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Article : Éloge de la dérision contre le Système

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Apories

jc

  30/07/2019

PhG: "C’est un labyrinthe terminé par une impasse.", En jargon: une aporie.

PhG: "Il faut prendre son parti de ces impossibilités d’une dialectique invertie et à double sens, qui vous font défendre indirectement ce que vous détestez et voulez détruire… "

L'approche dialectique est fondamentalement impossible car aporétique, seuls y sont à l'aise les sophistes et les rhéteurs:

PhG: "Il est fait plutôt pour boucler chacun à double tour dans ses convictions, – et dans ce cas, pour conforter les zombieSystème dans leurs positions. C’est une bataille de communications à verrous fermés. Le seul qui s’en sort indemne est le Système, et jusqu’au paradoxe : dans leur opposition farouche au politiquement correct (Système) qui décrète la crise du climat, les antiSystème en viennent à assurer qu’il n’y a pas de crise du climat, et par conséquent qu’en l’occurrence le Système est blanc comme neige, – signe décisif de l’absence de réchauffement climatique."


PhG:"C’est une bataille (...) à verrous fermés."

Dynamiquement le Système a encore une apparence d'un système fermé mais qui est en fait en train de commencer à se lézarder, sinon à s'ouvrir. À l'inverse l'anti-Système, initialement entièrement ouvert (comme son nom l'indique être antiSystème c'est être hors du Système), commence à prendre de l'épaisseur ontologique, à se refermer. L'affrontement aura lieu sur leur bord commun, lorsque les deux opposants auront une épaisseur ontologique suffisante. On voit l'aporie, l'impossibilité dialectique, apparaître: sur le bord commun, la frontière commune, on est à la fois Système et antiSystème.

PhG: "Pour mon compte, il y a longtemps que je connais ma position et ne manque pas de l’exposer (voir encore le 2 juillet 2019), qui implique le refus d’entrer dans cet affrontement grâce au refuge de l’inconnaissance,"

Cette impossibilité logocratique s'évanouit lorsqu'on aborde le problème d'un point de vue topocratique, c'est-à-dire lorsqu'on spatialise sa pensée. C'est la voie choisie par Thom¹. C'est aussi celle choisie par les philosophes (des sciences) belges Lambert et Hespel -qui, apparemment, ne connaissent pas le position thomienne-, dans leur article au titre évocateur "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction"², article qui s'oppose frontalement à la conception des mathématiciens catégoristes -Grothendieck en tête?- qui ont choisi la voie de l'intuitionnisme.


¹: Thom: "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." (AL, p.561)

²: virthost.vub.ac.be/lnaweb/ojs/index.php/LogiqueEtAnalyse/article/download/1829/1608