Forum

Article : Nous sommes tous Le feu follet

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

No future?

Hédi Dhoukar

  29/11/2015

Nostalgie, pessimisme, dépression, et maintenant la désespérance du feu follet… peut-être faudrait-il envisager une cure de désintoxication de l’actualité et des lectures qui vont avec,  en vous rapprochant pendant quelque temps d’une  mère-nature peu souillée — la mer, la montagne, la forêt.
Dans « Le Miroir » de Tarkovski, le narrateur parle de l’enfance, du bonheur de l’enfance possible parce qu’il y a tout l’avenir devant. La nostalgie (et tout ce qui va avec), c’est tout l’opposé.
 

Toucher et représentation .

Christian Feugnet

  29/11/2015

On aborde là une question de fond de la culture et de la civilisation . Ce que je retiens de la citation de Leroy , c'est l'association toucher , prendre , saisir . Il semblerait que ce soit une caractéristique de la culture occidentale .
Quelque soit les modalités propres à chaque culture il existe de toute façon un antagonisme entre prendre  et ressentir , toucher et se représenter .

Nostalgique, pessimiste.... Difficile de dire...

Olivier

  29/11/2015

Je pense qu'un possible biais est de voir, trop souvent, le pessimisme, la nostalgie etc comme des états fixes. Alors que dans énormément de situations ce sont des états dynamiques. Ce que Philippe Grasset a très bien expliqué dans un billet précédent.
Et dedefensa à une position qui se rapproche très souvent à  la " vérité de situation", c'est d'ailleurs pour cela que ce site permet d'être réaliste.
Pour ajouter aux mots de Christian: "Prendre sans comprendre est le fait du barbare, comprendre pour prendre est la rationalisation de la barbarie; et c'est l'esprit de notre civilisation" B. De Jouvenel. 

De Werther à Ossian

perceval78

  29/11/2015

On sait que Werther se suicida après avoir lu Ossian à sa bien aimée on sait moins qu'Ossian lien fut le poète préféré de Napoléon

si le général Bonaparte adore Ossian, c'est que ses beautés sublimes le détachent de la terre Talleyrand lien

Alexandre a choisi Homère pour son poète…
Auguste a choisi Virgile, auteur de Enéide…
Pour moi, je n'ai eu qu'Ossian : les autres étaient pris

Bonaparte

On trouve une critique très froide de Feu Follet dans la revue l'Oeil de Paris daté de 1931 lien
Le Feu follet, par M. DRIEU L,v ROCHELLE (Editions de la N. R. F.) ? Avez-vous lu Werther ?. Et la Confession d'un enfant du siècle ? lien
Eh bien ! le héros de M. Drieu La Rochelle est un Werther sans passions, un « enfant du siècle » sans idées. Vers la trentaine,-
l'infortuné note ce vide de son coeur et de son cerveau, et il se tue.. C'est tout.


Le suicide connu ses lettres de Noblesse dans la période Romantique

Or, vers ce temps-là, deux poêtes, les deux plus beaux génies du siècle après Napoléon venaient de consacrer leur vie à rassembler tous les éléments d'angoisse et de douleur épars dans l'univers.

Gœthe, le patriarche d'une littérature nouvelle, après avoir peint dans Werther la passion qui mène au suicide avait tracé dans son Faust la plus sombre figure humaine qui eût jamais représenté le mal et le malheur. lienlien

Byron lui répondit par un cri de douleur qui fit tressaillir la Grèce, et suspendit Manfred sur les abîmes, comme si le néant eût été le mot à l'énigme hideuse dont il s'enveloppait.

My embrace was fatal… I loved her and destroy'd her lienlien

Nous traversons une fin d'époque prenons en acte et trouvons un nouvel Ossian

Roi du monde et du jour, guerrier aux cheveux d'or,
Quelle main, te couvrant d'une armure enflammée,
Abandonna l'espace à ton rapide essor, Et traça dans l'azur ta route accoutumée ?
 lien

Louis Malle un réalisateur que nous aimons beaucoup s'y était essayé dans Black Moon en 1975 lien
ce fut un échec, nous n'avions pas compris son Ossian ou tout simplement il ne l'avait pas trouvé.

Ce n'est pas facile d'inventer un nouveau monde mais nous ne pouvons envisager une autre solution ...