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Article : Bilan de l’anthropocène : la destruction du monde

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Chiliasme de WWF

lutgen pierre

  01/10/2014

J’ai toujours peur quand dedefensa sort du terrain de la politique et des relations internationales pour se mouvoir sur le terrain de la météorologie, des ours polaires et des glaciers himalayens.
J’ai lu avec effroi l’article qui copie de larges extraits des dernières prophéties alarmistes du WWF. Ce serait trop facile de contredire la plupart de leurs affirmations sur la disparition de telle ou telle espèce.
Ce que j’abhorre dans ce « Bilan de l’Anthropocène et la Destruction du Monde » c’est ce pessimisme envahissant et le mépris sous-jacent des humains et de leurs activités.
WWF est une organisation financée par les gros groupes industriels du Système (demandez leur la liste des sponsors) qui achètent ainsi la bienveillance de ce groupuscule aux relents religieux.
Ils me font penser aux indulgences mises en place par Rome pour nous faire échapper à l’enfer et au purgatoire, aux moines prédicateurs qui parcouraient nos campagnes pour faire peur aux petites gens et les mener en laisse. Comme Greenpeace, WWF et autres écolos veulent le faire. Nous écraser sous un sentiment de culpabilité que nous pouvons racheter en triant les déchets et en votant pour eux.
Rappelons que c’est grâce aux activités de l’homme, aux développements des techniques et des traitements médicaux, aux engrais, à la chimie, au bio-engineering que nous vivons plus vieux et en meilleure santé, et que beaucoup moins de gens meurent de faim et de froid
Heureusement que votre article se termine par des extraits d’un ancien article de Philipe Grasset plus pondéré.
A l’encontre de certains prix Nobel du climat, belges ou autres, qui prétendent tenir la vérité, toute la vérité, il voit les choses « de son observatoire d’ignorance ». 
Il a bien raison de déplacer la culpabilité des activités humaines vers les activités du Système. Car si on nous fait peur c’est pour nous vendre ces ridicules certificats de gaz carbonique. Ou encore ruiner la Wallonie avec des éoliennes. Ou organiser entre copains les conférences monstres de Bali, Durban , New-York, Copenhague.
Il termine en disant « L’important c’est d’opposer une frontière à l’imposture ».
J’applaudis.
Pierre Lutgen

Éden ou enfer.

Ilker de Paris

  02/10/2014

En 1806, lors de la fameuse bataille de Iéna, alors que Napoléon Bonaparte passait sous sa fenêtre, le grand philosophe allemand Friedrich Hegel déclarait : « j’ai vu l’Empereur — cette âme du monde — sortir de la ville pour aller en reconnaissance ».

Pour le philosophe, l’ampleur du geste napoléonien, qui par la guerre avait regroupé les esprits et les hommes, était le point de départ de ce qu’il faudrait bien nommer une mondialisation (regroupement des esprits et des histoires particulières dans un grand tout), et ce que Hegel nommait « l’État universel et homogène ».

L”’âme du monde” était donc un militaire, drôle de monde alors, que les différentes étapes de la mondialisation allaient confirmer, c’est bien par la guerre que la mondialisation grossira couvrant de plus en plus d’espace et de champs.

A propos de cet épisode historique, le philosophe Michel Foucault affirmait que c’était là le passage des sociétés dites souveraines aux sociétés disciplinaires, puis aux sociétés de gestion et de contrôle.

Si les sociétés disciplinaires sont par définition autoritaires, les sociétés de contrôle ne présentent, elles, qu’une apparence de liberté - comme une autoroute dans laquelle nous sommes “libres” d’avancer ou de tourner en rond.

Aujourd’hui nous sommes en plein dans l’ère des sociétés de gestion et de contrôle, de plus en plus étroits à mesure que la mondialisation prend de l’ampleur, n’est-ce pas cela que nous pouvons appeler Système ? A savoir la tension vers une moyenne par nécessité d’harmonisation d’ensembles (sociaux, politiques, économiques) de plus en plus grands.

Or, par simple observation, nous voyons que les “contrôleurs”, qu’ils se nomment OMC, ONU, États, associations à buts philanthropiques, maçonniques etc sont quelque peu dépassés par la tâche.

Certains en deviennent pessimistes et ne s’occupent plus qu’à s’enrichir au détriment de tout (quitte à sacrifier l’avenir) d’autres mettent, pour régler les problèmes du monde (réchauffement climatique, pauvreté, morosité etc), tout leur espoir dans la technique.

On verra, ou pas, où tout cela nous mènera, éden ou enfer.

Bah...

Jack v.

  03/10/2014

Cette “destruction du monde” n’est qu’un feu de garrigue.  La nature reprendra le dessus très vite. Il faut des forces d’une autres envergure pour réellement détruire le monde.

En revanche, les systèmes humains modernes, basés sur le rassemblement et l’exploitation de grands groupes d’hommes, ne pourront résister à cet épisode, qui est inévitable.

Ils seront détruits, et leur “technologisme” avec eux. La position du WWF manifeste en réalité le désir de ces systèmes de survivre en rationnant le reste du monde. Un désir, littéralement “contre nature”.

Le feu de garrigue suivra son cours malgré tout.

Mais est-ce vraiment un mal ?

Greenpeace crie à la censure en Inde. Rêve ou scandale?

lutgen pierre

  05/10/2014

Un rapport des renseignements intérieurs indiens accuse certaines organisations non gouvernementales (ONG) telles que WWF ou Greenpeace de nuire à l’économie du pays. En s’opposant à la réalisation de projets industriels, elles feraient perdre de 2 à 3% du PIB.
Certaines organisations sont ainsi soupçonnées de faire le jeu des puissances étrangères et du bloc occidental en s’opposant à des projets industriels en cours. C’est notamment le cas de Greenpeace, qui lutte contre la mise en exploitation de mines de charbon, dans la forêt de Mahan, au Madhya Pradesh (dans le centre du pays), un projet du conglomérat pétrolier indien Essar. “Les donateurs étrangers conduisent les ONG locales à […] servir d’outils pour les intérêts stratégiques des politiques étrangères des gouvernements occidentaux”, affirme le service de renseignement. Surjit Bhalla, un économiste renommé, prend ainsi la plume dans une longue tribune. “2 à 3% du PIB indien, cela représente actuellement entre 25 et 37 milliards d’euros […], écrit-il.
Or relancer la croissance, c’est la grande promesse de Narendra Modi, le nouveau Premier ministre indien.
Le quotidien britannique The Telegraph a rapporté le 22 juin que le gouvernement indien se base sur le rapport de son Bureau qui indique que ces activités de déstabilisation sont financées par le Center for Media and Democracy, un groupe associé au mégaspéculateur George Soros, également connu pour son rôle dans le financement des révolution qui ont déstabilisé plusieurs pays d’Europe et d’Asie centrale.

L’une des principales cibles du gouvernement indien est le Dr Vandana Shiva, conseillère du Prince Charles en matière d’agriculture organique. Elle a été l’un des proches collaborateurs du Prince de Galles depuis presque 15 ans. Celui-ci, connu pour son idéologie malthusienne, possède selon le Telegraph un buste du Dr Shiva dans sa résidence de Highgrove. Vandana Shiva s’était vantée d’avoir empêché pendant 4 ans l’introduction du cotton OGM en Inde. Après la levée de cette interdiction, la production a fait un bond de 3 millions de tonnes. En 4 ans les petits fermiers ont donc perdu 12 millions de tonnes de production ou 15 milliards d’euros.

Rappelons que le co-fondateur de Greenpeace, l’écologiste canadien Patrick Moore, 67 ans, docteur en sciences de l’environnement, dénonce depuis plusieurs années la multinationale verte pour son opposition à la culture du « riz doré transgénique » (riche en vitamine A) qui pourrait sauver des millions d’enfants chaque année.

La plante a été mise au point en 1999 par le biologiste suisse d’origine allemande Ingo Potrykus. Ce dernier a abandonné tout brevet payant sur le riz doré et entend qu’il soit distribué gratuitement aux paysans gagnant moins de 10 000 dollars par an. Potrykus, 81 ans aujourd’hui, a été reçu en novembre par le pape François à Rome, qui a béni un bol de riz doré.

Moore, qui a quitté Greenpeace en 1986, a déclaré fin janvier 2014 au quotidien britannique The Independent qu’« elle a du sang sur les mains » et qu’elle« commet un crime contre l’humanité » en s’acharnant à faire interdire tous les OGM.
Le Dr Moore a expliqué « qu’il y a 250 millions d’enfants vivant dans les tropiques, qui ont des carences en vitamine A », et que le riz doré transgénique peut contribuer à réduire le nombre de décès en intervenant à peu de frais sur leur régime alimentaire quotidien, basé sur le riz. Il a rappelé que l’Unicef estime que deux millions d’enfants meurent prématurément chaque année en raison de cette carence en vitamine A, et de l’immunodéficience qu’elle provoque

Les responsables de Greenpeace, eux,  sont furieux de ce qu’ils appellent une «répression systématique» de leurs activités en Inde. Samit Aich, directeur exécutif de Greenpeace Inde, a déclaré au Guardian : «Nous avons vu depuis quelques mois un clair mouvement visant à saboter le travail de Greenpeace en Inde par divers moyens ».
Greenpeace n’est pas le mieux placé pour se plaindre à ce sujet. Il a longtemps été connu pour son allergie au débat et sa propension à réduire au silence et à discréditer ses propres critiques plutôt que d’engager le dialogue avec eux. En février 2014, Greenpeace a lancé une pétition demandant au Premier ministre britannique David Cameron d’évincer son alors ministre de l’Environnement Owen Paterson, parce qu’il a questionné certaines allégations sur le changement climatique. En juillet, Greenpeace a été l’une des huit ONG, qui ont appelé le président élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à supprimer le rôle de conseiller scientifique en chef du président de la commission parce que le titulaire, Anne Glover, était un partisan des cultures génétiquement modifiées.
Il est difficile de ne pas avoir quelque sympathie pour la position du gouvernement indien sur Greenpeace.

Pierre Lutgen