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Article : Voyage au bout de la nasse

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Quelque chose m'échappe

Jean-Paul Baquiast

  23/07/2012

En lisant ce nouvel avertissement aux “puissances occidentales”  dispensé par Dedefensa, je me repose une question déjà posée dans une précédente réaction. Ces puissances occidentales ne disposent elles d’aucune “intelligence” capable de les avertir des pièges qu’elles se tendent elles-mêmes, et les éviter alors qu’il est encore temps? Pourquoi ne font-elles pas le raisonnement que font des chroniqueurs comme Ph. Grasset? Certes, celui-ci est suffisamment hors système pour voir plus juste que les gouvernement, mais quand même.  A quoi servent les tonnes de supposée matière grise censée conseiller ces gouvernements?
Ou alors, si je pose cette question, c’est que quelque chose m’échappe encore dans la marche du monde.

Babelisation

jean-jacques hector

  23/07/2012

Pour prolonger le questionnement de Baquiast, je pense que la seule explication possible est l’évolution du monde hors de la rationalité, les comportements étant alors d’ordre religieux et devant être analysés à cette aune, à cette nuance fondamentale prés que la religion en question est sans une foi qui pourrait la fonder “en sens”, elle se réduit à un squelette sans chair, et c’est ça qui angoisse les psychologies, une religion insensée, et qui marche, Frankenstein ,en somme.

Plutôt que de mondialisation je préfère parler de babelisation du monde c’est à dire de la perte du sens qui faisait jusqu’alors évoluer les sapiens de conserve par rapport à leur méta-histoire.

petite fable

pierre

  23/07/2012

LA FABLE DE LA GRENOUILLE DÉBILE
On connaît tous cette édifiante petite leçon de choses qui veut qu’une grenouille plongée dans l’eau bouillante bondit instantanément hors de la casserole, alors que si elle est placée dans un récipient d’eau froide dont la température monte progressivement, elle fini par bouillir sans même s’en apercevoir. Or il se trouve que nous venons de découvrir une version de l’histoire où la grenouille de la fable est assez débile pour se mettre elle-même aux commandes du thermostat et coasse, coasse et coasse encore, alors que la température de son bain frise le point d’ébullition.
Vous voyez bien sûr où nous voulons en venir. A savoir qu’à force de coasser contre l’Iran, de coasser contre la Syrie, contre la Russie et même contre la Chine, la grenouille atlantiste est en train de faire monter la température partout, et en particulier dans tout le Golfe persique et au Moyen-Orient où elle puise pourtant l’essentiel de ses besoins en énergie.
Et désormais, la température est proche du point d’ébullition dans toute la région.

Grenouille au bord de la crise de nerfs

En Iran, la montée aux extrêmes a quasiment atteint le point de fusion et le déploiement massif de bâtiments de guerre US dans le Golfe persique se fait dans une telle tension qu’un pétrolier-ravitailleur étasunien en est venu il y a quelques jours à pulvériser un bateau de pécheurs qui le regardait de travers. Et pourtant, la grenouille atlantiste coasse, coasse et coasse encore, votant des sanctions sans fin, ce qui a pour effet de radicaliser la position de Téhéran et de ses alliés qui ne voient, à juste titre d’ailleurs, plus aucune possibilité de solution négociée.
Côté syrien, même logique, même impasse. Notre grenouille atlantiste et ses alliés du Golfe livrent une guerre totale au régime de Bachar el-Assad à qui ils ont fermé toutes les portes de sortie, ne lui laissant par là même aucune autre alternative que la poursuite de la guerre, la victoire ou la mort en somme. Et là aussi, la température s’approche du point d’ébullition et le conflit menace à tout moment de déborder hors des frontières du pays.

Tous les bœufs de la terre

Plongée dans une telle soupe bouillonnante, n’importe quelle grenouille digne de se nom lâcherait le bouton du thermostat, bondirait hors de la casserole, calmerait le jeu, offrant des portes de sorties aux uns et aux autres, faisant des concessions, bref, ferait acte de politique.
Mais notre grenouille est toute gonflée d’orgueil, persuadée qu’elle est d’être invincible, capable de soutenir n’importe quelle température, et même d’avaler tous les bœufs de la terre qu’ils soient iraniens, syriens, russes ou chinois.
C’est qu’hélas, l’orgueil rend manifestement débile.

la pelote qui emprisonne le boeuf

Arrou Mia

  24/07/2012

@ Pierre

merci pour votre fabliau

de toutes les façons le batracien même si poïkilotherme explosera de son appétit immodéré pour une chair non comestible