. Les Européens proposent notamment une supervision mondiale des marchés, qui serait confiée au Fonds monétaire international (FMI). D’où le malaise suscité ce week-end par la mise en cause de Dominique Strauss-Kahn, dont la candidature à la tête du FMI, il y a un an, avait été portée à bout de bras par Sarkozy (lire aussi p. 2 et 3). Des incertitudes qui ne devraient guère contribuer à calmer la volatilité des marchés.
http://www.liberation.fr/economie/0101163368-l-europe-impose-sa-methode-a-bush

X-Raying The International Financial Order's Black Box : Here The Toolbox

Nicolas Stassen

  20/10/2008

The Social Sources of Financial Power: Domestic Legitimacy And International Financial Orders
Cornell University Press (mai 2006)

“Seabrooke argues convincingly that if a state’s credit policies at home are unstable, then that state cannot seriously affect the global financial order.”-Mark Blyth, Johns Hopkins University

Book Description
A state’s financial power is built on the effect its credit, property, and tax policies have on ordinary people: this is the key message of Leonard Seabrooke’s comparative historical investigation, which turns the spotlight away from elite financial actors and toward institutions that matter for the majority of citizens. Seabrooke suggests that everyday contests between social groups and the state over how the economy should work determine the legitimacy of a state’s financial and fiscal system. Ideally, he believes, such contests compel a state to intervene on behalf of people below the median income level, leading the state to broaden and deepen its domestic pool of capital while increasing its influence on international finance. But to do so, Seabrooke asserts, a state must first challenge powerful interests that benefit from the concentration of financial wealth.
Seabrooke’s novel constructivist approach is informed by economic sociology and the work of Max Weber. This book demonstrates how domestic legitimacy influences the character of international financial orders. It will interest all readers concerned with how best to transform state intervention in the economy for the good of the majority.

http://www.amazon.fr/Social-Sources-Financial-Power-International/dp/0801443806

Ne pas vendre les plumes de l'aigle...

Père Iclès

  26/10/2008

Est-ce que derrière l’Amérique de Bush qui répète ses erreurs sans en tirer de leçon il y en a une autre plus tordue, plus secrète, moins lisible qui serait à l’oeuvre, de façon efficace, dans l’ombre de la première dont elle a prévu, voire organisé le déclin ?

D’où venait l’idée de diffuser les photos d’Abou Ghraib ? Qui est derrière tous les couacs de la politique étrangère US depuis 2001 ( exemple, les missiles “égarés” de Barksdale) ? Qui met des bâtons dans les roues du système US ?

On pourra me retorquer que le système est assez idiot pour s’en mettre lui-même, virtualisme oblige, mais ça ne me satisferait pas… La crise bancaire, je veux bien qu’elle soit le résultat d’une gabegie basée sur la soif de profit et le chacun pour soi, il n’empêche qu’elle ne pouvait pas ne pas être prévue, donc attendue. Qui en a accepté la survenue et qui compte en profiter ? Qui en sortira plus puissant et qui sera affaibli ?

Il serait intéressant de comprendre les buts d’un Soros en Georgie (mais pas seulement), ceux d’un Brzezinski dans l’élection US sans les faire passer pour des vieillards séniles attachés de façon nostalgique à un passé impérial à jamais révolu et impuissants à changer la course d’un système sur lequel ils n’auraient aucune prise.

La situation ne me semble pas aussi limpide qu’il y paraît à première vue.