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Debout

En dehors des agressions spectaculaires menées en moyenne une fois tous les deux ans contre Gaza par l’entité occupante, la colonisation de la Palestine est une histoire quotidienne.

D’expropriations de terres agricoles, de destructions de maisons, de check point fixes et mobiles, d’un Mur qui mord la Cisjordanie et disjoint les villages et les villes.

De harassements administratifs sans fin.

D’humiliations.

D’emprisonnements d’hommes, de femmes et d’enfants.

D’assassinats ‘ciblés’.

De manifestations au cours desquelles se chante « Mort aux Arabes ».

Et d’attaques par les colons armés appuyés par des soldats se soldant par des morts.

Les auteurs de l’incendie, bien identifiés, qui a brûlé la maison de la famille Dawabcheh et tous ses habitants dans leur sommeil dans le village de Douma  près de Naplouse, ne sont toujours pas inculpés. Une rumeur odieuse a même été orchestrée qui prétendait à l’origine non criminelle de cette nouvelle modalité de four crématoire. Cette dénégation rappelle la formidable machinerie de propagande mise en branle lors de l’assassinat filmé en direct de l’enfant Mohamed Doura.

Depuis le premier octobre 2015, les FO sionistes ont arrêté 560 Palestiniens, plus de la moitié sont des enfants ou des mineurs. Près de 110 l’ont été dans les villes de la Palestine de 1948. Du premier au 11 octobre, 24 Palestiniens ont été tués par les soldats de l’occupation, 11 dans la bande de Gaza et 13 en Cisjordanie et Jérusalem. Plus de 1300 blessés ont été répertoriés.

La colère a gagné la population quand fut connu que l’Autorité Palestinienne a « livré » des jeunes de Hébron aux forces de l’occupation fin septembre. Dans le cadre des accords d’Oslo, le rôle assigné à l’AP  est d’assurer la sécurité de l’occupant. Près de 80% des prébendes offertes à l’institution indigène est dédiée à l’administration sous-traitante de la police et de l’armée israélienne.

La jeunesse palestinienne dans l’ensemble de la Palestine historique entreprend son troisième soulèvement, de simples pierres à la main.

D’avoir fait flotter le drapeau palestinien devant le siège de l’ONU n’a rien changé pour les millions de Palestiniens prisonniers sur leur propre terre ni pour les autres millions réfugiés qui attendent résolument l’application de la résolution 194 de l’ONU adoptée le 11 décembre 1948.

La scénette jouée par l’actuel Premier du régime de Tel Aviv à la tribune de l’ONU- ses deux minutes de silence pour appuyer le risque allégué d’un anéantissement du peuple juif par la bombe nucléaire, inexistante à cette heure- ne pouvait être accueillie par le parterre africain et asiatique, comme elle l’eût été devant le Congrès étasunien. Une théâtralisation ridicule et arrogante devant des représentants de continents décimés par un système occidental prédateur, assassin et atteint de cécité mentale pour ses crimes sans nombre.

L’idéologie sioniste avec ses prétentions territoriales et coloniales singulières appuyées sur une croyance religieuse et avancées par des athées se délite. Comme s’érode la capacité du capital à générer du profit, et shunter la production matérielle pour sa prolifération est une fiction qui oublie dans l’équation de départ une donnée essentielle. Sa co-substance, innommée, en est le sacrifice humain commis au travers des guerres menées continûment depuis plus de deux siècles  sur toute la planète.

Badia Benjelloun

 

Poème

Ils sont à angle droit avec l’horizontale.

Leurs mains nouées se détendent

Elles inondent alors le jour écorché

De vastes orages.

Entre deux songes

A la faveur d’un arc en ciel

Leur douleur se fait plus rare

La colère effrite les murs qui les enserrent

Leurs bras déliés écrivent

A même le nuage moussu

Le travail obstiné de leurs racines.

Leurs jambes nourries de l’ardente aurore

Les soulèvent, les portent à hauteur de leur être

À chaque envol un arc de foudre

Court d’une colline à l’autre

Et ressuscite le chant trop longtemps enfoui

Dans les flancs de la terre meurtrie

Leurs mots d’amour sont des jets lapidaires

Dont ils délestent leur besace

Leur extrême jeunesse les presse

Et l’olivier là-bas alourdi

Attend d’être délivré.

Ils lui ont promis de ne pas tarder

A recueillir son offrande.

B.B.

 

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