Happy birthday, Snowden

Brèves de crise

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Happy birthday, Snowden

Il y a un an, à un jour près ou pas selon les fuseaux horaires (le 5 juin 2013 aux USA, le 6 juin 2013 en Europe), commençaient les révélations de ce qui allait devenir le fonds Edward Snowden, jeune employé de la NSA devenu consultant extérieur en passant à la société Booz Allen Hamilton, un des fournisseurs essentiels de services de la NSA. On connaît la suite.

Aujourd’hui, la crise Snowden/NSA est devenue une composante de l’infrastructure crisique. Les principaux protagonistes de la crise continuent à travailler en pleine lumière sans qu’aucune mesure de restriction décisive n’ait pu être prise contre eux. Les effets produits ne se mesurent pas en termes de réformes décisives, de “victoires“ acquises, etc., toutes ces situations n’ayant guère de sens ni d’efficacité de durée au sein du Système ; ils se mesurent en termes de durée et d’amplitude du courant de déstabilisation du système général de la NSA avec tous ses composants annexes, civils (corporate power), politique (par exemple entre les USA d’une part, l’Allemagne et le Brésil d’autre part), etc. De ce point de vue, les effets sont incontestables et la bataille de la NSA est devenue une “guerre d’attrition” entre les différents acteurs.

On donnera ici un des aspects des effets obtenus, mis en évidence par Josselyn Radack, directrice pour la sécurité nationale et les droits civiques au Government Accountability Project, et avocate de Snowden aux USA. Pour elle, le principal effet est le développement d’un mouvement général de protection, aussi bien d’individualités que de collectivités et d'entités, contre la surveillance de la NSA. Radack précise également qu’il reste un nombre très important de documents du fonds Snowden à diffuser, cette diffusion étant principalement contrôlé par Glenn Greenwald, actuellement lancé dans une tournée de promotion du livre qu’il a écrit sur sa rencontre avec Snowden.

Ci-dessous quelques éléments d’une interview de Radack par Russia Today, le 5 juin 2014.

Russia Today : «Now a year out from when Edward Snowden made his statements and released this information – is the average individual any safer? Is information about them any safer?»

Josselyn Radack : «I think average individuals are doing exactly what Mr. Snowden predicted, that if government doesn’t take care of this, technology will. And so many people I know are now encrypting information and taking other precautions: in the search engines they use, learning how to use encryption, and how to protect themselves. So I think people are taking care of it.

»People are making changes, and corporations are making changes, too, in their own policies and trying to protect information, trying to publicize national security letters and that kind of thing, more transparency.»

Russia Today: «Even countries, as well, are considering their own networks now to put a wall between them and Washington. But I guess that undermines the whole concept of the internet as a global, unifying platform. It’s quite sad, isn’t it?»

Josselyn Radack : «It is. I don’t like to see the Balkanization of the internet. But at the same time, if Europe wants to build its own fiber-optic cable to escape the claws of the US – the fact that if you send an email from Pakistan to Libya, that it all has to go through the United States, I can see why most of the world, after finding out what the US has been doing with that information, why people want to create their own technological infrastructure within their own country so they have their own apparatus.

»I don’t think it will necessarily quash the global community the internet has allowed us to create. I certainly hope not. It’s been one of the true beauties of having internet available in this generation today.»


Mis en ligne le 6 juin 2014 à 11H45