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valeurs de civilisation

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

PHILIPPE LE BALEUR

  18/10/2008

Il n’y a rien dans cette crise qui soit particulièrement surprenant.
A la base, il y a deux facteurs:
1) Le comportement schizophrénique consistant à pratiquer de façon délibérée le contraire des valeurs qui fondent notre civilisation; valeurs même qui ont fait son succès et sa fortune. Par exemple, attaquer l’Iraq et y tuer des centaines de milliers d’êtres humains au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Nous sommes une civilisation judéo-chrétienne dont la philosophie peut se résumer dans des aphorismes comme:
- “Aimes ton prochain comme toi-même”
- “Aimez-vous les uns les autres comme Dieu vous aime”
- “Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent”
- Tu ne voleras pas, tu ne mentiras pas etc….

Quand on veut voir ce qui se passe en réalité, force est de constater que nous appliquons le contraire de nos propres principes. Non seulement nous les négligeons, ces principes, mais aussi nous les foulons aux pieds, nous les pervertissons.

2) Le recours systématique à des artifices de communication pour masquer le fossé grandissant entre la théorie et la pratique. L’utilisation du mensonge de façon éhontée… Avec pour effet de reporter constamment l’inévitable, et de le rendre terrible et violent lorsqu’il arrive enfin.

C’est ce qui est en train d’arriver à cette civilisation, notre civilisation. Nous avons piqué dans la caisse comme un employé de banque indélicat, afin d’assouvir notre passion pour les jeux de hasard, le pouvoir matériel et la guerre. Nous avons perdu au jeu, et nous avons volé encore un peu plus dans la caisse pour couvrir nos pertes, pensant nous refaire. Mais le patron -le monde entier- a compris que nous avons pillé la caisse.

Mais cette fois, c’est le bout de la route. Nous pouvons soit avouer nos crimes et repartir sur des bases saines, soit étendre la guerre au monde entier, afin de continuer à gagner vaille que vaille.

Moral, Honte et quoi encore?

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Eric Greney

  18/10/2008

Wall Street banks in $70bn staff payout
Pay and bonus deals equivalent to 10% of US government bail-out package

Financial workers at Wall Street’s top banks are to receive pay deals worth more than $70bn (£40bn), a substantial proportion of which is expected to be paid in discretionary bonuses, for their work so far this year - despite plunging the global financial system into its worst crisis since the 1929 stock market crash, the Guardian has learned.
Staff at six banks including Goldman Sachs and Citigroup are in line to pick up the payouts despite being the beneficiaries of a $700bn bail-out from the US government that has already prompted criticism. The government’s cash has been poured in on the condition that excessive executive pay would be curbed.
Pay plans for bankers have been disclosed in recent corporate statements. Pressure on the US firms to review preparations for annual bonuses increased yesterday when Germany’s Deutsche Bank said many of its leading traders would join Josef Ackermann, its chief executive, in waiving millions of euros in annual payouts.
The sums that continue to be spent by Wall Street firms on payroll, payoffs and, most controversially, bonuses appear to bear no relation to the losses incurred by investors in the banks. Shares in Citigroup and Goldman Sachs have declined by more than 45% since the start of the year. Merrill Lynch and Morgan Stanley have fallen by more than 60%. JP MorganChase fell 6.4% and Lehman Brothers has collapsed.
At one point last week the Morgan Stanley $10.7bn pay pot for the year to date was greater than the entire stock market value of the business. In effect, staff, on receiving their remuneration, could club together and buy the bank.
In the first nine months of the year Citigroup, which employs thousands of staff in the UK, accrued $25.9bn for salaries and bonuses, an increase on the previous year of 4%. Earlier this week the bank accepted a $25bn investment by the US government as part of its bail-out plan.
At Goldman Sachs the figure was $11.4bn, Morgan Stanley $10.73bn, JP Morgan $6.53bn and Merrill Lynch $11.7bn. At Merrill, which was on the point of going bust last month before being taken over by Bank of America, the total accrued in the last quarter grew 76% to $3.49bn. At Morgan Stanley, the amount put aside for staff compensation also grew in the last quarter to the end of August by 3% to $3.7bn.
Days before it collapsed into bankruptcy protection a month ago Lehman Brothers revealed $6.12bn of staff pay plans in its corporate filings. These payouts, the bank insisted, were justified despite net revenue collapsing from $14.9bn to a net outgoing of $64m.
None of the banks the Guardian contacted wished to comment on the record about their pay plans. But behind the scenes, one source said: “For a normal person the salaries are very high and the bonuses seem even higher. But in this world you get a top bonus for top performance, a medium bonus for mediocre performance and a much smaller bonus if you don’t do so well.”
Many critics of investment banks have questioned why firms continue to siphon off billions of dollars of bank earnings into bonus pools rather than using the funds to shore up the capital position of the crisis-stricken institutions. One source said: “That’s a fair question - and it may well be that by the end of the year the banks start review the situation.”
Much of the anger about investment banking bonuses has focused on boardroom executives such as former Lehman boss Dick Fuld, who was paid $485m in salary, bonuses and options between 2000 and 2007.
Last year Merrill Lynch’s chairman Stan O’Neal retired after announcing losses of $8bn, taking a final pay deal worth $161m. Citigroup boss Chuck Prince left last year with a $38m in bonuses, shares and options after multibillion-dollar write-downs. In Britain, Bob Diamond, Barclays president, is one of the few investment bankers whose pay is public. Last year he received a salary of £250,000, but his total pay, including bonuses, reached £36m.

http://www.guardian.co.uk/business/2008/oct/17/executivesalaries-banking

Il est grand temps pour un petit pogrom contre certain “Bankers” .

quelques éléments sur les "Banksters"

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Franck du Faubourg

  18/10/2008

Il y a de plus en plus d’analystes financiers qui s’insurgent contre les manoeuvres de plus en plus nauséadondes de nos Maitres de la Finance anglo/US:
http://www.321gold.com/editorials/willie/willie101708.html

Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Francis Lambert

  18/10/2008

(NB Cela fait de nombreuses années que je suis ce centre européen de prospective financière ... la pertinence de leurs projection m’étonne de plus en plus.)

Alerte Crise Systémique Globale - Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain
- Communiqué public 15 octobre 2008, GEAB N°28

“... à l’été 2009, le gouvernement américain sera en cessation de paiement et ne pourra donc pas rembourser ses créditeurs (détenteurs de Bons du Trésor US, de titres de Fanny Mae et Freddy Mac, etc.). Cette situation de banqueroute aura bien évidemment des conséquences très négatives ...

... cette crise est beaucoup plus importante, en termes d’impact et de conséquences, que celle de 1929. Historiquement, nous sommes tous les premiers acteurs, témoins et/ou victimes d’une crise qui affecte toute la planète, avec un degré sans précédent d’interdépendance des pays (du fait de la globalisation de ces vingt dernières années) et des personnes (le degré d’urbanisation, et donc de dépendance pour les besoins de base - eau, nourriture, énergie, ... - est aujourd’hui sans précédent dans l’Histoire).

... les empires ont tendance à tenter vainement d’inverser le cours de l’Histoire quand ils sentent leur puissance s’effondrer. C’est aux puissances partenaires de canaliser pacifiquement le processus, ainsi qu’aux citoyens et élites du pays concerné de faire preuve de lucidité pour affronter la période très pénible qui se prépare.

... Il serait dommage que l’Euroland, l’Asie et les pays producteurs de pétrole, tout comme les citoyens américains d’ailleurs, découvrent brutalement au cours de l’été 2009, à la faveur d’un week-end prolongé ou d’une fermeture administrative des banques et bourses pour plusieurs jours sur le territoire américain, que leurs Bons du Trésor US et leurs Dollars US ne valent plus que 10% de leur valeur car un « nouveau Dollar » vient d’être instauré (12). “

http://www.leap2020.eu/GEAB-N-28-est-disponible!-Alerte-Crise-Systemique-Globale-Ete-2009-Cessation-de-paiement-du-gouvernement-americain_a2240.html

le fig, alex adler

Article lié : La légitimité bouleverse les psychologies

_ python

  17/10/2008

merci à Francis Lambert d’avoir rappelé en ces temps agités le savoureux dythyrambe daté d’août, signé alexandre adler, dans une chronique de désinformation totale pour laquelle on (et Le Figaro aussi)  le rémunère grassement.
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/02/01005-20080802ARTFIG00182-les-bons-points-de-george-wbush-.php
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de George W. Bush

[...] Pour le reste, c'est-à-dire l'essentiel, on constatera qu'en maintenant une croissance forte, et, en ce moment même, en évitant à l'Amérique la récession que l'explosion de la bulle du subprime aurait évidemment provoqué, George Bush, puissamment aidé par Bernanke et Paulson, son remarquable ministre des Finances, a rendu un service inégalé à l'Europe tout entière.

Colin Powell, Condoleezza Rice, le déjà évoqué Hank Paulson, et le général Petraeus, en poste à Bagdad, ainsi que Zalmay Khalilzad, ambassadeur, véritable patron de l'Afghanistan, apparaîtront avec le temps comme de véritables hommes d'État dont les résultats obtenus sont tout simplement impressionnants.>

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N’est-ce pas distrayant de lire aujourd’hui de tels comiques?

python

La Mairie de Chicago fermera partiellement durant 6 journées faute d’argent

Article lié : Accès de fièvre

Dedef

  17/10/2008

(Reuters, VO)  jeudi 16 octobre
Chicago mayor to shut down government for six days

Facing a huge hole in Chicago’s current and upcoming budgets, Mayor Richard Daley announced on Tuesday a plan to partially shut down city government for six days.

Along with several other measures, the mayor’s plan was aimed at saving $62 million for the city’s corporate or operating fund, which currently faces a $469 million shortfall.

Under the plan, city employees, with the exception of mostly public safety workers, would not work and would not be paid for the day after Thanksgiving or for Christmas Eve and New Year’s Eve this year and in 2009.

(...)

Reuters

Sarkozy Pushing Hard For Rebooting Global Governance

Article lié : Un modèle pour la réforme du Pentagone?

Nicolas Stassen

  17/10/2008

Sarkozy Calls for Revamping of Capitalist System

French Leader to Meet With Bush Tomorrow On Financial Summit
By Edward Cody
Washington Post Foreign Service
Friday, October 17, 2008; A20

BRUSSELS, Oct. 16—European leaders on Thursday urged that a pending international summit carry out an urgent overhaul of the world’s financial architecture and impose new controls on freewheeling bankers and traders. U.S. officials pledged that all good ideas would get an airing but hinted of opposition to giving new authority to international regulators.
French President Nicolas Sarkozy, who holds the European Union’s rotating presidency, said here that he will meet President Bush on Saturday in Washington to lay the groundwork for the conference, which the Group of Eight industrialized countries is convening. It should “re-found the capitalist system” that has governed international financial exchanges since World War II, Sarkozy said.
E.U. leaders, who on Thursday completed a two-day meeting in Brussels, have called for globally coordinated regulation of the financial industry, elimination of tax havens and a compensation system in which traders are not rewarded for dangerous risk-taking.
The current international financial system grew out of a U.S.-dominated meeting of 44 allied nations in 1944 at a genteel resort in Bretton Woods, N.H., as victory in World War II was coming into sight. In addition to establishing the World Bank and International Monetary Fund, the conference laid down a philosophy of lowering trade barriers and easing the movement of money across borders.
Launching a remake of this old model—particularly in such a short time, with so many new participants—would represent a daunting challenge at any time, but particularly during the twilight of the Bush presidency and the crisis that is still jolting banks and stock markets around the world.
Japan’s Nikkei stock index fell by more than 11 percent Thursday, and European markets sank across the board on fears that the financial crisis was leading to a sharp economic slowdown despite efforts by government leaders to shore up the system with massive injections of funds. London’s FTSE 100 was down 2.9 percent, Frankfurt’s DAX dropped by 2.3 percent, and the CAC 40 in Paris was off by 3.6 percent.
Sarkozy said Thursday that continued nervousness in the markets showed all the more clearly that speed and audacity by the world’s leaders are precisely what is required. “We do not have the right to let the luck and the opportunity to create the financial system of the 21st century get away from us,” he told reporters after the conference.
The bloc’s decision to advocate new financial rules and dispatch Sarkozy to carry the torch to Washington was seen here as an affirmation of European confidence and aspiration to leadership at a moment of reduced U.S. influence in world affairs. “Europe wants the summit before the end of the year,” he declared. “Europe wants it. Europe demands it. Europe will get it.”
White House deputy spokesman Tony Fratto said Thursday that “every good idea” would be considered at the still unscheduled meeting, which was called by the G-8 countries—the United States, Canada, Britain, France, Germany, Italy, Russia and Japan. G-8 leaders have urged that leaders from nonmember countries be included as well.
Earlier, Fratto said that anything the gathering did must not restrict the flow of trade and investment. President Bush appeared to echo that concern Thursday when he said at a bill-signing ceremony that “in the long run, one of the best ways to restore confidence in the global economy is by keeping markets open to trade and investment.”
José Manuel Barroso, head of the European Union’s executive body here in Brussels, cautioned that the United States must be brought aboard for the conference to succeed: “There can’t be a solution to the international financial crisis without the active participation of the United States.”
Where the summit will take place is also unsettled. Sarkozy has proposed New York. Prime Minister Taro Aso of Japan, which chairs the G-8 this year, wants it to be in his country. He told parliament Thursday that he would prefer that no summit were necessary: “Holding such a meeting would mean we are just one step away from a worst-case scenario,” Aso said.
After weeks of prodding, the Bush administration announced Wednesday that it was ready for an international financial conference. But it was unclear whether U.S. officials are as enthusiastic as their European counterparts about moving quickly in new directions.
Although the atmosphere has changed markedly in Washington in recent weeks, with government funds being freely poured into shaky banks, the United States traditionally has been a free-market champion, stripping away controls in its own banking system and demanding that other nations do the same. In contrast, since the financial disruption broke out on Wall Street last month, many European leaders have been calling for a return to more regulation.
British Prime Minister Gordon Brown called for increased supervision of international financial exchanges and suggested the Washington-based IMF should be reorganized to play this role.
“The IMF has got to be rebuilt as fit for purpose in the modern world,” he told reporters here Wednesday. “We need an early warning system for the world economy that can involve the supervisors in different countries. Where international or multinational companies work in a whole series of different countries, they themselves are agreeing that instead of having 15 different supervisors meeting separately, that you have a college of supervisors to deal with this issues.
“And there is no doubt,” Brown added, “that round the world there is insufficient transparency, too much opacity, too little information about what are the problems that if known about early on can be dealt with.”
In an e-mail, U.S. Treasury spokesman Robert Saliterman said that “our top priority right now is restoring stability to our financial system so lending flows again to the consumers and businesses that are the engines of our economy, and we also need to take steps—working with our colleagues abroad—to prevent a future recurrence of the current turmoil.”
“. . . The international community has a very active agenda underway through the Financial Stability Forum and other international bodies,” he noted in the e-mail. “We are working together to strengthen practices on—valuation and disclosure; credit rating agencies, risk management and prudential oversight.”
He declined to comment on most of the ideas being floated but did appear to respond directly to Brown’s proposal for a college of supervisors, writing that “ultimately regulation is undertaken at a national level, though it must take the global context into account. In this respect, a global regulator is not a realistic approach.”
Asked about the conference agenda, Sarkozy threw out a list of ideas similar to Brown’s. He also said that some international supervisory body should be set up, associated with the IMF, and that tax havens should be ended. Highly speculative hedge funds should be more closely regulated, he suggested, rating agencies should be made more independent of the financial institutions they monitor, and traders’ compensation schemes should no longer encourage risk-taking.
Albrecht Ritschl, an economic history professor at the London School of Economics and Political Science, said that despite talk of a new Bretton Woods, no one yet knows what a new financial exchange framework might look like. “One thing is clear,” he added. “Everyone feels a need for regulation of the financial markets.”
Sarkozy, Brown and German Chancellor Angela Merkel will be in close touch in coming days to push the conference to fruition, Sarkozy said. But it should also include some others in the 27-nation European Union and countries whose economies have recently grown to international proportions, such as China and India, he added.
“A new, acceptable architecture of the financial markets can only be drafted together,” Merkel told reporters. She said China, India, Brazil, Mexico and South Africa should be included.
Mark Duckenfield, a lecturer at the London School of Economics, said China and rich Middle East countries in particular would have a natural place in such a gathering because the enormous amount of money they have in reserves makes them players in the international system. “They are the only ones with any money left,” he added. “They certainly have the dollars, but what they want in exchange . . . could be the problem.”
Christian Dreger, chief economist at the German Institute for Economic Research in Berlin, cautioned that there will be no quick changes. “Different countries will have different interests,” he said. “Their banks are affected differently by this. It will be a long-run process.”
The E.U. summit that ended Thursday also pledged to proceed with costly anti-global-warming programs despite the crisis, and to extend a bank bailout plan to all of the bloc’s 27 member countries.
Staff writer Peter Whoriskey in Washington, correspondent Kevin Sullivan and special correspondent Karla Adam in London, correspondent Mary Jordan and special correspondent Shannon Smiley in Berlin, and correspondent Blaine Harden in Tokyo contributed to this report.

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/16/AR2008101604020.html

Nicolas Sarkozy défend l’idée d’un gouvernement économique européen
http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-1101386,63-1107912@51-1107040,0.html

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L’Europe s’accorde sur un plan de lutte contre la crise financière
LEMONDE.FR avec Reuters | 16.10.08 | 05h19 •  Mis à jour le 16.10.08 | 08h13

‘Union européenne dans son ensemble s’est ralliée, mercredi 15 octobre, à la stratégie face à la crise décidée par les pays de la zone euro dimanche et a appelé à un sommet mondial de refondation du capitalisme.
Lors du Conseil européen de Bruxelles, dont la première journée a été consacrée en grande partie à la crise financière, les Vingt-Sept se sont également ralliés à la proposition française de la création d’une cellule de crise. Ce “dispositif léger favorisa l’échange d’informations entre les Etats, apportera un conseil en cas de besoin, coordonnera les actions”, a déclaré Nicolas Sarkozy en conférence de presse. Cette cellule sera finalisée jeudi par les Etats membres et sera mis en place “dans les tous prochains jours”, a-t-il précisé.
“Face à une crise sans précédent, les vingt-sept pays de l’Europe ont maintenant une réponse unique, une réponse massive avec une doctrine d’emploi claire”, s’est-il félicité.
Le chef de l’Etat français, qui préside l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, a ajouté que la Commission avait approuvé, après accord du Parlement européen et approbation du Conseil, que le principe de “mark to market” cesse de s’appliquer aux actifs des banques européennes dès le troisième trimestre de l’exercice. Les règles de “mark to market” ou “fair value”, qui imposent une valorisation des actifs financiers à leur valeur de marché, ne doivent plus s’appliquer de manière “aveugle” et “absurde”, a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a précisé que cette modification serait applicable dès les résultats du troisième trimestre.
De manière plus générale, selon les termes du projet de déclaration finale consulté par Reuters mercredi, les Vingt-Sept s’engagent à prendre “en toutes circonstances” les mesures nécessaires pour “préserver la stabilité du système financier, soutenir les institutions financières importantes, éviter les faillites et assurer la protection des dépôts des épargnants”.
Le Conseil européen a également permis de dégager un consensus sur la réponse que les Vingt-Sept souhaitent apporter à la crise à plus long terme. “Nous sommes décidés à ce que les conséquences soient tirées sur le système financier, sur le système monétaire, sur une refondation du capitalisme. C’est une position unanime”, a déclaré Nicolas Sarkozy. “Tout le monde est d’accord sur la nécessité de la tenue, à brefs délais, d’un sommet mondial”, a-t-il dit, ajoutant que l’UE souhaitait que ce sommet ait lieu en novembre.
Cherchant à tirer partie de perspectives économiques difficiles, plusieurs pays ont par ailleurs souhaité que les discussions sur le paquet énergie-climat soient différées. Un groupe de huit pays, emmené par la Pologne, s’est ainsi réuni pour tenter d’obtenir un report des discussions autour de ce plan européen de lutte contre le changement climatique. Interrogé par Reuters, le secrétaire d’Etat polonais aux affaires européennes, Mikolaj Dowgielevicz, a répété que ce paquet énergie-climat pénalisait, en l’état, les économies de plusieurs des nouveaux Etats membres de l’UE. “Il n’y a pas de solution pour les pays comme la Pologne qui dépendent du charbon pour produire de l’énergie. Donc, il n’y a pas vraiment les conditions pour la conclusion d’un accord général en décembre”, a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a néanmoins rappelé la détermination de la France à obtenir un accord d’ici à janvier et a estimé que la crise ne devait pas avoir pour conséquence de réduire les ambitions en matière de protection de l’environnement.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/16/l-europe-s-accorde-sur-un-plan-de-lutte-contre-la-crise-financiere_1107364_1101386.html#ens_id=1107040

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La Commission accusée d’avoir manqué d’initiative
LE MONDE | 15.10.08 | 15h45 •  Mis à jour le 15.10.08 | 21h00
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN

a crise financière suscite à Bruxelles un vent de fronde contre la Commission européenne, accusée d’avoir manqué d’esprit d’initiative pour réguler les banques. José Manuel Barroso, son président, qui n’a pas ménagé sa peine pour jouer les médiateurs entre les capitales, est pourtant sur la défensive.
 
Si les gouvernements restent discrets, les attaques en provenance du Parlement européen se sont multipliées. “La Commission n’a jusqu’ici pas écouté nos appels” en faveur de davantage de régulation, déplore le président conservateur du Parlement, l’Allemand Hans-Gert Pöttering. “Si elle ne prend pas ses responsabilités, elle fera face à une situation difficile avec le Parlement”, prévient ce proche de la chancelière allemande, Angela Merkel, membre de la même famille politique que M. Barroso, qui attend de lui des propositions de loi d’ici à décembre et souhaite que le Conseil européen fasse pression en ce sens aussi.
C’est la méthode du président de la Commission, candidat à sa succession après les élections européennes de juin 2009, qui est aujourd’hui sur la sellette. “M. Barroso a surtout cherché à jouer les médiateurs : déjà adoubé par Sarkozy et Berlusconi, il a ménagé Merkel et Brown, au risque d’être peu entreprenant”, persifle un des membres du collège. “A trop agir comme le secrétariat du Conseil, la Commission a manqué d’initiative, alors que c’est elle qui doit être motrice.”
Pour sa défense, l’ancien premier ministre portugais fait valoir que la régulation dans le domaine financier est un terrain miné dans l’Europe à vingt-sept. Les capitales sont jalouses de leurs prérogatives. Et la principale place financière de l’Union, Londres, a tout fait, avant la crise, pour bloquer la moindre avancée. “Il faut être pragmatique, et ne pas annoncer de projets qui seront refusés par les Etats membres”, a justifié M. Barroso, mardi 14 octobre, en prélude au Conseil européen.
A travers M. Barroso, la grogne vise un des membres les plus controversés de son équipe : l’Irlandais Charlie McCreevy, chargé du marché intérieur et des services financiers. Le 10 octobre, lors d’un déjeuner, le chef du groupe socialiste au Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, a demandé à M. Barroso de remanier son collège afin de confier un autre portefeuille à cet amateur de courses de chevaux, considéré comme un “ultralibéral” par ses détracteurs. “Tout le monde était en alerte depuis l’été 2007, et lui continuait à dire que la crise n’avait rien à voir avec un manque de régulation”, se plaint l’eurodéputée socialiste française Pervenche Berès, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement.
PRESSION DES ÉVÉNEMENTS
A sa décharge, l’exécutif européen a réagi de façon pragmatique depuis la faillite de Lehman Brothers aux Etats-Unis en septembre. La commissaire chargée de la concurrence, Neelie Kroes, a été habilitée pour autoriser au plus vite les aides publiques destinées à recapitaliser les établissements financiers. Le commissaire chargé des affaires monétaires, Joaquin Almunia, met en avant les “circonstances exceptionnelles” pour accepter que les Etats membres laissent filer leurs déficits afin de juguler la crise.
“La Commission n’a pas entravé le mouvement ces derniers jours”, reconnaît un diplomate de haut rang, “mais nous devons encore la presser pour qu’elle fasse des propositions”. M. Barroso vient de nommer un groupe d’experts, présidé par le Français Jacques de Larosière, ancien président du FMI, afin de réfléchir à la supervision bancaire en Europe. Des chantiers longtemps repoussés d’un revers de main par M. McCreevy, mais que M. Barroso a repris à son compte sous la pression des événements et… des dirigeants européens.

Philippe Ricard
Article paru dans l’édition du 16.10.08
http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/10/15/la-commission-accusee-d-avoir-manque-d-initiative_1107091_3214.html#ens_id=1107040
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L’Europe fait bloc pour refondre le capitalisme
Rédaction en ligne
jeudi 16 octobre 2008, 18:14

L’Union européenne a fait bloc à Bruxelles derrière l’idée française d’un sommet international pour refondre le capitalisme et derrière le soutien apporté au système financier, mais n’a pu s’accorder clairement sur un soutien à la croissance européenne ni sur le paquet climat, qui devra être adapté d’ici décembre aux « spécificités nationales ».


ap
Alors que les bourses sont reparties à la baisse, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union ont unanimement adopté les garanties décidées par l’Eurogroupe pour protéger le système bancaire.
Ils ont aussi engagé l’Europe sur la voie de la refonte du système financier, qui devrait passer par un G-8 élargi « dont j’aimerais qu’il ait lieu au mois de novembre », a annoncé Nicolas Sarkozy au terme de deux jours de discussions.
Le président en exercice du Conseil de l’Union européenne rencontrera samedi, avec le président de la Commission José Manuel Barroso, le président américain George W. Bush pour commencer à préparer « un ordre du jour ambitieux » et les « premières conclusions de ce sommet, qui pourrait être prolongé par « un travail de fonds pour aboutir en plusieurs étapes ». « L’Europe se battra pour que ce sommet se traduise par des décisions concrètes et pas seulement par des principes », a-t-il dit.
Le président français veut mettre à l’ordre du jour des questions aussi diverses que les paradis fiscaux, la surveillance des institutions financières, l’action des fonds spéculatifs à risque, le rôle du FMI, des agences de notation ou encore la question de la rémunération des opérateurs. Les dirigeants européens ont fait assaut de propositions diverses et Paris a promis de travailler à élaborer « un front commun » de l’ensemble de l’Union.
Dans l’immédiat, l’Europe va mettre en place un mécanisme « informel » destiné à coordonner les actions prises par les gouvernements en cas d’urgence. Les organes de surveillances financiers de chaque pays se réuniront également une fois par mois.
« Soutenir la croissance et l’emploi »
Au-delà du secteur financier, les dirigeants européens ont affiché, selon la déclaration finale, « leur détermination à prendre les mesures nécessaires pour soutenir la croissance et l’emploi » et pour « préserver la compétitivité internationale de l’industrie européenne ». « On voit bien la crise économique qui est là », a justifié le président français.
Pour lui, « les pays qui se sont dotés de la même banque centrale, de la même monnaie doivent essayer de coordonner leur politique économique » de la même façon qu’ils se sont entendus, après de douloureuses hésitations, sur une réponse commune à la crise financière. Pour le chancelier allemand Alfred Gusenbauer, il faudrait que les Européens s’entendent sur une « boîte à outils » dans laquelle chaque Etat pourrait puiser des mesures nationales.
Mais il n’y a pas d’unanimité sur cette question, a reconnu le président Sarkozy. « Je ne sais pas si un programme de soutien à la conjoncture serait une bonne réponse », a notamment déclaré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Le conseil a toutefois confirmé que l’application des règles européennes en matière de déficits publics et d’aides au secteur privé serait souple. La France prépare « des initiatives » sur l’aide à l’industrie avant la fin de l’année, a ajouté M. Sarkozy, citant notamment le secteur automobile.
C’est surtout sur les efforts demandés aux Européens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre que la négociation a été délicate, l’Italie et plusieurs Etats de l’est de l’Europe jugeant les objectifs qui leur ont été fixés trop lourds. Silvio Berlusconi ayant menacé d’opposer son veto, « j’ai mis dans la balance tout le poids de la France », a souligné le président français, qui avait fait du pacte une de ses priorités.
Les principes du paquet climat-énergie (réduction de 20 % des émissions, économies d’énergie et augmentation des énergies renouvelables) ont été confirmés et l’ensemble du texte devrait être adopté en décembre, « à charge pour le président Barroso et moi-même de trouver des solutions pour les pays qui ont manifesté leur inquiétude », a expliqué Nicolas Sarkozy. « Un travail immense reste à faire encore », a traduit M. Barroso.
Ce sera aussi le cas pour surmonter le non irlandais au traité de Lisbonne. La question a été évoquée en séance, mais renvoyée elle aussi en décembre, selon une formulation qui tient un peu de la « langue de bois », a reconnu Nicolas Sarkozy. La perspective de devoir renouveler le Parlement européen et la Commission selon les règles actuellement en vigueur -et que le nouveau traité doit modifier profondément pour les adapter au fonctionnement à 27 pays- semble se préciser.
Le conseil n’a pas non plus décidé de rouvrir les négociations sur l’accord d’association et de partenariat entre l’Union et la Russie, préférant repousser cette décision de quelques semaines avant de se décider. Les Vingt-Sept ont en revanche adopté à l’unanimité le pacte sur l’asile et l’immigration déjà négocié par les ministres.
(ap)

http://www.lesoir.be/actualite/monde/l-europe-fait-bloc-pour-2008-10-16-650550.shtml
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Un sommet européen capital… pour le capital
PHILIPPE REGNIER
mercredi 15 octobre 2008, 06:42
LA CRISE est au menu du sommet européen d’automne, ces mercredi et jeudi à Bruxelles. En filigrane, l’avenir du système financier.
AP
C’est un sommet européen capital… pour le capitalisme, donc pour tous les Européens, qui s’ouvre à Bruxelles. Convoqués ces mercredi et jeudi pour leur traditionnelle réunion d’automne, les chefs d’Etat ou de gouvernement des vingt-sept pays membres de l’Union européenne (UE) se retrouvent alors que la crise du système financier mondial fait rage. Depuis lundi, l’incendie semble contenu. Mais le feu couve-t-il toujours ? Si oui, comment l’éteindre définitivement ? Et quel rôle pour l’Europe ? Quel « cadre plus solide pour l’avenir » ?, comme le dit le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Voilà, en filigrane, les enjeux majeurs des profonds débats qui animeront (déchireront ?) les dirigeants des Vingt-Sept, aux côtés des représentants de la Commission et du Parlement européens – en fin de mandat, donc en quête… de réélection.
Une proposition illustre bien les tensions sous-jacentes. L’Europe doit-elle confier au Français Jacques de Larosière – ex-directeur du Fonds monétaire international aujourd’hui accusé d’avoir laissé filer les déséquilibres financiers mondiaux, ex-gouverneur de la Banque de France au moment du naufrage du Crédit Lyonnais, puis ex-conseiller de BNP Paribas repreneur de Fortis Belgique – la présidence d’un « groupe de Sages » chargé de progresser vers une surveillance paneuropéenne des entreprises financières ? Deux tiers des actifs des 8.000 banques de l’UE sont détenus par 44 mastodontes transnationaux encouragés par l’Europe mais restent soumis à la loupe d’organes nationaux…
« C’est un homme très respecté dans ce domaine et les réactions (à cette désignation par le président de la Commission avec l’appui de la présidence française, NDLR) ont été excellentes », a répondu mardi José Manuel Barroso, interrogé sur le sujet lors d’une conférence de presse « présommet ». M. de Larosière sera entouré d’« un groupe d’experts indépendants », a précisé le président de la Commission.
Il n’empêche : plusieurs Etats membres qui soutiennent la création de ce « groupe de Sages » pour renforcer la régulation et la supervision, dont la Belgique, ne veulent pas laisser cet aréopage exclusivement entre les mains de la Commission. « Pour arriver à des résultats opérationnels rapidement », espère un diplomate. Autrement dit, pour ne pas « encommissionner » le projet d’un « gendarme européen » travaillant de concert avec les organes de supervision nationaux, comme la Banque centrale européenne avec les Banques nationales.
Ce n’est pas fait : l’Allemagne est « très nationaliste » en la matière, remarque le même diplomate. Et le Royaume-Uni reste jaloux des prérogatives de la puissante City.
On le voit : la « re-régulation » du capitalisme spéculatif par l’autorité publique, aujourd’hui affichée comme un objectif par les politiques de tous bords, masque un fameux bras de fer entre centres de pouvoir, et d’argent. Dans ces conditions, un accord sur deux autres réformes évoquées par le président de l’exécutif reste hypothétique : des règles pour encadrer les fonds spéculatifs et un dispositif pour éviter les « incitants néfastes » dans la rémunération des dirigeants d’entreprises.
L’urgence, dit le président de la Commission, c’est la gestion de crise ; pas des « analyses politiques et idéologiques ». A « plus long terme », juge cependant Barroso, il s’impose de renforcer la régulation des marchés financiers « là où c’est nécessaire ». Et possible, estime le président qui se qualifie de « fédérateur », « réformateur du centre », et réfute la « caricature du néolibéral » qui lui est parfois accolée. Possible ? « Si les plus grands Etats membres ne veulent pas de régulation, serait-il sage de venir avec une proposition qui a zéro chance d’être acceptée ?, demande-t-il.
Dans un commentaire aussi perfide qu’exceptionnel diffusé vendredi, l’ex-vice-président belge de la Commission européenne Etienne Davignon, aujourd’hui président de l’influent cercle de réflexion Les Amis de l’Europe, jugeait pour sa part que « le souci de certains (des) membres (de la Commission européenne) désireux de se faire reconduire dans leur fonction, de conserver le soutien des Etats membres, ne devrait pas porter préjudice au leadership que la Commission se doit d’assumer pour résoudre cette crise financière ». La (ou les) cible n’était pas nommément désignée. Mais Davignon en appelle surtout au leadership du président de la Commission, dont la reconduction pour un second mandat à l’automne 2009 dépend fortement de l’aval des grands Etats membres…
A la veille du sommet, l’heure est toutefois à l’optimisme. « Jusqu’il y a quelques semaines, certains Etats membres (NDLR : l’Allemagne, en première ligne, le Royaume-Uni) étaient opposés à une approche coordonnée » de l’Europe face à la crise, observe Barroso. Depuis dimanche et l’inédit sommet des chefs d’Etat de l’eurozone, l’UE dispose d’une « boîte à outils », comme l’a qualifiée la chancelière allemande Merkel, pour sauver « l’économie réelle » : garantie des dépôts des épargnants, relance des prêts interbancaires et nationalisations si nécessaire. Soit un plan aligné sur celui de Gordon Brown pour le Royaume-Uni et doté de près de 2.000 milliards de fonds théoriquement mobilisables. « Je suis certain que (mercredi), ce sera une position commune à Vingt-Sept, se réjouit Barroso. Dans cette affaire, jouer cavalier seul serait une erreur fatale. »

http://www.lesoir.be/actualite/monde/union-europeenne-un-sommet-2008-10-15-649724.shtml

Et pendant ce temps la en Irak:

Article lié : Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

Dedef

  17/10/2008

The Dead SOFA

The Status of Force Agreement (SOFA) the U.S. negotiates with Iraq seems to be dead.

http://www.moonofalabama.org/2008/10/the-dead-sofa.html

De combien sont surestimés les actifs boursiers US

Article lié : Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

Dedef

  17/10/2008

Je suppose que le lien non mis par “Francis Lambert - (Fr001[at]operamail.com)
16/10/2008” est celui ci:

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2257

“De combien sont surestimés les actifs boursiers US ? En une image, Paul Kedrosky donne la réponse. Le plancher du Dow Jones se situe à 7000 points.
Acomparer au plus haut: 14000 points.

Et pendant ce temps la en Somalie:

Article lié : Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

- Dedef

  17/10/2008

October 15, 2008

Ethiopian Troops Leave Somalia

Troop pull-out leaves government on brink - Ethiopian withdrawal marks end of disastrous intervention that sparked new violence and suffering

http://www.moonofalabama.org/2008/10/ethiopian-troop.html

http://www.sundayherald.com/international/shinternational/display.var.2459722.0.troop_pullout_leaves_government_on_brink.php

Pour rire un peu:

Article lié : Accès de fièvre

- Dedef

  17/10/2008

Pour ceux qui ont échappés à une escroquerie “à la nigériane”

“The Nigerian govt has warned its citizens that if they get any e-mails from Irish banks, promising govt-backed deposit security and seeking bank account details, that its a scam… “

Et lire:
http://macro-man.blogspot.com/2008/10/mystery-of-stolen-plans_13.html

“The Mystery of the Stolen Plans”

Cela m’a rappelé le “j’aurais préfére
ne pas exister” du projet anti-missiles; (référence oubliée et oubliée sur Dedefensa)

De combien sont surestimés les actifs boursiers US? Réponse en une image.

Article lié : Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

Francis Lambert

  16/10/2008

NB dans le premier envoi j’avais oublié la référence du graphique

Britain, not member of the Eurogroup but its leader back to a Free Trade world ?

Article lié : Gerard Baker, l’Union Jack, le culot churchillien et les colonies

Francis Lambert

  16/10/2008

Une fois n’est pas coutume, de tous les dirigeants européens réunis aujourd’hui à Bruxelles pour le sommet européen, le Premier ministre Gordon Brown est apparu le premier dans l’enceinte du Conseil, quasiment une heure avant ses homologues.

Rompant avec une tradition solidement établie côté britannique, qui veut que les “briefings” de presse organisés avant les sommets soient réservés aux seuls médias insulaires, il a convié journalistes étrangers et caméras pour délivrer le message suivant: une coordination sur le plan économique est nécessaire au plan mondial, imitant en celà les propositions de Nicolas Sarkozy.  “Nous avons besoin d’un système d’alerte précoce pour l’écomie globale” a déclaré Gordon Brown.
En revanche,

il a appelé à la conclusion d’un accord de libre échange,

rendue nécessaire selon lui par l’ampleur de la crise financière, ce qui va plutôt à l’encontre des thèses défendues à l’Elysée.

Enfin, il a estimé que son pays n’avait pas besoin d’être membre de l’Eurogroupe, puisqu’un siége lui avait été réservé lors de la réunion des Quinze du week-end dernier.

Bref, le “maître du monde” ne serait pas l’hôte de l’Elysée, mais le locataire du 10 Downing Street.
Depuis que le plan britannique visant à garantir les prêts interbancaires a servi de base au plan de l’Eurogroupe, “Gordon Brown ne touche plus terre”, racontent les familiers du Premier ministre.

Ce dernier se considère, en partie à juste titre, comme l’inspirateur des décisions prises par les membres de l’Eurogroupe, discutées aujourd’hui par les Vingt-Sept. Et souhaite pousser son avantage.

Pour sa part, le président de la commission, José Manuel Barroso, raconte qu’il a plaidé auprès de Nicolas Sarkozy pour que ce dernier convie son homologue britannique à Paris le week-end dernier, une invitation qui n’allait pas de soi. Pour le président de la commision toute initiative susceptible d’arrimer plus fermement le Royaume-Uni à l’Union européenne est bonne à prendre.

Sommet: Brown tente de voler la vedette à Sarkozy, Pierre Avril, http://blog.lefigaro.fr/presidence-francaise-UE/2008/10/sommet-brown-tente-de-voler-la.html

Sarkozy & Brown's Pitch For Revamping Global Capitalism

Article lié : Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

Nicolas Stassen

  16/10/2008

EU, US call for a global summit to reshape banking
By AOIFE WHITE
The Associated Press
Wednesday, October 15, 2008; 6:16 PM
BRUSSELS, Belgium—The Group of Eight major industrial nations announced Wednesday they will hold a global summit _ perhaps as early as November in New York _ to forge common action to prevent another economic meltdown.
French President Nicolas Sarkozy said all European Union nations backed radical restructuring of global institutions like the International Monetary Fund and World Bank. He called for a meeting “preferably in New York, where everything started” and said it should lead to “a new capitalism.”
Sarkozy said emerging economies such as China, India and others outside the G-8 should also participate because “no one should feel excluded from what we are recasting.”
EU leaders meeting in Brussels “all agreed that we don’t want the same causes to produce the same effects in future,” the French leader said. “We don’t want all this to start again; we want lessons to be learned.”
British Prime Minister Gordon Brown said the meeting would require vision similar to the creation of the United Nations and the Bretton Woods conference that laid out the post-World War II international financial and monetary system.
The G-8 leaders said in a joint statement released by the White House that they were united in their commitment to change the regulation of the world’s financial sector to restore confidence and “remedy deficiencies exposed by the current crisis.”
“We are confident that, working together, we will meet the present challenges and return our economies to stability and prosperity,” they said.
Brown, a longtime former Treasury chief widely seen as a leader in crafting policies to combat the financial crisis, said he wants a group of supervisors from major nations to monitor the world’s 30 largest financial institutions.
“I believe there is scope for agreement in the next few days that we will have an international meeting to take common action ... for very large and very radical changes,” Brown told reporters before meeting for talks on the financial crisis with other EU leaders, who on Wednesday endorsed a $2.3 trillion continentwide emergency bailout for the banking sector.
“We now have global financial markets but what we do not have is anything other than national and regional regulation and supervision,” Brown said. “The IMF has got to be rebuilt as fit for purpose for the modern world. We need an early warning system for the world economy.”
Sarkozy said a string of government bailout plans had “treated the immediate symptoms of the crisis without attacking the roots of the disease.”
“We need to found a new capitalism based on values that put finance at the service of companies and citizens and not the reverse,” he told EU leaders.
“This fundamental reform can’t stop at Europe. The economy is global; no country can protect itself alone,” he said. He demanded that new global rules cover all financial institutions _ including hedge funds.
The French leader said later that the European Union will back an overhaul of global financial system.
In a document given to EU leaders at a Wednesday summit and obtained by The Associated Press, Brown said he wants banks to rethink how they deal with risk, and called for rules that make banks hold enough funds to cover potential losses, improve transparency in the system and eliminate conflicts of interest. Brown also wants executives to take more responsibility and end a system that encouraged reckless risk-taking.
The current financial crisis began more than a year ago with heavy losses sustained by financial institutions in the United States on their investments in subprime mortgages.
“Urgent work is needed to prepare proposals that address executive compensation structures that encourage excessive and irresponsible risk-taking by financial institutions,” Brown wrote.
He also said governments need to try to close gaps in the “emerging shadow banking system.”
The financial boom saw many banks jump into largely unregulated areas _ such as complex securitized investments _ while high-risk investors like hedge funds operated in near-secrecy.
Brown’s paper urges “globally accepted standards of supervision and regulation applied equally and consistently in all countries.”
German Chancellor Angela Merkel said the G-8 _ the United States, Japan, Germany, France, Britain, Italy, Canada and Russia _ and emerging economies had to make decisions “so that something like this can never happen again.”
The G-8 leaders praised the actions taken by finance ministers and central bank governors of the G-7 countries last Friday when they adopted a five-point action plan to deal the current financial troubles. That plan pledged efforts to keep major financial institutions from failing and to unfreeze credit markets. The G-7 includes all the countries in the G-8 except Russia.
President Bush met with the G-7 officials on Saturday and then later in the day attended a session of the Group of 20 nations which includes the G-7 countries and major emerging markets such as China, India and Brazil.
Founded in the aftermath of World War II, the 185-nation International Monetary Fund became the international economy’s firefighter in the 1990s, providing loans to countries in financial trouble from Thailand to Turkey, while requiring dire belt-tightening measures in return.
It has faced an identity crisis in recent years because it has lent less to developing nations. The past week has changed that, with Iceland, Hungary and Ukraine now considering IMF bailouts.
___
Associated Press writers Martin Crutsinger and Deb Reichmann in Washington and Constant Brand, Robert Wielaard and Laurent Pirot in Brussels contributed to this story.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/15/AR2008101501753.html
October 15, 2008
British Prime Minister’s Stock Rises as His Bank Plan Lifts Stocks Worldwide
By LANDON THOMAS JR
LONDON — With his brooding aspect and sagging poll numbers, Prime Minister Gordon Brown had seemed to personify the bleak mood of a world traumatized by collapsing house prices, lost jobs and banks that would not lend.
But that was last week.
After devising a bank rescue plan that has now been endorsed by European and American officials — and has sent global stocks soaring — he is being celebrated worldwide and has revived a political career that the “commentariat,” as Mr. Brown disdainfully refers to the chattering classes, had predicted would soon be at an end.
While Mr. Brown, 57, has moved up in the polls, he still trails his younger conservative rival, the fresh-faced David Cameron, 42, whose months of deft parliamentary jabs helped define Mr. Brown as a leaden, out of touch leader.
But for all the troubles of the British economy, and after a 10-year apprenticeship as chancellor of the Exchequer under Prime Minister Tony Blair, Mr. Brown is suddenly in his element, proudly pointing to his long experience.
“Now is not the time,” he said in a pointed jab at Mr. Cameron, “for a novice.”
Before a packed room of foreign journalists on Tuesday, the many aspects of Gordon Brown were on full display.
The son of a severe Presbyterian minister, he decried the culture of bonuses in finance and promised that high pay would be reined in at government-owned banks. As a student of international finance, he argued for the formation of a global body to oversee today’s complex capital flows.
And, forgetting for the moment his past enthusiasm for the free-wheeling global capitalism championed by Alan Greenspan, the former Federal Reserve chairman, whom Mr. Brown has called a mentor, he took full credit where he seemed to feel credit was due.
“We defined the problem as strengthening the banks so that they could deal with their bad assets,” he said of his plan of injecting money directly into banks in return for the government’s taking ownership shares. He argued that the issue was not only providing additional funds for the banking system but also getting banks themselves to lend again to their business customers and consumers alike.
Then he dropped the names of those that had fallen in line with the Brown approach: much of Europe, Australia, New Zealand and, on Tuesday, too late for him to name it, Hong Kong.
Not to mention the United States, he added, saying that he would soon speak to President Bush, who went on television Tuesday morning to endorse a remarkably similar plan from his Treasury secretary, Henry M. Paulson Jr.
“I am pleased that countries around the world have moved to these proposals,” Mr. Brown concluded.
A British head of government does not typically attract the notice of his European and American counterparts. And that is particularly true of Mr. Brown, who takes pride in his flintiness and his sharp contrast to Mr. Blair.
He sat alone at a table, dressed in a loose-fitting suit and a featureless tie, more technocrat than politician as he gave a short lesson on the roots of the mortgage crisis, touching on topics including triple-A rated mortgage securities, the Bretton Woods agreement that established the post-World War II global economic framework, and the demand for oil in China and India.
But the more than 100 journalists in his audience were in no mood for lectures.
Would you call yourself a superhero? a reporter asked. What do you think of Paul Krugman, the Princeton professor and Op-Ed page columnist for The New York Times, who was just awarded the Nobel Prize in Economics referring to you as the savior of the world? Are you planning to call a snap election?
He could not help but wallow a bit. The FTSE 100 stock index was up strongly from its recent lows, and even the British pound had reversed its downward trend.
In response to one awestruck question on Tuesday, Mr. Brown was characteristically cautious. “I’m grateful for your deep interest in my personal fate,” he said. “But politics is about ups and downs, and you need to treat them both with equanimity.”
Until the last few days, it was mostly down. Less than a year ago, during one particularly vicious round of parliamentary debate, an opposition party member said that Mr. Brown had gone from Stalin to Mr. Bean, the bumbling British comedian, creating chaos out of order instead of the reverse.
In interviews, Mr. Brown has compared his crisis management to that of Captain MacWhirr in Joseph Conrad’s “Typhoon,” who knowingly sailed his ship into the great storm before him. He was a man of “literal mind” and “dauntless temperament,” wrote Conrad, but who also had “just enough imagination to carry him through each successive day, and no more.”
Despite his powerful intellect — he entered college at 16 and has a Ph.D. in history — and his 10 years overseeing a once ascendant British economy, Mr. Brown has repeatedly suffered by comparison with Mr. Blair.
But now, in contrast to Mr. Blair’s decision to follow President Bush in the invasion of Iraq, Mr. Brown is hoping to achieve a greater stature for Britain by asserting his independence, coming up with a plan that veered from Washington’s approach but then was followed by the Bush administration almost to the letter.
Not content to stop there, however, Mr. Brown is calling for a supranational body to address the “lack of transparency, accountability and responsibility” that led to the crisis.
That may be fine talk, but regulatory specialists are not clear how it will actually happen.
“Mr. Brown has a good record on this topic,” said Sir Howard Davies, director of the London School of Economics and former chairman of Britain’s top regulator, the Financial Services Authority. “But I am not sure that you can turn the International Monetary Fund into a super regulator.”
At the moment, the combined efforts of Mr. Brown and Alistair Darling — his equally dyspeptic chancellor, who just two months ago was ridiculed for saying that Britain’s economic downturn could be the worst in 60 years — seem to be in tune with a revulsion that Britons express about their high-flying bankers.
Still, there is no doubt that Mr. Brown is more comfortable discussing reform of the International Monetary Fund than sipping tea with a middle-class couple in Birmingham who are overwhelmed by soaring electricity bills and mortgage payments.
Unlike Mr. Blair and Bill Clinton, he is not good at feeling other people’s pain, although he has had his share of suffering. A kick in the head during a rugby game when he was 16 caused him to lose sight in his left eye; he was forced to wait all those years before becoming prime minister; and most recently he lost his first child.
And no matter how much the international community may cheer him, Mr. Brown must ultimately face a deeply discontented British electorate before June 2010. But finally, things are looking up.
As the press conference came to an end, a Swedish journalist asked Mr. Brown if he was Flash Gordon. He made the quickest of smiles and his faced flushed an immediate red.
“No, just Gordon,” he said. “Just Gordon.”
http://www.nytimes.com/2008/10/15/world/europe/15brown.html?pagewanted=print

Sommet UE
“Un nouveau Bretton Woods ”
Ch. Ly.
Mis en ligne le 16/10/2008
La débâcle des marchés financiers s’impose au sommet européen qui s’est ouvert hier à Bruxelles. Les Vingt-sept réclament la tenue d’une réunion internationale pour refondre le système financier. Comme Bretton Woods.
Les marchés financiers ont dicté l’agenda du sommet européen qui s’est ouvert mercredi après-midi à Bruxelles, sur fond de rechute des bourses.
La France, qui préside l’Union européenne, et le Royaume-Uni, emmené par un Gordon Brown très actif, ont demandé une refonte totale du système financier international et un accord similaire à ceux de Bretton Woods en vigueur après la fin de la guerre mondiale. Un sommet international est en préparation, appuyé par les pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie).
Le constat franco-britannique ? Le plan de sauvetage des banques européennes de 2200 milliards d’euros (soit près de six fois le produit national brut de la Belgique), décidé dimanche, est nécessaire, mais insuffisant.
“Il faut passer à l’étape deux”, a plaidé hier le Premier ministre britannique, arrivé à Bruxelles beaucoup plus tôt que d’habitude. “Nous devons réformer le système pour restaurer la confiance des gens”.
Bretton Woods fut, après la Seconde Guerre mondiale, la clé de voûte du système financier actuel, basé sur le dollar américain. Il avait été mis en place en 1944 par quarante-quatre nations alliées et fut à l’origine du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
La France veut elle aussi “une refonte authentique et complète” de l’ordre financier international, selon le projet de communiqué final qui pourrait être diffusé, après accord, ce jeudi.
Un sommet du “G13”
Les Européens ne conçoivent pas une réforme sans le soutien des Etats-Unis, malgré la campagne présidentielle. Le président Bush, qui sera en fonction jusqu’au 20 janvier, doit recevoir samedi prochain à Camp David le président Nicolas Sarkozy et le patron de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Le sommet de Bruxelles est l’occasion de lancer “la deuxième étape” prônée par Brown et d’y inclure, sous le parapluie, les pays d’Europe centrale et orientale qui ne sont pas dans la zone euro. La Hongrie - dont le forint, la monnaie nationale, a encore dévissé hier de 7 pc par rapport à l’euro - est en première ligne.
Les Occidentaux ne sont qu’au début de leurs réflexions sur la réforme du système financier. Tous les Etats membres sont “d’accord sur la nécessité à bref délai d’un sommet mondial”, a indiqué Nicolas Sarkozy à la presse, mercredi soir. Un sommet qui réunirait les pays du G8 et serait élargi aux pays émergents : la Chine, le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud et l’Inde, les oubliés de Bretton Woods.
Les idées circulent, et les téléphones chauffent.
Sur la méthode, il y a un large soutien à l’idée qu’il faut une réponse systémique à une crise systémique. Un ancien ministre italien des Finances vient d’expliquer pourquoi. “Alors que l’UE tire un bénéfice de la monnaie unique, elle ne dispose pas des deux autres instruments de gestion des crises : le contrôle prudentiel (des banques) et l’action gouvernementale”, analyse Tommaso Padoa-Schioppa. “L’Europe est ainsi confrontée à un risque bien plus grand que les Etats-Unis d’Amérique : le risque de renationalisation du système financier intégré qui est né dans la zone euro et de désarticulation de son marché intérieur”.
Sur les moyens, les idées convergent. La France a repris dans le communiqué final l’idée d’“une cellule de crise financière” au niveau européen. Brown propose un “système de supervision global” et un système d’alerte.
“Eliminer les off-shore”
Ouvrant la séance hier, le président Sarkozy a été encore plus précis, parlant de discipliner les agences de notation, de surveiller les fonds spéculatifs “hedge funds” et même d’”éliminer” les zones d’ombre de l’économie internationale “en l’occurrence les centres off-shore”. Brown a rappelé les efforts britanniques pour cornaquer les paradis fiscaux.
Pour le conservateur Sarkozy, “il faut fonder un nouveau capitalisme sur des valeurs qui mettent la finance au service des entreprises et des citoyens, et non l’inverse”. Les dirigeants socialistes veulent eux qu’on travaille “à ce que la crise financière ne se mute pas dans une crise de l’emploi”.
Des idées qu’il faudra concrétiser ces prochains mois.
http://www.lalibre.be/actu/europe/article/453131/un-nouveau-bretton-woods.html

Sommet de l’UE : Brown et Sarkozy veulent “refonder” le système financier international
LEMONDE.FR avec AFP | 15.10.08 | 19h19 •  Mis à jour le 15.10.08 | 19h40

A l’ouverture du sommet européen de Bruxelles, mercredi 15 octobre, Nicolas Sarkozy a réitéré sa proposition d’un sommet international “de préférence à New York, là où tout a commencé”, avant la fin 2008, pour la “refondation” du système financier international.
“Cette crise est la crise de trop. Il faut refonder le système. Cette refondation doit être globale”, a insisté le président français. “Aucune institution financière ne doit échapper à la régulation et à la surveillance (...) les règles doivent être revues, mises en cohérence (...) les acteur privés doivent être responsabilisés”, a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy doit évoquer cette proposition samedi, en compagnie du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors d’une rencontre avec le président américain George W. Bush dans sa résidence de Camp David.
 

“Pour la première fois dans l’histoire financière, ce sont des plans élaborés dans l’Union européenne qui ont inspiré les mesures prises dans d’autres pays du monde, y compris aux Etats-Unis”, a insisté  le chef de l’Etat français devant ses partenaires européens, en faisant allusion au plan adopté dimanche par les quinze pays membres de la zone euro. “Nous devons aussi montrer ce leadership dans la réflexion pour l’avenir et nous avons commencé. Cette crise n’est pas d’origine européenne mais ce sont les Européens qui formulent, et parfois depuis longtemps, des propositions de réforme de notre système financier international”, a-t-il ajouté.
BROWN VEUT MODERNISER LE FMI
De son côté, le premier ministre britannique Gordon Brown a présenté une proposition visant à renforcer la supervision financière au niveau mondial. L’important est “de s’assurer que les problèmes qui sont apparus dans le système financier – problèmes qui nous le savons ont débuté aux Etats-Unis – ne se produisent plus”, a-t-il déclaré. “Le FMI doit être reconstruit afin de l’adapter au monde moderne”, a-t-il estimé.
Le premier ministre britannique propose également, pour améliorer la surveillance bancaire mondiale, que “les autorités nationales coopèrent de manière urgente en vue de former 30 collèges de supervision pour [contrôler] les 30 plus grands établissements financiers transnationaux” de la planète. Le chef du gouvernement britannique suggère enfin un encadrement plus strict de l’activité des agences de notation, accusées de ne pas avoir fait leur travail de “vigies” des marchés financiers.
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3214,50-1107344,0.html

L’Europe s’accorde sur un plan de lutte contre la crise financière
LEMONDE.FR avec Reuters | 16.10.08 | 05h19 •  Mis à jour le 16.10.08 | 08h13

L’Union européenne dans son ensemble s’est ralliée, mercredi 15 octobre, à la stratégie face à la crise décidée par les pays de la zone euro dimanche et a appelé à un sommet mondial de refondation du capitalisme.
Lors du Conseil européen de Bruxelles, dont la première journée a été consacrée en grande partie à la crise financière, les Vingt-Sept se sont également ralliés à la proposition française de la création d’une cellule de crise. Ce “dispositif léger favorisa l’échange d’informations entre les Etats, apportera un conseil en cas de besoin, coordonnera les actions”, a déclaré Nicolas Sarkozy en conférence de presse. Cette cellule sera finalisée jeudi par les Etats membres et sera mis en place “dans les tous prochains jours”, a-t-il précisé.
 

“Face à une crise sans précédent, les vingt-sept pays de l’Europe ont maintenant une réponse unique, une réponse massive avec une doctrine d’emploi claire”, s’est-il félicité.
Le chef de l’Etat français, qui préside l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, a ajouté que la Commission avait approuvé, après accord du Parlement européen et approbation du Conseil, que le principe de “mark to market” cesse de s’appliquer aux actifs des banques européennes dès le troisième trimestre de l’exercice. Les règles de “mark to market” ou “fair value”, qui imposent une valorisation des actifs financiers à leur valeur de marché, ne doivent plus s’appliquer de manière “aveugle” et “absurde”, a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a précisé que cette modification serait applicable dès les résultats du troisième trimestre.
De manière plus générale, selon les termes du projet de déclaration finale consulté par Reuters mercredi, les Vingt-Sept s’engagent à prendre “en toutes circonstances” les mesures nécessaires pour “préserver la stabilité du système financier, soutenir les institutions financières importantes, éviter les faillites et assurer la protection des dépôts des épargnants”.
Le Conseil européen a également permis de dégager un consensus sur la réponse que les Vingt-Sept souhaitent apporter à la crise à plus long terme. “Nous sommes décidés à ce que les conséquences soient tirées sur le système financier, sur le système monétaire, sur une refondation du capitalisme. C’est une position unanime”, a déclaré Nicolas Sarkozy. “Tout le monde est d’accord sur la nécessité de la tenue, à brefs délais, d’un sommet mondial”, a-t-il dit, ajoutant que l’UE souhaitait que ce sommet ait lieu en novembre.
Cherchant à tirer partie de perspectives économiques difficiles, plusieurs pays ont par ailleurs souhaité que les discussions sur le paquet énergie-climat soient différées. Un groupe de huit pays, emmené par la Pologne, s’est ainsi réuni pour tenter d’obtenir un report des discussions autour de ce plan européen de lutte contre le changement climatique. Interrogé par Reuters, le secrétaire d’Etat polonais aux affaires européennes, Mikolaj Dowgielevicz, a répété que ce paquet énergie-climat pénalisait, en l’état, les économies de plusieurs des nouveaux Etats membres de l’UE. “Il n’y a pas de solution pour les pays comme la Pologne qui dépendent du charbon pour produire de l’énergie. Donc, il n’y a pas vraiment les conditions pour la conclusion d’un accord général en décembre”, a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a néanmoins rappelé la détermination de la France à obtenir un accord d’ici à janvier et a estimé que la crise ne devait pas avoir pour conséquence de réduire les ambitions en matière de protection de l’environnement.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/16/l-europe-s-accorde-sur-un-plan-de-lutte-contre-la-crise-financiere_1107364_1101386.html#ens_id=1107040

les previsions de Lauren Thompson: autant de depenses pour l'armement malgré la crise...

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CMLFdA

  15/10/2008

Five Reasons Weapons Spending Won’t Fall
(Source: Lexington Institute; issued October 14, 2008)
 
The Reagan Revolution has collapsed. Over the next eight years a resurgent Democratic Party will raise taxes, re-regulate the economy and rethink free trade. Judging from the size of the nation’s trade and budget deficits, these steps are overdue. But what about that other pillar of the Reagan agenda, national defense? Is it destined to suffer the same kind of decline seen under Carter and Clinton? Probably not, because both the Democrats and the times are different. In fact, there are at least five reasons why spending on weapons—as opposed to operations and personnel—might not decline at all.

First, economic forces don’t drive defense spending. Demand for defense goods is driven mainly by overseas threats and domestic politics. Military spending always spikes when threats arise, regardless of economic or fiscal conditions. Domestic politics—which party controls Congress and the White House—also influences the scale and composition of defense spending, but threats usually trump politics. That’s why Democrats presided over four of the five big weapons buildups in the last century.

Second, spending on operations and personnel will moderate. With the Iraq war winding down and Afghanistan claiming only a modest share of defense outlays, the cost of military operations is likely to ease. As operational tempo declines it will become apparent that the nation doesn’t really need more ground troops, just better training and utilization of the ones it already has. So there will be greater downward pressure on readiness accounts than weapons accounts, especially given the need to replace worn-out combat systems.

Third, it takes a long time to change military spending priorities. The Pentagon is already putting the finishing touches on a fiscal 2010 budget request that will drive military spending for the rest of the decade. New administrations take the better part of a year to get staffed, and once appointees are confirmed they need to get up to speed on programs. One thing they find out pretty fast is that the business plans for big weapons programs like the Joint Strike Fighter are so tightly wound that any changes increase costs. So it will take years to adjust current weapons plans.

Fourth, weapons programs will be fiercely defended. Big weapons programs generate so many jobs that they spawn potent political constituencies. Look at what happened this year when the Pentagon tried to kill its next-generation destroyer and a second engine for the Joint Strike Fighter. Both initiatives were blocked by members of Congress. The military services are just as tenacious in defending signature weapons. Is President Obama really going to get in a fight with the Army over whether it needs the Future Combat Systems?

Fifth, weapons spending stimulates the economy. Critics of weapons spending have long argued that it is a drag on the economy, but the exact opposite is true. When the government cuts taxes, many consumers use the money to buy products from overseas. But when it funds weapons programs, almost all the money gets spent in places like Colorado, Ohio and Virginia. And guess who does the work? Members of organized labor who are a core component of the Democratic electoral base!

If the new administration wants to sustain high-paying jobs, stimulate high-tech skills, and bolster American manufacturing, spending money on weapons works amazingly well. It even improves our sagging balance of trade.