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Article : Humeur de crise-29

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Au delà ou en deça de la raison ?

Nicolas Prenant

  06/01/2017

Toute la question que je me pose est dans le titre. Chacun est bien sûr libre de rechercher sa propre réponse. Pour ma part, je pense que l'affectivisme, pour reprendre le terme cher à ce site, pourrait alors être l'un des noms de ce diable dont il est question.

Un affectivisme qui se tient en deça de la raison, par définition. Ce qui n'exclut pas pour autant d'autres éléments complémentaires qui pourraient être de nature "occulte", car on ne peut jamais tout à fait exclure quoique ce soit, surtout lorsqu'on est averti du pouvoir de certaines choses.

En effet, si l'affectivisme est, comme je l'ai suggéré, l'un des noms de ce diable, il doit bien en avoir d'autres. J'ai tout de même tendance à penser que la raison nous mettrait sur leur piste, pour faire allusion à l'autre article du jour sur le sujet.

Seulement il est vrai que la raison a ses limites, tandis que l'irrationalité humaine est une autre composante irréductible dans cette problématique. Et ne faut-il pas comprendre cette irrationalité comme le pendant naturel de la rationalité ? Ce pourrait être un autre des noms de ce diable.

Etant moi-même plutôt intuitif, mais conditionné par ma culture à raisonner en toute circonstance, je considère la question comme difficile et funambulesque. L'intuition est aussi puissante que la raison, lorsque l'une et l'autre sont bien utilisées. Mon intuition me souffle quant à moi qu'il y a des raisons à l'irrationnel. Mais que ces raisons sont difficiles à mettre en mot. Ainsi, le diable se glisserait-il dans nos conditionnements non-verbaux ou non-verbalisés, profitant des interstices laissés ou provoqués par le politiquement correct, notamment, qui nous a mis en tête bien malgré nous toutes sortes d'idées difficiles à déraciner. Ces conditionnements font dont obstacle à la raison, et c'est la raison pour laquelle la raison (redondance voulue) devient impuissante. Il faudrait d'abord faire l'effort de démonter pièce par pièce nos conditionnements. En ce contexte, l'intuition devient plus puissante, avec toute l'agilité qu'elle confère, mais aussi le vertige qui va avec. On ne saute pas impunément les étapes du raisonnement, et puisque le diable se cache non seulement dans les détails mais aussi dans les recoins sombres et implicites de la narrative-système, il peut, peut-être souffler sur le grand bond intuitif (celui où l'on voit plus haut) pour le faire dévier… L'on va alors trop loin ou pas assez, ou à côté de la cible, et alors seule la confrontation au réel (vérité-de-situation ?) permet de tester notre hypothèse.

J'essaye donc de débusquer le Diable, et je me demande si cela est bien prudent. Excès de superstition ? Si le Diable est l'autre nom du Mal (ou inversement), alors possède-t-il une volonté ou nous emprunte-t-il plutôt la nôtre ?

(à noter que ce commentaire vaut autant pour l'humeur de crise du jour que pour la note d'analyse, mais il fallait choisir)

Tentative de réponse au commentaire précédent .

Christian Feugnet

  06/01/2017

Le Bébé , il observe , écoute , tout çà , il porte à sa bouche , il tate . Il utilisent tous ces sens . Mais y a un qui compte plus que tous , qu'on considére comme secondaire : le toucher . Pourquoi , parce que c'est ce qui tranche entre ce qui réel ou pas . Le toucher est un sens complexe , il comprend tous les autres , spécialisés , question énérgétique , lumiére , vibrations acoustiques ( mécaniques ) , gout , odorat , (chimie , électricité ) , mais ce qui vérifie c'est la synthése dont sont issus tous les autres sens , le tact .
Et puis en plus il est pas v
erbalisable .
C'est ce qu'on s'efforce , en tant que parents responsables , de lui faire perdre au plus vite , sinon , il va rester animal , il apprendra pas le Verbe , la 'vraie réalité ' quoi . En méme temps on prends son controle , parce qu ' il ferait n'importe quoi , méme mettre ses doigts dans les prises .
Pourtant je suggére comme çà qu'on perd quelque chose , méme à la Culture . Mais peut étre que la Culture , c'est mieux négocier , encore , l'hominisation . Parce que c'est clair qu'en ce moment y a comme un défaut . La source du mal , et profond , profond , profond , comme a dit Aragon , qui pourtant n'a pas eu de bébe , peut étre à cause de çà .
Je dis çà parce que sur ce site on aime les poétes , mais peut étre pas Aragon .

Question spirituelle

Vincent

  06/01/2017

Le commentaire précédent, d'après ce que je comprends, essaie de donner une signification ontologique du diable, dans une logique de philosophie des Lumières. Je suis pour ma part intimement persuadé du caractère spirituel du sujet. Au sens biblique.  Et ne peux que regretter cette phrase de charles Baudelaire, qui est plus que jamais d'actualité :
"la plus grande ruse du diable est de faire croire qu'il n'existe pas "

A-tristé-triste-tan

perceval78

  07/01/2017

Bon c'est vrai que Philippe Grasset et Nicolas Bonnal m'échauffe les neurones avec leurs histoires d'éffimination, mais quand je vois les tarés d'en face, je me dis qu'il faut tout réinitialiser 

1+1=2
2+2=4
3+3=6

Seigneur pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils disent ...