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475• Il est venu, le temps béni où il est (tactiquement, certes) bienvenu et très judicieux d’être pro-américain, et même de se féliciter des ingérences US. • C’est là, en effet, l’explication du recul du BfV (contre-espionnage) allemand dans ses attaques contre l’AfD. • La commission du renseignement du Sénat US avait en effet demandé à la DNI Tulsi Gabbard de cesser tous les contacts de renseignement avec l’Allemagne si l’attaque anti-AfD se poursuivait. • Courageusement, Merz-Blackrock a préféré se soumettre pour préparer l’attaque contre la Russie.
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14 mai 2025 (17H15) – On revient sur un développement très intéressant de l’attaque lancée par les globalistes allemands, Merz en tête et roulant des épaules, contre l’AfD dit “d’extrême-droite” et ainsi menacée de mesures d’oppression autoritaristes, ou disons fascistes pour être mieux compris, par le service de contre-espionnage BfV.
Ainsi, le 12 mai 2025, nous rapportions dans une sorte d’aparte de la situation générale, une note du journaliste russe Dimitri Bavyrine sur la reculade caractérisée du nouveau chancelier Merz concernant les sanctions imposées à l’AfD, immédiatement suivies d’une critique sévère de l’administration Trump (Vance et Rubio) : :
« Merz s'est publiquement opposé à Vance : les États-Unis, disent-ils, devront accepter le traitement réservé aux “organisations d'extrême droite” en Allemagne. Mais après son accession à la chancellerie, le système a immédiatement reculé, alors qu'il s'était auparavant orienté vers l'interdiction de l'AfD comme objectif clairement défini.
» Merz craint de se retrouver dans la situation d'Hitler, menant une guerre sur deux fronts. Il se préparait à une confrontation avec la Russie et se vantait de ne pas avoir peur de Moscou : il a promis de fournir à l'Ukraine des missiles longue portée, de dialoguer avec le Kremlin sur le mode des ultimatums, de réarmer l'armée et, enfin, de renoncer aux ressources énergétiques de la Fédération de Russie. Cela coûtera cher à l'Allemagne et menace de la désindustrialiser. En cas de conflit simultané avec Washington et de “guerre douanière” avec Trump, l'effondrement prendra des proportions vertigineuses.
» Le maintien de l'AfD comme force politique légale est une concession forcée de Berlin et une sorte de sacrifice, par lequel Merz cherche à apaiser Trump avant les négociations sur l'Ukraine et les droits de douane... »
Nous reprenons ci-dessous un texte du site ‘remix.news’, qui reprend toute l’affaire au complet et nous fournit des indications très intéressantes. En effet, les USA ont été jusqu’à envisager la décision de rompre toutes les relations entre le renseignement US et le BfV allemand si la croisade anti-AfV était poursuivie ! Nous ne sommes plus au stade de la remontrance mais bel et bien dans le territoire des actions offensives punitives, – au moment, comme le souligne Bavyrine, où Merz est en train de préparer une opération ‘Barbarossa 2.0’, avec ses deux puissants alliés, la France de Napoléon et l’Angleterre de l’amiral Nelson. Cela suscite donc une très grande consternation satisfaite de voir que l’Allemagne, locomotive de l’Europe-puissance qui se prépare à frapper, montre une totale volonté opérationnelle dans son entreprise de soumission à l’administration Trump.
Il est particulièrement intéressant, dans le texte ci-dessous, de constater le comportement public et comme ‘transparent’ que les directions républicaines ont adoptés pour dise leur fait aux Allemands et le faire savoir sans aucune restriction classée ‘top secret’..
• Outre les interventions parlées diverses (Vance, Rubio), il y a donc cette décision de la Commission sur le renseignement du Sénat, présidée par le républicain Tom Cotton, de se saisir de l’affaire pour estimer que la décision allemande contre l’AfD mérite une mesure opérationnelle significative, une “sanction” décrite précisément alors qu’il s’agit du domaine ultra-secret du renseignement.
• Cotton demande donc officiellement que les échanges de renseignement avec l’Allemagne (quasi-exclusivement dans le sens USA-Allemagne) soient bloqués en raison de la décision du BfV. Son argument principal, mentionné dans sa lettre à la SNI Gabbard, est somme toute très raisonnable et pourrait servir pour plusieurs hyper-démocraties des pays de l’UE :
« Plutôt que de tenter de saper l'AfD en utilisant les outils des États autoritaires, le nouveau gouvernement allemand serait peut-être mieux avisé de se demander pourquoi l'AfD continue de gagner du terrain électoral. »
• La décision est formulée d’une façon tout aussi officielle, et donc particulièrement humiliante : c’est à la directrice du DNI, Tulsi Gabbard, qu’une telle mesure est demandée. La mesure couvrirait donc toutes les agences de renseignement US (18 en tout) et consisterait effectivement en une rupture complète avec l’Allemagne dans ce domaine.
La réaction ne s’est pas fait attendre : capitulation complète. La démonstration concerne bien entendu le renseignement mais sert d’indication sans aucune restriction pour tous les domaines politiques et économiques importants. L’Allemagne dépend complètement des USA et les USA ont décidé qu’il n’était plus temps de faire quelque cadeau que ce soit au nom de ces liens de dépendance, – mais au contraire, de s’en servir pour manipuler à ciel ouvert la grande et belle “locomotive” européenne. Humiliation poussée à l’extrême de l’extrême puisque la pression concerne l’affaire de la plus haute importance de la politique allemande et consiste à forcer l’establishment allemand à s’interdire de prendre des mesures contre la force politique qui menace directement son hégémonie et sa stabilité.
Une fois de plus, avec l’arrivée de Trump, la démonstration est faite qu’être aujourd’hui pro-américain constitue une position tactique absolument vertueuse, et l’ingérence US dans les affaires intérieures d’autres soi-disant États aux mains des globalistes est une bénédiction. Cela n’enlève rien des réserves absolument radicales qui doivent être faites contre l’hégémonie US et la politique américaniste, la politiqueSystème de type globaliste, régnant depuis 1945. D’une façon très différente, cela permet de bien comprendre que la population américaine est elle aussi victime de ce système de l’américanisme et d’une façon générale de la modernité, à peu près comme la population russe fut pendant trois-quarts de siècle la première victime des crimes du communisme et tout autant de la modernité, – mère abusive et dépravée enfantant ces deux idéologies nihilistes.
Aujourd’hui, il ne reste donc plus que les pays de l’UE et leurs satellites, – cœur émouvant et plein de bienveillance démocratique de notre civilisation, – à défendre ce mouvement qui contient la quintessence de ces idéologies catastrophiques, dans les chefs de l’ultra-libéralisme, de la modernité et du totalitarisme bureaucratique. Pour le coup, il deviendrait d’un grand intérêt de voir les aléas et les diverses péripéties du courant de “solidarité” de sécurité entre les USA et l’UE au cas où les pays-matamores, – France, UK et Allemagne en tête, – seraient conduits à entrer “en guerre” contre la Russie.
Voici donc le texte décortiquant cette nouvelle étape de l’affaire en constatant que l’AfD bénéficie désormais d’une étrange protection d’outre-Atlantique, qui conduira Merz à agir avec la plus extrême prudence et retenue à l’encontre de ceux qui veulent absolument le déboulonner.
« “Une capitulation totale” – La pression américaine pourrait avoir contraint l'Allemagne à abandonner la surveillance du parti d'extrême droite AfD,
» L'Allemagne a temporairement retiré la désignation de l'AfD comme “extrémiste de droite confirmé”, mais la pression américaine pourrait avoir joué un rôle dans cette décision. »
Le titre et le sous-titre du texte sont particulièrement modérés et l’on devra suivre le sort du “temporairement” (« temporairement retiré ») dans le cas où les Allemands essaieraient à nouveau de liquider l’AfD, – et la réaction des trumpistes dans ce cas.
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L'agence fédérale allemande de renseignement intérieur a suspendu les méthodes de surveillance autoritaires du parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD), et la pression américaine pourrait y avoir contribué.
L'Office fédéral allemand de protection de la Constitution (BfV), puissant service de renseignement intérieur, avait qualifié l'AfD d'« organisation d'extrême droite confirmée » avant de suspendre cette désignation la semaine dernière. La principale raison invoquée était que l'AfD avait fait appel de cette désignation devant les tribunaux et que l'agence attendrait la conclusion de cet appel pour décider de son maintien. Cependant, les États-Unis, alliés de l'Allemagne, ont immédiatement critiqué cette désignation avec une véhémence extrême, le secrétaire d'État Marco Rubio la qualifiant de « tyrannie déguisée».
Mais ce n'était pas tout. Le sénateur américain Tom Cotton, président de la puissante commission du renseignement du Sénat américain, a ensuite demandé à la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard (DNI), de suspendre la coopération en matière de renseignement entre les États-Unis et l'Allemagne.
Selon Cotton, les activités de surveillance à motivation politique des autorités allemandes ressemblent à des méthodes utilisées par des dictatures, ce qui est indigne d'un allié démocratique.
« Plutôt que de tenter de saper l'AfD en utilisant les outils des États autoritaires, le nouveau gouvernement allemand serait peut-être mieux avisé de se demander pourquoi l'AfD continue de gagner du terrain électoral », a-t-il écrit.
Cela aurait représenté une rupture radicale entre les deux alliés, voire une menace pour la sécurité nationale de l'Allemagne, ce qui a accru les enjeux de la stratégie autoritaire de l'Allemagne visant à étouffer l'opposition politique. Actuellement, l'AfD est le plus grand parti d'opposition du pays et, pour la première fois, elle a été classée première dans un sondage le mois dernier.
Ces événements ont également suscité un vif émoi en Allemagne. Alice Weidel, coprésidente de l'AfD, a déclaré que la pression américaine était à l'origine du retrait de la désignation de l'AfD par le BfV. Par ailleurs, Joachim Steinhöfel, avocat défenseur de la liberté d'expression, a déclaré au NIUS que la décision du BfV constituait « une capitulation totale des services de renseignement intérieur allemands ». Il a également souligné que l'influence américaine était cruciale.
« Nous devons également remercier les Américains pour leur pression massive », a-t-il ajouté.
L'Allemagne s'appuie souvent sur des partenaires extérieurs pour espionner ses propres citoyens, car elle dispose d'une législation très stricte en matière de protection de la vie privée. La NSA est réputée particulièrement active dans la surveillance des Allemands. Par conséquent, tout retrait américain du partage de renseignements aurait pu être désastreux pour l'Allemagne.
La suppression temporaire de la désignation a été chaleureusement accueillie par l'AfD, car elle lui donne une marge de manœuvre. D'une part, un vote sur l'interdiction du parti a peu de chances d'aboutir sans cette désignation. D'autre part, cette désignation a offert au BfV les moyens légaux de surveiller l'ensemble du parti et ses membres sans mandat, notamment en consultant les courriels et les conversations, et en inondant le parti d'informateurs.
Aujourd'hui, les services de renseignement allemands sont contraints de repenser leur politique de surveillance face à l'aggravation des divisions politiques. Cependant, si la cour d'appel donne raison au BfV et considère que l'AfD peut être qualifiée d'extrême droite, la même question pourrait resurgir. On ignore combien de temps durera cette procédure d'appel, des mois, voire des années ; cependant, de plus en plus de voix s'élèvent au sein de la gauche allemande, ainsi qu'au sein de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), pour réclamer l'interdiction de l'ensemble du parti AfD.
Si cela se produit, les tensions entre les États-Unis et l'Allemagne pourraient atteindre de nouveaux sommets.