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Article : “Mes chers concitoyens, nous sommes fous”

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Haut les Coeurs : sursum corda sursum corda

perceval78

  04/08/2016

Notre bon président a eu un sentiment de Haut le Coeur en écoutant Donald Trump, nous compatissons. On comprend que la diplomatie est passée par là et que notre président ne pouvait
pas dire un sentiment de dégoût en parlant du peut être futur président des united States of America mais ça reste tout de même très insultant et ça fait pas très français, un simple Haut le Coeur eut suffi.

Puisque que notre bon François prend ses ordres à MordorLand il eût pu dire : I was deeply gagged (traduction ; j'eus un profond réflexe vomitif) car il faut bien l'avouer tout ceci est un gag tintamarresque précieusement ridicule.

Et puis pourquoi insulter les mots, pourquoi faire du laid avec du beau, pourquoi ne pas dire comme Louis Blanc, Républicain de la veille, Homme de Gauche 

il a eu le verbe haut, le coeur fier, et la volonté, s'il fallait mourir, de mourir debout !

Pourquoi ne pas dire comme Victor Hugo

Oui, que Dieu veuille ou non, le front haut, le cœur ferme, Je veux, quelle que soit la porte qui m'enferme, Porte du paradis ou porte de l'enfer, La briser

Pourquoi ne pas dire comme Bossuet

Le cœur en-haut, le cœur en-haut , Cherchez ce qui est en-haut

Pourquoi ne pas dire comme Clémenceau

Oui, l'on peut avoir honte de nous montrer des troupes d'embusqués quand des enfants de vingt ans, le sourire aux lèvres, se jettent au plus fort de la mêlée, l'âme en haut, le cœur en avant.

La principale occupation de Louis le Débonnaire fut de se faire détrôner par ses amours d'enfants…
En relisant l'histoire de ces époques glorieuses et stupides, on est saisi d'un sentiment d'admiration qui va jusqu'au haut le çoeur inclusivement ... De nos jours, pour admirer d'aussi brillantes épopées, il faut aller jusqu'aux Guignols des Champs-Elysées. Et encore!

Histoire de france tintammaresque depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours

Nous sommes fous parce que nous sommes en dehors du réel .

Christian Feugnet

  04/08/2016

Le réel c'est quoi , et bien c'est le travail , c'est se coltiner à la matiére .
La matére on peut toujours communiquer avec , lui parler , lui chanter des berceuses , lui faire des barratives , elle s'en fout çà pas çà qui lui fait prendre la forme qu'on voudrait qu'elle aie .
Mais nos sociétés , maintenant c'est surtout des services , çà agit sur du soft çà , du mou , çà communique . Comme c'est mou : une idée en vaut une autre et puis çà la remplace vite , surtout si elle est géniale , c'est à dire en l'abscence de réel ( de tangible au sens éthimologique du terme ) : folle ....
C'est pour çà que je suis pas sur que Trump ca l'emporter , plutot la Folle .  Parce que c'est une domestique , elle aussi , enfin , elle est au service du désir , elle touche beaucoup pour çà , mais çà doit pas impressionner , y a une hiérarchie chez les domestiques ; pour situer nombre de "premiers ministres" de l'Empire de Rome étaient des esclaves , avec statut spécial , mais esclaves quand méme . C'est pas la méme chose que Trump

Vous tuez et vous tuez et vous tuez, et vous continuez d’être fiers de vous

Dominique Muselet

  06/08/2016

Bonjour j'ai traduit l'article de Margot Kinder: 

Mes chers compatriotes, nous sommes fous !
 
Margot Kidder, Information Clearing House
 
J’ai regardé, ce soir, la Convention nationale démocratique à la télévision, et j’ai décidé d’essayer d’expliquer, ici, quelque chose qui va provoquer le mépris de beaucoup de mes amis. Mais les mots se bousculent dans ma gorge et mon estomac est tordu de douleur et il faut que je crache ma bile. L'anti-américanisme en moi est sur le point d'exploser, je ne contiens plus ma rage. Moi qui suis, par hérédité, à moitié américaine d'une manière qui me fait « plus » américaine que presque tout le monde dans ce pays, sauf pour les vrais Américains, les Indiens d'Amérique, je refuse absolument, ce soir, d’être américaine, comme vous.  
 
Je suis à moitié canadienne, j'ai été élevée là-bas, avec des valeurs très différentes que celles que vous, Américains, partagez, et ce soir - après les interminables gargarismes, vantardises, et diatribes sur la grandeur du militarisme américain, et l’extase générale devant la force militaire américaine, et les fanfaronnades sur la destruction d’ISIS et sur le fait que l'Amérique est le pays le plus puissant de la terre, et l’histoire grotesque d'une femme dont le fils est mort dans une guerre d'Obama et qui a pleuré de reconnaissance sur l'épaule d'Obama, ce soir, je me sens profondément canadienne. Tous les enseignements subliminaux que j’ai reçus sur les brutes qui vivaient de l’autre côté de la frontière, sur leur grossièreté et leur manque d'éducation et sur le droit qu’ils s’octroyaient de  bombarder qui ils voulaient dans le monde simplement parce qu’ils convoitaient ce que les habitants de l'autre pays avaient,  et sur leur cupidité,  me sont  revenus à l’esprit.
 
Je viens de rentrer d'une marche farouche le long de la rivière Yellowstone, ici, dans le Montana, pour que les montagnes lointaines me reconnectent à un lieu de bonté dans mon âme, mais je n’y suis pas arrivée. Le paysage était aussi magnifique que d’habitude, mais il ne pouvait pas éteindre la rage qui régnait dans mon cœur. La vision de tous les enfants morts en Syrie que Hillary Clinton a contribué à tuer; les enfants déchiquetés par les bombes en Afghanistan et au Pakistan larguées par les drones d'Obama, l’horrible chaos de Libye, le désert total de l'Irak, la mort et la destruction partout causées par l'intervention militaire américaine. L'Ukraine, le Honduras, le Salvador, le Guatemala, le Chili, et j’en passe - votre pays a bombardé sa vie civile et l’a détruite d’une manière très profonde.
 
Quand j'ai entendu les acclamations à l’armée et les déclarations de puissance sortir des haut-parleurs du Centre Wells Fargo, je vous ai haïs. J’ai haï chacun d'entre vous. J’ai compris au plus profond de moi que ce qu'on m'avait appris enfant était vrai : VOUS êtes l'ennemi. VOUS êtes le pays qu’il faut redouter. VOUS êtes le pays qui doit nous répugner. VOUS êtes ignorant. Et votre cupidité, votre autosatisfaction et votre arrogance ne connaissent pas de bornes.
 
Je ne suis pas américaine ce soir. Je rejette mes ancêtres puritains qui ont débarqué dans ce pays en 1648. Je rejette les paroles que j’ai prononcées lors de ma cérémonie de citoyenneté. Je rejette même chaque instant de découverte passionnante que j'ai vécu dans ce pays.
 
Vous n’avez aucune idée de ce que ça fait aux habitants des autres pays de vous entendre vous vanter et acclamer vos bombes et vos soldats et vos chefs militaires sanguinaires et vos criminels de guerre et votre Commandant en chef dénué de conscience et dégoulinant de sang.  Tous ces paroles triomphantes sont perçues par le reste d'entre nous, par nous, qui ne sommes pas  Américains, par toutes les cellules de notre corps, comme totalement répugnantes et obscènes.
 
Et, vous êtes tous là ce soir, collés à vos téléviseurs et vos ordinateurs, vos cœurs gonflés d’orgueil parce que vous appartenez au pays le plus fort de la terre, à acclamer votre Président, le plus grand Assassin de la terre. Complètement inconscients de la répulsion que vous inspirez au monde entier.
Mes chers compatriotes, nous sommes fous !
 
Margot Kidder, Information Clearing House
 
J’ai regardé, ce soir, la Convention nationale démocratique à la télévision, et j’ai décidé d’essayer d’expliquer, ici, quelque chose qui va provoquer le mépris de beaucoup de mes amis. Mais les mots se bousculent dans ma gorge et mon estomac est tordu de douleur et il faut que je crache ma bile. L'anti-américanisme en moi est sur le point d'exploser, je ne contiens plus ma rage. Moi qui suis, par hérédité, à moitié américaine d'une manière qui me fait « plus » américaine que presque tout le monde dans ce pays, sauf pour les vrais Américains, les Indiens d'Amérique, je refuse absolument, ce soir, d’être américaine, comme vous.  
 
Je suis à moitié canadienne, j'ai été élevée là-bas, avec des valeurs très différentes que celles que vous, Américains, partagez, et ce soir - après les interminables gargarismes, vantardises, et diatribes sur la grandeur du militarisme américain, et l’extase générale devant la force militaire américaine, et les fanfaronnades sur la destruction d’ISIS et sur le fait que l'Amérique est le pays le plus puissant de la terre, et l’histoire grotesque d'une femme dont le fils est mort dans une guerre d'Obama et qui a pleuré de reconnaissance sur l'épaule d'Obama, ce soir, je me sens profondément canadienne. Tous les enseignements subliminaux que j’ai reçus sur les brutes qui vivaient de l’autre côté de la frontière, sur leur grossièreté et leur manque d'éducation et sur le droit qu’ils s’octroyaient de  bombarder qui ils voulaient dans le monde simplement parce qu’ils convoitaient ce que les habitants de l'autre pays avaient,  et sur leur cupidité,  me sont  revenus à l’esprit.
 
Je viens de rentrer d'une marche farouche le long de la rivière Yellowstone, ici, dans le Montana, pour que les montagnes lointaines me reconnectent à un lieu de bonté dans mon âme, mais je n’y suis pas arrivée. Le paysage était aussi magnifique que d’habitude, mais il ne pouvait pas éteindre la rage qui régnait dans mon cœur. La vision de tous les enfants morts en Syrie que Hillary Clinton a contribué à tuer; les enfants déchiquetés par les bombes en Afghanistan et au Pakistan larguées par les drones d'Obama, l’horrible chaos de Libye, le désert total de l'Irak, la mort et la destruction partout causées par l'intervention militaire américaine. L'Ukraine, le Honduras, le Salvador, le Guatemala, le Chili, et j’en passe - votre pays a bombardé sa vie civile et l’a détruite d’une manière très profonde.
 
Quand j'ai entendu les acclamations à l’armée et les déclarations de puissance sortir des haut-parleurs du Centre Wells Fargo, je vous ai haïs. J’ai haï chacun d'entre vous. J’ai compris au plus profond de moi que ce qu'on m'avait appris enfant était vrai : VOUS êtes l'ennemi. VOUS êtes le pays qu’il faut redouter. VOUS êtes le pays qui doit nous répugner. VOUS êtes ignorant. Et votre cupidité, votre autosatisfaction et votre arrogance ne connaissent pas de bornes.
 
Je ne suis pas américaine ce soir. Je rejette mes ancêtres puritains qui ont débarqué dans ce pays en 1648. Je rejette les paroles que j’ai prononcées lors de ma cérémonie de citoyenneté. Je rejette même chaque instant de découverte passionnante que j'ai vécu dans ce pays.
 
Vous n’avez aucune idée de ce que ça fait aux habitants des autres pays de vous entendre vous vanter et acclamer vos bombes et vos soldats et vos chefs militaires sanguinaires et vos criminels de guerre et votre Commandant en chef dénué de conscience et dégoulinant de sang.  Tous ces paroles triomphantes sont perçues par le reste d'entre nous, par nous, qui ne sommes pas  Américains, par toutes les cellules de notre corps, comme totalement répugnantes et obscènes.
 
Et, vous êtes tous là ce soir, collés à vos téléviseurs et vos ordinateurs, vos cœurs gonflés d’orgueil parce que vous appartenez au pays le plus fort de la terre, à acclamer votre Président, le plus grand Assassin de la terre. Complètement inconscients de la répulsion que vous inspirez au monde entier. Vous tuez et vous tuez et vous tuez, et vous continuez d’être fiers de vous.
 
Nous sommes fous.
 
Margot Kidder est une actrice et militante du  Montana.
 
http://www.informationclearinghouse.info/article45198.htm
 
 
Nous sommes fous.
 
Margot Kidder est une actrice et militante du  Montana.
 
http://www.informationclearinghouse.info/article45198.htm