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Article : La bataille des 3 cercles de l’enfer

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Métahistoire, Fatima (Portugal), 1968 et WWIII

EricRobertMarcel Basillais

  07/11/2018

Votre article implique que l'enseignement scolaire de l"Histoire est plus nocif qu'instructif. Et pourtant quel merveilleux instrument que l'Education Nationale, une armée là aussi. Mais elle n'a pas de bons généraux et encore moins de vision à servir. Ce qui me ramène à la Grnade Guerre, où, Traité de Versailles à la main, on peut dire avec certitude que la guerre fût perdue au profit des banquiers sionistes. Sorte d'holocauste inaugural d'un monstre en attente de Sacre.

Puisqu'on parle des cercles infernaux, un petit rappel digressif d'ordre religieux vaut son pesant de Métahistoire : en 1917 commencèrent les apparitions de la Vierge à Fatima (Portugal).

D'un simple point de vue terretre, le message  illustre une préoccupation géopolitique et métahistorique au fin fond d'un coin reculé d'un pays épargné par la guerre, le Portugal. C'est étonnant en soi.

Ce message relie les horreurs de la Grande Guerre en cours,  du Bolchévisme balbutiant et même de la deuxième guerre mondiale à une question de consécration de la Russie à réaliser par le Vatican : c'est un test; et il est négatif, à une époque où pourtant la Franc-Maçonnerie n'a pas encore clamé urbi et orbi la prise du Vatican - celle-ci n'étant effective qu'avec Jean XXIII, en 1957, année du Traité de Rome).

Si l'on considère sans aucune considération de foi chrétienne toute cette demande, on conviendra qu'elle pose les contours métaphysiques et historiques, métahistoriques, du XX° siècle.

Un siècle de faillite religieuse et de paroxysmes matérialistes. Or l'Enfer repose sur un principe appelé la Materia Prima, la Matière Première (sans rapport avec les intrants industriels qui sont de la matière seconde).

Autre remarque, on constate en 2018 que 100 ans nous séparent de la fin de la Grande Guerre. Mais que le milieu de ces deux dates corrspond à 1968... année d'extrême violence, militaire et civile, aux USA, en France et ailleurs…

Je me demande pourquoi un tel niveau d'oubli en 1968, d'une guerre si proche, d'autant plus proche que la deuxième n'était que le ricochet de la première…

Je me demande enfin, pourquoi, à l'aube de WWIII, on ne prend pas conscience d'un dessein liant ensemble toutes ces guerres mondiales sous les auspices des puissances infernales.

 

Forces structurantes vs forces déstructurantes

jc

  07/11/2018

Forces structurantes, forces déstructurantes, processus structurants, processus déstructurants.

Commentaire de:

"L’affrontement entre les forces déstructurantes et les forces structurantes, où les secondes triomphèrent en un signe lumineux que la catastrophe n’est pas toujours inéluctable, s’il annonce notre époque, est aussi une application affreuse d’un affrontement qui précéda la guerre et qui est la cause fondamentale de la Grande Guerre."

(Auparavant PhG a opposé les stratégies utilisées par les deux camps: structurante pour la française, déstructurante pour l'allemande)

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En cours de physique moderne je n'ai pris connaissance, dans ma jeunesse, que de la force d'attraction universelle et la force électromagnétique, mais j'ai lu depuis que, paraît-il via la mécanique quantique, l'on avait découvert tout un zoo d'autres forces "fondamentales" (forces de Van der Waals, etc.). Je ne suis pas physicien, mais je suppose que certaines sont structurantes (il doit bien exister des modèles de formation de TC, par exemple de nébuleuses spirales). Je ne suis pas physicien, mais je n'en sens a priori aucune comme déstructurante.

Pour moi, LA force déstructurante par excellence est la force de la chaleur, c'est-à-dire, en termes physiquement plus corrects, LE processus déstructurant par excellence est le processus de diffusion (isotrope ou non). Bien que je n'ai pas compris grand chose à la notion d'entropie, je considère que déstructurant et entropisant sont à peu près synonymes, et connotent négativement le processus de diffusion. Mais le processus de diffusion peut également être regardé positivement, comme un processus régularisant.

Il apparaît donc naturel d'utiliser le processus de diffusion pour régulariser, lisser les rugosités. Mais trop de diffusion peut conduire à trop de déstructuration (fonte de flocon de neige, magnifiquement structuré, en eau (voire en vapeur d'eau): l'abus de diffusion peut conduire à la mort. Dans ce cas il est naturel de faire appel à des processus structurants. Un exemple éclairant est celui d'une casserole d'eau que l'on chauffe. A partir d'une certaine température il apparaît* une structuration en cellules hexagonales (cellules de Bénard). Mais si l'on chauffe trop, l'eau se met à bouillir: c'est le chaos. L'intelligible (la vie?) entre chaos et néant? Cf. "La carte du sens" selon Thom, à la fin de PNPE (également disponible sur la toile.

(Je crois que ça peut servir métaphoriquement bien entendu de modèle de base -très rudimentaire- en politique, le but du jeu politique étant de stabiliser la société en position "Bénard".)

(Nos sociétés européennes étaient auparavant sans doute trop et/ou mal structurées puisqu'elles ont éprouvé le besoin de se déstructurer. Deux siècles plus tard le job est quasi parfaitement accompli!)

Y-a-t-il des forces déstructurantes dans nos sociétés "modernes", et dans l'affirmative quelles sont-elles? Oui il y  a au moins une: c'est le libéralisme. Car l'essence du libéralisme (le libéralisme est un coucou qui s'est mis dans le nid de la liberté) est de déstructurer (déréguler, abolir les frontières, etc.). Libéralisme=déstructuralisme, libéral=déstructural, ultra-libéral=ultra-déstructural= déstructural en mode turbo**.

Y-a-t-il des processus déstructurants dans nos sociétés "modernes", et dans l'affirmative quels sont-ils?
Oui, au moins un et c'est le processus de moyennisation, c'est-à-dire le règne de la quantité profane*** par l'intermédiaire de la statistique (statistique qui règne en maîtresse dans un nombre incalculable de domaines dans nos sociétés "numériques"). La statistique repose en effet sur le processus de moyennisation qui est synonyme du processus de diffusion: faire une moyenne de données, c'est perdre l'information que contient chaque donnée pour la remplacer par leur moyenne, moyenner c'est entropiser. Sans rien y connaître ni vouloir y connaître je suis persuadé que ce processus est central en économie et en finance (surtout en finance).
Moyenner des données (les fameuses data collectées industriellement par les GAFA -qui les revendent-), c'est les déstructurer. On arrive ainsi très vite au "concept" de "homo moyennicus", étudié -au vitriol- par le mathématicien-philosophe Gilles Châtelet dans "Vivre et penser comme des porcs".

Ce sont le libéralisme(=déstructuralisme) et la moyennisation(=entropisation) qui mènent nos sociétés
"modernes". Il ne faut donc pas s'étonner de ce qui nous arrive. On remarquera que la géométrie a pratiquement disparu (vers 1968 en France) dans l'enseignement des mathématiques -ce qui montre, selon moi la (sur)puissance de l'idéologie libérale sur un domaine qui ne devrait la concerner en aucune façon).

(La société dans laquelle nous vivons est une société numérique, discrétisée, purement algébrique. En mathématiques c'est la géométrie qui évite le décollage sémantique de l'algèbre. Qu'est-ce qui évite la perte de sens, le décollage sémantique, que l'on constate de plus?)

Trouver (et/ou) retrouver des processus structurants est la tâche qui attend "nos" politiques. Pour moi la meilleure façon (et la seule?) de structurer une société est de se donner un but à atteindre et de s'organiser pour tenter de l'atteindre, car c'est la fonction qui crée l'organe. Il est clair pour moi que ce but à atteindre, ou cet idéal à viser, doit être désiré par la société elle-même, et non imposé: Vox populi, vox Dei. Une fois ce point réglé, la société doit sécrèter ses élites pour tendre vers "l'objet du désir collectif".

Je suis un aristo-populiste.

Nos sociétés sont en train d'entrer en surchauffe, le chaos approche. Que faire? L'analogie de la casserole d'eau nous suggère de baisser la température. Autrement dit ce n'est pas refroidir le climat qui importe. C'est refroidir la société. Et cela passe sans aucun doute pour moi par un retour à un état plus naturel, moins culturel. Claude Lévi-Strauss a écrit -je n'ai pas lu!- des choses à ce sujet.


*: Spontanément ou non, ça se discute.

**: Margaret Thatcher: "There is no such thing as society.". Félicitations, Maggie, vous avez atteint votre objectif.

***: En fait on arrive à des états fondamentaux où tous les parasites, les bruits blancs, ont été éliminés. C'est ainsi, ai-je cru comprendre, que Gregory Perelman a résolu les conjectures de Poincaré et de Thurston.

****: à opposer au règne de la quantité sacrée des Pythagoriciens (pour moi Galois, Grothendieck, Connes…)