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Alternative bis

Article lié : Un article trop loin

PhB

  14/03/2008

Meyssan minore l’importance de l’article d’Esquire, et met en avant une lutte d’influence entre va-t-en-guerre civils neocons et militaires diplomates :

http://www.voltairenet.org/article155917.html

Rafale, JSF, meme combat!

Article lié : Examen tranquille de la catastrophe JSF

izarn

  13/03/2008

Que le JSF soit une impasse ça c’est probable.
La technologie du futur c’est l’avion sans pilote.
Le drone intelligent, offensif et dotés d’armes, voire nucléaires.
Les missiles de croisières en sont un exemple.
L’avion de combat sans pilote, furtif et pouvant encaisser les G d’un missile, ce qui est hors de portée d’un pilote humain, est un adversaire redoudable et à ce jour imbattable…

Bref le JSF? Bof la meme mésaventure que le Rafale…
Cher, invendable et inutile…

une analyse alternative

Article lié : Un article trop loin

FB

  13/03/2008

...et engagée!
Sur le site tendance Larouche, il y a cet article:
http://www.solidariteetprogres.org/article3921.html

C’est probable qu’il puisse avoir à Washington une cabale allant dans ce sens là.. Il doit y avoir d’ailleurs un sacré paquet de cabales, aux parfums les plus divers!

Quant à savoir si celle là sera déterminante, c’est une autre histoire..

La crise financière en cours a l’air d’ètre notablement plus forte qu’attendu par les supposés insiders, genre Carlyle
Ca sent la perte de controle..
..et si on se rappelle les difficultés croissantes d’appros en pétrole - et autres punitions à venir comme celle du changement climatique, l’ambiance risque d’ètre plutot chaotique!

McCain's Spiritual Guide: "Destroy Islam"

Article lié :

Stéphane

  13/03/2008

Senator and presidential candidate John McCain hailed as “spiritual adviser” Ohio mega church pastor Rod Parsley who has called upon Christians to wage a “war” against the “false religion” of Islam with the aim of destroying it. Will the GOP presidential candidate renounce him?
On February 26, McCain appeared at a campaign rally in Cincinnati with Parsley of the World Harvest Church of Columbus. That day, a week before the Ohio primary, Parsley praised the Republican presidential front-runner as a “strong, true, consistent conservative.” The endorsement was important for McCain, who at the time was trying to put an end to the lingering challenge from former Arkansas governor Mike Huckabee, a favorite among Christian evangelicals.
Parsley has written several books outlining his fundamentalist religious outlook, including the 2005 “Silent No More”. In this work, Parsley decries the “spiritual desperation” of the United States, and he blasts away at the profound threat to the United States: the religion of Islam.
In a chapter titled “Islam: The Deception of Allah,” Parsley warns there is a “war between Islam and Christian civilization.” Parsley is not shy about his desire to eliminate Islam. In “Silent No More,” he urges his readers to realize that a confrontation between Christianity and Islam is unavoidable: “We find now we have no choice. The time has come. We may already be losing the battle.”
Parsley blatantly claims that Islam is an “anti-Christ religion” predicated on “deception.” The Muslim prophet Muhammad, he writes, did not receive revelations from “the true God,” but from a “demon spirit.” He urges the US to launch a “new crusade to eradicate Islam, as Bush had earlier done after the 9/11 operation.”
McCain’s relationship with Parsley is politically significant; a question here poses itself: Can McCain win the presidency without Parsley?
In 2004, Parsley’s church was credited with driving Christian fundamentalist voters to the polls for George W. Bush.
According to the San Francisco based “Mother Jones” daily The McCain campaign did not respond to a request for comment regarding Parsley and his anti-Islam writings. Parsley as well did not return a call seeking comment.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=37784&language=en

Un parti politique n'existe que par sa couverture médiatique.

Article lié :

Stéphane

  13/03/2008

A ce titre Bayrou a fait fort. Il ne semble rien contrôler dans son parti, le très branché MoDem (mais l’orange ne sera pas toujours à la mode), mais être d’accord avec la direction que prend le bateau ivre. Ni bâbord, ni tribord, bien au contraire!

L’UMP, à côté, ressemble à un cuirassé rouillé. Le grand marionnettiste veux tout diriger, mais le poids des âges sur la machine UMP se fait sentir. Sarkozy est devenu une étiquette honteuse. Les ficelles sont trop grosses. L’UMP a honte de Sarkozy, et Sarkozy a honte de Shimon Pérès, qu’il n’a presque pas exhibé, sauf presse communautaire -déclarée ou non-

Peut être certains imaginaient-ils, avec la larme à l’oeil, le touchant spectacle d’une embrassade France-Israël sur fond de tsunami bleu. Perdu… ça aussi.

Chevènement a été transparent pendant la campagne. On en viendrait même à douter de l’existence de ce curieux parti dirigé par ce réputé antisémite, dixit Béhachel. En effet, le terme yankee étant présent sur son site officiel (ou du moins celui du MRC), le Ché alias JPC n’a pas eu son certificat de laïcité délivré par notre ami philosophe, déjà cité dans un billet plus bas. Réponse du berger à la bergère: “Béhachel est un milliardaire déguisé en philosophe.”

Le parti socialiste n’est guère plus consistant, à la notable exception de quelques cadres, type Delanoë, effectivement chacun s’accordera a en noter la bonne perception par les “parisiens” au sens large.

Il semble que la machine au pouvoir n’avait qu’un pistolet à un coup. Dans le scénario très codifié de la présidentielle, préparée longtemps (très longtemps) à l’avance, l’application mécanique des principes allant dans le sens des sondages avait marché plein pot. Malheureusement, la crise est dans la place, en témoignent les revirements radicaux de ses représentants, à commencer par Nicolas, qui mérite bien son titre de Nicolas 1er, empereur -non plus des cons mais des cocus-

Grand mérite de Nicolas, il aura emmené le FN avec lui au fond du trou. Et démontré que l’opinion, en France, ne s’acquière pas au moindre prix. La France est un pays qui a toujours apprécié la qualité. Sarkozy, trop brillant, a fait apparaître son mauvais goût. Ça ne pardonne pas.

http://17germinal.blogspot.com/2008/03/un-parti-politique-nexiste-que-par-sa.html

Pas choisi∫

Article lié : Navratilova passe à l’Est..

Bruno Hanzen

  13/03/2008

Je peux comprendre le peu de sympathie de Mme Navratilova pour les nains de jardin.
Néanmoins, il me semble me avoir lu que la Tchécoslovaquie est le seul pays d’Europe Centrale qui a élu à peu près librement un gouvernement communiste peu après la fin de la guerre. Evidemment, elle n’était pas née…

moins d'accord! (du coup...)

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

bert

  13/03/2008

Ah, ou je comprends mal Frédéric, ou je suis beaucoup moins d’accord avec lui!

L’arrêt des souffrances des irakiens? La situation est trop tragique pour pouvoir simplement rire de cette phrase.

La relance du commerce international? L’aggression de l’Irak aurait relancé le commerce international? je n’ai pas dû comprendre.

Les résolutions de l’ONU avant 2003 généraient des coûts, soit, mais alors, que dire de l’application unilatérale de la “no fly zone” par les anglo-américains? De “provide comfort” et autres opérations?

La capacité de production d’électricité du pays a été ravagé par les bombardements de 1991, relativement rétablie, et de nouveau complètement détruite par ceux de 2003 et ensuite, puis par les sabotages. D’ailleurs, plus globalement, la quasi-totalité des infrastructures civiles irakiennes a été la cible d’opérations militaires de la coalition, ce qui constitue un crime répréhensible.

les conclusions du blog cité sont assez floue, et basée sur des sources extrêmement partiales.

Strategie

Article lié : Un article trop loin

Pingouin New Yorkais

  12/03/2008

La position de Fox devenait-elle trop predictible?

Appliquant ses bons principes :
- “Sous-Chef predictible” vis a vis du Chef interieur legitime et des subalternes loyaux,
- “Incertitude et Fulgurance” vu de l’exterieur;
le verrou “CENTCOM sous Fox = guerre peu probable” saute et ca flanque la trouille a “l’ennemi conventionnel” ???

(et aussi aux “Allies/Esclaves”)

Est-ce mauvais pour l’AIEA ?

BOB

Coûts évités de l'intervention, et lien sur la ''pacification''

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

Frédéric

  12/03/2008

Voici des infos prit sur un des premiers mensuel DSI de 2005 que j’avais reporté à l’époque sur l’article ‘‘Conséquences de l’invasion de l’Irak’’ du Wikipédia francophone :

==Coûts « évités » par l’intervention==

Coût auquel il faut soustraire les économies générées par ces opérations (arréts de l’application des résolutions de l’ONU et des souffrances du peuple Iraquien, relance du commerce international)

* États-Unis : 32 milliards
* Coalition hors États-Unis : 85 milliards
*TOTAL : 117 milliards.

sources : Scott Wallsten et Katrina Kosec de l’AEI-Brookings Joint Center for Regulary Studies

Force est de constaté que malgré la violence, la vente de biens de consommation dans une population sevrée depuis les années 1980 augmentents exponentiellement depuis 2003, c’est aussi en autres une des raisons des coupures de courant à Badgad, la demande énergique est bien supérieur à la capacité de production électrique du pays.

Je signale, pour ce que le connaissent pas, ce blog francophone ‘‘En vérité’’ qui fait le point en particulier sur les opérations de lutte antiinsurrectionnelles en Irak :

http://lewebpedagogique.com/coin/

Ils semblent bien que les ‘‘djhiadistes’’ purs et durs se retrouvent dans la situation du GIA et consorts à la fin des années 1990/début des années 2000, ils peuvent encore frapper avec des attentats mais n’ont plus de capacité ‘‘militaire’’ d’affronter les forces de sécurité tandis que les états majors sur le terrain reprennent les bonnes vieilles formules de pacification à la Lyauté qui ont déja montré leurs capacités.

Les ‘‘guérillas’’ sont largement suréstimé dans le grand public. Doit on rappeller que le petit Portugal à sut tenir son empire en Afrique jusqu’en 1975 avec relativement peu de moyens et n’a quitté celui ci que parce qu’une révolution des oeillets à éclaté. En Amérique Latine, seuls deux guérillas ont eu du succés en un siècle, Cuba et le Nicaragua, mais la parce que les régimes était vraiment impopulaire et laché par les USA.

démission

Article lié :

CHIBOLET Léon

  12/03/2008

Il semblerait que l’amiral Fallon ait démissionné
aujourd’hui! Ce matin, heure US.
“Le commandant en chef de l’armée américaine au Proche-Orient, l’amiral William Fallon, va quitter ses fonctions, a annoncé mardi le secrétaire à la Défense Robert Gates.

Le chef du Pentagone a expliqué que l’amiral Fallon avait demandé mardi matin la possibilité de prendre sa retraite et que sa requête avait été acceptée. Robert Gates a précisé que la décision n’appartenait qu’à William Fallon, mais a estimé que c’était “la bonne chose à faire”.
(Canadian Press, cité par “ContreInfo”

Je pense comme vous, cher Philippe, que nous nous
rapprochons toujours plus de la phase terminal de la grande maladie occidentale, le nihilisme, si bien analysée par Nietzsche (et par le Heidegger de la période post 2nd WorldWar).
A ce propos, j’ai bien aimé le commentaire d’un certain Claude Nicollet sur le rapport des 5 généraux occidentaux rédigé pour la direction de l’OTAN et présenté en avril 2008

Tribune :
La tentation de créer un Empire Occidental à vocation éventuellement exterminatrice, par Claude Nicolet

« Afin de pouvoir faire face à ces nouvelles menaces « asymétriques », des militaires confirmés ayant exercés des responsabilités aux plus hauts niveaux de la hiérarchie des forces armées de leur pays proposent un « sursaut stratégique » qui envisage l’utilisation préventive de l’arme nucléaire « en premier », même s’il est dit qu’elle doit être un « instrument ultime ». Une pareille annonce, à un tel niveau est un évènement majeur. » Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC aux Relations Internationales, analyse les implications du rapport récemment adressé à l’OTAN.


Par Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC aux Relations Internationales, 12 février 2008

« Vers une grande stratégie pour un monde incertain ». C’est sous ce titre que cinq anciens responsables militaires occidentaux ont rédigé un rapport de 150 pages. Les recommandations et perspectives qu’il contient devraient être examinées au prochain sommet de l’OTAN en avril prochain à Bucarest.

Ce document doit être considéré avec beaucoup de sérieux et d’attention. Tout d’abord parce qu’il n’est pas rédigé par n’importe qui. Le général américain John SHAlIKASVILI ancien commandant en chef de l’OTAN en Europe, le maréchal britannique Lord Peter INGE, le général allemand Klaus NAUMANN ancien président du comité militaire de l’OTAN, le général néerlandais Henk van den BREEMEN, l’amiral français Jacques LANXADE ancien chef d’état major de l’armée française.

Autrement dit des militaires confirmés ayant exercés des responsabilités aux plus hauts niveaux de la hiérarchie des forces armées de leur pays. Mais ce qu’il y a de passionnant et surtout d’effrayant dans ce document c’est en réalité ce qu’il révèle de la vision et de la perception du monde de ces hommes. Ils font un certain nombre de constats qui servent d’appui à leur raisonnement

  Le changement climatique conditionnera des bouleversements sociaux gigantesques notamment liés aux transferts de populations.

  Développement du terrorisme international, du crime organisé et de la prolifération des armes de destruction massive.

  Affaiblissement des Etats nations et des organisations internationales comme l’ONU, l’OTAN et l’Union Européenne.

  La monté des fanatismes religieux.

Afin de pouvoir faire face à ces nouvelles menaces « asymétriques », ils proposent un « sursaut stratégique » qui envisage l’utilisation préventive de l’arme nucléaire « en premier », même s’il est dit qu’elle doit être un « instrument ultime ». Une pareille annonce, à un tel niveau est un évènement majeur. Pourquoi ? Parce qu’il veut affirmer la fin de la doctrine classique de la dissuasion nucléaire même si la France y reste officiellement attachée (avec la notion d’ultime avertissement) ainsi que la Russie qui vient de la réaffirmer par une déclaration du chef d’état major général des forces armées russes, le général Iouri BALOUÏEVSKI. Mais la Russie n’a pas été associée à cette réflexion (elle n’est pas membre de l’OTAN tandis que la France met tout en œuvre pour rejoindre le commandement intégré de l’Alliance).

L’arme nucléaire de fait n’est plus une arme à part. Elle est simplement la dernière dans une gamme d’armement qui va de la baïonnette à la bombe atomique. Elle quitte son statut d’arme essentiellement politique. Il s’agit là d’une révolution copernicienne. Révolution rendue nécessaire selon les auteurs pour faire face à la multiplicité des nouvelles menaces. Menaces qui seraient d’un niveau de dangerosité supérieur à ce que furent les menaces de la guerre froide. Mais quel est donc le nouveau bloc soviétique sur armé qui nous tient en joue et nous maintient dans la terreur ? Le Terrorisme international, la dissémination et la prolifération nucléaire, le fondamentalisme religieux.

Ce texte contient surtout un véritable projet d’organisation politique et de vision du monde qui s’articule parfaitement avec l’idéologie dominante et les projets actuellement à l’œuvre pour nous imposer ce modèle et son fonctionnement politique.

L’Occident serait assiégé et affaibli de l’intérieur et de l’extérieur. De l’intérieur par la disparition de la volonté de défendre ses valeurs et le règne du relativisme. Par le manque de volonté politique de la part de certains européens (notamment l’Allemagne encore gênée par son histoire du siècle dernier) de s’investir plus avant dans le fonctionnement de l’OTAN qui manquerait de relais et de volonté politiques. A ce titre l’Union Européenne doit cesser de jouer les empêcheurs de tourner en rond et accélérer son rapprochement avec l’OTAN pour en devenir en fait le bras politique qui manque si cruellement à l’Alliance Atlantique. On voit bien le dessin qui se profile à plus ou moins long terme d’une « fusion » institutionnelle de l’Union Européenne et de l’OTAN. Les avantages politiques seraient énormes pour les tenants de cette vision du monde et de l’ordre dominant. Une organisation politique multilatérale dotée de la personnalité juridique et morale (Traité de Lisbonne) avec son organisation militaire. Les choses peuvent aussi se lire en sens inverse : Une organisation militaire sous domination des États Unis d’Amérique organiquement reliée à un pouvoir politique que l’on peut activer autant que de besoin en fonction de ses propres intérêts. Nous sommes là clairement dans la déconnection du pouvoir politique d’avec la légitimité fondé sur la souveraineté des peuples. Ce qu’illustre parfaitement ce qui est prévu en termes de modalité pratiques de ce « directoire ».

Cet attelage serait donc composé des États Unis d’Amérique, de l’Union Européenne et de l’OTAN qui composeraient un « directoire » occidental. Quelques règles de fonctionnement pour plus d’efficacité et qui viendraient officialiser des pratiques en réalité déjà en cours :

  La fin du vote majoritaire par la recherche permanente du consensus ce qui entraine la fin du droit de véto. On remarquera ici encore que le même mécanisme sera mis en œuvre au sein des Institutions Européennes avec le Traité de Lisbonne, qui prévoit par ailleurs que la défense des pays membres doit être compatible avec l’OTAN.

  L’usage de la force peut être requis sans autorisation de l’ONU « si un grand nombre de vie sont en danger », ce qui est une notion très élastique voire floue (je ne suis pas sûr qu’à cette aune là, 50 citoyens d’Afghanistan valent 50 citoyens des États Unis d’Amérique), d’ordre plutôt moral que politique et stratégique. L’OTAN n’avait pas fait autre chose en Serbie en déclenchant une campagne de bombardements aériens. En reconnaissant l’indépendance du Kosovo l’Union Européenne fera un choix politique crucial en participant de manière totalement illégale au dépeçage d’un Etat aux frontières internationalement reconnues et membre de l’ONU. Par ailleurs on se souvient encore du déclenchement de la guerre en Irak par les États Unis d’Amérique sans l’aval de l’ONU et qui a fait des centaines de milliers de morts. A ce titre, pourrait-on envisager que l’OTAN bombardât Washington étant donné qu’en Irak « un grand nombre de vie sont en danger » ?

En réalité de quoi s’agit-il ?

De faire de l’Occident une espèce de nouvelle Sparte. En perspective de la création, de l’organisation et de la défense d’un « Empire Occidental » porteur des valeurs de civilisation, de moral, de progrès et de rationalité. Cette définition englobera le Japon, l’Australie, le Canada et Israël. Une partie de l’Amérique du Sud peut éventuellement y prétendre. En revanche la Russie qui se redresse et veut réaffirmer son poids sur la scène mondiale redeviendra un adversaire mais dans un schéma de rivalité plus classique. Le reste du monde n’est qu’un océan informe de violence, de barbarie et de fanatisme. Univers dans lequel l’Islam (parce que c’est bien de cela dont il s’agit) en tant que tel ne peut que se développer et s’ériger en leader anti occidental. Or comme il est fort peu probable (si tant est que nous le désirions) que nous réussissions à faire baisser les tensions internationales, il ne faut plus hésiter à envisager une solution extrême : la disparition pure et simple de ce que l’on considère comme étant un problème par le feu nucléaire. Un tel raisonnement s’appuie sur des réalités idéologiques et sur des pratiques. La guerre devient un « mode de gestion » et un horizon normal, comme un autre de la politique étrangère des « démocraties ».

Certes on objectera la possibilité de l’utilisation d’armes de destruction massive par des groupes terroristes ou des « États voyous ». C’est une réalité qu’il faut prendre en compte très sérieusement.

Ceci étant, cela n’exclue pas une analyse sérieuse de ces notions qui nous viennent tout droit de la boite à outil idéologique de l’administration Bush.

Mais dans les cas de groupes terroristes déterritorialisés qui va-t-on vitrifier de « façon préventive » ? Pour liquider AL Qaïda ou les talibans faut-il rayer de la carte l’Afghanistan ou le Pakistan ? Puis viendra le tour de l’Iran ou de la Syrie ? La tentation exterminatrice est belle et bien là, mue par la peur face aux résultats de politiques folles et criminelles qui sont menées et dont l’Occident porte une part de responsabilité non négligeable. Cette incapacité à envisager que les politiques menées peuvent avoir des conséquences désastreuses laisse pantois.

L’islam compris comme une totalité ne veut rien dire, « le monde musulman » n’a aucune réalité envisagée de façon totalisante. Nous sommes ici en peine manipulation. Les États en revanche sont des réalités, portent des politiques compréhensibles ce qui ne veut pas dire acceptables. Mais est-ce que la politique de Monsieur Bush est acceptable ? L’Iran veut la bombe atomique ? Pourquoi ? Pour rayer Israël de la carte ? Le premier de ses missiles n’aura pas décollé que l’Iran n’existera déjà plus et avec lui 70 millions d’Iraniens. Et l’Iran le sait.

Pousser ce genre de raisonnement à son terme, c’est accepter d’assassiner des centaines de millions d’hommes et de femmes de façon « préventives » au nom de la « civilisation ».

Ni l’Iran, ni la Syrie ne sont assez fous pour risquer de disparaître dans un « holocauste nucléaire » comme l’a dit Nicolas SARKOZY. Les auteurs du rapport insistent sur le fait qu’aujourd’hui « face aux défis du monde globalisé, aucun pays, aucune organisation, ne peut espérer l’emporter seul ». Mais l’emporter sur quoi, sur qui et au nom de quoi ? Il ne faut pas être grand clair pour constater qu’il s’agit en fait d’élargir la base de la puissance politique et militaire des Etats Unis d’Amérique et de servir de supplétifs à ce projet en espérant être un peu dans la lumière de l’exercice du pouvoir de l’Empire mondial. De lui donner plus de moyens, plus de profondeur géographique et stratégique face à des enjeux en perpétuel mouvement. Il faut aussi plus prosaïquement partager le poids financier de ce que cela représente. Car les États Unis d’Amérique mesurent également chaque jour leur incapacité militaire et politique à régenter seuls le monde. Leurs analyses et postulats de bases dans le domaine international étant faux, leurs perceptions du monde étant basé sur des projections idéologiques totalement déconnectées de la réalité, leur outil militaire s’avère incapable de répondre à la situation sur le terrain puisqu’il n’est pas formaté pour des missions de nature politique. Pour être caricatural, il n’y a pas adéquation entre l’offre et la demande, le résultat ne peut donc être que catastrophique.

Mais c’est aussi la poursuite de la dé légitimation et de la destruction de l’ONU. Ce qui entre en parfaite contraction avec le regret de constater de l’affaiblissement des États Nations. Derrière cela c’est la remise en cause du fonctionnement de cette instance considérée comme étant de plus en plus inutile, inopérante, inefficace et politiquement gênante, notamment son Assemblée Générale. N’oublions pas que deux membres permanents du Conseil de Sécurité (les États Unis et la Grande Bretagne, par ailleurs détenteurs de l’arme nucléaire) se sont engagés illégalement dans la guerre en Irak. En fait c’est la notion même de droit international qui est remise en cause. Ce fonctionnement exaspère de plus en plus certaines puissances occidentales qui aimeraient bien pouvoir s’en affranchir (ce qu’elles font de plus en plus : Abou Graïb, Guantanamo, tortures, vols secrets de la CIA, prisons secrètes israéliennes…°) Bien sûr ces pratiques sont malheureusement fréquentes dans de nombreuses dictatures et il ne faut pas s’en accommoder. Mais ce qui fait la différence dans le cas présent, c’est que les pays porteurs de ce mouvement se disent tous des démocraties exemplaires et que c’est justement au nom de ces valeurs démocratiques qu’il faut utiliser l’arme nucléaire de façon préventive et remettre en cause certaines règles essentielles de la démocratie. Tout cela porte la marque de l’échec. A quoi ont aboutit les guerres préventives ? 1967 la guerre des Six Jours ? Ou en est-on ?

2003 : invasion de l’Irak ? Ou en est-on ?

Bien sûr si on utilise l’arme nucléaire, que plus rien ne subsiste, il n’y aura plus de problème. Cela veut dire qu’il faut penser dès à présent à se débarrasser de tout ce qui n’est pas occidental. Parce que ni l’Inde, ni la Chine n’ont à long terme vocation à plier le genou devant de pareilles « valeurs ».

Il me semble que la coopération entre États, entre nations est quelques choses qui existent. Qu’il n’est pas interdit de discuter avec celles et ceux qui veulent discuter. Qu’il faut sortir de ces logiques d’enfermement dans lesquelles nous nous piégeons nous même en refusant de parler à tel ou tel. En érigeant des listes noires sans cesse plus longues qui nous évitent d’aborder la réalité des problèmes. Les Palestiniens qui ont voté pour le Hamas n’ont pas voté pour la destruction d’Israël, tout le monde le sait. Ils ont voté d’abord parce que « la communauté internationale » le leur a demandé, ensuite parce qu’ils veulent vivre dignement et faire valoir les droits politiques et historiques légitimes qui sont les leurs, tout simplement. Est-ce si difficile à comprendre ?

La vraie faiblesse, la vraie peur, est de refuser de regarder la réalité en face et de dialoguer avec ceux qui composent la réalité du monde tel qu’il est, et dont nous ne sommes qu’une partie. Il ne fallait pas parler à ARAFAT, on a crée et on a eu le Hamas, il ne faut pas parler avec le Hamas, avec le Hezbollah ? On aura Al Qaïda. Et après ? Une bombe thermo nucléaire ?

Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est retrouver cette capacité de s’adresser aux peuples, d’oser leur parler, de les considérer comme nos égaux, de lancer cette grande alliance des peuples plutôt que celle de l’Atlantique Nord, contre l’idéologie dominante du libéralisme financier qui gangrène l’idée même de démocratie. Sinon l’Occident ne pourra résister au ressentiment et à la vengeance de la misère du monde. Il ne fera que la retarder ou liquider 3 à 4 milliards d’individus.

Comment ne pas s’alarmer de cette multiplication des violations des droits les plus élémentaires par les démocraties elles mêmes : emprisonnements arbitraires, dissimulations, tortures, entreprises militaires illégales, non respect du vote des peuples…

Dans de telles conditions il ne faut pas s’étonner de voir des pans entiers de l’Afrique par exemple, se tourner vers la Chine ou l’Inde. Le mépris, l’arrogance et la violence occidentale, elle a déjà donné.

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Ben ça alors ...

Article lié : Le cas de l’amiral Fallon dans Esquire

Dominique Larchey-Wendling

  11/03/2008

Article lié : Le cas de l’amiral Fallon dans Esquire

Misanthrope modéré

  11/03/2008

L’amiral William Fallon, chef des opérations militaires américaines au Moyen-Orient et en Asie centrale, a démissionné après avoir été décrit comme opposé à la politique de George W. Bush sur l’Iran, selon le secrétaire à la Défense Robert Gates.

source : AFP

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/03/11/01011-20080311FILWWW00642-moyen-orient-demission-de-l-amiral-fallon.php

Cordialement.

KC 45

Article lié : Le triomphe “français” ressuscite la hargne anti-française

Loïc

  11/03/2008

PS : l’Italie ne fait rien dans cette affaire ni chez Airbus en général, ils travaillent pour la maison d’en face après avoir travaillé pour Mac Donnell Douglas. Voyez la piteuse flotte d’Alitalia : DC 10/DC 9/MD 82 etc…

Retraite du F-117

Article lié :

JdLT

  11/03/2008

Quand on parle beaucoup des F-22 et F-35 en ce moment, on apprend que les 50 exemplaires F-117 partent à la retraite discrètement dès le mois d’avril.
Si on considère qu’il était un chasseur furtif, il n’a alors pas de successeur : le F-22 n’existe qu’en 2 exemplaires, et le F-35 n’existe pas.
Enfin, Si les B-2 ne revolent pas d’ici là, les USA n’auront plus d’avion furtif du tout en service à cette date.

http://fr.news.yahoo.com/ap/20080311/twl-usa-defense-aviation-f117-224d7fb.html

constat

Article lié : La guerre transformée, ou le Complexe contre le système

bert

  11/03/2008

Je serais assez d’accord avec le 1) du constat de Frédéric. Non seulement les chiffres estimés sont de sources variables et variés, mais de plus il est difficile de mesurer un “coût” sans y opposer les “avantages”. (quand on parle de guerre, ces termes sont difficiles à employer…)

Je serais plus prudent pour le 2). La situation ne me paraît pas vraiment stable en Irak. Il y a eu depuis quatre mois une baisse sensible des attaques visant les forces US, ainsi que les milices entre elles. cela est dû à la “méthode Petraeus” consistant à financer les milices sunnites au lieu de les combattre, à un profil relativement bas des forces US sur le terrain (avec un corollaire, l’augmentation des bombardements aériens, vieille histoire…), à un espace géographique totalement basé sur des critères religieux, à quoi se combine une lassitude extrême de l’ensemble des irakiens pour une situation dans l’impasse, et une recomposition des forces politiques chiites. Rien de tout cela ne va dans le sens de l’apaisement à long terme. (ce que je souhaite, pourtant. 5 ans, c’est beaucoup trop, et les souffrances endurées par le peuple irakien sont immenses, et insupportables)

Il paraît difficile d’imaginer que le système de division sur des critères religieux ou ethniques peut durer, sans le soutien financier US (ou autre). Il est illusoire de penser au retour des millions de réfugiés dans leurs foyers alors que la répartition de l’habitat a été totalement transformé par de telles politiques.

Quand bien même la situation politique serait relativement apaisée, il reste un immense effort de reconstruction qui risque de nouveau de déclencher des tensions latentes.

La baisse des attaques contre les forces US n’est pas un signe suffisant de stabilisation, ni d’espoir pour un avenir meilleur en Irak, si tenté soit que cette baisse se maintienne dans les mois qui viennent.