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Article : L’après Copenhague ou la Grâce de l’Histoire

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Rêve et aveuglement

Dedef

  13/01/2010

Désolé de la brutalité du commentaire, mais à force, la fatigue vient. 

Les structures ont leur force propre, et ne se transforment pas simplement, rapidement et de l’intérieur.
L’UE est une machine à broyer tout ce qui a été mis en place par le Conseil National de la Résistance, et nos gouvernements successifs ont tous approuvé son extension, tout comme l’opposition.

Personne en Europe ne veut de ce que vous proposez. Les derniers arrivants, clairs dans leur conception de l’Europe, veulent l’accès aux marchés, et surtout pas de contraintes supplémentaires en terme de droit du travail ou d’obligations régaliennes.

L’Allemagne veut retrouver sa puissance, et ne s’intéresse à la France que par la force du voisinage et de l’existant. Développer quelque chose avec la France n’est en aucun cas un objectif pour les allemands. Ils sont convaincus qu’ils ont beaucoup donné et peu reçu dans le passé, et n’ont aucune envie de coopérer davantage.

Airbus est un désastre (en croissance) aujourd’hui parce que les allemands ont voulu une plus grosse part du gâteau, que nous avons dit oui, et que la structure résultante est devenue un champ de bataille interne: “à celui qui en bénéficierait le plus”.

Peu de choses restent possibles, et surement pas en coopération à priori. Un éventuel intérêt pour la coopération viendra avec le succès, pas avant.
Et il faudra apprendre en France que la coopération ne doit pas être à sens unique. Pour le moment les coopérateurs de la deuxième heure ont retiré beaucoup plus de la coopération que nous même. Nous sommes des benêts idéalistes, inutile de nous encourager.

A propos, pourquoi Siemens veut il se retirer de l’accord avec Areva ?
Ou sont les coopérations notables, souhaitées ou mises en oeuvre, en Europe depuis 20 ans.
Qui en a proposé une sérieusement?  L’Allemagne ? La Grande Bretagne ?
Où voyez vous un tel tropisme ?

Quand à la Chine et l’ICE, après la brillante prestation française lors du parcours de la flamme olympique à paris - RSF a bien mérité les subventions versées par le Congrès américain aux ONG qui savent où et quand il (ne) faut (pas) protester - la Chine a décidée que son relais en Europe serait dorénavant l’Allemagne, et plus la France.
Rien à dire, bien joué ; coopérons maintenant.
A propos, en Allemagne et aux US le parcours de la flamme olympique s’est très bien déroulé, merci.

Le jour ou nos voisins voudront coopérer, à eux de le dire. Mon point de vue est que nous en avons assez fait. Et si on considère les choses sur la durée, nous ne sommes pas les plus mal lotis, même si des jours difficiles nous attendent en effet.
Et surtout ne pas compter sur l’Allemagne pour le moment.