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Article : « La souffrance du monde »

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Cosmos et Entéléchie

Eric Basillais

  16/04/2016

Entéléchie : mot à mot et étymologiquement : se tenir DANS les limites.
Cosmos sera interprété comme tout le contraire.

Loin de la fusion 'cosmopolite' entre le MOI et le COSMOS,  je propose le retour à Aristote,  à l'entéléchie ainsi introduite.

Seul l'Infini est infini, c'est à dire sans limite.
Le Libéralisme (catéchisme du monde moderne) n'est-il pas la pseudo-"libération" des limites ?

Le transgressisme moral
et les opérations de liberté de navigation en mer de Chine ou autre n'ont-elles rien à voir avec cette absence paradigmatique de limite ?

Concevoir l'Homme comme être fini .
Et satisfaire son besoin de transcendance par ANALOGIE avec l'Être.


 

La souffrance est une dissipation d'énergie...

Marcpier Lecocq

  16/04/2016

"Dissipatio" au sens premier de brûlure-combustion,  pas distraction, quoi que… 

L'Algorythme-U(universel) est la Primor-structure dissipative.  Le Monde qui en découle en est une également, comme les civilisations et in fine, les êtres…

L'oeuvre de François Rodier nous approche de cette prise de Conscience:
https://www.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA

La souffrance est un signe de turbulence propre aux structures dissipatives individuelles/collectives* proches du stade de changement d'état ... "Prise de Conscience".

Robinson découvrant Vendredi:
" Tu est un Homme, puisque tu pleures…"

* voir le dernier P.Jorion: Le dernier qui sort, éteint la lumière…" : soit nous tuons la structure dissipative folle du capitalisme, soit avant la fin du siècle, il tue nos à la fois misérables et sublimes  existences sur cette Planète…

A Léon Gambetta : la der des ders

perceval78

  16/04/2016

Au fond c'est agréable de penser que notre vie ne nous appartient pas, c'est le grand horloger qui décide ... nous avons tous notre importance et notre in-importance.

Adieu donc, maintenant que le plein jour t'appelle
A la gloire ou l'oubli, livre que j'ai vécu,
Oh, Français désolé, j'ai mis chaque étincelle
Que, sous son dur marteau, la fortune cruelle
A fait jaillir, douze ans, de mon coeur de vaincu.

Et toi, passant, prends-le, tel quel, vaille que vaille.
N'y cherche ni l'amour, ni les joyeux devis;
Dans ma main, ce n'est pas la lyre qui tressaille :
C'est un clairon trouvé sur un champ de bataille,
Qui sonne le réveil dans les coeurs endormis.


Poèmes de Fer. Paris, 1er mai 1882. SIEBECKER.

Curieuse expression dans la bouche de Philippe Grasset : bronzer les âmes, elle a un petit coté Jacques Séguéla années 70, j'ai du mal à m'y faire et pourtant on la retrouve dans un poème alsacien de l'après guerre 70 (et donc de l'avant guerre 14)

Et maintenant partez, front lauré, poche pleine!
Emportez les écus! Nous, nous gardons la haine,
La haine, qu'au foyer nous avons fait asseoir,
Qui prend nos nouveau-nés pour leur bronzer les âmes,
Qui souffle ses fureurs aux baisers de nos femmes,
Et qui nous fait vous dire, Allemands : Au Revoir !

Au Revoir !

Longue Vie à Philippe Grasset, être libre et très important, que l'on apprécie ...

Souffrance , vous avez dit souffrance ...

Christian Feugnet

  17/04/2016

Les connotations du mot me génent . Vous multipliez les précautions mais quand méme .
Physiologiquement et psychologiquement , la souffrance est ce qui accompagne la douleur , mais est un phénoméne distinct de celle ci , due essentiellement au sentiment , à la perception de sa solitude . C'est un effet de la ou plutot de l'abscence de communication , tout au moins sincére .
La douleur est dans tous les cas supportable , c'est un signal nécessaire à la vie . Fakirs , animaux , sadous , etc témoignent du haut niveau de douleur supportable . La souffrance qui "démultiplie " celle ci , non . Source des lachetés et vilenies .
Alors la compassion ? comme forme de sociabilité . Peut t on ressentir , la douleur de l'autre . Non . On peut la percevoir , extérieurement , compatir . Mais c'est nécessairement par représentation , donc pour partie , imagination , source de leurres et manipulations . Quelque soit nos bonnes intentions . Du coup l'avenir , en partageant votre sentiment à ce sujet  , quoique , ne serait il pas dans une autre sociabilité , ou plutot , dans un retour ( nostalgie) , à des pratiques , perdues de contacts , locaux , personnels , codifiés sans figements ( du code) , par assentiment social ?