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3580On commencera par deux nouvelles contrastées qui formeront une intéressante entrée en matière pour le sujet qu’il nous importe de traiter ici. Toutes deux, à leur façon, et selon l’interprétation qu’il importe d’avoir, rendent compte de la crise qui affecte la plus grande force navale de tous les temps, laquelle se fait fort en général de nous assurer qu’elle contrôle toutes les mers du globe avec les avantages classiques que cela implique et la protection de notre-civilisation bien aimée en sus.
• La première nouvelle est l’annonce triomphale que l’US Navy a actuellement, “pour la première fois depuis treize ans”, sept porte-avions d’attaque en déploiement simultané sur les onze dont elle dispose. Cette annonce triomphante, qui concerne pourtant une situation qui devrait être la norme, a pour autant de quoi stupéfier tant elle est pure communication, et bien-évidemment imaginée par des spécialistes de la communication qui n’ont aucune idée de la réalité opérationnelle de la flotte.
(Avoir un peu plus de la moitié de son effectif de puissance centrale opérationnel n’est pas un exploit, ce devrait être une situation normale. Arguer là-dessus de la complexité des porte-avions modernes, qui nécessitent des entretiens de toutes sortes de très longue durée, n’est pas une explication mais une partie non négligeable du problème.)
Communication donc, rien d’autre, et donc toujours aussi vide du point de vue de la connaissance... Il s’agit de faire vaguement entendre à l’oreille distraite et inculte quelle puissance formidable constitue l’US Navy ! Là-dessus, le détail de ce déploiement exceptionnel-normal mais présenté comme exceptionnellement normal réduit comme une peau de chagrin l’idée de capacités opérationnelles à mesure. Un de ces sept porte-avions “opérationnel” est en route pour remplacer un autre des sept qui va quitter sa zone d’opérations réduisant le chiffre à six, tandis que quatre des sept sont engagés dans des opérations de tests et d’évaluation, dont l’un pour tester le F-35C/JSF (on lui souhaite bonne chance), et un autre pour préparer son statut de capacités opérationnelles complètes qui sera atteint... “quelque part dans les années 2020” (on lui souhaite bon vent).
« The USS Reagan, USS Nimitz and USS Roosevelt strike groups are all operating in the U.S. 7th Fleet area of operations. Reagan is operating in the Sea of Japan near the Korean peninsula while Nimitz is returning to its homeport at Naval Station Kitsap-Bremerton, Wash. after a deployment to the Persian Gulf to conduct air strike against ISIS targets. Roosevelt deployed from San Diego, Calif. on Oct. 7 set to replace Nimitz as part of the continued U.S. operation against ISIS.
» More basic details were provided by the report for the remaining aircraft carriers:
» USS Vinson is conducting a planned sustainment exercise and flight tests with the F-35C Lighting II Joint Strike Fighter, while USS Stennis left Kitsap-Bremerton last week for training after coming out of a repair period. A sailor on Vinson was injured Friday after being struck with a plane being towed on the flight deck.
» USS Lincoln is undergoing a series of qualifications following the completion of a mid-life refueling and complex overhaul and return to the fleet in May.
» USS Ford is continuing years of tests and training before the ship will be fully integrated into the U.S. fleet and leave on its first deployment sometime in the early 2020s. »
• Le scandale dit Fat Leonard, impliquant depuis l’automne 2013 des officiers de la VIIème Flotte (Pacifique-Asie) dans une gigantesque affaire de corruption autour des sociétés de maintenance et de logistique du milliardaire Leonard Glenn Francis, de Singapour, a pris des dimensions judiciaires également gigantesques. Les enquêtes touchent des centaines d’officiers dont 60 amiraux à la retraite ou toujours en activités. Pour avoir une idée de l’ampleur de cette affaire, on notera que l’U.S. Navy compte actuellement 210 amiraux en service actif, – chiffre par ailleurs déjà fort impressionnant dans le genre “armée mexicaine”.
L’US Navy est une force prestigieuse et de grande tradition, la plus vieille force armée structurelle des USA (son existence est actée dans la Constitution). Pour autant, le constat doit être fait qu’elle est touchée par tous les maux de la postmodernité, – ou “modernité-tardive”, finalement l’expression est plus plaisante et beaucoup pluq parlante, – comme on le voit dans les deux nouvelles rapportées ci-dessus ; pour la première, par l’emploi de la communication comme outil de construction du simulacre, ici simulacre de la puissance ; pour la seconde, par le cancer de la corruption, ici destructeur des vertus de la tradition puisqu’il touche les cadres et jusqu’aux plus hauts gradés. Ces deux nouvelles permettent de fixer l’état crisique de l’U.S. Navy y compris dans les formes les plus marginales (communication et corruption), qu’on pourrait qualifier si l’on voulait poser un jugement apaisant d’“accidentelles”. Au contraire, ces formes “marginales/accidentelles” sont les signes disons courante et d’actualité d’un état général très préoccupant de course à l’effondrement. L’U.S. Navy est en état endémique de crise d’effondrement comme toutes les structures du gouvernement et de la puissance nationale aux USA.
Le texte ci-dessous concerne certes d’autres aspects de cette situation crisique et touchant le cœur de la structure technologique et culturelle de l’US Navy tandis que les deux nouvelles qui précèdent ont montré les signes périphériques du phénomène, – outrances de communication, corruption d’un personnel d’encadrement et de direction dont l’honneur et la probité prétendaient jusqu’alors être la marque. L’US Navy est donc malade et sans doute en phase terminale, et cela constitue naturellement un signe de la plus grande inquiétude pour ce qui est l’arme la plus fondatrice de cette immense puissance que sont les USA. L’article ci-dessous rassemble diverses observations concernant la série de collisions qui ont eu lieu cette année, durant la période juin-août, dans la zone asiatique de l’Océan Pacifique et ont jusqu’ici donné lieu à une “purge” discrète et rampante dont on perçoit périodiquement quelques signes dans des mesures de punition des commandements impliqués.
Depuis cette série d’incidents navals, les règles de navigation ont été très fortement “élargies” par rapport à la navigation en cours dans les zones où opère l’US Navy, établissant des distances beaucoup plus grandes entre les unités de la Navy et cette navigation, et limitant d’autant, et parfois décisivement, – en même temps que les collisions, espère-t-on, – la présence opérationnelle de l’US Navy là où cette présence est le plus nécessaire pour le contrôle naval – justement, dans les zones de navigation intense. Le constat est, une fois de plus, que la communication prime sur l’opérationnel ; c’est-à-dire qu’il faut éviter à tout prix de nouveaux incidents comme ceux du printemps-été et on éloigne les bâtiments militaires des routes habituelles du trafic naval. On finira sans doute par conclure que le meilleur moyen d’arriver à une excellente situation de communication à cet égard (pas de collision du tout, c’est promis) sera de laisser toutes les unités de l’US Navy à quai, dans leurs bases...
L’article fait une analyse générale, un condensé de tout ce qui a été émis en fait d’hypothèses pour les causes de cette série d’incidents. L’aspect le plus sexy pour les commentateurs, c’est celui des interférences extérieures sur l’électronique générale des navires, pour la navigation et le reste. Les frégates impliquées sont de la série qui porte le système AEGIS, et il y a déjà eu des incidents sérieux qui ont mis en question ces systèmes, et avec eux le fonctionnement des frégates, essentiellement du fait de l’action des Russes qui n’aiment pas que l’US Navy et ses systèmes AEGIS approchent un peu trop des côtes de la Mère-Patrie. Dans les cas qui nous occupent ce peut être effectivement les Chinois, quoique les Russes ne soient pas très loin et qu’il y a de toutes les façons la chaîne de tous les hackers anonymes du monde.
Mais surtout, l’article revient essentiellement, dans son analyse, sur la question sociétale qui, comme dans nombre d’autres domaines, transforment d’une façon catastrophique les capacités professionnelles des institutions qu’elle touche en imposant comme critères de sélection, non plus les capacités et l’excellence des individus (de toutes les communautés, certes) mais les quotas correspondant à la diversité sociétale considérée comme le facteur primordial de l’égalité réclamé pat la modernité-tardive. Cela n’est pas écrit pour mettre en cause telle ou telle communauté-dans-la diversité, mais pour constater la complète subversion du processus de sélection qui affecte tous les choix de sélection, qu’ils touchent les Africains-Américains, les Hispaniques-Américains, les Caucasiens-Américains (cette dernière expression désignant les “blancs” en générak, comme l’on disait abominablement avant l’ère du politiquement correct), etc.
Reprenant en l’élargissant un thème déjà vu, le texte ci-dessous privilégie manifestement, à notre sens d’une façon tout à fait justifiée, l’explication fondamentale de l’approche sociétale où l’institution (l’US Navy) subit une terrifiante transmutation, passant de sa nécessité traditionnelle de défenderesse de la sécurité nationale à son simulacre de mission postmoderne d’établissement de l’égalité sociétale par l’“expérience de l’ingénierie sociale” (l’US Navy transformée en « une force mondiale pour le bien et pour des expériences d'ingénierie sociale... »)
On cite ci-après les passages où sont mentionnés ces constats, qui actent ce qui est désigné dans le texte comme l’effondrement “complet de la culture maritime”. Une grande marine de tradition est ainsi conduite à une véritable autodestruction par la perversion complète de sa culture. Cela ne peut, par ailleurs, étonner en quelque façon que ce soit puisqu’il s’agit d’une tendance surpuissante englobant le système de l’américanisme dans son ensemble, et le bloc-BAO par extension.
« Voici un scénario plus probable : il est piloté par une bande de marins incompétents, qui ont très bien pu arriver là par une sorte de discrimination positive ou de promotion sociale, où les gens obtiennent des qualifications sur des compétences qu'ils ne sont pas capables de gérer parce qu'aucun officier ne veut être accusé de racisme ou de sexisme pour avoir fait échouer une personne noire/une femme/n’importe quoi d’autre dans le domaine sociétal lors d'un examen oral pendant un exercice de qualification. » [...]
« C'est un échec dans la culture maritime, un échec total. Les vigies ont échoué ou leurs rapports ont été ignorés. Les responsables du radar n'ont pas pu suivre la trace. Les vigies sur le pont ont échoué, l'officier du pont a échoué et l'officier de commandement a échoué en ne s'assurant pas qu'il avait des gens compétents à chaque poste. Son officier supérieur a échoué parce qu'il savait que le capitaine du navire était incapable de gérer la situation et savait probablement que de nombreux officiers subalternes n'avaient pas assez d'entrainement et étaient incompétents.
» Un échec complet de la culture militaire. Que Dieu leur vienne en aide s'ils deviennent des cibles réelles dans un combat de tir. » [...]
« Cependant, l'analyse des causes est ouverte à de nombreux débats. Je pense qu'un facteur important est la transformation de l'armée d'un instrument de la mort contre nos ennemis à une force mondiale pour le bien et pour des expériences d'ingénierie sociale... » [...]
Enfin, jusqu’à la conclusion... « Cependant, dans le cas de tous ces accidents impliquant l'US Navy, l'explication la plus simple est probablement la bonne, et l'explication la plus simple est celle fournie par la Navy – une rupture complète de la culture maritime... »
Conclusion en forme de RIP ... A part l’épisode de 1969-1973 où elle connut des troubles graves, les mêmes que l’US Army à cause du Vietnam, avec notamment des situations qui furent proches de mutineries, l’US Navy n’a jamais connu de crise véritable. Elle s’est trouvée parfois, et même souvent en situation de sous-équipement, elle a fait des erreurs de programmation, des erreurs stratégiques, etc. Dans tous les cas, y compris la période de troubles graves 1969-1973 qui tenait à la crise de la fin de la guerre du Vietnam, les causes étaient extérieures au cœur structurel de l’US Navy.
Cette force prestigieuse n’a évidemment jamais rien connu de comparable à sa situation actuelle. L’US Navy se trouve certes devant des menaces technologiques qui pressent les instruments même de sa puissance (notamment à cause de son entêtement à continuer à rassembler sa puissance autour du porte-avions d’attaque). Mais le plus grave est sans nul doute la “menace sociétale” qui pulvérise les règles de fonctionnement du commandement, de la hiérarchisation, de la légitimité, la capacité de ses commandements étant viciée et détournée au profit d’un projet sociétal qui est par définition d’essence sociale et civile, et surtout largement idéologisé, et identifié comme totalement acquis à la subversion de la modernité-tardive...
Mais l’on dira : qu’importe finalement, puisque tout cela se place en toute logique et conformité dans la dynamique de la Grande Crise d’Effondrement du Système. Les amiraux ont d’autres chats à fouetter, notamment à gérer leurs arrangements de corruption de façon assez habile pour ne pas se faire prendre... En général, ils manœuvrent aussi mal que le USS John McCain le bien-nommé. (*)
Le texte ci-dessous, de Duane Norman pour Free Market Shooter du 3 novembre 2017, a été traduit par les soins du Sakerfrancophone que nous remercions chaleureusement.
(*) Pour soulager du doute affreux de ceux qui ne s’en sont pas avisés, on rappellera que le nom du USS John McCain, la frégate impliquée dans la dernière collision d’août dernier (10 marins US morts), honore John McCain le vieux, qui fut amiral dans l’US Navy, et non son fils, l’actuel et catastrophique sénateur pourvu à la fois du même nom et du même prénom.
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Récemment, Free Market Shooter (ainsi que l'US Navy) ont cherché la cause d'une série d'accidents impliquant des destroyers et des croiseurs de la Marine... tous survenus cette année.
Récemment, l'armée américaine, incapable de trouver une cause aux incidents, a commencé à enquêter sur autre chose, "les systèmes informatiques compromis":
L'armée examine si des systèmes informatiques compromis étaient responsables de l'une des deux collisions entre des destroyers de la marine américaine et des navires marchands ces derniers mois, a déclaré jeudi le vice-amiral Jan Tighe, chef adjoint des opérations navales pour la guerre de l'information.
Les enquêteurs de la marine se bousculent pour déterminer les causes de ces incidents, y compris savoir si des pirates s'étaient infiltrés dans les systèmes informatiques de l'USS John S. McCain avant la collision le 21 août, a déclaré Tighe lors d'une visite au Centre d'études stratégiques et internationales à Washington.
La présomption est que ces navires ont été piratés, que la Chine en est le responsable, compte tenu de la proximité des lieux d'incidents avec cette nation, ainsi que d'autres incidents récents où les États-Unis et la Chine ont montré leurs muscles. Mais cela vaut la peine de se demander : ces navires ont-ils bien été piratés ? Plus important encore, s'ils ont été piratés, qui pirate les navires, et pourquoi ?
Cependant, cet auteur n'a pas non plus négligé d'autres causes possibles pour les incidents, y compris des marins de la Navy trop surs d'eux…
Il convient également de noter que les navires de l'US Navy ne diffusent pas de signal AIS (visible sur www.marinetraffic.com) de leur position respective, comme tous les autres navires doivent le faire, pour des raisons évidentes de sécurité / défense. Vous n'entendez presque jamais de nouvelles de grands navires commerciaux se collisionnant les uns avec les autres, ce qui est dû non seulement à l'AIS, mais aussi au fait qu'ils essaient activement de diffuser leur position par d'autres moyens, tels que des feux de circulation.
Cela entraîne la possibilité d'une simple erreur humaine des opérateurs de l'US Navy comme étant la cause de ces accidents. Se pourrait-il que la simple suffisance et / ou le manque de formation adéquate aient entraîné ces incidents ? Compte tenu du professionnalisme de nos militaires, cela semble improbable, mais ce ne serait pas la première (et certainement pas la dernière) fois que cela se produit.
… un thème qui a été souvent évoqué dans les réponses à cet article après sa publication sur The Burning Platform:
• Voici un scénario plus probable : il est piloté par une bande de marins incompétents, qui ont très bien pu arriver là par une sorte de discrimination positive ou de promotion sociale, où les gens obtiennent des qualifications sur des compétences qu'ils ne sont pas capables de gérer parce qu'aucun officier ne veut être accusé de racisme ou de sexisme pour avoir fait échouer une personne noire/une femme/ n’importe quoi d’autre dans le domaine sociétal lors d'un examen oral pendant un exercice de qualification. Je n'ai jamais été dans la marine, mais je l'ai vu, plusieurs fois. Les gens ont beaucoup plus de responsabilités qu'ils ne sont capables d'en assumer, et vous devez cependant juste vous asseoir et attendre qu'ils fassent quelque chose de stupide, en espérant que personne ne soit blessé. De plus, ils passent probablement plus de temps à subir une formation obligatoire sur des non-sens comme la culture des SJW (Social Justice Warrior) au lieu d'apprendre à naviguer sur leur bateau.
• N'attribuez jamais quelque chose à une malice trop complexe quand elle peut facilement être attribuée à la stupidité et / ou à l'incompétence. C'est comme ça qu'Occam trancherait. [Référence au rasoir d'Occam, NdT].
• C'est un échec dans la culture maritime, un échec total. Les vigies ont échoué ou leurs rapports ont été ignorés. Les responsables du radar n'ont pas pu suivre la trace. Les vigies sur le pont ont échoué, l'officier du pont a échoué et l'officier de commandement a échoué en ne s'assurant pas qu'il avait des gens compétents à chaque poste. Son officier supérieur a échoué parce qu'il savait que le capitaine du navire était incapable de gérer la situation et savait probablement que de nombreux officiers subalternes n'avaient pas assez d'entrainement et étaient incompétents.
• Un échec complet de la culture militaire. Que Dieu leur vienne en aide s'ils deviennent des cibles réelles dans un combat de tir.
• J'ai travaillé sur des navires dans le domaine pétrolier toute ma vie et j'ai vu le déclin de la discipline et de la fiabilité des marins. Avec tant d'appareils connectés, il est presque impossible de garder les gens concentrés sur leur tâche. S'ils étaient déconnectés de l'Internet du navire et que les capitaines reprenaient contact avec la réalité de leur navire, la plus grosse partie du problème disparaîtrait.
• Le piratage, l'usurpation de GPS, etc. sont toutes des choses qui devraient être étudiées. Cependant elles sont peu probables. Ce qui me semble le plus probable, c'est la rupture de la discipline opérationnelle.
• Cependant, l'analyse des causes est ouverte à de nombreux débats. Je pense qu'un facteur important est la transformation de l'armée d'un instrument de la mort contre nos ennemis à une force mondiale pour le bien et pour des expériences d'ingénierie sociale.
Et dans le cas de l'USS Fitzgerald et de l'USS John S. McCain, la Navy a jugé que l'incompétence était bien la cause des incidents.
La collision entre l'USS Fitzgerald et le Crystal était évitable et résulte d'une accumulation de petites erreurs au fil du temps, ce qui a finalement entraîné un manque d'adhésion à de saines pratiques de navigation. Plus précisément, les équipes de surveillance du Fitzgerald ont ignoré les normes établies de gestion des contacts et, plus important encore, le leadership n'a pas respecté les protocoles bien établis mis en place pour prévenir les collisions. De plus, le commandement du navire était absent [de la passerelle, NdT] lors d'une phase de navigation où son expérience, ses conseils et son exemple auraient grandement profité au navire.
La collision entre l'USS John S. McCain et le Alnic MC était également évitable et résulte principalement de la suffisance, de la confiance excessive et du manque de conformité à la procédure. L'un des principaux facteurs ayant contribué à la collision était le niveau de connaissances inférieur à la norme concernant le fonctionnement de la console de commande du navire. En particulier, le commandant de l'USS McCain n'a pas tenu compte des recommandations de son officier de direction, navigateur et officier de quart supérieur de mettre en place des équipes de surveillance aguerries en temps opportun pour assurer l'exploitation sûre et efficace du navire. En ce qui concerne les procédures, aucun membre de l'équipe de surveillance du pont, y compris le commandant et le chef de la direction, n'a reçu une formation adéquate sur la façon de manœuvrer correctement la console de commande du navire pendant une perte de contrôle.
La Navy dit-elle la vérité dans son évaluation de ces incidents ? Plus que probablement, oui. Mais il faut reconnaître que la Navy pourrait "couvrir" une autre cause de l'incident, qui pourrait être n'importe quoi, du piratage mentionné ci-dessus, aux problèmes avec le système Aegis de la Navy, comme indiqué précédemment sur Free Market Shooter:
Un scénario beaucoup plus probable est qu'il y a un problème avec le système Aegis et/ou d'autres systèmes de navigation sur les navires de la marine américaine. L'US Navy, qui est connue pour avoir dissimulée toutes sortes de problèmes par le passé, aurait toutes les raisons de masquer la véritable raison de ces collisions si elles sont liées à un système d'armes défectueux. Notamment, la nature peu fiable du programme américain d'interception basé au sol dans des conditions de test douteuses a conduit de nombreuses personnes à croire que le système est juste un autre projet de défense raté qui avale des milliards de dollars des contribuables. Il n'est pas exagéré de croire que l'un de nos systèmes déployés fonctionne avec un défaut sérieux qui a été balayé sous le tapis par le DoD.
Il faut également reconnaître que si le piratage était effectif, la Navy ne le reconnaîtrait pas publiquement. Si le piratage était le coupable, la Navy ne voudrait pas que l'ennemi sache qu'elle a isolé le problème et l'a corrigé, permettant ainsi à l'ennemi de continuer à croire qu'il peut continuer à compromettre les navires de l'US Navy.
Cependant, dans le cas de tous ces accidents impliquant l'US Navy, l'explication la plus simple est probablement la bonne, et l'explication la plus simple est celle fournie par la Navy – une rupture complète de la culture maritime. Pourtant, il faut reconnaître que la Navy pourrait couvrir un problème beaucoup plus vaste.
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