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Article : Le fil à la patte

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le Système

Philippe Le Baleur

  28/06/2008

Merci pour ce nouvel article, qui apparaît comme du “De Defensa” du meilleur cru… C’est à dire une analyse incroyablement pénétrante de la situation mondiale au-delà des apparences, couplée à une attitude que l’on pourrait appeler “responsable” pour éviter d’aller à la conclusion logique du raisonnement.
Mais nous, simples quidams, ne sommes pas tenus par des limitations “responsables” quant aux conclusions; car enfin, qui se soucie de l’avis du commun des mortels?
Votre analyse -et vous le savez très bien- conduit aux véritables maîtres de ce que vous appelez “le Système”.
Le Système, donc, dispose d’une connaissance extrêmement fine de la psychologie humaine, et d’une durée de vie illimitée. Il a eu le temps, au fil des générations de mortels, d’affiner sa compréhension de la psychologie humaine, voire de la modeler.
Le Système a monté une mécanique impeccable, qui permet de dominer les événements du monde indépendamment de ces mêmes événements. Les hommes sont déçus dans leurs petits coeurs de midinettes, ils sont surpris, ils pataugent dans leur vie limitée. Mais le Système, lui, applique sempiternellement la même formule; génération après génération, mécaniquement; et celà marche.
    Celà marche parce que celà ne peut pas ne pas marcher; parce que la psychologie humaine ne varie pas depuis des dizaines de millénaires. L’âme des hommes évolue, s’affine, mais leurs instincts ne bougent pas. Ils répondent invariablement de la même façon à la logique du Système qui les manipule. Sur cette planète, sauf accident cosmique, les mêmes causes produisent les mêmes effets; toujours.
L’histoire actuelle des USA n’est guère qu’un nouvel avatar du règne du Système. Espérons très fort l’accident cosmique, qui tuera le Système une bonne fois pour toutes, et dispersera ses esclaves désemparés.
S’il nous reste quelque raison, nous devrions en user pour distinguer qu’effectivement la déraison contient une raison cachée, calculatrice et machiavélique, et non que la déraison existe au cœur de cette puissance par pur hasard ou stupidité.

Raison

Stephane

  29/06/2008

Pourquoi opposer “déraison” a “raison cachée, calculatrice et machiavélique”..?

Peut etre que parce que ainsi la realite de la premiere interdirait la possibilite de la seconde.

Je pense pour ma part que les manipulateurs existent, mais ils cherchent pas vraiment a se cachee, car personne ne souhaite les voir, ni les manipules, ni les observateurs.

Vous devriez être plus prudent.

DedefGM

  29/06/2008

“Les machinations ne datent pas de 9/11, et elles furent souvent bien plus nettes et bien mieux tracées, sans soulever la moindre émotion.”

Vous avez coutume d’être plus prudent sur ce sujet. Un moment de distraction sans doute.
Ce post n’est pas forcémént à publier. A vous de voir.

Un manque flagrant de prudence

Ando

  30/06/2008

L’attentat terroriste du 11 septembre est un sujet délicat pour lequel il sera probablement impossible d’établir des certitudes, certitudes fondées sur des preuves tangibles s’entend. C’est un domaine où régneront encore longtemps suppositions et supputations. On pourrait, par paresse intellectuelle ou du fait d’une confiance sans borne accordée à nos médias grands publics (confiance en leur esprit critique flamboyant solidement étayé par des investigations courageuses et patientes) tout à fait se contenter de l’affirmation du gouvernement étasunien : il s’agit du résultat d’un complot ourdi par des Saoudiens dans une grotte des montagnes afghanes (quelques cul-terreux de moine-soldats idéalistes refugiés dans des troglodytes). Pourtant, des doutes ne cessent d’affleurer. La partie technique de cette opération est trop complexe à aborder en quelques lignes et ce n’est pas l’objet de ce post. On peut cependant rappeler que :

- L’instigateur présumé cet attentat serait un ancien agent de la CIA, le dénommé Ben Laden, dont on a pu lire ici ou là, quelques semaines après le 11 septembre, qu’il était encore en contact avec la CIA quelques mois avant l’attentat.
- La plupart des membres sacrifiés dans les avions suicides étaient des Saoudiens, wahhabites certes, mais issus d’un pays et d’un régime solidement intriqué avec certains milieux étasuniens, y compris au plus haut niveau.
- La sophistication, la synchronisation presque parfaite des actions ayant permis le « succès » de l’attentat supposent un niveau de connaissance technique si pointu de l’environnement où il s’est produit qu’une complicité active interne aux Etats-Unis (donc non saoudienne) est ici très probablement obligatoire. 

Le général Leonid Ivashov, chef d’état-major des armées russes, le 11 septembre 2001, déclarait en janvier 2006 que l’attentat du 11 septembre avait, en réalité, été sous-traitée aux Séoudiens par certains milieux étasuniens. Il précisait que “Seuls les services secrets et leurs chefs actuels ou retraités – mais ayant conservé de l’influence à l’intérieur des structures étatiques – sont capables de planifier, organiser et gérer une opération de telle ampleur. D’une manière générale, ce sont les services secrets qui créent, financent et contrôlent les organisations extrémistes. Sans leur soutien, de telles structures ne peuvent pas exister – et encore moins effectuer des actions d’une telle ampleur à l’intérieur de pays particulièrement bien protégés. Planifier et réaliser une opération de cette échelle est extrêmement compliqué”. Et “Oussama ben Laden et « al Qaïda » ne peuvent être ni les organisateurs ni les exécutants des attentats du 11 septembre. Ils ne possèdent ni l’organisation requise pour cela, ni les ressources intellectuelles, ni les cadres nécessaires. Par conséquent, une équipe de professionnels a dû être formée et les kamikazes arabes jouent le rôle de figurants pour masquer l’opération”. Evidemment, il s’agit d’une déclaration et non d’une preuve, mais elle émane d’un personnage de poids.

Enfin, le « succès » de l’opération a permis de donner une substance dans l’esprit du public au « Terrorisme » qu’il a fallu (cruelle obligation) désormais combattre en Irak, en Afghanistan (la Syrie y a échappé de peu, l’Iran y a échappé pour le moment). Le 11 septembre a donné vie à deux purs concepts, deux objets purement intellectuels sans matérialisation terrestre palpable : « Al Qaïda » et le « Terrorisme ». Pour le premier il existe bien ici ou là quelques groupuscules marginaux animés par une version dure du Djihad mais rien, absolument rien, qui ressemble de prés ou de loin à ne serait-ce qu’à une vague organisation. Pour le second, on retrouve la distorsion orwellienne classique visant à manipuler le sens des mots puisque dans l’esprit des journalistes et commentateurs n’est désormais « terroriste » que ce qui s’oppose à la volonté du plus fort. Ainsi, pour ceux-là, le bombardement par l’OTAN des populations civiles de Yougoslavie en 2000 (de 2500 à 3000 morts civils) n’est en rien un acte terroriste, non plus que les actions criminelles de l’armée étasunienne en Irak (les estimations d’experts étasuniens sont de l’ordre de 500.000 morts civils dont une partie non négligeable abattue directement par les libérateurs étasuniens). Par contre, la résistance irakienne à l’occupation est bel et bien un acte de terrorisme.

Mais tout ceci n’est que spéculation et supputation. Il faut rester prudent.