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Article : Une crise diluvienne

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Ca n'a pas fini de couler...

Alain Vité

  03/08/2013

qu’on parle de l’encre ou du bateau.

Le pétrolier Chevron vient d’être autorisé à obtenir les méta-données de ses détracteurs, théoriquement dans le reste du monde (et le reste du monde le remercie de cette attention) mais aussi aux USA (et les citoyens US sont différents du reste du monde, ils sont ingrats, ils n’ont pas de reconnaissance pour cette marque de considération)

http://money.msn.com/now/post—chevron-wins-access-to-some-americans-email-dat

1- si Chevron l’obtient, d’autres obtiendront les mêmes droits ;

2- puisqu’ils obtiennent ça, ils obtiendront autre chose ensuite, comme n’importe quel type qui a mis un pied dans la porte ;

3- les démarches démocratiques normales suivront pour le bien de tous : menaces de pressions auprès des employeurs des détracteurs et autres moyens de chantage divers ; divulgation d’informations médicales privées (pour les assurances par exemple) utilisation d’informations annexes obtenues en même temps que les informations “légalement autorisées” ; commerce et trafic desdites informations entre entreprises ; vies bousillées, impossibilité d’obtenir un prêt ou un logement ou un boulot ; dommages collatéraux suite à des erreurs sur la cible à lyncher ; etc.

Ce qui conjugué au bazar NSA/Snowden et aux faux-fuyants de l’exécutif sur ces questions, donne une portrait de moins en moins crédible de la “protection des citoyens”. Tout cela ressemble effectivement à un cap décisif, où l’affrontement entre population et puissances dirigeantes n’est plus ni masquable ni défendable, et où tourner autour du pot va devenir impossible, étant donnée le nombre de pots, leurs tailles et le nombre de mensonges à enrouler autour.

C’est comme les Variations Goldberg de Bach : une variation avec un piano et un musicien chevronné, ça va. Trente variations en même temps qui se récrivent toutes seules, sur 60 pianos désaccordés avec 200 pianistes incompétents à faire tourner en équipe… le truc, c’est qu’à un moment, le public pourrait bien demander à être remboursé...