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Article : Notes sur une “menace existentielle”

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Qui est le stratège US?

Christian Merlinki

  29/07/2015

Vous souvenez-vous de Parag Khanna, le prodige de 27 ans, découvert en 2011? Si mes souvenirs sont clairs, il n’avait pas l’âme du bon Samaritain. Si depuis lors, on en entend plus parler, est-ce parce qu’une part non négligeable des décisions lui reviennent et l’on comprend dès lors sa discrétion ou aurait-il été écarté définitivement?

Les forces qui nous vantent, et l'éclairage du poète

Alexis Toulet

  29/07/2015

Le dernier paragraphe au sujet des limites de la raison, et du mystère que demeure pour elle ces forces qui pourtant peuvent influer l’homme, au point d’aller dans certains cas jusqu’à le dominer, rappelle un passage d’un poème des Eloges de Saint-John Perse.

« J’ai aimé un cheval

J’ai aimé un cheval – qui était-ce ? – il m’a bien regardé de face, sous ses mèches.
Les trous vivants de ses narines étaient deux choses belles à voir – avec ce trou vivant qui gonfle au-dessus de chaque œil.
Quand il avait couru, il suait : c’est briller ! – et j’ai pressé des lunes à ses flancs sous mes genoux d’enfant…
J’ai aimé un cheval – qui était-ce ? – et parfois (car une bête sait mieux quelles forces nous vantent)
il levait à ses dieux une tête d’airain : soufflante, sillonnée d’un pétiole de veines. »

Peut-être une bête sait-elle mieux quelles forces nous vantent.

Quoi qu’il en soit, ce que nous pouvons en comprendre nous, ce n’est pas principalement par l’intermédiaire de la seule raison.

Le Diable en rit encore

Philippe Le Baleur

  30/07/2015

De même qu’il est possible de déterminer rationnellement que certains dirigeants sont soumis à des pressions impérieuses du Système, il est possible de déterminer dans une certaine mesure l’identité de ceux qui donne les ordres. Le tout sans entrer dans les diverses des élucubrations qu’il est possible d’avoir sur le sujet. Tout ce que nous avons affaire, c’est de puiser dans l’immense réservoir, dans l’inconscient collectif de l’histoire, de la religion, de la philosophie, de la symbolique des humains de cette planète. Objectivement, nous ne disposons pas de grand-chose, mais nous avons tout de même une base dans la mémoire de l’humanité.
Aujourd’hui, on ne peut plus contester en rhétorique la présence d’un plan général d’action sur l’humanité, qui porte sur des siècles, voire sur des millénaires. Ce plan est resté opaque pendant très longtemps, et même les seigneurs et les rois de notre histoire n’en avaient pas connaissance. À présent, tout a changé, d’abord parce que les êtres humains sont mieux informés, et aussi à l’initiative même du Système, qui semble tellement focalisé sur l’urgence d’accéder à une domination totale du monde qu’il commet des erreurs et se dévoile de facto.
La première constatation, évidente, c’est cette urgence à laquelle sont soumis les agents du Système. Apparemment, l’action de domination mondiale du Système doit prévaloir le plus vite possible, car le temps est compté. On ne pourrait expliquer autrement cet empressement presque pathétique que nous voyons chaque jour, à mettre en œuvre des actions que l’on ne prend même plus le soin de coordonner.
La conséquence en est, d’abord cette impression permanente de fébrilité, ensuite la terrible perte d’efficacité dans la réalisation du maître-plan. Il semble que plusieurs autorités du Système soient à l’œuvre, chacune désespérée d’accomplir quelque chose aujourd’hui, sans en référer à l’autorité supérieure que nous cherchons à identifier, laquelle apparaît parfois débordée par l’agitation de ses propres agents.
Donc, avec qui avons-nous affaire? À en juger par l’étude de notre Histoire millénaire, il s’agit d’une personne, ou d’un groupe de personnes d’une intelligence aiguë, expérimentée, dont l’habileté égale la fureur de vaincre, cette obsession pathologique de gagner, ici et maintenant, toujours, même parfois au prix d’une perte stratégique. S’il s’agit d’une seule personne, elle est immortelle, dans la mesure où elle a exercé son action depuis des millénaires, action dont on retrouve le style particulier ici et là dans l’Histoire.
Il pourrait aussi s’agir d’une société secrète humaine, renouvelée au fil des siècles par cooptation dans un vivier composé de familles autoproclamées noblesse de droit divin. On trouve partout, chaque jour, de nouveaux éléments pour conforter cette thèse, et il est probable que ces sociétés secrètes existent. Elles exercent leur action dans les milieux politiques, financiers, militaires, toutes activités en général qui ont rapport avec le pouvoir. Il est possible que ces sociétés secrètes agissent en tant qu’agents du Système. Mais franchement, il n’y a dans l’Histoire aucun exemple d’une institution qui aurait perduré plus de quelques siècles. Les êtres humains ont ceci de particulier qu’ils veulent voir le résultat de leurs actions dans le courant de leur vie, laquelle se limite à une centaine d’années, parfois un peu plus en abusant de la magie noire.
Celui ou ceux que nous cherchons, indubitablement, se rient de leurs propres agents humains, les utilisent comme idiots utiles, et puis les jettent à la poubelle. Les vrais chefs du Système tiennent avant tout à rester inconnus de la population. D’où cette hiérarchie pyramidal que l’on retrouve un peu partout dans les organisations du Système, où chaque degré connaît les activités des niveaux inférieurs, mais ignore celles des niveaux supérieurs.
À ce stade, nous avons progressé. La vigueur, la cohérence, l’habileté dans l’action nous obligent à désigner une personne unique plutôt qu’un collège de personnalités. Jour après jour, nous ne voyons pas appliquer des décisions collégiales, qui ont la particularité de présenter un compromis dilué entre plusieurs opinions différentes. Ce que nous voyons à la manœuvre, c’est une intelligence unique, qui seule peut agir vite, avec détermination, avec extrême violence parfois, tout en gardant le cap sur une vision à long terme.
Il semble que cette intelligence machiavélique se trouve parfois dépassée, au niveau tactique, par l’empressement fébrile de ses propres serviteurs humains. Ceci est encore une autre indication que le temps est compté, et que certains agents du Système n’ont pas le temps de faire remonter l’information d’un grade un autre sur le flanc de la pyramide, jusqu’à son sommet. Parfois, ils agissent donc de façon autonome, générant une grande quantité d’erreurs de manœuvre.
Par ailleurs, de nombreux agents de niveau inférieur, comme des politiciens ou des cadres de l’armée, agissent contre leur volonté. Manifestement, à écouter les discours des uns et des autres, il n’y a aucune cohérence. Les exemples abondent. Certaines personnalités en vue déclarent l’après-midi le contraire de ce qu’elles ont dit le matin même. La seule explication en est que le matin elles parlent selon leur propre compréhension des événements. Le midi ces personnalités se font recadrer par les grades supérieurs du Système ; et l’après-midi, elles font un discours convenu dans la pureté de l’idéologie du Système, mais contre leur gré.
À présent, nous y sommes. Nous avons affaire à une personne immortelle, invisible ou désirant le rester. Les résultats de son action démontrent amplement qu’il s’agit d’un personnage malin, néfaste, cruel, absolument dépourvu de pitié. Il ne respecte que le pouvoir, la brutalité. Il se moque comme d’une guigne du bien-être de l’humanité, et même de ses propres serviteurs. Il est prêt à perdre une guerre pourvu qu’il gagne toutes les batailles. Il ne comprend rien, rien de rien, à l’amitié, à la coopération, au pardon, à l’amour. Il n’a pas d’amis, il n’a que des serviteurs.
Il est sur la terre depuis toujours. Il est égoïste et méchant. Il méprise tout le monde. Il veut accroître son pouvoir. Il est impatient de gagner, car il a une peur mortelle d’un pouvoir infiniment plus grand que le sien.
Est-il vraiment nécessaire de dire son nom ?