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Article : L’hybridité tenace de la guerre de Poutine

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La guerre hybride de Poutine -une récupération?

Yodalfo M.C.

  03/06/2015

En lisant cet article, j’ai eu l’impression qu’on avait enfin les preuves de l’existence de l’eau tiède. Je veux dire que, tout ce que tout le monde (de sensé) avait deviné depuis des mois était enfin rendu public…

Par contre. Tant que Poutine, enfermé dans sa vision de guerre froide antégorbachévienne, et dans ses concepts de puissance d’avant 1914, il se montrait effectivement hors-Système.
Et en effet, il était décrit imprévisible, incompréhensible, dangereux, mais aussi faible. Dangereux dans ses revendications (Géorgie, Nonorossiya) mais faible, en se tirant avec des petits bouts de territoires seulement. Bref, un “volatile conceptuel” défendant la spiritualité de la Mère-Russie et draguant une gymnaste, ou professant l’Eurasie mais en affolant touts ses voisins. Invraisemblable, donc. D’où la facilité des rumeurs sur ses disparitions: il est invraisemblable (aux yeux du Système.)
MAIS
dès lors que Poutine va saisir qu’il s’affronte au “Système”, tel que décrit à a fin de l’article, je soupçonne qu’il va pourvoir être transformé en objet d’absorption…
La Système en effet a une vertu, c’est de recycler ses ennemis, dès lors qu’on peut lui conférer une sorte de valeur marchande.  On a ainsi recyclé les hippies, Bob Dylan, Angela Davis, les Libéraux, les écolos, on recycle les Castro, on recycle l’Iran. Les complotistes. Noam Chomsky. Kim Jong Un, et l’Interview. Bin Laden, et Borat.
En ce sens que tous peuvent parler, se réunir,s’exhiber, mais leur parole crée une telle réaction de la part du “peuple consommateur” et de ses médias, , que, justement, les laisser parler aboutit à une efficace propagande pour le Système.

Je prévois que, dès lors que Poutine aura saisi, en effet ce qu’est le Système… le Système lui trouvera un emploi, et saura l’enfermer dedans, comme un kyste, comme tous ceux qu’on a cité ci dessus.

On regrettera alors le Poutine qui “se la jouait” à être le gros dur du KGB de 1950 et se trouvait “en-dehors”.