L’Allemagne et la fascination pour OBOR

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L’Allemagne et la fascination pour OBOR

Il nous semble qu’il faut attacher une grande importance au discours prononcé le 5 décembre 2017, à Berlin, par le ministre allemand des affaires étrangères Sigmar Gabriel, restant très probablement à son poste si la formule décidée in extremis pour sauver le statu quo d’une reconduction de la “Grande Coalition” se met en place. L’Allemagne est en effet toujours bloquée dans une crise politique et l’action et les pressions féroces du président de la république ont forcé le SPD, – le propre parti de ce président, – à revenir sur son intention fermement proclamée de ne pas renouveler la formule d’alliance avec la CDU/CSU et à accepter d’engager des négociations dans ce sens.

Rien n’est encore fait et il est probable que le SPD fera payer un prix assez élevé pour avoir ainsi accepté un tel changement de cap. La question du maintien de Merkel à la tête du gouvernement reste posée, même dans cette formule ; mais c’est surtout une incurvation sérieuse de la politique extérieure qui pourrait apparaître comme le principal enjeu, et le discours de Gabriel nous invite effectivement à penser de cette façon. L’intervention constitue à la fois un véritable programme, un tournant spectaculaire et une exposition quasiment “opérationnelle” de cette nouvelle politique.

Le texte de WSWS.org que nous avons choisi (Peter Schwartz, le 6 décembre 2017) pour présenter cette intervention contient l’habituelle excellente analyse de ce site, comme toujours encadré de commentaires et d’exhortations de type trotskiste, complètement dépassées sinon préhistoriques, – et plus encore cette fois, mis effectivement d’autant plus en évidence par le contenu du discours de Gabriel. Ce discours est fondamentalement appuyé sur la poutre-maîtresse d’une quasi-rupture avec les USA, dépassant le seul Trump, à partir du constat que les USA abandonnent leur rôle de quasi-protecteur de l’Europe : Gabriel « a expressément souligné que cela resterait le cas, même après le départ de Donald Trump de la Maison Blanche : “Le retrait des États-Unis ne dépend pas de la politique d'un seul président. Cela ne changera pas fondamentalement même après les prochaines élections”. »

Ce retrait des USA, – selon l’interprétation allemande, il y a bien “retrait“, – est marqué par des désaccords de plus en plus fondamentaux et déstabilisants. Il y a la politique US des sanctions antirusses, l’accord nucléaire sur l’Iran, déjà l’affaire de la reconnaissance de Jerusalem comme capitale d’Israël par Trump que l’on annonçait comme certaine le 5 décembre, la lutte contre la crise climatique, etc.

Si le commentateur de WSWS.org nous dit qu’il n’y a rien d’absolument nouveau dans cette disposition de prise de distance vis-à-vis des USA, il a le juste et bon sens d’ajouter un « Mais jamais auparavant... » qui tranche tout et fait la différence. Ici s’arrête notre approbation, car le “jamais auparavant“ concerne une interprétation qui n’est nullement la nôtre, si elle englobe au contraire très justement l’idée de rupture avec les USA : « Mais jamais auparavant personne n’avait recommandé le retour de l'Allemagne à une politique de grande puissance agressive aussi ouvertement et clairement. » Paradoxalement, cette interprétation est, maladroitement ou malheureusement pour le commentateur c’est selon, suivi d’un extrait des déclarations de Gabriel qui concerne la rupture avec les USA, qui est incontestablement le côté vertueux et nullement agressif de son propos : « “La perception implicite du rôle fondamentalement protecteur des USA, – malgré des disputes occasionnelles, – commence à s’effondrer”, a déclaré Gabriel. »

Gabriel est donc précis, implacable, sans aucune mesure de retenue qui ferait douter d’une réelle résolution opérationnelle : les USA ne jouent plus leur rôle, ils doivent devenir pour nous (l’Allemagne, l’Europe) un bloc de puissance comme les autres ; l’Allemagne, – oups ! c’est-à-dire l’Europe, – doit refuser de suivre les USA dans ses aventures et ses décisions complètement étrangères à ses intérêts et à sa vision du monde, mais par contre et par conséquent elle doit s’“autonomiser”, mettre sur pied sa propre capacité de puissance et surtout de projection de puissance, etc. Tout cela se fera avec l’incontestable ami français, l’excellent Macron plus que jamais acclamé, – avec cette recommandation qui, implicitement mais pas sans importance, reconnaît pour la première fois de façon aussi affirmée le rôle moteur de la puissance militaire française alors que le rôle moteur de la finance allemande est célébré depuis des décennies : Gabriel « a expressément salué les initiatives européennes et la “coopération de défense” du président Emmanuel Macron, souhaitant que “la France devienne un peu plus allemande en matière financière et l'Allemagne un peu plus française sur les questions de sécurité” »... Et cette précision du commentateur aussitôt ajoutée : « Il est remarquable que, dans ses déclarations, Gabriel n’ait à aucun moment mentionné l'OTAN. »

Il y a également un point très particulier, qui constitue, du point de vue de son affirmation et avec les termes qui sont employé, une incontestable nouveauté : une admiration, qu’on croirait presque être une fascination, pour ce qui semble être considéré par le ministre allemand comme une initiative quasiment parfaite dans son intégration de facteurs différents, dans sa dimension globale, dans sa dynamique, etc. Il s’agit de « [l]’initiative OBOR pour “One Belt One Road” (la “nouvelle Route de la Soie”), [...] “concept géostratégique dans lequel la Chine applique ses notions d'ordre : politiques commerciale, géographie, géopolitique, et éventuellement aussi force militaire...” » Et Gabriel de préciser aussitôt que cette description « n’a nullement pour but de “blâmer la Chine”, mais au contraire de “susciter le respect et l'admiration”. Nous, en Occident, pourrions être à juste titre ”critiqués pour n’avoir conçu aucune stratégie comparable.” »

A entendre cette observation, ainsi que les mots “respect” et “admiration” adressés à la Chine, on se dit qu’il existe peut-être là, non encore exprimée mais déjà instillée dans la perception, une tentation (allemande ? Européenne ?) d’établir un pont solide avec l’Est du continent-monde, vers la Chine en passant par la Russie. C’est-à-dire qu’on pourrait parler d’une “tentation eurasiatique” qui rejoindrait in fine, un étage en-dessous mais toujours avec la possibilité de grimper une rampe d’escalier vers l’au-dessus, la vision d’un nouvel eurasisme renvoyant comme à son inspirateur originel, du point de vue de l’esprit, à l’eurasisme mystique développé par certains penseurs russes (Douguine et sa géopolitique mystique).

Nous n’en sommes pas encore là, notamment certainement pas dans le domaine du mystique et du spirituel, et sans nul doute la folie crisique des temps ne nous laissera guère l’occasion d’envisager un tel rangement. Il reste le constat que l’état d’esprit existe et que la psychologie qui va avec est désormais solidement installé. Si Gabriel occupe effectivement la place importante qu’on suppose, dans un futur gouvernement allemand qui reconduirait la formule précédente, on serait néanmoins devant un tournant important de la politique allemande malgré la réparation de dernière minute.

Là-dessus, bien entendu, WSWS.org retrouve toute sa verve critique sur la remilitarisation de l’Allemagne, sur l’Allemagne qui retrouve sa politique d’avant 1945, sur l’image immanquable de Weimar sur le point d’accoucher d’un monstre dictatorial. Dans cette pauvre époque si inculte et si inféconde dans l’analyse politique, l’analyse justement, pourvu qu'elle soit vieille d’il y a un siècle, continue à apparaître comme une pensée consommable, si possible à mouliner avec quelques condiments postmodernes dans les esprits fatigués et impuissants à accoucher d’autre chose que de la rediffusion d’une pièce si complètement usée par le temps. Pendant ce temps, à huit mille kilomètres de là, à Chicago, un Obama considéré par ses adeptes comme un prophète et un génie politique, ne trouve rien d’autre, lui non, plus, que de comparer les USA qu’il a lui-même passés à Trump en les sabotant autant que faire se peut, à la République de Weimar en route pour 1933 :

« Nous devons protéger ce jardin de la ou bien les chose vont s’effondrer très vite. C’est ce qui arriva dans les années 1930 en Allemagne, où, malgré la démocratie de la république de Weimar et des siècles de haute culture et de prouesses scientifiques, Hitler parvint au pouvoir suprême... » [Les USA “jardin de la démocratie” ! Souffle coupé de l’auditeur].

... C’est dire une fois de plus la réticence plus que radicale que nous aurions devant la perspective d’une Allemagne-IVème Reich, malgré ce que pourraient être ses intentions et ses rêveries. Nous avons déjà dit combien de fois que, si la France pouvait envisager de concourir économiquement avec l’Allemagne, l’Allemagne n’a, elle, pas les moyens technologiques et psychologiques de s’imposer militairement dans un domaine où l’intégration opérationnelle de la technologie que les Français maîtrisent absolement sert de clef d’accès ; et ainsi qu’avec la France des ambitions allemandes trop exigeantes deviendraient un point de rupture où l’Allemagne perdrait toute sa mise.

Ainsi laissons-nous toutes ces supputations de côté, ainsi que les trois ou quatre derniers paragraphes du texte WSWS.org qui reprend le thème du loup-garou allemand et de la sauvegarde internationaliste du prolétariat rassemblé sous la superbe influence trotskiste. Ce qui nous intéresse dans le discours de Gabriel, c’est l’apparition d’une tendance extrêmement ferme s’opposant à la mainmise des USA sur les partenaires européens pour en proposer la rupture, alors que les USA s’abîment dans “D.C.-la-folle“. Ce n’est pas tant que nous espérions l’émergence d’une Europe superbe, s’intégrant d’une façon un peu bouffe dans le grand rassemblement antiaméricaniste ; ce que nous espérons d’une telle dynamique, c’est le renforcement des tensions internes au bloc-BAO, avec l’accélération des diverses crises déjà en cours, l’accélération des tendances centrifuges et déstructurantes, avec les conséquences multiples dans nombre de domaines où USA et Europe sont liés (armement, renseignement, finance, etc.) de façon à ce que ces liens qui paralysent les souverainetés deviennent des liens qui exacerbent les tensions jusqu’à l’antagonisme catastrophique parce qu’ils seront si difficiles à défaire qu’il faudra en venir à l’idée de les trancher.

... Car ce que nous devrions espérer au bout du compte d’une telle dynamique, c’est l’accélération de la Grande Crise de l’Effondrement du Système. En effet, un schisme transatlantique, pour quelque cause que ce soit, c’est encore bien plus terrible que celui qui affecta initialement la grande Église chrétienne ; c’est une déchirure horrible au cœur grondant et pris d’une folie paroxystique du Système.

dedefensa.org

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Pour une politique allemande de grande puissance

Dans un discours-programme sur la politique étrangère, mardi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a plaidé pour un distanciement des États-Unis et pour une politique allemande de grande allemande basée sur les intérêts nationaux. Le politicien du Parti social-démocrate (SPD) parlait devant des experts de haut rang lors du Forum sur la politique étrangère de la Fondation Körber à Berlin.

Ce que Gabriel a dit n'était pas complètement nouveau ; lui-même et d'autres hommes politiques allemands ont défendu des idées similaires pendant quatre ans. Mais jamais auparavant personne n’avait recommandé le retour de l'Allemagne à une politique de grande puissance agressive aussi ouvertement et clairement. « La perception implicite du rôle fondamentalement protecteur des USA, – malgré des disputes occasionnelles, – commence à s’effondrer », a déclaré Gabriel. Il apparaît, selon Gabriel, que l’Europe n’est plus perçue par l'administration américaine que comme « une région parmi d'autres, comme un concurrent et parfois même comme un adversaire. » Il a expressément souligné que cela resterait le cas, même après le départ de Donald Trump de la Maison Blanche : « Le retrait des États-Unis ne dépend pas de la politique d'un seul président. Cela ne changera pas fondamentalement même après les prochaines élections. »

L'Allemagne doit défendre ses intérêts avec plus de confiance dans l'avenir, a conclu Gabriel. Elle ne peut « plus se permettre d'attendre des décisions à Washington ou simplement d’y répondre ». Le gouvernement allemand devrait analyser plus froidement les situations où ses intérêts divergent et même s’opposent à Washington, où les deux pays “croisent leurs épées”, et développer une politique plus indépendante des États-Unis.

Gabriel a nommé les points concrets dans lesquels l'Allemagne est en position de désaccords avec les Etats-Unis. Il y a la question des sanctions américaines contre la Russie, qui mettent en péril « nos propres intérêts économiques » ; il y a la menace US de se retirer de l’accord nucléaire avec l'Iran et la reconnaissance possible de Jérusalem comme capitale israélienne par l'administration Trump.

Le monde est devenu « bien plus inconfortable », a déclaré Gabriel. « Nous nous rendons compte maintenant que même avec une grande prospérité économique dans notre pays, il n'y a plus de place confortable dans la politique internationale pour nous si nous restons sur le côté, sans nous engager. Ni pour nous Allemands, ni pour nous Européens. » L'Europe doit jouer un rôle beaucoup plus important dans l'évolution de l'ordre mondial. « Nous ne devons pas nous contenter de regarder de nouveaux espaces évoluer sans avoir la moindre influence sur cette évolution », a déclaré le ministre des Affaires étrangères. « Ce n’est que si l’UE définit ses propres intérêts et projette ses capacités de force qu'elle peut survivre. »

Sans une telle projection européenne de force, partout où les Etats-Unis se retireront, d’autres États prendront leur place, – la Russie au Moyen-Orient et la Chine en Afrique, – a averti Gabriel. Ces pays sont « prêts à payer une sorte de “taxe sur les grandes puissances” pour leur statut » : Ils supportent des pertes économiques et un ostracisme diplomatique « pour développer leur leadership régional et affirmer leur souveraineté nationale. »

Dans ses remarques sur le Moyen-Orient, le ministre allemand des Affaires étrangères a précisé que « projection de puissance » signifiait un usage massif de la force militaire. Bien que les Etats-Unis soient en guerre presque sans interruption depuis 1991, dépensant des milliards, Gabriel s'est plaint du manque d'engagement de « l'Occident » dans cette région stratégique : « Au cours des sept dernières années, l'Occident n'a jamais établi de rapport raisonnable entre ses exigences ambitieuses e les ressources utilisées pour les exécuter. » Au lieu de s’inspirer de la devise de Théodore Roosevelt qui recommande de “parler doucement et de manier d’un gros bâton”, « notre politique syrienne a été au contraire de “parler fort en maniant un petit bâton” ».

A maintes reprises, Gabriel a souligné que les valeurs morales ne devaient pas inhiber la politique de grande puissance de l'Allemagne : « L'orientation des valeurs, comme nous les Allemands aimons à proclamer pour caractériser notre politique étrangère, ne suffira certainement pas à nous affirmer dans ce monde économiquement, politiquement et militairement égoïste. » Il s'est référé en détail au livre récent du politologue berlinois Herfried Münkler sur la guerre de Trente Ans. Dans ce document, Münkler a « sévèrement critiqué la classe politique étrangère en Allemagne » et a déploré « une “fixation allemande sur la loi comme un moyen de répondre aux défis politiques” qui équivaut quasiment à un rejet de la réalité. » Au lieu d’« analyser sans concession » et de développer « une pensée politique et stratégique », notre attention se porte « toujours vers “l'horizon des normes morales et des impératifs.” » « Je pense que Münkler met en évidence un point très sensible avec ce commentaire », a commenté le ministre.

Gabriel a exprimé explicitement son admiration pour la politique étrangère de la Chine, qui évolue vers des espaces auparavant « exclusivement contrôlés par une présence et des politiques américaines ». L'initiative OBOR pour “One Belt One Road” (la “nouvelle Route de la Soie”) est « un concept géostratégique dans lequel la Chine applique ses notions d'ordre : politiques commerciale, géographie, géopolitique, et éventuellement aussi force militaire... » Cette observation n’a nullement pour but de « blâmer la Chine », mais au contraire de « susciter le respect et l'admiration ». Nous, en Occident, pourrions être à juste titre « critiqués pour n’avoir conçu aucune stratégie comparable. »

Dans son discours, Gabriel s'est prononcé en faveur d'une collaboration étroite avec la France, qu'il considère comme un moteur en Europe aux côtés de l'Allemagne. Il a expressément salué les initiatives européennes et la « coopération de défense » du président Emmanuel Macron, souhaitant que « la France devienne un peu plus allemande en matière financière et l'Allemagne un peu plus française sur les questions de sécurité ». Il est remarquable que, dans ses déclarations, Gabriel n’ait à aucun moment mentionné l'OTAN.

La nouvelle orientation proposée par Gabriel marque une rupture avec la politique étrangère des 70 dernières années, dont la base, à côté de la relation Berlin-Paris, été formée par l’alliance fondamentale avec Washington. L'Allemagne revient à la politique d'avant 1945. A cette époque, il cherchait à dominer le continent en s’imposant comme « le pouvoir du milieu », contre ses grands rivaux internationaux – la Grande-Bretagne, les États-Unis et la Russie / l'Union Soviétique. Cela conduisit deux fois aux catastrophes des deux guerres mondiales. Avec le retour à cette vieille politique étrangère, tous les autres fantômes du passé reviennent également.

Au congrès du parti d'extrême droite pour l'Allemagne (AfD) vendredi dernier, des officiers tendance droitière, de vieux aristocrates, des conservateurs nationalistes et des néo-nazis ont défilé devant les caméras de télévision qui diffusaient le spectacle dégoûtant en direct, comme si les crimes de l'histoire allemande ne s'étaient jamais produits. Les dirigeants du parti extrémiste de droite sont invités à s'entretenir avec le président fédéral du Schloss Bellevue (le palais présidentiel allemand) de la formation du prochain gouvernement et sont également courtisés par tous les autres partis. Ils sont nécessaires pour déplacer la politique officielle dans son ensemble vers la droite.

Au cours des quatre dernières années, la grande coalition des démocrates-chrétiens et des sociaux-démocrates a massivement amélioré les capacités militaires allemandes, ordonné à la Bundeswehr (Forces armées) de préparer de nouvelles missions de guerre, soumis toute l'Europe à une politique brutale d'austérité et massivement augmenté la pauvreté et la précarité de l’emploi, jusqu’en Allemagne même. C’est pourquoi ces partis ont subi des revers sévères lors des élections générales de septembre. Pourtant, encore une fois, il semble que la même “grande coalition” doive être formée pour intensifier la même politique.

Avec ce discours, Gabriel a formulé le programme de ce nouveau gouvernement à venir, dans lequel il devrait rester ministre des Affaires étrangères. Mais ce programme qu’il a exposé n'est pas discuté ouvertement. Le public est distrait par des querelles sur les régimes d'assurance civile, le plafond sur les émissions de gaz d'échappement et d'autres questions qui sont susceptibles d'être victimes des réductions budgétaires de toutes les façons.

Il y a deux semaines, lorsque les négociations pour une “coalition jamaïcaine” (ainsi nommée d'après les couleurs du parti, qui correspondent à celles du drapeau jamaïcain) ont échoué, le Parti de l'égalité socialiste (SGP) a noté que les négociations sur la formation d'un nouveau gouvernement se tiennent « dans les coulisses », dans « ce qui ressemble de plus en plus à une conspiration politique ». « Les élites dirigeantes ne peuvent pas être autorisées à résoudre la crise politique et à établir un nouveau gouvernement entre elles », poursuivait le SGP. « Le résultat serait un régime autoritaire de droite, au-delà de tout contrôle démocratique et redevable aux intérêts de l'Etat capitaliste".

Ceci est maintenant confirmé, et c'est pourquoi le SGP appelle à de nouvelles élections. « Dans les conditions actuelles, c'est la seule façon pour la classe ouvrière d'intervenir dans les événements politiques, de faire valoir ses intérêts et de combattre l'offensive politique de l'extrême droite », lit-on dans la déclaration du 23 novembre. "Le SGP utiliserait la campagne électorale pour se battre pour un programme qui exprime les intérêts de la classe ouvrière allemande et internationale, reliant la lutte contre la guerre à la lutte contre le capitalisme, et fournir un moyen socialiste de sortir de l'impasse dans laquelle l'ordre social se trouve. »

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