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Article : Notes sur les systèmes antiSystème (dde.crisis)

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"une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine"

michel BESCOND

  18/01/2011

Il me semble que les récents évènements de Tunisie viennent de donner une illustration fulgurante, et très énergique, de cette notion de rapidité, d’instantanéité, d’inattendu et de proprement surprenant du collapse d’un “sous-système” du Système.

Il est particulièrement réjouissant de voir la réaction à contre-temps des gouvernants français, totalement feintés par le peuple tunisien (au sens footballistique) comme cela avait été le cas en 89 pour Mitterrand lors de la chute du Mur.

Les bredouillages d’autosatisfaction et de congratulation de l’administration américaine ne doivent pas faire illusion non plus de ce point de vue, là-bas aussi,  on n’avait rien vu venir et on rit jaune.

Le plus sûr désormais est bien effectivement que le fruit étant mûr, il peut tomber à tout moment: “une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine” disait le Président Mao

@géo, du fascisme(résau) d'état au fascisme financier pure et virtuel.

georges dubuis

  25/01/2011

  La Banque de France aux mains des deux cents familles.
                                          Paris,
                  Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, 1936

                                          Préface
                                 
                                - IL Y A DEUX FASCISMES -

Qu’est-ce que le fascisme ?
C’est un coup de force par lequel une minorité disciplinée enlève les commandes du pouvoir aux représentants de la majorité légale.
Ce coup de force ne se fait pas au seul profit des milices qui l’ont opéré.
Il est toujours financé par des groupements économiques qui attendent d’elles protection et profit.
Mussolini réussit ” la marche sur Rome ” grâce aux capitaux fournis par M. Olivetti, chef de la confédération générale des industries Italiens. Thyssen, le grand métallurgiste rhénan finança les ” chemises brunes ” au temps où Krupp son rival finançait les légions du casque d’acier. Et c’est l’accord de ces deux groupes qui amena Hitler à la chancellerie.
Quand Hitler devint Président et Führer du Reich,  Krupp fut nommé par lui Führer de l’industrie lourde.
Ainsi tout mouvement fasciste a deux faces : l’une politique (avec des apparences révolutionnaires), qu’il présente à l’enthousiasme de la jeunesse; l’autre économique où il s’offre à protéger les privilèges des grand trusts.
En France, les milices fascistes sont encore à l’état de formation. Mais les état-majors industriels et financiers sont déjà fortement organisés. Ils ont installé leur poste de commande à la Banque de France.
Pendant la période de prospérité, ils se sont contenté de gouverner la Démocratie en opposant les partis avec la complicité de la Grande Presse.
Mais en cinq ans de crise, ils ont dû, pour maintenir les dividendes, puiser plus de 50 milliards dans l’épargne des classes moyennes.
C’est elles - nous le montrerons - qui ont fait tous les frais de la prospérité actuelle des trusts.
Ce sont leurs dépôts en banque, et les dépôts des caisses d’épargne qui ont couvert les subventions aux industries ” abritées “.
Comme elles s’obstinent à thésauriser, on leur a emprunté leur argent sans le leur dire. Mais si un accident monétaire ou bancaire survenait, elles pourraient être tentées de demander des comptes.
C’est pour cela qu’il convient de leur enlever les institutions démocratiques qui leur permettraient de ce faire entendre. Autorité. Discipline. Silence dans les rangs !
En 1934, à la faveur d’un scandale habillement grossi, les trusts ont tenté un premier coup de force contre le parlement (6 février).
Devant la protestation véhémente de l’opinion Républicaine, en province et à Paris, ils se sont contenté de la dictature bonasse de M. Doumergue, (2 milliards soutirés aux fonctionnaires et aux anciens combattants).
En 1935, ils se sont repliés sur un gouvernement strictement parlementaire, mais dont le chef, M. Laval, était imposé par eux (4 milliards enlevés à nouveau aux fonctionnaires et aux anciens combattants auxquels on a ajouté cette fois, les rentiers). Et maintenant (1936), ils n’ont désarmé qu’en apparence. Ils attende le résultat des élections. Si la victoire du front populaire parvient à porter au pouvoir une équipe solidaire d’hommes décidés à leur demander des comptes, nul doute que les banques et les trusts ne renouvellent, avec des moyens accrus, le coups du 6 février.
Si, au contraire, ils se touvent comme d’habitude en face d’une majorité de gauche divisée par les éternelles querelles de groupes et de partis, ils exerceront sur elle l’habituelle pression des forces financières dont ils détiennent le levier. Dans les deux cas, - fascisme avoué ou fascime larvé, - c’est d’eux seuls que vient le danger.
Malheureusement le publique ne les voit pas;  il ne connaît ni leurs noms, ni leurs visages, ni leurs visées. Ils savent dissimuler leurs plans sous des programmes idéalistes, cacher leurs agents dans les rangs d’une jeunesse généreuse et passionnée et s’effacer devant des chefs apparents, décoratifs et peut-être sincère, dont l’ignorance des affaires les rassure.
C’est pourquoi il a paru nécessaire de les démasquer. En France où la concentration des grandes entreprises en trust et en cartels fut toujours moins facilement acceptée qu’en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis, les rivalité des hommes d’affaires ont laissé longtemps un certain jeu aux institution démocratiques.
Mais la crise économique qui sévit depuis six ans les a tous mis dans la dépendance de la banque de France. Ils ont trouvé là, dans la personne des Régents Héréditaires qui, depuis plus d’un siècle, sous tous les régimes, se transmettent le gouvernement du crédit, une longue tradition de conservatisme réactionnaire et d’hostilité contre la démocratie.
Mais le publique l’ignore. Il s’imagine que notre grand institut d’émission, dirigé par un gouverneur nommé par l’Etat et assisté d’hommes d’affaires expérimentés n’a d’autres souci que de donner au pays une monnaie saine et stable.
Il ne sait pas que le Gouverneur est lui même dans la main des régents, lesquels sont eux mêmes les représentants élus de 200 familles ou ” trusts “.
Il ne soupçonne pas que, par le jeux du ” réescompte ” auquel toutes les maisons importantes doivent recourir, ce Conseil des Douze exerce une domination oculte mais tés forte sur le commerce, l’industrie et l’épargne de ce pays; que, par le monopole monétaire dont ils jouissent, ces hommes peuvent dominer le gouvernement lui même et tenir en échec le parlement.
Il existe dés maintenant un fascisme économique. Les chefs ont installé leur ” poste de commandement ” à la Banque de France. Tant qu’ils l’occuperont, il n’y aura dans ce pays ni liberté, ni prospérité.
Ce sont leurs méthodes et leurs moyens d’action que l’on a voulu ici décrire avec précision.
                                                         
                                                                    - 23 avril 1936 -

Comité de vigilance des intellectuels antifascistes

Le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, ou Comité de vigilance, encore connu sous son sigle CVIA, était une organisation politique française avant la Seconde Guerre mondiale, fondée en 1934.
Le CVIA sera créé sous le patronage de trois personnalités emblématiques de la diversité de la gauche :

  * l’ethnologue Paul Rivet, socialiste ;
  * le philosophe écrivain Alain, radical ;
  * le physicien Paul Langevin, proche du communisme.

Francis Delaisi

Francis Delaisi né le 19 novembre 1873 à Bazougers et mort le 22 août 1947 à Paris, est un écrivain, journaliste et économiste français.

A la fin d’août 1944, il est immédiatement dénoncé comme « collaborateur ». Le 6 octobre 1944, il est cité devant deux commissions d’épuration, celle du Comité de l’Union Douanière Européenne et celle du Fonds de la Recherche Scientifique qui l’une et l’autre, après enquêtes minutieuses, forment la conclusion d’un non-lieu en sa faveur. Il est cependant inculpé le 6 avril 1945 de « complot contre la sûreté de l’État ». Il était permis de penser que cette affaire allait déboucher sur un troisième non-lieu, quand il décède en 1947, éteignant ainsi l’action de toute juridiction exceptionnelle. Il sera longtemps considéré comme persona non-grata d’une partie de la gauche après la guerre.

Philippe cohen suit la crise à la Française....

GEO

  29/03/2011

....dans sa variante électorale.

http://www.marianne2.fr/Cantonales-au-second-tour-le-FN-seduit-autant-a-gauche-qu-a-droite_a204433.html

Une note de l’IFOP démontre que la progression, importante, du Front national entre les deux tours, a été équivalente quelle que soit l’identité politique de son adversaire. En clair, les reports de voix ont fonctionné aussi bien venant d’électeurs de gauche que d’électeurs de droite.

Voilà qui va réviser bien des idées reçues, notamment à gauche : au second tour des élections cantonales, les reports de voix ont fonctionné de la même façon en faveur du Front national que son adversaire soit de gauche ou de droite. En clair, la progression enregistrée par le Front national au second tour contre des candidats de droite « ne peut s’expliquer sans un report significatif d’une partie de l’électorat de gauche », explique la note de Jérome Fourquet de l’IFOP (....)