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Décembre 2012 devait être exceptionnel. Le Système s’était emparé avec une volupté goulue de cette animation autour du Calendrier des Mayas, interprétant à la manière de la communication dramatique qui lui sied, pour “faire marcher le commerce”, le document comme annonciateur de la Fin des Temps alors qu’il ne propose que l’idée de la fin d’un cycle. Il faut bien faire marcher le commerce.

Une fois encore, on a un bon signe de la puissance d’influence de l’Internet, car c’est l’Internet qui a popularisé cette affaire des Mayas, d’une façon brouillonne, suspecte, extravagante, obsessionnelle, etc., – mais enfin, qui l’a popularisée. Le résultat fut, comme le remarque l’un de nos lecteurs, de rendre politically correct l’interprétation à la fois farfelue, complotiste, ésotériste, etc., d’un document ancien, qui entraîna nombre d’exercices de sarcasmes et de bonnes ventes commerciales, et exerça nombre d’esprits forts et d’esprits comptables. Cela, c’est l’effet du domaine de l’écume des jours, dont nos pauvres temps se satisfont souvent exclusivement. Ce qui fut surtout remarquable et fut fort peu remarqué dans la confusion la plus extrême, c’est la très grande sensibilité de la psychologie générale, – politically correct ou pas, qu’importe, – à l’idée de l’extrême fragilité par tous les voies et moyens de ce Système d’une si grande puissance ; intimité jusqu’à l’identité de la surpuissance et de l’autodestruction. Pendant un temps, le Calendrier des Mayas fut donc antisystème, même s’il fut politically correct, – et, d’ailleurs, même le politically correct peut être, temps d’un instant ou d’un moment, antiSystème, – tant il est vrai que l’antiSystème est une fonction fondamentalement mouvante et amovible, allant dans tous les sens, par essence “électron libre” de la bataille contre le Système.

Résultat pour notre compte, une fois de plus répétée, la puissance d’Internet qu’aucun torrent de sarcasme, qu’aucune mobilisation n’est capable d’arrêter dans sa logique déstructurante du Système. Il importe à cet égard d’élever son jugement bien au-dessus des sarcasmes, du politically correct et de l’écume des jours, et des tâcherons théoriciens de l’Internet selon les enseignements des opposants institutionnalisés du Système, toujours à l’intérieur du Système. Il faut hausser son regard au-delà de tout cela. Nous rappellerons à cet égard l’appréciation que nous donnons de l’Internet dans notre texte-dde.Glossaire du 14 décembre 2012, sur Technologisme versus communication : Internet, «fait aussi important que Gutenberg et l’imprimerie, certes, mais dont on découvre chaque jour un peu plus, avec la perspective métahistorique nouvelle que nous donne la crise terminale que nous vivons, qu’il se développe contre Gutenberg et l’imprimerie.» (*)

C’est dans ce cadre général que nous inscrivons le destin de notre site dedefensa.org et que nous disons à nos lecteurs, nos compagnons de route, qu'il faut l’aider à poursuivre sa chevauchée au long souffle. Vous connaissez cet appel, à quelques jours de la fin du mois, vous connaissez les conditions économiques qui nous sont imposées et comment vous pouvez intervenir. Jusqu’ici, pour ces derniers mois, pour toute l’année 2012, vous avez répondu à notre appel, au moins pour le seuil minimal de ces conditions. Terminez 2012 avec nous, de la seule façon possible… Merci d’avance.

Note

(*) Le passage complet est celui-ci : «Certains ont fait de l’Internet et de tout ce qui l’accompagne un fait historique aussi important que Gutenberg et l’imprimerie. Nous accepterions l’analogie à condition de la classer pour ce qu’elle est en vérité, notamment en l’extrayant de la prison de l’interprétations par la seule vision progressiste de la modernité : fait aussi important que Gutenberg et l’imprimerie, certes, mais dont on découvre chaque jour un peu plus, avec la perspective métahistorique nouvelle que nous donne la crise terminale que nous vivons, qu’il se développe contre Gutenberg et l’imprimerie. Cette interprétation implique, au-delà de tous les appréciations romantiques et progressistes sur la culture populaire ou la popularisation de la culture, que l’imprimerie fut également, notamment et à notre sens essentiellement, par l’action qu’elle permit de développer au niveau de l’influence à partir de la Renaissance et surtout des Lumières, le moyen le plus puissant préparant le “déchaînement de la Matière”. C’est elle qui permit le triomphe du protestantisme, du progressisme déstructurant, l’attaque contre la tradition, etc. C’est elle qui permit la révolution américaniste autant que la Révolution française et, bientôt, l’établissement du Système dans toute sa puissance. Selon cette hypothèse, c’est contre tout cela, et donc contre Gutenberg, que se mit en place et que se développa l’Internet comme système antiSystème. (Nous voulons donner ce jugement du point de vue métahistorique, quelques nuances positives que l’on puisse apporter à ces divers phénomènes. Ce qui nous importe en l’occurrence est l’effet fondamental que nous constatons, et la contribution primordiale qu’apporta à cet égard l’imprimerie, dans le sens que nous disons.)»


Mis en ligne le 26 décembre 2012 à 05H42